Grégoire XVI

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Modèle:Titre mis en forme

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Bartolomeo Alberto (en religion Mauro) Cappellari, né à Bellune (en italien Belluno), ville du nord de la république de Venise, le Modèle:Date et décédé à Rome le Modèle:Date, est un moine, prêtre et abbé camaldule qui fut le Modèle:254e pape sous le nom de Modèle:Nobr (en latin Modèle:Nobr, en italien Modèle:Nobr), successeur de [[Pie VIII|Modèle:Nobr]].

Élu le Modèle:Date, il est sacré et intronisé le 6 du même mois. Il a défendu la doctrine traditionnelle contre les idées nouvelles ainsi que les États pontificaux contre les attaques des mouvements patriotiques italiens, et a relancé l'engagement missionnaire outre-mer.

Biographie

Bartolomeo Alberto Cappellari, futur Modèle:Nobr, naquit le Modèle:Date- à Mussoi, devenu actuellement un faubourg de Belluno, dans la maison de campagne de sa famille. Ses parents, Giovanni Battista Cappellari et Giulia (née Cesa), appartenaient tous deux à la petite noblesse<ref>Biagia Catanzaro, Francesco Gligora, Breve Storia dei papi, da San Pietro a Modèle:Nobr, Padova, 1975, Modèle:P. et Biographisch-Bibliographischen Kirchenlexikon (BBKL).</ref> et étaient enfants de notaires d'une famille originaire de Pesariis.

À Mussoi, petit village de la haute Venetie, existe toujours la maison de campagne de ses parents. Il se découvre une vocation religieuse à l’âge de Modèle:Unité et entre, en 1783, au monastère camaldule de saint Michel de Murano. En 1786, il prononce ses vœux monastiques et prend le nom de 'Frère Maur' (Fra Mauro, d'après un célèbre moine camaldule et cartographe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Il reçoit l’année suivante l'ordination diaconale et sacerdotale. Se consacrant à l’étude de la philosophie et de la théologie, il s’occupe également de l’instruction des novices.

Envoyé à Rome en 1795, il réside au monastère Saint-Grégoire (San Gregorio), et en devient l’abbé en 1805.

C'est pendant cette période, ébranlée par la Révolution française, qu’il publie son ouvrage, Le Triomphe de la sainte Église, dans lequel il défend l'idée de l’infaillibilité pontificale contre les jansénistes italiens, et la souveraineté du pape sur les États pontificaux. Il s’oppose aussi aux efforts maçonniques visant à contrer l’influence de l’Église, et dénonce un complot pour affaiblir la papauté.

Devenant autrichienne puis française, la République de Venise disparaît dans la tourmente des guerres révolutionnaires, à l'instar des États pontificaux. L’exil du pape [[Pie VII|Modèle:Nobr]] à Savone, en 1808, interrompt son séjour romain. Il quitte Rome et retourne à Murano puis, en 1813, s'installe à Padoue. Le retour triomphal du pape [[Pie VII|Modèle:Nobr]] à Rome, en 1814, lui permet de réintégrer le monastère Saint-Grégoire.

Il refuse à deux reprises une nomination épiscopale. Cependant, le Modèle:Date, le pape [[Léon XII|Modèle:Nobr]] le crée cardinal in pectore de San Callisto, création qu'il publie le Modèle:Date-, et lui confie la charge de Préfet de la Congrégation de la Propagation de la Foi. À ce titre, il négocie en 1827 avec succès un concordat avec le roi calviniste [[Guillaume Ier des Pays-Bas|Modèle:Nobr des Pays-Bas]], régissant les relations entre son royaume et l'Église catholique, principalement présente dans les provinces du Sud, la future Belgique qui accède à l'indépendance en 1830.

La situation de l’Église d’Arménie s’améliore également, grâce à la signature d’un accord similaire conclu entre le Saint-Siège et l’Empire ottoman.

Pontificat conservateur

Fichier:GregorioXVI.jpg
Portrait de Grégoire XVI.

Au début de 1831, à la suite du décès du pape [[Pie VIII|Modèle:Nobr]] et au terme d'un conclave de Modèle:Unité, le cardinal Bartolomeo Capellari est élu pape. Âgé de 65 ans, il prend le nom de Modèle:Nobr et régnera 15 ans.

Élu pape le Modèle:Date-, le moine et cardinal n'est cependant pas évêque: c'est le dernier cas d'élection pontificale d'un ecclésiastique qui n'a pas la dignité épiscopale. Il fut consacré évêque de Rome le Modèle:Date-, dans la basilique patriarcale du Vatican, par le cardinal Pacca, évêque d'Ostie et de Velletri, doyen du Sacré-Collège des cardinaux, assistés de deux autres cardinaux-évêques, Pierfrancesco Galleffi et Tommaso Arezzo. Il fut intronisé le même jour par le cardinal Albani.

Esprit de la Restauration

Fichier:1 Scudo en argent à l'effigie de Grégoire XVI, 1834.jpg
1 Scudo en argent à l'effigie de Modèle:Nobr, 1834

En 1831, l'année suivant la révolution française dite des Trois Glorieuses et l'avènement du libéral [[Louis-Philippe Ier|Modèle:Nobr]] en tant que roi des Français, Modèle:Nobr reçoit à Rome les rédacteurs du quotidien français l'Avenir : Félicité de Lamennais, Henri Lacordaire et Charles de Montalembert, les « pèlerins de la liberté » mais il condamne, le Modèle:Date-, leurs thèses du catholicisme libéral, par l’encyclique Mirari vos, dans laquelle il précise que :

Modèle:Début citationOn entend retentir les académies et les universités d’opinions nouvelles et monstrueuses ; ce n’est plus en secret ni sourdement qu’elles attaquent la foi catholique ; c’est une guerre horrible et impie qu’elles lui déclarent publiquement et à découvert. Or, dès que les leçons et les examens des maîtres pervertissent ainsi la jeunesse, les désastres de la religion prennent un accroissement immense, et la plus effrayante immoralité gagne et s’étend. Aussi, une fois rejetés les liens sacrés de la religion, qui seuls conservent les royaumes et maintiennent la force et la vigueur de l’autorité, on voit l’ordre public disparaître, l’autorité malade, et toute puissance légitime menacée d’une révolution toujours plus prochaine. (…)

Le but de vos efforts, et l’objet de votre vigilance continuelle, doit donc être de garder le dépôt de la foi au milieu de cette vaste conspiration d’hommes impies que nous voyons, avec la plus vive douleur, formée pour la dissiper et la perdre. Que tous s’en souviennent : le jugement sur la saine doctrine dont on doit nourrir le peuple, le gouvernement et l’administration de l’Église entière, appartiennent au Pontife romain, "à qui a été confié, par Notre-Seigneur Jésus-Christ", comme l’ont si clairement déclaré les Pères du concile de Florence, "le plein pouvoir de paître, de régir et de gouverner l’Église universelle" » (…)

Nous frémissons, vénérables frères, en considérant de quels monstres de doctrines, ou plutôt de quels prodiges d’erreurs nous sommes accablés ; erreurs disséminées au loin et de tous côtés par une multitude immense de livres, de brochures, et d’autres écrits, petits il est vrai en volume, mais énormes en perversité, d’où sort la malédiction qui couvre la face de la terre et fait couler nos larmes. Il est cependant -ô douleur !- des hommes emportés par un tel excès d’impudence, qu’ils ne craignent pas de soutenir opiniâtrement que le déluge d’erreurs qui découle de là est assez abondamment compensé par la publication de quelque livre imprimé pour défendre, au milieu de cet amas d’iniquités, la vérité et la religion. Mais c’est un crime, assurément, et un crime réprouvé par toute espèce de droit, de commettre de dessein prémédité, un mal certain et très grand, dans l’espérance que peut-être il en résultera quelque bien ; et quel homme sensé osera jamais dire qu’il est permis de répandre des poisons, de les vendre publiquement, de les colporter, bien plus, de les prendre avec avidité, sous prétexte qu’il existe quelque remède qui a parfois arraché à la mort ceux qui s’en sont servis ?! Modèle:Fin citation

Un nouveau texte, Singulari nos, critique, deux ans plus tard, les idées libérales de Lamennais.

Cette opposition de principe au modernisme s’illustre également en Allemagne, avec la publication de la lettre apostolique Dum acerbissima, le Modèle:Date-.

Autoritarisme politique

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Le pape Grégoire XVI menant une procession du Corpus Christi au Vatican de Ferdinando Cavalleri (1840).

Dès son élection, Modèle:Nobr doit faire face à de graves problèmes politiques. Son secrétaire d’État, le cardinal Bernetti, ne parvient pas à étouffer l’insurrection libérale qui éclate dans les États de l’Église, et est remplacé par le cardinal Lambruschini, plus autoritaire. La souveraineté temporelle du pape sur les régions qui entourent Rome est d’ailleurs remise en cause par les "patriotes révolutionnaires". Le souverain pontife se décide alors à demander l’aide autrichienne. Après une répression violente, l’ordre est rétabli au début du mois d’Modèle:Date-.

Cependant, les puissances européennesModèle:Quoi décident d’une réforme de l’administration des États de l’Église, qui se traduit par une simplification des institutions judiciaires.

Modèle:Nobr refuse de démocratiser l’élection des conseils ayant autorité sur le gouvernement des communes et des États ; il s’oppose également à la création d’un conseil d’élus laïcs, dont le pouvoir rivaliserait avec celui du Sacré Collège placé directement sous son autorité. Ces réformes décisives n’interviendront que quelques années plus tard, avec le pontificat de son successeur [[Pie IX|Modèle:Nobr]].

Les troubles reprennent à Césène, puis à Bologne. Une nouvelle intervention des Autrichiens en Romagne est donc nécessaire. L’année suivante, quelques détachements français occupent également les États de l’Église, jusqu’au départ définitif des Autrichiens en 1838.

Indépendance de l'Église, et difficultés diplomatiques

Le développement des mouvements libéraux, dans l’Europe issue du Congrès de Vienne, et les révolutions de 1830 contraignent bientôt le Saint Siège à prendre position. Modèle:Nobr publie en Modèle:Date- l’encyclique Sollicitudo ecclesiarum, dans laquelle il réaffirme l’indépendance de l’Église, et son refus de s’immiscer dans les affaires dynastiques.

Sous son pontificat, Modèle:Nobr choisit de lutter dans les différents États européens afin de préserver les prérogatives de l’Église catholique :

Relance de l'engagement missionnaire

Fichier:Relief CoA Gregorius XVI, church San Rocco, Rome, Italy.jpg
Les armoiries de Modèle:Nobr au fronton de l'église San Rocco à Rome, Italie

Un important effort missionnaire est constaté sous le pontificat de Modèle:Nobr. Par le bref apostolique Multa praeclare, le pape libère les territoires missionnaires du contrôle du 'Padroado' portugais. Par la 'Propaganda Fide', dicastère romain pour l'évangélisation, il relance le travail missionnaire à partir de 1840.

Des missionnaires sont envoyés auprès des Indiens d’Amérique du Nord, tandis que de nouveaux diocèses sont créés, aux États-Unis. Sur le continent asiatique, la Chine et l’Inde mobilisent l’effort des congrégations religieuses. En Océanie, la prise de possession des archipels polynésiens par les puissances européennes favorise l’élan missionnaire. Le continent africain, notamment l’Abyssinie, est également l’objet de l’intérêt du souverain pontife.

L'affaire Montel

Cette volonté de reconquête catholique s'accompagne de décisions arbitraires : ainsi, en 1840, dans l'Affaire Montel, le pape cautionne d'abord l'enlèvement d'un enfant juif qui aurait été baptisé à l'insu de ses parents français par une habitante de Fiumicino. S'il accepte finalement de le libérer, c'est pour le remettre à un diplomate français, et exiger du gouvernement de Louis-Philippe que l'enfant soit élevé dans la religion catholique<ref>cf. Modèle:Nobr, Modèle:P. à 23 du livre de Gérard da Silva, L'Affaire Mortara et l'antisémitisme chrétien, Éditions Syllepse, octobre 2008 Modèle:ISBN</ref>.

Les apparitions mariales

Fichier:Miraculous medal.jpg
La Médaille miraculeuse, promue par Catherine Labouré, à l'origine de la conversion d'Alphonse Ratisbonne

Sous son pontificat, la Vierge Marie serait apparue deux fois en France. D'abord à Catherine Labouré, novice des sœurs de la Charité et propagatrice de la Médaille miraculeuse, puis en 1846 à La Salette à deux enfants pauvres. Elle serait aussi apparue à Rome à Alphonse Ratisbonne dont la conversion causa un grand émoi en Europe.

Rejet de l’esclavage

Modèle:Nobr est l'un des papes qui demandera avec force l’abolition de l’esclavage. (Constitution In supremo apostolatus fastigio du Modèle:Date-, voir Denzinguer 2745). Modèle:Début citation Nous avertissons tous les fidèles chrétiens, de toute condition, et Nous les conjurons instamment dans le Seigneur : que personne désormais n'ait l’audace de tourmenter injustement des Indiens, des Nègres et d'autres hommes de cette sorte, de les dépouiller de leurs biens ou de les réduire en esclavage, ou d’en aider ou d'en soutenir d’autres qui commettent de tels actes à leur égard, ou de pratiquer ce trafic inhumain par lequel des Nègres, qui ont été réduits en esclavage d’une manière ou d'une autre, comme s’ils n'étaient pas des hommes mais de purs et simples animaux, sont achetés et vendus sans aucune distinction, en opposition aux commandements de la justice et de l’humanité, et condamnés parfois à endurer les travaux les plus durs… Modèle:Fin citation

Fin de pontificat

Peu populaire auprès de ses sujets, Modèle:Nobr entreprend en Modèle:Date- un voyage dans les États pontificaux. Sa politique engendre cependant des émeutes en Romagne et en Ombrie en 1843, puis dans la ville de Rimini en septembre 1845.

Il meurt à la suite d'une crise d’érésipèle, à Rome, le Modèle:Date à l'âge de 80 ans.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

  • [[Missions catholiques au XIXe et au XXe siècles|Missions catholiques au {{#switch: e
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: et au|-| – | et au }}Modèle:S mini- siècles
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Liens externes

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