Gecko léopard

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Entête label Modèle:Sous-titre/Taxon

  1. redirect Modèle:Voir homonymes

Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox synonymes

Modèle:Infobox V3/Fin

Le Modèle:Terme défini (Modèle:Terme défini) est une espèce de geckos de la famille des EublepharidaeModèle:Bioref. D'une couleur généralement blanchâtre à jaune mouchetée de noir, sa robe rappelle celle du léopard, d'où son nom. Ce gecko a une taille moyenne d'un peu plus de Modèle:Unité, les mâles étant plus grands et massifs que les femelles.

Grégaire, il est actif au crépuscule et pendant la nuit, l'espèce vit dans des milieux variés mais affectionne principalement les anfractuosités des rochers dans des milieux accidentés et secs. On le trouve au Pakistan, en Inde, en Afghanistan et au Népal. Il se nourrit principalement d'invertébrés mais peut également chasser de petits vertébrés, notamment à l'âge adulte. Il est ovipare.

Le Gecko léopard vit assez bien dans les milieux anthropisés. Il n'est pas menacé dans son milieu naturel et n'est pas dangereux pour l'homme. En raison de son caractère docile, de ses couleurs vives et de sa facilité d'élevage, il est souvent élevé comme nouvel animal de compagnie par les amateurs de terrariophilie.

Description

Lézard jaune tacheté de noir vu du dessus. La queue est très large.
Individu femelle.

Généralités

Le Gecko léopard est une espèce de gecko de relativement grande taille. Les individus adultes mesurent environ Modèle:Unité pour les mâles et Modèle:Unité pour les femelles<ref name=Ap10>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. La taille de la queue peut atteindre jusqu'à 70 % de la longueur Modèle:Page h'-cloaque<ref name=SKKp114>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. La taille des individus est sans doute variable selon les populations<ref>Modèle:Article, Modèle:Article et Modèle:Ouvrage cités dans Modèle:Harvnb</ref>. Le corps et la tête sont massifs, et cette dernière est triangulaire, avec un museau pointu. Les pattes sont courtes et fines par rapport au corps. La queue est cylindrique, large et charnue ; elle est segmentée et pointue à son extrémité. Il se sert de cette dernière afin de faire des réserves de nourritures. Plus sa queue est grosse, plus il a de réserves de graisses.

La robe a, chez les adultes, une couleur de fond blanchâtre ou jaune, voire violacée<ref name=SKKp116>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref> mouchetée de taches et points noirs qui rappellent la livrée des léopards<ref name=Ap18>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Les points noirs peuvent être distincts les uns des autres ou se rejoindre pour former des motifs, notamment au niveau de la tête. Le ventre est beige à blanc. Chez les juvéniles, la tête est foncée avec une bande blanche au niveau de la nuque. Le dos est barré de trois ou quatre bandes transversales foncées. Ces bandes s'estompent avec l'âge mais peuvent subsister chez les adultes sous forme de bandes grisâtres ou violacées.

Il a une peau garnie d'écailles granulaires ou en forme de tubercules coniques disposées de manière irrégulière sur la face dorsale<ref name=Ap12>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Les écailles ventrales sont quant à elles lisses. Les cinq doigts se terminent par des griffes puissantes mais le Gecko léopard, contrairement à d'autres geckos, n'est pas équipé de setae et ne peut donc pas grimper sur des surfaces totalement lisses comme le verre. Les doigts présentent des écailles en forme de lamelles elles-mêmes constituées de petits tubercules.

Gros plan sur la tête d'un lézard, vue de trois-quarts. La tête est jaune tachetée de noir.
Détail de la tête : les paupières caractéristiques et les pupilles verticales sont clairement visibles.

C'est un lézard muni d'yeux à pupilles verticales et à paupières mobiles caractéristiques de la famille des Eublepharidae. Sur les deux côtés de la tête, on trouve des ouvertures auriculaires assez grandes<ref name=Ap15>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. La langue, quant à elle, est rose et très légèrement bifide<ref name=SKKp115>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Dimorphisme sexuel

Les mâles sont plus grands et ont une apparence plus massive au niveau de la tête et du cou que les femelles. Ils possèdent une rangée de huit à quatorze pores fémoraux sur la face ventrale, juste devant le cloaque, formant un angle obtus<ref name=SKKp114/>. Ces pores peuvent parfois être visibles chez certaines femelles, mais de manière moins marquée que chez les mâles<ref name=Ap17>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. De plus, les mâles adultes possèdent deux hémipénis qui forment des renflements à la base de la queue. Ces renflements apparaissent chez les jeunes mâles à l'âge d'environ six semaines.

Espèces ressemblantes

Le Gecko léopard peut aisément être confondu avec les autres espèces du genre Eublepharis que sont Eublepharis angramainyu, Eublepharis fuscus, Eublepharis hardwickii et Eublepharis turcmenicus. En effet, ces taxons sont tellement proches morphologiquement que les barrières entre ces espèces font encore l'objet de débats au sein de la communauté scientifique. Ainsi, le meilleur moyen de différencier ces espèces est de connaître leur lieu d'observation<ref name=Ap7>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Le Gecko léopard présente également une morphologie très proche de celle d'Hemitheconyx caudicinctus, ou Gecko à queue grasse. Néanmoins, la livrée de cette espèce est différente et elle ne se rencontre qu'en Afrique, contrairement au Gecko léopard qui vit en Asie<ref name=Ap6>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Espèce Distribution Image
Eublepharis angramainyu Anderson & Leviton, 1966 Nord et Nord-Ouest de l'Irak, Sud-Ouest de l'Iran, Sud-Est de la Turquie et Nord-Est de la Syrie Eublepharis angramainyu en captivité
Eublepharis fuscus Börner, 1974 Ouest de l'Inde Eublepharis fuscus
Eublepharis hardwickii Gray, 1827 Est de l'Inde Planche naturaliste représentant Eublepharis hardwickii
Eublepharis turcmenicus Darevsky, 1977 Nord de l'Iran et Sud du Turkménistan Eublepharis turcmenicus en captivité
Hemitheconyx caudicinctus (Duméril, 1851) Afrique Hemitheconyx caudicinctus

Éthologie et biologie

Généralités

Un lézard enlève sa vieille peau en s'aidant de sa bouche.
Gecko léopard en train de muer en captivité.

Le Gecko léopard est actif au crépuscule et durant la nuit, jusqu'à l'aube. En effet, sa température préférentielle étant de Modèle:Unité et son taux d'évaporation transcutanée étant relativement élevé, il est naturellement plus à l'aise la nuit, lorsque la température est peu élevée et l'air plus humide<ref name=SKKp117>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>,<ref name=Ap24/>. Le Gecko léopard est plus enclin à sortir de sa cachette, notamment pour chasser, lorsque le temps est chaud et humide. Le jour, il se réfugie sous des pierres ou dans des trous du sol.

À l'instar des autres squamates, le Gecko léopard mue régulièrement. Il se débarrasse alors de son ancienne peau, qui se détache par lambeaux, en s'aidant avec la bouche. Il mange généralement son exuvie<ref name=Ap77>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Il peut cependant mal enlever sa mue. Généralement une augmentation d'humidité suffit.

Peu de données existent concernant l'espérance de vie du Gecko léopard dans son milieu naturel. En captivité, des cas d'individus ayant jusqu'à Modèle:Unité ont été reportés<ref name=SKKp125>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Alimentation

Un lézard tacheté de noir, vu de dessus, se penche sur un insecte noir.
Spécimen en captivité s'intéressant à une blatte.

Le Gecko léopard ne mange que des animaux. Il se nourrit principalement de petits invertébrés quand il est jeune, puis devient plus opportuniste en vieillissant<ref name=Ap25>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Ainsi, ont déjà été observés des cas de prédation sur des insectes (sauterelles, criquets, blattes, grillon, scarabées, fourmis, odonates,vers de farine<ref name=SKKp120>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>), arachnides (araignées, scorpions), lézards (Liolaemus sp., Podarcis sp., Rhinogecko femoralis) et des petits serpents, rongeurs et oisillons. Des cas de cannibalismes ont été observés, les adultes pouvant manger des juvéniles de leur espèce.

Le Gecko léopard utilise sa vue et son odorat pour chasser ses proies<ref name=Ap15/>. Il est capable d'adapter sa technique de chasse au type de proie : ainsi, il est capable de s'approcher lentement d'une proie peu mobile pour l'attraper une fois à son contact, ou déclencher une attaque rapide pour saisir en un seul bond une proie plus mobile comme un criquet<ref name=SKKp120/>. Avant ce dernier type d'attaque, il est fréquent que la queue du gecko vibre<ref name=Minton>Modèle:Article</ref>.

Le Gecko léopard n'a pas de comportement charognard puisqu'il n'attaque que les proies mobiles ; les proies mortes ou immobiles sont généralement ignorées<ref name=Ap25/>.

Sens

Gros plan de face d'un lézard dont la langue, rose, est sortie.
Gecko léopard tirant la langue pour sentir son environnement.

Le Gecko léopard possède un système visuel particulièrement adapté à la vision nocturne. Contrairement à la plupart des vertébrés nocturnes, cette espèce ne possède pas de cellules en bâtonnets (généralement dévouées à la vision nocturne, contrairement aux cônes qui permettent de voir le jour et de distinguer les couleurs). À la place, elle possède des cellules particulières qui constituent un intermédiaire entre les cônes (avec qui elles partagent la plupart de leurs caractéristiques structurelles et biochimiques) et les bâtonnets (elles ont une morphologie et une physiologie semblables tout en étant plus grandes)<ref name=Ap14>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Ces cellules particulières auraient évolué à partir des cônes en acquérant au fil de l'évolution des caractéristiques propres aux bâtonnets. Ainsi, le Gecko léopard possède une bonne vision nocturne tout en distinguant les couleurs, même dans un environnement sombre : il possède des cellules adaptées à la perception de la lumière ultraviolette, bleue et verte, même s'il a perdu au cours de l'évolution les structures capables de percevoir le rouge<ref name=Ap15/>.

Le Gecko léopard possède un organe de Jacobson qui lui permet, via sa langue qui capte les particules odorantes, d'analyser son environnement. Il est ainsi capable de reconnaître des proies ou le sexe de ses congénères<ref name=Ap15/>.

Le Gecko léopard est capable de vocaliser : l'action conjointe de ses poumons et son larynx lui permettent d'émettre un cri strident. Son sens de l'ouïe est bien développé<ref name=Ap16>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Comportements sociaux

Trois lézards tachetés de noir vus de dessus, l'un étant plus gros que les deux autres.
Groupe d'un mâle et deux femelles en captivité.

Le Gecko léopard est un animal grégaire qui vit en colonies d'individus d'âges et de sexes différents. Les mâles ont des comportements territoriaux marqués<ref name=SKKp117/>, particulièrement au printemps, au début de la saison de reproduction, où ils peuvent même se montrer agressifs les uns envers les autres. Les mâles dominants marquent leur territoire en frottant la partie postérieure de leur corps sur le sol, l'enduisant ainsi des sécrétions de leurs pores fémoraux. Les mâles en conflit adoptent une posture arquée en se raidissant sur leurs pattes et en effectuant des brusques mouvements vers l'avant ou latéralement pour intimider leur adversaire. Ils peuvent également pousser des cris aigus. Des combats peuvent également avoir lieu si l'un des deux mâles ne prend pas la fuite : les deux belligérants tentent de mordre leur adversaire, pouvant même lui infliger de sérieuses blessures. Il arrive occasionnellement que le vaincu perde sa queue par autotomie ; celle-ci est alors avalée par le vainqueur<ref name=Ap24>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Ainsi, la composition de la colonie varie en fonction de la saison : à la sortie de l'hiver, elle comprend plusieurs individus subadultes et adultes. Les dominés quittent la colonie lors de la saison de reproduction. À la fin de la saison chaude, le groupe comprend de nombreux juvéniles nés durant l'année.

Lorsque deux individus se rencontrent, ils peuvent interagir en se léchant mutuellement la langue, en frottant leur gueule sur le sol ou en faisant vibrer leur queue. S'il s'agit de deux mâles, ils peuvent alors montrer des comportements agressifs<ref name=SKKp118>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Reproduction

La reproduction du Gecko léopard dans la nature est relativement mal connue<ref name=SKKp120/>. Néanmoins, elle est bien connue en captivité. L'accouplement a lieu en mars et avril. Généralement, la femelle entre dans le territoire du mâle. Celui-ci s'approche alors et entreprend une parade nuptiale consistant à lécher, puis mordre, la femelle. La morsure a d'abord lieu sur la queue de la femelle, puis le mâle, sans lâcher prise, remonte le long du corps jusqu'à mordre la nuque<ref name=SKKp121>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Il se contorsionne alors pour coller son cloaque contre celui de la femelle et faire pénétrer l'un de ses hémipénis. L'accouplement dure entre cinq et dix minutes<ref name=Ap25/>.

Petit lézard bandé de jaune et de noir, vu de côté, sur fond blanc.
Individu juvénile.

Les geckos léopard sont ovipares. La gestation dure entre dix et vingt jours. La femelle recherche alors un site de ponte humide et abrité de la pluie et du soleil, profitant notamment des anfractuosités des rochers. Une femelle adulte pond généralement entre deux et quatre fois par an, la durée séparant deux pontes dépendant de l'état de nutrition de la femelle, même si ce nombre peut monter à dix. Chaque ponte comprend généralement deux œufs, même si elle peut n'en compter qu'un seul. La taille des œufs dépend de l'âge de la femelle, les femelles plus jeunes pondant des œufs plus petits, et de la population<ref name=SKKp121/>. Les œufs sont ovales, et mesurent entre 31 et Modèle:Unité de long pour entre 13 et Modèle:Unité de large<ref name=Ap25/>.

La durée d'incubation est d'environ un mois. La température d’incubation détermine le sexe des futurs geckos<ref name=Ap30>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref> :

Ces températures sont néanmoins variables selon les individus<ref name=Ap32>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

À la naissance, les jeunes ont une taille totale comprise entre 8,2 et Modèle:Unité<ref name=Ap25/> et une masse comprise entre 2,5 et Modèle:Unité<ref name=Ap73>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Ils sont tout de suite indépendants.

Prédateurs et stratégies de défense

Serpent brun enroulé sur lui-même, vu de côté.
Dans son milieu naturel, l'Échide carénée est une prédatrice d'Eublepharis macularius.

Parmi ses prédateurs, Eublepharis macularius compte des mammifères (notamment des renards, chacals et mangoustes), des varans, des serpents et des oiseaux (milans, chouettes...)<ref name=Ap25/>.

Lézard tacheté de noir présentant une queue large et boudinée.
Gecko léopard adulte présentant une queue de repousse. Celle-ci a un aspect boudiné et n'est pas segmentée.

Les motifs de sa livrée permettent au Gecko léopard de se fondre dans son environnement. Il peut également compter sur sa vue et son ouïe développées pour repérer ses prédateurs. Il est alors capable de fuir rapidement. Pour détourner l'attention des prédateurs, le Gecko léopard pratique l'autotomie en se débarrassant de sa queue qui effectue une fois coupée des mouvements particulièrement complexes jusqu'à 30 minutes après sa chute<ref name="futura-sciences">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. L'autotomie peut avoir lieu de deux manières différentes. Tout d'abord, elle peut avoir lieu sous l'effet d'un stress important, mais sans nécessairement qu'il soit accompagné d'un contact physique entre le gecko et la source du stress ; la queue est alors sectionnée à sa base (il s'agit d'une « autotomie basale »). Elle peut également avoir lieu dans le cas d'une agression physique de la part d'un prédateur ou d'un congénère au niveau de la queue : celle-ci peut alors se sectionner à l'endroit de l'attaque ; il s'agit d'une « autotomie partielle ». Quoi qu'il en soit, après la perte totale ou partielle de la queue, elle se régénère entièrement, tissus musculaires, adipeux et nerveux compris, mais les vertèbres régénérées sont cartilagineuses et non osseuses. La queue a alors un aspect boudiné et non segmenté, contrairement à l'aspect « normal » chez cette espèce<ref name=Ap11>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Maladies

Les maladies touchant le Gecko léopard dans la nature sont mal connues. Néanmoins, cet animal étant fréquemment élevé en captivité, les pathologies touchant les animaux captifs sont étudiées en médecine vétérinaire. Parmi elles, on compte<ref name=Ap75-81>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref> :

Distribution et habitat

Aire de répartition

Carte où une aire colorée en rouge apparaît, englobant presque tout le Pakistan et une partie de l'Inde et de l'Afghanistan.
Aire de répartition approximative d'Eublepharis macularius<ref name=Ap8/>,<ref name=SKKp110/>.

L'aire de répartition du Gecko léopard couvre la quasi-totalité du territoire du Pakistan, une partie du sud de l'Afghanistan et le nord-ouest de l'Inde, jusqu'à New Delhi (elle est présente dans les États de Rajasthan, Pendjab et Jammu-et-Cachemire). L'espèce aurait également été observée, en 1904, dans la région du Khorassan en Iran, non loin de la frontière afghane, mais cette observation n'a jamais été rééditée et a été mise en doute depuis. Les frontières de cette aire de répartition sont encore assez mal définies. Ainsi, si elle est nettement délimitée au nord par les contreforts de la chaîne de l'Hindou Kouch, ses limites ne sont pas encore précisément connues à l'est, à l'ouest et au sud (nous ne savons pas jusqu'où s'enfonce Eublepharis macularius au sein du désert du Thar, en Inde)Modèle:Bioref,<ref name=Ap8>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>,<ref name=SKKp110>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. En 2019, l'espèce a été observée au Népal, dans le District de Banke, non loin de la frontière indienne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La localité type de l'espèce est Salt Range, au Pendjab (Pakistan)Modèle:Bioref.

Habitat

Ce gecko fréquente principalement des milieux pierreux et accidentés, désertiques ou semi-désertiques. Toutefois, la palette de milieux fréquentés est large et comprend les déserts et brousses xériques, steppes et forêts tropicales sèches<ref name=Ap19>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Il semble préférer les sols argileux et évite les déserts sableux<ref name=Minton/>. Il arrive qu'il loge dans des espaces très anthropisés comme des murs de pierres, bâtimentsModèle:Etc.<ref name=SKKp113>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Dans ces milieux, il s'abrite dans les crevasses et anfractuosités de la roche, sous les pierres et dans les trous du sol.

On rencontre le Gecko léopard du niveau de la mer à environ Modèle:Unité d'altitude<ref name=SKKp112>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Taxinomie et sous-espèces

Taxinomie

Eublepharis macularius a été décrit par Edward Blyth en 1854<ref name="SKKp110"/>. Le nom du genre, Eublepharis vient du grec Modèle:Lang, qui signifie « bien » ou « vrai », et Modèle:Lang qui désigne les cils ou les paupières<ref name=Ap5>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Eublepharis signifie donc « qui a des vraies paupières », en référence aux paupières mobiles caractéristiques du genre. L'épithète spécifique macularius vient du latin Modèle:Lang qui signifie « tache »<ref>Dictionnaire latin-anglais sur Modèle:Lien web</ref>, en référence à la robe de l'animal.

Synonymes

Selon Modèle:Bioref, le taxon Eublepharis macularius (Blyth, 1854) admet plusieurs synonymes :

Modèle:Colonnes

Noms vulgaires et vernaculaires

La plupart des noms vulgaires d'Eublepharis macularius font référence à sa livrée rappelant celle d'un léopard (ou panthère). Ainsi, il est appelé Modèle:Lang ou Modèle:Lang en allemand, Modèle:Lang en anglais, Modèle:Lang en néerlandais et Modèle:Lang en polonais<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Pakistan, il est appelé Khin-khin, Korrh kirly ou Bis cobra, en référence à une superstition locale voulant que cet animal soit venimeux<ref name=Ap5/>.

Classification phylogénétique

Les relations phylogénétiques au sein du genre Eublepharis sont les suivantes<ref> Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Arbre

Cet arbre ayant été élaboré en 1988, l'espèce Eublepharis fuscus n'y figurait initialement pas puisqu'elle a été élevée au rang d'espèce en 1997 ; elle était précédemment considérée comme une sous-espèce d'Eublepharis macularius<ref>Modèle:Article</ref>.

Sous-espèces

Selon Modèle:Bioref, l'espèce comprend cinq sous-espèces :

  • Eublepharis macularius afghanicus Börner, 1976 ;
  • Eublepharis macularius fasciolatus Günther, 1864 ;
  • Eublepharis macularius macularius (Blyth, 1854) ;
  • Eublepharis macularius montanus Börner, 1976 ;
  • Eublepharis macularius smithi Börner, 1981.

Néanmoins, certains auteurs ne considèrent que les deux sous-espèces E. m. afghanicus et E. m. macularius comme valides<ref name=Ap8/>.

Le Gecko léopard et l'Humain

Menaces

Le Gecko léopard n'est pas considéré comme une espèce menacée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ainsi, elle ne figure pas dans la liste rouge de l'UICN mondiale, bien qu'elle soit considérée comme faisant l'objet d'une « préoccupation mineure » en Inde<ref name=UNEP>Modèle:Lien web</ref>.

Superstitions

Smith rapporte, en 1935 dans l'ouvrage Modèle:Lang, que les populations indiennes considéraient, à tort, le Gecko léopard comme très venimeux<ref>Modèle:Ouvrage cité dans Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Modèle:Lien, en 1966, mentionne qu'au Pakistan, l'espèce est également considérée comme venimeuse et que le simple fait d'entrer en contact avec les fluides corporels de l'animal serait létal<ref name=Minton/>.

En captivité

Trois lézards vus de dessus. L'un est jaune avec des taches noires alignés, l'un est orangé tacheté de noir et le dernier est pâle et sans motif.
Des geckos léopard de différentes phases élevés en captivité.
Fichier:Gecko léopard bébé.jpg
Juvénile né en captivité.

Le Gecko léopard est probablement le lézard le plus fréquemment élevé en terrariophilie, avec l'Agame barbu (Pogona vitticeps)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il pourrait même être le reptile le plus détenu en captivité du monde<ref name=UNEP/>. En effet, sa petite taille, sa robustesse et sa facilité de reproduction en captivité en font un reptile très prisé des amateurs de nouveaux animaux de compagnie<ref name=Ap4>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>.

Au fil des années, les éleveurs de Gecko léopard ont obtenu, par sélection, croisements et rétrocroisements, une grande variété de phases ou « morphes », c'est-à-dire des variations de couleurs et de motifs<ref name=Ap82>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Cette recherche de nouveauté a obligé les éleveurs à connaître de manière fine la génétique de l'espèce, les croisements jouant sur les principes de la génétique mendélienne, la dominance et récessivité des allèles et le caractère monogénique ou polygénique des mutations<ref name=Ap104-127>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>. Ainsi, sont apparues des phases jouant sur la couleur des spécimens (albinisme, leucistisme ou encore Modèle:Lang ou Tangerine pour les animaux dont la couleur de fond tend vers le jaune ou l'orangé), sur les motifs de la robe (phases dites Modèle:Lang, « lignées »Modèle:Etc.) ou même sur la taille de l'animal (phase dite Modèle:Lang). Cette sélection d'individus sur des bases esthétiques peut amener à sélectionner involontairement des tares génétiques. Par exemple, les individus de la phase dite Enigma, seule phase associée à un allèle dominant, semblent présenter des symptômes neurologiques et des problèmes d'équilibre<ref name=Ap115>Modèle:Harvnb, Modèle:P.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Si elle a fait dans le passé l'objet de prélèvements par l'Humain dans la nature, notamment au Pakistan, pour alimenter le marché mondial des nouveaux animaux de compagnie, elle n'est aujourd'hui presque plus capturée dans la nature<ref name=SHF>Modèle:Lien web</ref>. En effet, le marché peut fonctionner en circuit fermé grâce à la reproduction de geckos en captivité, sans avoir besoin de prélever de spécimens sauvages<ref name=UNEP/>. Par exemple, durant l'année 2001, le nombre de geckos léopard nés en captivité au sein des élevages commerciaux américains s'élèverait à 55 000.

Toutefois, si le commerce de geckos léopard est légal à l'échelle mondiale, il existe un trafic illégal de geckos léopard, par exemple pour faire rentrer des spécimens dans des pays réglementant la détention et/ou l'importation de reptiles exogènes, comme la Norvège<ref>Modèle:Article</ref> ou l'Australie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Philatélie

Timbre poste présentant un dessin de gecko. Les inscriptions mentionnent « Kyrgyzstan - Eublepharis macularius ».
Timbre kirghiz représentant un Gecko léopard.

Ce gecko a été figuré sur un timbre afghan de 1966<ref>Modèle:Lien web</ref>, un timbre du Laos de 1984<ref>Modèle:Lien web</ref>, un timbre de [[Som|Modèle:Unité]] du Kirghizistan en 1996, et un timbre béninois de 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Publications décrivant le taxon

Autres publications

Ouvrages

Modèle:Légende plume

Articles scientifiques

Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

Modèle:Portail Modèle:Bon article