Guy IX de Laval
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Modèle:Souverain- de Montmorency-Laval, surnommé le borgne ou le croixdé<ref>Son juron habituel était Par la Croix Dé (Par la Croix Dieu).</ref> (vers 1270 - Modèle:Date, manoir de Landavran près de Vitré), seigneur de Laval, et d'Acquigny<ref>Première moitié.</ref>, vicomte de Rennes, comte de Caserte dans la Terre de Labour<ref>Proche de Naples.</ref> et baron de Vitré.
Famille
Fils de Modèle:Souverain3 et de Isabelle de Beaumont-Gâtinais.
Marié en 1297 avec Béatrix de Gavre<ref>Gavere est une commune de Flandre-Orientale liée au comté d'Alost, à ne pas confondre avec Le Gâvre, près de Nantes.</ref>, comtesse de Falkemberg, fille unique de Rasès de Gavre, seigneur de Gavre, d'Orcheghem, et de Morhem en Flandre il a les enfants suivants :
- Modèle:Souverain3 qui épouse le Modèle:Date- Béatrix de Bretagne, fille du duc Modèle:Souverain3 ;
- Rasès de Laval, seigneur de Morhem en Flandre, mort après 1348, sans postérité connue<ref>De l'héritière de Fauquembergh.</ref> ;
- Foulques de Laval, qui a fondé la branche des seigneurs de Challouyau en Bourgogne, et de Retz ;
- Pierre de Laval, mort en 1357 ;
- Jean de Laval, chevalier, seigneur de Passy-sur-Marne, qui épousa Jeanne de Chemillé, morte sans enfants, et Aliénor Le Bigot de la Bérardière<ref>Dont il eut : Guy de Laval, chevalier, seigneur de Passy-sur-Marne, Tournebelle, la Bérardière, etc., mort avant 1396. Il avait épousé Jeanne de Montauban, sœur d'Modèle:Souverain-, sire de Montauban, et fille d'Modèle:Souverain-. Il en eut deux filles : 1° Louise, dame de Pacy, etc. , mariée à Jean de Villiers, seigneur du Hommet, connétable héréditaire de Normandie. Ils vivaient en 1413 ; 2° Philippinee, femme de N... , seigneur de Montauban ;</ref> ;
- Isabeau († 1322), mariée à Péan ou Jean († Modèle:Date - Bataille de La Roche-Derrien), baron de La Roche-Bernard, seigneur de Lohéac ;
- Catherine de Laval, femme de Modèle:Souverain3, seigneur de Retz ;
- Jeanne de Laval, abbesse de Saint-Georges de Rennes.
Il est curieux de faire remarquer dès maintenant que les domaines flamands de la maison de Laval, entrés dans le patrimoine des chefs de la famille en exécution de la coutume qui proscrivait le droit de représentation, en sortirent dans les mêmes conditions en 1501. Lors du décès de Modèle:Souverain3, qui ne laissait pas de postérité, Laval et Vitré échurent en partage au neveu du défunt, Modèle:Souverain3, dont le père était décédé dès 1486, quant aux terres de Flandre elles passèrent à celui des frères de Modèle:Souverain- qui vivait encore François de Laval, seigneur de Chateaubriand, dont le fils. Jean, devait en 1518, les aliéner pour dix-huit cent mille livres, au profit de la maison d'Archot.
Histoire
Succession
Pour l'Art de vérifier les dates<ref>Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, Modèle:P..</ref>, il succéda en 1298, à son père, dans la seigneurie de Laval. Il fit, la même année, avec Jeanne de Brienne<ref>Fille de Modèle:Souverain- de Brienne, vicomte du Maine, et d'Agnès de Beaumont-au-Maine, petite-fille de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, et empereur de Constantinople.</ref>, sa belle-mère et seconde épouse de son père, un accord<ref>Il est dit par cet acte, que madame de Laval, veuve, aura la moitié de tous les mesnages, savoir soixante écuelles d'argent, trente grandes et trente petites, trois pots d'argent à vin et deux à eau, deux plats d'argent à entremets deux bassins d'argent à mains laver, et toutes les couronnes, chapeaux, anneaux, fermaux, ceintures et attreimis pour son corps ; la moitié de toutes les bêtes et haras, sept chevaux, savoir cinq pour son char, un palefroi et un roussin pour André de Laval; et aura ledit André une épée de guerre de trois qui sont. Et le sire de Laval aura l'autre moitié de tous les mesnages, la coupe qui fut à saint Thomas de Canterbury, la coupe fleuretée, et autres joyaux; un écu d'or qui fut anciennement au seigneur de Laval, et le cheval qui fut acheté de Thibaut de Bar, avec toutes les armures et attiremens ; deux épées de guerre, et tous les autres chevaux. Aura de plus ladite dame son douaire dans toute la terre de Laval. L'énumération des objets mobiliers, qui sont partagés entre Jeanne de Brienne et Modèle:Souverain- donnent une idée de la magnificence et du luxe de la demeure d'un puissant baron au Moyen Âge.</ref> pour ses reprises et son douaire, qui fut confirmé l'année suivante par le roi Modèle:Souverain3 par lettres-patentes.
Guy, après s'être accommodé avec sa belle-mère Jeanne de Brienne<ref>Elle fait assigné son douaire sur la baronnie de Vitré et les dépendances du château de Marcillé, qu'elle choisit comme résidence.</ref>, assista au mariage en 1297<ref>Le dimanche des Brandons</ref> entre Modèle:Souverain3, fils aîné du duc Modèle:Souverain3, et Isabelle, fille de Charles, comte de Valois.
Guy participe au conflit occasionné par la rupture d'hommage de vassal du comte de Flandre, Gui de Dampierre au roi de France Modèle:Souverain- en 1297, qui mobilisa Modèle:Unité pour envahir la Flandre. C'est au cours de cette guerre que Guy fait alliance avec Béatrix de Gavre, riche héritière et suzeraine. Elle rejoint ce dernier en 1299, après le dépôt des armes entre Dampierre et Modèle:Souverain- de France.
Opposition au comte d'Anjou et du Maine
Charles de Valois, comte d'Anjou et du Maine, ayant établi, en 1301 un droit d'aide<ref>Il s'agit d'une loi féodale : une imposition extraordinaire que le seigneur dominant peut exiger de ses vassaux en 3 circonstances : 1. Lorsqu'il fait chevalier son fils aîné ; 2. Lorsqu'il marie sa fille aînée, 3. payer sa rançon quand il est fait prisonnier.</ref> pour le mariage de sa fille aînée<ref>Isabelle (1292 † 1309)</ref> mariée en Modèle:Date- à Modèle:Souverain2, duc de Bretagne. Modèle:Souverain- de Laval fut du nombre des barons qui s'opposèrent<ref>Ils refusent en indiquant que cette taxe n'est due par leurs vassaux qu'à eux-mêmes. Pour leurs baronnies, ils ne devaient qu'au comte le service de leur personne et de leurs armes.</ref> à cette imposition. Mais les sires de Craon et de Mayenne s'étant désistés, peu de temps après, de leur opposition, la confédération fut dissoute, et bientôt il ne resta plus d'opposant que Modèle:Souverain- de Laval. Il se trouva mal de son obstination. Nous avons un premier arrêt rendu contre lui au parlement de Pontoise<ref>En ces termes: Philippin, D. gr. Francorum rex, ; dilectis filiis nostris Subdecano S. Martini Turon. et Scholaslico Andegavensisalutem. Requirimus nos quatenus vocalis vocandis constiterit quod charissimus germanus et fidelis noster Andegavi et Cenomaniae Comes esset in possessione terrae dilecoti et fidelis nostri Guidonis domini de Lavalle militis, et expleclandi eam, antequam dictus Guido ab audientiae Curiae dicti comitis ad nostram Curiam appellasset, et per Ballivum Turonensem et dictum comitem et ejus gentes pro eo, amoto impedimento et turbatione, prœdicta possessione gaudere et terram expleclare prœdictam faciat. Actum Pontisarae die Jovis post festum Sancti-Dionysii. 1302.</ref> en 1302. Ce jugement provisoire fut suivi d'un arrêt définitif rendu au parlement tenu à Paris, qui le confirma, et contraignit enfin Modèle:Souverain- de Laval à se soumettre<ref>Manuscrit d'Hérouval.</ref>.
Guerre de Flandres
La guerre reprend en Flandres. À la suite de la Bataille de Courtrai en 1302, le roi de France convoque tous les nobles du pays pour lever une armée : héritier de la valeur de ses ancêtres, Modèle:Souverain- s'y rend bien accompagné. La saison avancée fait reculer le roi, mais une partie de l'armée reste à la frontière, dont Modèle:Souverain- qui possède en Flandre des intérêts privés. Cette troupe participe à la Bataille d'Arques en 1303. Au retour du roi, Modèle:Souverain- se distingue surtout à la Bataille de Mons-en-Pévèle, gagnée par les Français, le Modèle:Date, sur les Flamands. Il reparait alors avec honneur dans tous les conflits avec les Flamands jusqu'à la fin définitive en 1320. C'est à cette époque que Modèle:Souverain- récupère les biens de son épouse Béatrix de Gâvre.
Seigneuries
Modèle:Souverain- avait transigé en 1306 avec le prieuré d'Acquigny pour la dîme du bois des Faux qu'il promit de remplacer par une rente annuelle de sept livres tournois<ref>Cet accord est rappelé dans un acte de 1483.</ref>.
Une charte perdue datée du vendredi après la décollation de saint Jean le (30 août) en 1308 est interprétée de deux manières différentes par les historiens :
- Pour l'auteur de L'Art de vérifier les dates<ref>C'est uniquement dans l'édition publiée par Nicolas Viton de Saint-Allais, que l'histoire de sires, puis comtes de Laval est racontée.</ref>, Modèle:Souverain- de Laval aurait maltraité les habitants de Vitré. Il se serait pris une réprimande d'Modèle:Souverain3, par lesquelles ce dernier enjoint à noble homme et féal le sire de Laval et de Vitré de ne préjudicier aux droits, honneurs et, franchises de la baronnie et de ses sujets de Vitré<ref>Archives de Vitré.</ref>.
- Pour Charles Maucourt de Bourjolly, Modèle:Souverain- de Bretagne faisant l'assiette des fouages de la province aurait assuré à Modèle:Souverain- qu'il ne voulait nullement préjudicier aux droits honorifiques et franchises de la baronnie de Vitré.
À la même époque, Modèle:Souverain- met également définitivement un terme au long conflit initié par son grand-père avec l'église. Il est possible pour Couanier de Launay<ref>Modèle:CouanierLaunayHistLaval.</ref> que la charte perdue soit liée à une réponse du duc de Bretagne pour rassurer Modèle:Souverain- sur le maintien de ses droits. Le témoignage de Pierre Le Baud va dans le même sens : il indique dans une chronique<ref name="CYN330">Chronique de Vitré, Modèle:P..</ref> que Toutefois il fut homme de très-grand vertu et prudence, et entendant à garder soigneusement les droits et libertez de ses terres et seigneuries, et à entretenir ses subjects en paix et en justice.
Influence en Bretagne
Le Modèle:Date-, son fils aîné Modèle:Souverain3 épouse Béatrix de Bretagne, fille du duc Modèle:Souverain3. Ils ont en mariage la seigneurie d'Hédé et 2 000 livres de rentes sur les revenus du Comté de Champagne. Béatrix de Gâvre décède peu après le mariage de son fils.
Modèle:Souverain- reprend les armes en 1324 contre les Anglais en Guyenne à la suite de Charles de Valois et de Mathieu de Brie, où il assiste à la reddition de La Réole. En 1328, il assiste au sacre de Modèle:Souverain3. Modèle:Souverain- âgé, c'est son fils aîné qui participe à la campagne de Modèle:Souverain- en Flandres en 1328.
L'influence de Modèle:Souverain- de Laval à la cour du duc de Bretagne fait pourvoir Guillaume Ouvrouin de l'évêché de Rennes, le Modèle:Date.
Pierre Le Baud indique dans une chronique<ref name="CYN330" /> qu'à sa mort il disoit en trespassant (car aultre oraison ne sçavoit) : Beau Sire Dieu en qui je croy..
Il est inhumé à l'abbaye de Clermont.