Hipparchia

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Modèle:Autre Modèle:Infobox Philosophe

Hipparchia (en grec ancien Modèle:Grec ancien) est une philosophe cynique grecque de la fin du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, sœur de Métroclès et épouse de Cratès de Thèbes.

Sources antiques

La plupart des indications biographiques sur Hipparchia proviennent des Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres de Diogène Laërce. Le livre VI de cette doxographie du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle consacre trois paragraphes à la philosophe<ref>VI, 96-98.</ref>. Comme le souligne Marie-Odile Goulet-Cazé, il ne s'agit pas véritablement d'une Vie d'Hipparchia, mais plutôt d'une digression intercalée dans la Vie de Cratès<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les autres sources antiques sont plus éparses et moins fiables. Une épigramme d'Antipatros de Sidon, reprise dans l’Anthologie Palatine, se présente comme une déclaration d'Hipparchia<ref name="González744">Modèle:Harvsp.</ref>. La Souda lui attribue quelques ouvrages<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, plusieurs lettres du corpus cynique lui sont adressées et complètent à plusieurs égards la biographie de Diogène Laërce<ref name="González744"/>.

Biographie

En dépit de l'intérêt de la philologie moderne, la vie d'Hipparchia reste méconnue. La seule indication un peu absolue est fournie par la Souda, dictionnaire d'époque byzantine, qui fixe son floruit<ref>Littéralement : sa période d'activité la plus intense.</ref> vers la Modèle:111e olympiade (entre -336 et -333). Cette datation correspond assez mal aux autres informations biographiques qui ont pu être réunies. Cratès a commencé à être actif en tant que philosophe à partir de la Modèle:113e (entre -328 et -325). Il aurait par conséquent dix ans de moins qu'Hipparchia. En somme Modèle:Citation<ref name="González745">Modèle:Harvsp.</ref>. Les enseignements de la Souda étant plutôt sujet à caution, l'indication chronologique est probablement inexacte.

Hipparchia est née à Maronée en Thrace<ref>Modèle:Article</ref>, vraisemblablement dans un milieu social favorisé<ref name="González743">Modèle:Harvsp.</ref>. Garcia González conjecture que la famille d'Hipparchia a quitté la Thrace pour Athènes à la suite de l'invasion de Philippe de Macédoine en -355. Cette supposition reste hypothétique mais elle permettrait d'expliquer partiellement le parcours philosophique d'Hipparchia : étrangère à la société athénienne, elle serait d'autant plus disposée à relativiser les normes morales de la cité<ref name="González744"/>.

Son frère, Métroclès, s'oriente vers une carrière philosophique. Il adhère initialement à l'école péripatéticienne, alors dirigée par Théophraste. Il la quitte soudainement, s'estimant déconsidéré à la suite d'un incident honteux (il lâche une flatulence pendant un discours). Désespéré, il s'enferme chez lui et entreprend de se laisser mourir de faim. Cratès de Thèbes tire parti de cette occasion pour lui exposer les éléments fondamentaux de la philosophie cynique. Il lui montre que cet incident honteux n'est qu'un phénomène purement naturel. Pour Luis E. Navia, cette anecdote est une excellente illustration de la méthode cynique : Metroclès prend conscience de sa condition humaine et parvient à dépasser l'attachement aux convenances et aux bonnes manières prescrit par les Péripatéticiens<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Crates and Hipparchia Villa Farnesina.jpg
  }} }} siècle de notre ère).

Devenu l'élève de Cratès, Métroclès présente son maître à Hipparchia. Celle-ci s'éprend de lui<ref name="González743"/>. Elle refuse les prétendants les plus riches et menace de se suicider si ses parents ne lui permettent pas de l'épouser. Ces derniers acceptent de le rencontrer. Cratès se déshabille devant eux, en adressant ce discours à Hipparchia : Modèle:Citation<ref name="González743"/>. Hipparchia n'hésite pas : elle conclut avec Cratès un mariage de chien (ϰυνογαμίαν)<ref name="González743"/>.

Dans une épigramme d'Antipatros de Sidon, Hipparchia témoigne. Comme les cyniques, elle vit dans la rue ; elle fait l'amour avec son mari aux yeux des passants<ref name="González743"/>. Par contraste avec le rôle effacé des femmes grecques, Hipparchia et son mari font tous leurs déplacements ensemble. Elle investit des lieux traditionnellement réservés aux hommes comme les banquets<ref name="González743"/>. C'est à l'occasion d'un banquet qu'elle formule un sophisme célèbre<ref name="González743"/>. Théodore l'Athée l'apostrophe avec une remarque empreinte de la morale traditionnelle : « Qui donc a laissé sa navette sur le métier ? ». Elle lui répond : Modèle:Citation

Hipparchia et Cratès auraient eu deux enfants, Pasiclès et une fille anonyme. Pasiclès a probablement été nommé d'après le frère homonyme de Cratès, Pasiclès, un philosophe mégarique. Selon une anecdote rapportée par Ératosthène, Cratès a conduit son fils au bordel afin de le préparer aux principes de la vie maritale cynique. Dans la même optique, il aurait marié sa fille après l'avoir mise à l'essai pendant un mois<ref name="González744"/>.

Œuvres

  • Hypothèses philosophiques
  • Épichérèmes
  • Questions à Théodore l’Athée.

Postérité

Art contemporain

Bibliographie

Sources antiques

Éditions scientifiques

Études modernes

  • Modèle:Article
  • Modèle:Chapitre Modèle:Plume
  • Henrion L., La Conception de la nature et du rôle de la femme chez les philosophes cyniques et stoïciens, thèse, Liège, 1942-3, et la cité, Paris 4, 1997.
  • Modèle:Ouvrage
  • Gilles Ménage, Histoire des femmes philosophes (Mulierum philosopharum historia), Paris, Arléa, 2006 (1690).
  • Régine Pietra, Les femmes philosophes de l'Antiquité gréco-romaine, L'Harmattan, 1997.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

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