Gnassingbé Eyadéma

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Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Contenu évasif Modèle:Infobox Personnalité politique

Étienne Eyadéma Gnassingbé, dit Gnassingbé Eyadéma, né le Modèle:Date de naissance- à Pya (Togo français) et mort le Modèle:Date de décès-, à bord de l'avion présidentiel qui l'évacue pour des soins vers la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Militaire et homme d'État togolais, il est président de la République durant Modèle:Nobr, et est considéré par plusieurs ONG<ref>Modèle:Article</ref> et médias<ref>Modèle:Lien web</ref> comme un dictateur.

Biographie

Origines familiales

Issu d'une famille paysanne protestante, Étienne Eyadéma, ses deux prénoms, sous lesquels il se fait appeler jusqu'en 1974, avant finalement d'escamoter le prénom chrétien Étienne<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. Il est né le Modèle:Date- à Pya, dans le nord du Togo, fils de Monsieur Gnassingbé et de Madame N'Danida, connue plus tard sous le nom de Maman N'Danida, née en 1878<ref name=":0" />.

Il perd son père très tôt, qui serait décédé après avoir été passé à tabac à la suite d'une altercation avec des soldats de l'armée coloniale.

Après la mort de son père, Étienne Eyadéma Gnassingbé s'inscrit à l'école primaire évangélique de Pya, où il ne dépassera pas le cours élémentaire.

Carrière militaire

Après avoir travaillé comme métayer chez un agriculteur de Kabou-Sara, en pays bassar à l'ouest de Kara, Étienne Eyadéma Gnassingbé part pour Ouidah au Dahomey (actuel Bénin), où il se fait recruter dans les rangs de l'armée coloniale française en 1954. Envoyé en Indochine puis en Algérie<ref name=rfi2>Modèle:Lien web.</ref>. À la suite de l'indépendance politique du Togo et à la fin de la guerre d'Algérie, Étienne Eyadéma Gnassingbé et d'autres combattants indigènes de l'armée coloniale sont démobilisés et rentrent dans leur pays d'origine, nouvellement indépendants en 1962.

Le coup d'État de 1963

Modèle:Article détaillé Contrairement aux autres États qui ont incorporé les démobilisés de l'armée coloniale dans les toutes nouvelles armées nationales, le Togo a refusé d'incorporer les démobilisés dans la gendarmerie nationale togolaise, officiellement pour des raisons budgétaires. À l'époque la gendarmerie comptait 300 hommes et une seule caserne à Lomé, sous le commandement du commandant Georges Maîtrier, gendarme français envoyé au Togo comme coopérant et conseiller militaire du chef de l'État togolais.

En janvier 1963, Étienne Eyadéma Gnassingbé participe activement à l’assassinat de Sylvanus Olympio, premier président du Togo depuis l'indépendance en 1960<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il revendiquera dans la presse cet assassinat<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Parcours politique

Chef d'état-major

Fichier:Françoise Foliot - Togo - 012 - Gnassingbé Eyadema.jpg
Gnassingbé Eyadéma en 1972.

Rejoignant l’armée togolaise, il devient le Modèle:Date chef d’état-major des armées avec le grade de lieutenant-colonel.

Le Modèle:Date, Étienne Eyadéma Gnassingbé renverse Nicolas Grunitzky, second président de la République et prend le pouvoir.

Chef de l'État

Le 15 avril, il devient officiellement président de la République, chef du gouvernement et ministre de la Défense. Le 13 mai 1967, il dissout tous les partis politiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1969, il fonde le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti unique du pays. Le Modèle:Date, Étienne Eyadéma Gnassingbé est confirmé à la tête de l'État par un plébiscite (réprimant durement toute forme d'opposition politique, il sera réélu à cinq reprises en 1979, 1986, 1993, 1998 et 2003.

Le Modèle:Date est proclamée la {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }}. En août 1982, il accueille le pape Jean-Paul II lors de sa visite au Togo<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date, à la suite de l’attaque d’un commando à Lomé, les autorités mettent en cause le Ghana et le Burkina Faso qui démentent. Le président Eyadéma Gnassingbé, en vertu des accords militaires franco-togolais, demande l’aide militaire de la France. Des soldats français débarquent à Lomé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De la répression au multipartisme

En 1990, des grèves et des manifestations secouent le pays. En Modèle:Date-, l'armée disperse par la force une manifestation de soutien à de jeunes opposants. Les troubles politiques et sociaux au début des années 1990 ont fait plusieurs centaines de morts. En avril 1991, Gnassingbé Eyadéma est obligé d’instaurer le multipartisme<ref name=rfi1>Modèle:Lien web.</ref>, à la suite des pressions du président français François Mitterrand. Du 8 juillet au Modèle:Date, se tient une « conférence nationale », qui opte pour la mise en place d’un régime semi-présidentiel, institue un Haut conseil de la République (HCR) et impose la nomination d’un Premier ministre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Des tensions persistantes

En Modèle:Date-, à Lomé, les chars tirent sur les bureaux du chef de gouvernement. Eyadéma Gnassingbé récupère alors toutes ses prérogatives. Il fait adopter une nouvelle Constitution le Modèle:Date. Le 16 novembre, commence une grève générale de plusieurs mois pour obtenir la neutralité politique de l'armée.

Le Modèle:Date, la police tire sur une manifestation de l'opposition à Lomé : au moins 16 morts (sources médicales), plus de 50 selon l'opposition. La Communauté européenne suspend sa coopération. Le Modèle:Date, Gnassingbé Eyadéma échappe à une attaque lancée contre sa résidence officielle. Il avait déjà été l'objet de plusieurs attentats ou de complots<ref name=rfi2/>.

Scrutins de 1998 et 1999 : une domination toujours écrasante

Le Modèle:Date, il est réélu lors d'un scrutin contesté par l'opposition (et mis en doute par de nombreux observateurs européens) qui revendique la victoire pour le candidat de l'Union des forces de changement (UFC) Gilchrist Olympio. Le Modèle:Date, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) du président Gnassingbé remporte la quasi-totalité des sièges du Parlement lors de législatives boycottées par l'opposition. En juillet, Eyadéma Gnassingbé s'engage à quitter le pouvoir en 2003 à la fin de son mandat. Un accord est signé entre le pouvoir et l’opposition qui prévoit de nouvelles élections législatives. Plusieurs fois repoussées, elles auront lieu en 2002.

Les révisions normatives de 2002 : le maintien au pouvoir

Le Modèle:Date, le Parlement procède à la modification du code électoral, déclenchant la colère de l'opposition. Le 27 juin, le Premier ministre Agbéyomé Kodjo est démis de ses fonctions<ref>Modèle:Lien web.</ref>. M. Kodjo, qui affirme avoir pris la décision de démissionner, se lance dans une diatribe d'une rare violence contre le chef de l'État et son régime. Les législatives anticipées ont lieu le 27 octobre mais sont boudées par les principaux partis d'opposition dits « traditionnels ». Le RPT confirme sa suprématie à l'Assemblée. Le Modèle:Date, le Parlement modifie l'article 59 de la Constitution qui limitait à deux le nombre de mandats présidentiels, ouvrant la voie à une nouvelle candidature de Eyadéma Gnassingbé. Le Modèle:Date, la candidature de l'opposant Gilchrist Olympio à la présidentielle n'est pas retenue par la Commission électorale pour cause de Modèle:Citation (il manque un certificat médical). Le 21 mai, Gilchrist Olympio dénonce Modèle:Citation du chef de l'État. Le [[1er juin|Modèle:Abréviation discrète juin]], Eyadéma Gnassingbé est réélu pour un troisième mandat de cinq ans avec 57,78 % des voix lors d'un scrutin dont les résultats sont contestés par plusieurs dirigeants de l’opposition. Le 20 juin, il prête serment devant sept chefs d'État africains.

En 2004, à la suite de l'engagement de la tenue d’élections législatives en 2005, l’Union européenne normalise partiellement ses relations avec le Togo.

Mort

Eyadéma Gnassingbé meurt le Modèle:Date, victime des conséquences d'une crise cardiaque subie le matin même dans sa ville natale de Piya, à bord du Boeing 707 présidentiel, qui survole alors la Tunisie et l'évacue vers l'Europe pour raisons sanitaires<ref name=rfi1/>. À l’annonce de son décès, le président français Jacques Chirac présente ses condoléances à sa famille en rappelant : Modèle:Citation<ref name=rfi2/>.

La politique d'Eyadéma

D'après le chercheur Comi M. Toulabor (Centre d’étude d’Afrique noire – Institut d’études politiques de Bordeaux<ref>Modèle:Lien web</ref>), Modèle:Citation.

Un Modèle:Citation

Dès sa prise de pouvoir, par un coup d'État militaire, Eyadéma Gnassingbé reçoit le soutien de la France. Il conserve ce soutien de la part des différents présidents français, de Charles de Gaulle à Jacques Chirac<ref name=rfi2/>. Il est le fer de lance de la politique française et de la défense des intérêts français dans la sous-région.

Droits de l’Homme

Fichier:Françoise Foliot - Togo - 016 - Gnassingbé Eyadema.jpg
Gnassingbé Eyadema au Colloque sur la promotion de la femme face aux responsabilités communales, organisé conjointement par l'Agence de coopération culturelle et technique et la Fédération mondiale des Villes jumelées à Lomé au Togo du 26 au 31 juillet 1975.

Les organisations de défense des droits de l’homme, tant togolaises qu’internationales, ont régulièrement dénoncé les atteintes aux droits de l’homme commises par le régime de Eyadéma Gnassingbé. Le Modèle:Date, Amnesty International, dans un rapport intitulé « Le règne de la terreur », accuse le pouvoir d’avoir exécuté des centaines de personnes et jeté leur corps à la mer après la proclamation des résultats de l'élection de 1998<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) accable le régime dans un rapport intitulé « Togo, l’arbitraire comme norme et 37 ans de dictature » où elle dénonce Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. François Barazer de Lannurien, ancien de la [[33._Waffen-Grenadier-Division_der_SS_Charlemagne_(französische_Nr._1)|Modèle:33e Waffen-Grenadier-Division de la SS Charlemagne]], fut l'un de ses conseillers.

Succession

Alors que la Constitution prévoit que le président de l'Assemblée nationale doit assurer l'intérim jusqu'à la tenue de nouvelles élections, 60 jours après le décès du président en exercice, l'armée togolaise prend le pouvoir à la mort de Eyadéma Gnassingbé, prétextant que le président de l'Assemblée nationale n'est pas présent dans le pays. En toute hâte, le parlement élit un de ses fils, Faure Gnassingbé, président de l'Assemblée nationale, et modifie la constitution afin de prolonger son mandat jusqu'à la fin normale de celui de son père.

L'Union africaine dénonce un coup d’État militaire. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, demande que la Constitution soit respectée. La Fédération internationale des droits de l'homme et la Ligue togolaise des droits de l'homme dénoncent la « dictature héréditaire » dans un communiqué<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 25 février, à la suite très certainement des pressions internationales, Faure Gnassingbé annonce qu'il renonce à la présidence, que des élections seront organisées dans les prochaines semaines et qu'il se portera candidat à la présidence. Il est élu le Modèle:Date-, puis réélu en 2010, 2015 et 2020.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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