Incendie du tunnel du Mont-Blanc

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Modèle:Infobox Événement

L’incendie du tunnel du Mont-Blanc est un sinistre survenu du 24 au Modèle:Date- dans le tunnel du Mont-Blanc entre la France et l'Italie.

Provoqué vers Modèle:Heures par l'embrasement d'un camion frigorifique semi-remorque belge transportant de la margarine et de la farine, à environ Modèle:Unité de l'entrée française du tunnel, le violent incendie cause la mort de Modèle:Unité et entraîne la fermeture du tunnel pendant une durée d'environ Modèle:Unité.

L'incendie aura duré près de Modèle:Unité, avec une température qui a atteint Modèle:Tmp<ref>Noumowe A (2003) Revêtement de chaussée en enrobé hydrocarboné ou en béton en situation d'incendie. Editions Publibook.</ref> ; il a causé la destruction de Modèle:Unité, neuf véhicules légers et une moto, sans compter les deux véhicules de secours immobilisés dans le tunnel sans qu'ils aient pu intervenir. Le procès qui a suivi a établi de graves manquements à la sécurité : les procédures d'urgence et les mesures de sécurité n'étaient pas respectées depuis de nombreuses années.

Déroulement

Conception du tunnel

Modèle:Article détaillé

Incendie

  • Modèle:Heure : Le camion Volvo FH12 à l'origine de l'incendie passe le péage de Chamonix<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
  • Modèle:Heure : Les opacimètres des abris 14 et 18, mesurant la transparence de l’air, donnent une alerte de forte opacité. Le régulateur note qu'il voit les alarmes à Modèle:Heure. C’est l’heure où l'on aperçoit également les premières fumées sur les écrans vidéo.
  • Modèle:Heure : Le conducteur du camion, constatant que son véhicule dégage de la fumée, ralentit et s’arrête à la niche 21.
  • Modèle:Heure : Un usager appelle la salle de régulation italienne depuis l'abri 22, l’alerte est donnée par les postes de surveillance français et italien.
  • Modèle:Heure : Le péage français est fermé et la signalisation dans le sens France-Italie passe au rouge.
  • Modèle:Heure : Le péage italien est à son tour fermé.
  • Modèle:Heure : L'alarme provenant de l'abri 21 (actionnée par un bouton coup de poing) est déclenchée, un fourgon-pompe-tonne-léger (FPTL) de l'ATMB avec quatre hommes suivi d'un véhicule premier secours avec deux hommes pénètrent dans le tunnel. Bloqué au niveau de l'abri 17, le personnel de ces engins reçoit l’ordre de se réfugier dans ce même abri.
  • Modèle:Heure : Une alarme indique qu'un extincteur est décroché de l'abri 21. Le centre de traitement des appels (CTA) est prévenu qu'un incendie se produit dans le tunnel.
  • Modèle:Heure : Les premiers engins de secours dont un fourgon-pompe-tonne-grande-puissance (FPTGP) du centre de secours principal (CSP) de Chamonix partent pour le tunnel.
  • Modèle:Heure : Le chef du centre de secours principal de Chamonix est alerté.
  • Modèle:Heure : Arrivée des premiers pompiers à l'entrée du tunnel.
  • Modèle:Heure : Le fourgon-pompe-tonne-grande-puissance est arrêté à Modèle:Unité de l'entrée au niveau de l'abri 1 par un agent français d'ATMB qui prévient ces pompiers que des appareils respiratoires isolants sont nécessaires. En raison des fumées, le FPTGP est obligé de s'arrêter aux environs de l'abri 12 et le personnel de ce fourgon se réfugie dans la niche incendie de ce garage.
  • Modèle:Heure : L'équipage FPTGP déclenche l'alarme coup de poing et tente vainement d’utiliser le téléphone d'urgence.
  • Modèle:Heure : Le chef du centre de secours principal de Chamonix arrive au PC de régulation.
  • Modèle:Heure : Le fourgon-pompe-tonne léger de Chamonix entre (avec cinq hommes) dans le tunnel avec pour mission de secourir les réfugiés de l'abri 12 mais il doit s'arrêter au niveau de refuge 5 (à Modèle:Unité du foyer). Trois hommes tentent quand même de progresser.
  • Modèle:Heure : L'équipage réfugié dans l'abri 12 est joint par le PC de régulation français qui leur signifie que la situation est très difficile.
  • Modèle:Heure : Devant la gravité de la situation et avant même que le plan de secours spécialisé et le plan rouge ne soient déclenchés, le service départemental d'incendie et de secours (SDIS) envoie des engins de renfort (véhicule de secours et d'assistance aux victimes, ambulances, hélicoptères...).
  • Modèle:Heure : Le plan de secours spécialisé est déclenché. Des sapeurs-pompiers de la Modèle:4e de la Duchère (Lyon) spécialisée en intervention en milieu confiné (Groupe d'Exploration Longue Durée) ainsi que des pompiers suisses également spécialisés en milieu confiné sont dépêchés sur place. Ils resteront tout au long de l'intervention.
  • Modèle:Heure : Le plan rouge est déclenché.
  • Modèle:Heure : Les sapeurs-pompiers bloqués dans les refuges 12 et 5 sont secourus et sortis du tunnel.
  • Modèle:Heure : Décès d'un adjudant-chef après de nombreuses manœuvres de réanimation.
  • Modèle:Heure : Les six personnels de L'ATMB bloqués dans le refuge 17 sont secourus.
  • Modèle:Heure : Découverte de trois victimes à la hauteur du garage 18, à environ 300 m du refuge où les sauveteurs d'ATMB étaient bloqués.

Bilan

Cet incendie a coûté la vie à Modèle:Unité dont un pompier français et un secouriste italien, Pierlucio Tinazzi, un motard chargé de la sécurité du tunnel du Mont Blanc. Ce dernier tenta de porter secours aux personnes en détresse, malheureusement l'automobiliste en détresse respiratoire qu'il voulait aider ainsi que lui-même sont tous les deux retrouvés morts<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Unité ont été évacués à l'hôpital.

Victimes par nationalité
Nationalité Morts
Modèle:Pays 18
Modèle:Pays 13
Modèle:Pays 2
Modèle:Pays 1
Modèle:Pays 1
Modèle:Pays 1
Modèle:Pays 1
Modèle:Pays 1
Modèle:Pays 1
Total 39

Fermeture du tunnel et conséquences

Après ce drame, la commission intergouvernementale franco-italienne de contrôle du tunnel approuve un programme de travaux le Modèle:Date-<ref>Voir le rapport du sénateur Philippe François, Rapport fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées (1) sur le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord sous forme d’échange de lettres entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République italienne relatif au contrôle de la circulation dans les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus, Par M. Philippe François, sénateur</ref>.

Les travaux de réparation (réfection de la voûte fortement endommagée) et de sécurité ont consisté en la création<ref name="JacquesBlanc">Voir le rapport établi par le sénateur Jacques Blanc Rapport n° 186 (2007-2008) de M. Jacques BLANC, fait au nom de la commission des affaires étrangères, déposé le 30 janvier 2008, en particulier les points IB1 et IB2.</ref> :

  • de niches tous les Modèle:Unité,
  • de bouches à incendie tous les Modèle:Unité,
  • d'un poste de secours au centre du tunnel, avec un véhicule lourd et plusieurs pompiers présents en permanence dans ce local,
  • de Modèle:Unité pressurisés reliés à une galerie d'évacuation indépendante (sous la chaussée),
  • de Modèle:Unité de ventilation supplémentaires,
  • de Modèle:Unité, Modèle:Unité et de la pose d'un câble comportant Modèle:Unité mesurant la température tout au long du tunnel
  • d'une salle de commande unique (côté français, avec une deuxième salle de commande côté italien en secours).

Les règles d'exploitation ont été changées :

D'après le rapport du sénateur Jacques Blanc, ces travaux ont couté entre 200 et 250 millions d'euros<ref name="JacquesBlanc" />.

Le tunnel est resté fermé pendant 3 ans et a été de nouveau ouvert le Modèle:Date mais uniquement aux voitures. Puis, un an après, le tunnel ouvre de nouveau aux camions.

  • Cette catastrophe a aussi eu pour conséquence de modifier les techniques d'intervention des sapeurs-pompiers en France ainsi que le nombre d'engins d'incendie à envoyer. Les départs d'engins pour un feu en tunnel sont plus affinés et le départ a été étudié en détail en fonction de la spécificité de chaque tunnel français. Les techniques d'extinction en tunnel (mode opératoire) ont, elles, aussi été étudiées pour une meilleure efficacité.
  • Les tunnels français ont eux aussi été réétudiés en matière de sécurité un à un de façon à mettre en place les modifications nécessaires pour une meilleure sécurité des usagers. C'est ainsi par exemple que le tunnel de Fourvière à Lyon a été modifié en créant plus de niches de sécurité et des accès inter tube pour mettre à l'abri les usagers en cas d'incendie.

Cause du sinistre

Le sinistre est souvent attribué à une cigarette ou un cigare qui se serait introduit dans le filtre à air du camion transportant de la margarine<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

D'autres sources évoquent une surchauffe du turbo du poids-lourd<ref>Modèle:Lien web</ref>, un incident qui s'est déjà produit 4 fois auparavant et qui serait dû à la forte pente de 4 km nécessaire pour atteindre le tunnel<ref name=":0" />.

Procès

Du Modèle:Date au Modèle:Date, douze personnes physiques (dont Gilbert Degrave, le chauffeur du camion à l'origine de l'incendie) et quatre personnes morales (dont Volvo, constructeur du camion) sont jugées au tribunal de Bonneville pour homicide involontaire. La décision est rendue le Modèle:Date<ref>Le Figaro - Actualités : Tunnel du Mont-Blanc : les grandes dates de l'affaire</ref>.

Du Modèle:Date au Modèle:Date, à Chambéry, se déroule le procès en appel de Gérard Roncoli (responsable français de la sécurité du tunnel) et de Michel Charlet (maire de Chamonix). La Cour d'Appel se prononce le Modèle:Date.

Jugement en première Instance

Trois relaxes, ainsi que des peines de quatre à trente mois de prison et des amendes de 1 500 à Modèle:Unité, sont prononcées, notamment :

  • Gérard Roncoli (responsable français de la sécurité du tunnel) est condamné à Modèle:Unité de prison, dont six mois ferme<ref>Lourdes condamnations dans l’affaire du tunnel du Mont-Blanc</ref>,
  • Rémy Chardon, président d'ATMB : deux ans avec sursis et Modèle:Unité d'amende,
  • Michel Charlet (maire de Chamonix) : six mois de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende,
  • Gilbert Degrave (le chauffeur du camion à l'origine de l'incendie) : quatre mois de prison avec sursis,
  • Christian Basset, ex directeur de la SGTMB - Société de Gestion du Tunnel du Mont Blanc, fournisseur du personnel à ATMB : vingt-quatre mois de prison,
  • Daniel Claret-Tournier, contrôleur ATMB : seize mois,
  • Chantal Lecomte, haut fonctionnaire de la division routes au Ministère des Transports : six mois et Modèle:Nb d'amende,
  • La société Volvo, le directeur de la sécurité civile de Haute-Savoie et l'ancien directeur de la société ATMB sont relaxés.

Arrêt d'appel

Alors que l'ATMB, retenue principale responsable et condamnée en première instance avait renoncé à faire appel du jugement du Tribunal correctionnel de Bonneville, Gérard Roncoli et Michel Charvet ont seuls, fait appel. La cour d'appel de Chambéry a confirmé, jeudi 14 juin 2007, la peine de 30 mois de prison, dont 6 mois ferme, prononcée en 2005 contre Gérard Roncoli, responsable de la sécurité du tunnel du Mont-Blanc.

Michel Charlet (maire de Chamonix) est finalement relaxé<ref>Tunnel du Mont-Blanc: le maire de Chamonix relaxé</ref>.

Gilbert Degrave, le chauffeur, est amnistié. Loi Modèle:N° du Modèle:Date-.

Voir aussi

Documentaires télévisés

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail