Issei Sagawa
Modèle:Japonais, né le Modèle:Date de naissance et mort le Modèle:Date de décès, est un Japonais surnommé le « Japonais cannibale » pour avoir tué et en partie mangé une étudiante néerlandaise à Paris en Modèle:Date.
Biographie
Jeunesse
Issei Sagawa naît le Modèle:Date de naissance à Kobe au Japon. Fils d'un riche industriel japonais et d'une mère possessive le surprotégeant, il est d'une constitution frêle (Modèle:Unité et Modèle:Unité en 1981), probablement due à une encéphalite japonaise contractée à l'âge de Modèle:Nombre, à laquelle il réchappe de justesse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans les Modèle:Lnobr, il a déjà des fantasmes cannibales sur des jeunes femmes Blanches, surtout blondes . Il tente de tuer une étudiante allemande au Japon en 1972 et est alors accusé de tentative de viol et de meurtre, mais la victime accepte de retirer la plainte contre un dédommagement financé par son père, ce qui permet, selon la loi japonaise d'arrêter les poursuites. Son fils ayant obtenu une maîtrise en littérature à l'université d'Osaka, il décide de l'envoyer étudier la littérature comparée à Paris en France en 1980<ref name="Duval">Patrick Duval, « Issei Sagawa », émission L'heure du crime, Modèle:Date-.</ref>.
Crime et cannibalisme en France
Le Modèle:Date, Sagawa attire Renée Hartevelt, une jeune Néerlandaise de vingt-quatre ans, étudiant tout comme lui la littérature comparée à l'[[Université Sorbonne-Nouvelle|université Paris-Modèle:III]], dans son studio du Modèle:N° rue Erlanger, sous le prétexte qu'un de ses professeurs lui a demandé d'enregistrer des poèmes expressionnistes allemands<ref name="Le Point">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, Modèle:P..</ref>.
Le jour-même, alors qu'elle lit un poème de Johannes Robert Becher, il la tue<ref>Modèle:Refsou.</ref> d'une balle de carabine [[22 long rifle|Modèle:Lang]] dans la nuque, tirée à bout portant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il réalise un enregistrement audio sur lequel on peut entendre la jeune fille réciter les vers en allemand sur la mort, puis le coup de feu étouffé par le silencieux de l'arme, suivi par le son de la chute de son corps sur le sol<ref name="Libé">Modèle:Lien web.</ref>. Puis il la viole<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et prélève de son corps plus de sept kilogrammes de chair pour commettre un acte de cannibalisme. Il prélève son nez, ses lèvres, sa langue, ses bras, ses épaules, ses cuisses, ses organes génitaux et son anus qu'il consomme crus ou cuits durant trois jours, en les conservant dans un réfrigérateur, prenant Modèle:Nombre au fur et à mesure qu'il sépare avec un couteau la chair des os. Ne disposant pas d'un congélateur, pour se débarrasser de la dépouille, il la découpe et la cache dans deux valises puis le Modèle:Date-, fait appel à un taxi pour les transporter au bois de Boulogne où il trouve alors un Caddie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans une descente, il perd le contrôle du chariot avec lequel il transporte son chargement. Les valises se renversent devant un couple d'amoureux qui l'apostrophe en raison de son comportement étrange et du liquide s'échappant des valises. Il s'éloigne le plus rapidement possible et laisse le couple découvrir un drap ensanglanté dans la valise en carton. La brigade criminelle appelée sur les lieux découvre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang.</ref> « des morceaux de cadavre »<ref name="Libé" />.
Dès le lendemain, la police lance un appel à témoins qui est entendu par le chauffeur de taxi. Celui-ci appelle aussitôt la brigade criminelle dirigée par le commissaire Ange Mancini pour lui révéler qu'il a chargé un client asiatique avec deux valises. Arrêté trois jours après son crime, grâce au témoignage de ce chauffeur de taxi qui se rappelle son adresse, et avant même que sa victime ait été identifiée, Sagawa déclare aux policiers de la brigade criminelle de Paris Modèle:Citation et revendique son acte, qu'il considère comme un acte artistique<ref name="Le Point" />. Lors de la perquisition, les policiers découvrent les papiers de la victime, des taches de sang, la carabine Modèle:Lang, une pellicule photo avec Modèle:Nombre du dépeçage de la victime, un dictaphone, une shampouineuse pour nettoyer la moquette, la couverture de Charlie Hebdo du Modèle:Date- (qui titre « Barbecue monstre dans le Var : Le cul rôti aux herbes de Provence » où un cuisinier découpe les fesses d'une femme)<ref>Modèle:Audio Modèle:Lien web.</ref>, des photos d'identités de Renée et Modèle:Nombre de tissus humains dans de petits sacs-poubelles et sur des assiettes en carton dans le réfrigérateur. Placé en détention préventive, il est soumis un an durant à une expertise psychiatrique contradictoire, menée par trois experts indépendants, qui attribuent sa perte totale d'inhibition à son encéphalite de l'enfance et ses pulsions cannibales à ses rapports avec sa mère, cette dernière passant son temps à l'obliger à manger pour survivre durant sa petite enfance<ref name="Le Point" />. Les experts psychiatres concluent à son irresponsabilité pénale mais recommandent son internement, en raison de son extrême dangerosité. Le juge d'instruction, Jean-Louis Bruguière, se range à l'avis des experts : il prononce un [[Responsabilité pénale en France|non-lieu au titre de l'Modèle:Nobr du code de procédure pénale]]<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sagawa est interné un an à l'Unité pour malades difficiles de Villejuif, avant d'être transféré au Japon où ses parents le placent dans l'hôpital psychiatrique Matsuzawa de Tokyo le Modèle:Date-. Un nouveau collège d'experts japonais le déclare responsable de ses actes ; mais le non-lieu prononcé en France a un caractère définitif et interdit aux autorités japonaises de le juger. Sagawa bénéficie donc d'une des règles de droit international favorables aux prévenus et est libéré le Modèle:Date<ref name="Duval" />.
Retour au Japon
À la suite de cette affaire, il tente de trouver un travail. Il réussit à enseigner le français dans une école, mais lorsque son identité est connue par les élèves, il doit renoncer au poste. En 1989, sévit au Japon un tueur en série d'enfants, qui viole et dépèce ses victimes, si bien que la presse nationale engage Sagawa comme consultant. Cette médiatisation est telle qu'il devient célèbre dans le monde entier sous le nom de « Japonais cannibale » ou « l'étudiant français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pervers maniaque, exhibitionniste narcissique pour le psychiatre qui l'a suivi, il écrit des livres sans succès, tous centrés autour de son crime ; il apparaît également dans des publicités pour des chaînes de restaurants de viande et joue dans quelques films érotiques (dont un mettant en scène une jeune femme néerlandaise, dans un décor fortement inspiré d'architecture typiquement hollandaise)<ref>Reportage Dans la tête du cannibale japonais par la chaîne Planète Justice.</ref>. Modèle:Citation, il peint aussi Modèle:Citation.
Il vit d'abord à Yokohama, sous surveillance policière<ref>Sagawa le cannibale, Haute tension, Modèle:Date-.</ref>, mais sans suivi psychiatrique ; il prend juste un léger traitement anti-dépresseur. Aucune récidive n'a été découverte ; mais Issei ne cache pas que des pensées cannibales l'habitent toujours de façon permanente, bien que ce ne soit plus les femmes de type occidental qui l'attirent dorénavant<ref>Kael Serreri, « Le cannibale japonais a encore faim », France Soir, le Modèle:Date-.</ref>. Puis, diminué par la maladie, il vit retiré et un peu oublié dans un appartement de la banlieue de Tokyo qu'il partage avec son frère, Jun<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un directeur de la rédaction d'un magazine à scandale déclare cyniquement : Modèle:Citation.
Il meurt d'une pneumonie le 24 novembre 2022, à l'âge de 73 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Ouvrages
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, 1997 ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Modèle:Japonais, Modèle:Date- ;
- Manga Sagawa- L’autobiographie dessinée du « Japonais cannibale », Editions Camion noir, 2023. Modèle:ISBN
Musicographie
- En 1981, le groupe de rock anglais Modèle:Lang écrit une chanson sur ce fait divers : "La Folie" sur l'album du même nom.
- En 1983, Modèle:Lang y font référence dans le morceau "Modèle:Lang" paru sur l'album [[Undercover (album)|Modèle:Lang]], ainsi qu'en Modèle:Lang.
- En 2015, Lujipeka du groupe Columbine y fait référence dans le morceau "Eric & Dylan" sorti sur SoundCloud. Le morceau n'est aujourd'hui plus disponible sur le profil SoundClound de Columbine.
Théâtre
La pièce d'Angélica Liddell intitulée Que ferai-je, moi, de cette épée ? (Approche de la Loi et du problème de la Beauté), créée au festival d'Avignon en 2016, revient sur le crime d'Issei Sagawa, et cite de larges extraits de ses textes.
Voir aussi
Médiagraphie
Bibliographie
- Patrick Duval, Le Japonais cannibale, Éditions Stock, 2001.
- Œuvre collective, L'affaire Issei Sagawa, Éditions Fleuve noir.
- Jacques Vergès, Malheur aux pauvres, Éditions Plon, 2006, Modèle:ISBN.
- Nicole Caligaris, Le paradis entre les jambes, Éditions Verticales, 2013.
- Modèle:Japonais a écrit à son sujet un livre, dont le point de départ était la correspondance échangée par l'auteur avec Sagawa lors de sa brève incarcération en France : Modèle:Japonais, publié en français en 1983 aux éditions Robert Laffont et récompensé par le prix Akutagawa<ref name="Duval" />.
Documentaires vidéo et court métrage
- Olivier Smolders, Adoration, court métrage expérimental, 15 minutes, 1987<ref>Adoration.</ref>.
- Laurent Portes et Franck Guérin, Sagawa le cannibale, produit par Doc en Stock pour [[13e rue (chaîne de télévision)|Modèle:13e]], France, 2006, Modèle:Heure.
- « L'affaire du japonais cannibale, Issei Sagawa : La gourmandise » dans Les Sept Péchés capitaux sur RMC Découverte.
- Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, Caniba, France, 2017, Modèle:Heure.
Documentaires audio
- Hondelatte raconte du Modèle:Date-, « Issei Sagawa, le Japonais cannibale »
- Affaires sensibles du Modèle:Date- « Issei Sagawa le cannibale japonais »<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- L'Heure du crime du Modèle:Date-, « Issei Sagawa, le japonais cannibale »
- L'heure du crime du Modèle:Date-, « Issei Sagawa »
Articles connexes
Liens externes
- Interview d'Issei Sagawa (Modèle:Nobr), [[Vice (magazine)|Modèle:Lang]]
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biographie de Issei Sagawa sur un site anglophone consacré aux criminels.
- Biographie de Issei Sagawa sur un site consacré aux affaires criminelles.