Godefroi Cavaignac

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Journaliste

Jacques Éléonore Godefroy Cavaignac, né à Paris le Modèle:Date et mort le Modèle:Date, est un nouvelliste et journaliste républicain, principal opposant à la monarchie de Juillet.

Biographie

Enfance et Jeunesse

Né le 10 prairial an VIII (le Modèle:Date<ref>Pierre Givaudon, Chronique des Cavaignac, Éditions du Cherche Lune, p. 39.</ref>), Godefroy Cavaignac est le fils de Jean-Baptiste Cavaignac<ref>Jean-Baptiste Cavaignac est parfois confondu avec l'un de ses frères prénommé également Jean-Baptiste, qui fut baron mais ne porta pas la particule.</ref>, député à la Convention, et de Marie-Julie de Corancez appelée Juliette, et le frère aîné de Louis-Eugène Cavaignac. Son père ayant été nommé directeur des Domaines, de l'Enregistrement et des Eaux et Forêts du royaume de Naples auprès de Joseph Bonaparte puis de Joachim Murat, il y passe son enfance de 1808 à 1812. À la Restauration, son père doit quitter la France en tant que régicide. Il s’exilera à Bruxelles. Sa mère reste à Paris avec ses trois enfants, vivant dans une semi-pauvreté<ref>Julie Cavaignac, Les Mémoires d'un inconnue, Plon, 1894. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il entre au collège Sainte-Barbe puis suit des études de droit.

Il est d’abord journaliste à La Tribune des Départements d’Armand Marrast et fait partie de la société Aide-toi, le ciel t’aidera créée en 1827 pour, faire gagner le plus grand nombre de sièges aux députés libéraux aux prochaines élections. C’est dans la maison qu'il partage avec son frère Eugène, rue de Sèvres, que se retrouvent les étudiants républicains cherchant à politiser les ouvriers des quartiers populaires (Saint-Marcel et Saint-Victor)<ref name="gilmore">Jeanne Gilmore, La république clandestine, Éditions Aubier, coll Histoires, 1997.</ref>.

Révolution de Juillet

Fichier:Révolution de 1830 - Attaque du Louvre - 29.07.1830.jpg
Attaque du Louvre le 29 juillet 1830, musée Carnavalet.

En juillet 1830 il participe activement aux Trois Glorieuses et à la prise du Louvre avec un groupe d’étudiants partis du Panthéon le Modèle:Date- à 7 heures du matin<ref name="gilmore"/>.

Le soir du Modèle:Date-, Adolphe Thiers, par crainte des troubles, amène les chefs républicains militaires (Bastide, Cavaignac, Charles Thomas, Guinard et Joubert) au Palais-Royal saluer le duc d'Orléans, qui venait d’être nommé Lieutenant-général du Royaume : Modèle:Citation

Monarchie de Juillet

Après l’avènement de la monarchie de Juillet, il est nommé officier d'artillerie dans la Garde nationale par La Fayette. Tout en continuant d’écrire dans La Tribune des Départements, il est membre de trois sociétés rassemblant tous les déçus de la révolution : la Société des amis du peuple, la Société des droits de l'homme et l’Association en faveur de la presse patriote (délégué du département de la Seine pour cette association). Durant les premiers temps de la monarchie de Juillet, avant que la loi sur les associations ne soit durcie, ils peuvent se réunir publiquement<ref name="gilmore"/>

Procès de 1831

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Portrait de Godefroi Cavaignac dessiné par Philippe-Auguste Jeanron, musée Carnavalet.

En Modèle:Date-, Godefroy Cavaignac et Ulysse Trélat, ainsi que huit autres républicains, sont accusés d'avoir tenté une insurrection républicaine au moment de la démission du général La Fayette, coïncidant avec le procès des ministres de Charles X. L'avocat Michel de Bourges les défend dans ce procès<ref>Modèle:Ouvrage</ref> mais n'empêchera pas Godefroy Cavaignac de faire de son procès une tribune pour ses idées : Modèle:Citation Il se trouvera comme alibi que les républicains n’ont nul besoin de comploter (contrairement aux bonapartistes et aux légitimistes) puisque la République est inéluctable : Modèle:Citation Il explique en quoi il n’est pas d’accord avec la monarchie de Juillet : Modèle:Citation Il reproche à l’actuel gouvernement de ne pas être intervenu en faveur de la Pologne et de l’Italie. Il considère qu’il est du devoir de la France de libérer les peuples du despotisme. Acquitté avec ses coaccusés, il fut porté en triomphe par plus de trois mille manifestants et, le soir, un grand nombre de maisons furent illuminées.

Son plaidoyer lui permit d’acquérir une immense renommée dans toute la France, au point, qu’Armand Barbès, arrivé à Paris en 1832, répondra à Étienne Arago, qui lui proposait de le faire entrer gratuitement à son théâtre : Modèle:Citation

Sainte-Pélagie

En 1834, la Société des droits de l'homme se consacre à entretenir une agitation aussi républicaine que permanente contre la monarchie de Juillet. Ses têtes pensantes sont les deux frères François et Étienne Arago, Louis Blanc, Victor Schœlcher, Ledru-Rollin, Blanqui et Cavaignac. Ils organisent la nuit d'émeutes du Modèle:Date-Modèle:Référence souhaitée, pendant laquelle douze habitants d'un immeuble de la rue Transnonain, d'où était parti un coup de feu, furent massacrés par l'armée<ref>Cet événement inspira, le Massacre de la rue Transnonain, célèbre dessin d'Honoré Daumier.</ref>.

Le Modèle:Date-, 164 « conjurés » sont arrêtés et transférés à la prison de Sainte-Pélagie. Godefroy parvient à se cacher chez des amis durant plusieurs mois. Il se rend de lui-même à Sainte-Pélagie le Modèle:Date-<ref name="givaudon">Pierre Givaudon, Chronique des Cavaignac, Éditions du Cherche-Lune, 2010.</ref>. Le procès des conjurés eut lieu le Modèle:Date-<ref>Affaire du mois d'avril 1834, France, Cour des pairs, éd. Imprimerie royale, 1835.</ref> devant la Chambre des pairs qui refusent aux prisonniers le droit de s’exprimer pour se défendre. Les accusés refusent de comparaître. Ils sont jugés et condamnés sur pièce à la déportation.

Le Modèle:Date-, Godefroy organise « la grande évasion » en sortant avec 26 autres prisonniers (dont Armand Marrast et Joseph Guinard) de cette prison parisienne pourtant réputée « infranchissable », grâce à un souterrain dégagé sous la prison et donnant accès au jardin d’une maison mitoyenne. Armand Barbès les y attendait, s’assurant que la propriétaire de la maison ne donne pas l’alerte<ref name="merle"/>.

Exil

Fichier:Godefroi Cavaignac (1800-1845).jpg
Godefroi Cavaignac.

Il se cache quelques jours à Paris avant de s'enfuir en Angleterre, après l’attentat de Fieschi le Modèle:Date-, auquel on l’accuse d’avoir participé en fournissant des armes aux conspirateurs<ref name="givaudon" />. Il partage son exil avec Armand Marrast et Joseph Guinard. Entre 1836 et 1837, rejoints par Étienne Cabet, ils forment un comité secret républicain qui inquiète le ministre de l’Intérieur français, qui écrit au préfet de Nantes : Modèle:Citation

En 1836 à Londres, il rencontre Armand Carrel. Ils ont une longue discussion où il dément avoir fourni des armes à Fieschi contrairement à ce qui avait été écrit dans Le National. À partir de Modèle:Date-, après la mort d’Armand Carrel au cours de son duel avec Émile de Girardin, le nouveau directeur du National lui propose une collaboration. Il envoie, irrégulièrement, quelques articles, notamment sur la situation des ouvriers en Angleterre et en Irlande<ref name="givaudon" />.

La Réforme

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Gisant au cimetière de Montmartre.

Godefroy Cavaignac rentre d’exil en avril 1840. Pour ne pas être inquiété par le gouvernement, il laisse croire que les sociétés républicaines ont été anéanties : Modèle:Citation Il se lie d’amitié avec le jeune Louis Blanc qui vient de terminer son Histoire de dix ans sur la révolution de Juillet et les républicains<ref name="givaudon" />.

En 1843, il participe à la création du journal La Réforme, dont Ledru-Rollin et Jacques Laffitte sont les principaux bailleurs de fonds, et qu'il codirige avec Ferdinand Flocon<ref>Jeanne Gilmore, Modèle:P..</ref>.

Après une longue maladie (une pleurésie), il meurt le Modèle:Date. Ses amis républicains lui feront de grandes funérailles au cimetière de Montmartre, où il sera gratifié d'un gisant en bronze de François Rude et d'Ernest Christophe.

Postérité

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Statue de Godefroy Cavaignac sur la façade latérale de l'hôtel de ville de Paris.

Notes et références

Modèle:Références

Publications

  • Formation de la Prusse contemporaine, 2 vol. in-12 ; Modèle:T.1 (VIII + 510 pages) : Les origines ; le ministère de Stein 1806 - 1808 ; Modèle:T.2 (VII + 517 pages) : Le ministère de Hardenberg ; le soulèvement 1808 - 1813. par Godefroy Cavaignac. Paris, Librairie Hachette 1897 - 1898.
  • Une tuerie de cosaques, scènes d’invasion, roman, Charles-Bechet Libraire, Werdet Éditeur, Paris, 1831.
  • Introduction à l’ouvrage collectif Paris révolutionnaire, Guillaumin & Cie Éditeurs, Paris 1848.
  • Romans militaires, Vanier Éditeur 1868. Recueil de nouvelles comprenant Une tuerie de cosaques, Un jeune homme d’autrefois, Une rencontre, Est-ce vous ?, Les deux dragons, Episodes de Modèle:Date- et Une scène à la Salpétrière.

Bibliographie

  • Portraits républicains : Armand Carrel, Godefroy Cavaignac, Armand Marrast. Par Ambert, 1870, Paris.
  • Jeanne Gilmore, La République clandestine, 1818-1848, Éditions Aubier, Collection Histoires, 1997, Paris.
  • Pierre Givaudon, Chronique des Cavaignac, Éditions du Cherche-Lune, 2010.
  • Alexandre Dumas, Mémoires, Tome 7 : nombreux passages sur Godefroy Cavaignac.

Iconographie

  • Portrait de Godefroy Cavaignac par David d'Angers, dans : Revue Historique et Archéologique du Maine, Le Mans, 2005, t.CLVI Modèle:P..
  • Portrait de Godefroy Cavaignac par Jean-Charles Langlois, 1839, huile sur toile conservée au château de Versailles.

Liens externes

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