Jacques Gaillot
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique
Jacques Gaillot, né le Modèle:Date de naissance à Saint-Dizier et mort le Modèle:Date de décès à Paris<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un prélat catholique français, évêque d'Évreux de 1982 jusqu'à la décharge de ses fonctions en 1995, en raison de ses prises de position contraires au magistère de l'Église catholique et considérées comme allant au-delà de la réserve demandée aux membres du clergé.
Il est ainsi nommé évêque in partibus de Parténia et reste engagé dans maintes luttes sociales, morales ou politiques.
Biographie
Enfance et études
Fils d'un négociant en vin<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Jacques Gaillot naît le Modèle:Date à Saint-Dizier. Il effectue son service militaire en Algérie, de 1957 à 1959. Ordonné prêtre en 1961<ref>Modèle:Lien web.</ref>, il est professeur au séminaire régional de Reims de 1965 à 1972, puis devient curé de Saint-Dizier en 1973, tout en suivant les cours de l'Institut de formation des éducateurs du clergé (IFEC) de Paris.
En 1977, il est nommé vicaire général du diocèse de Langres puis devient évêque d'Évreux en Modèle:Date-. Jacques Gaillot place son épiscopat sous la protection du bienheureux Jacques-Désiré Laval, béatifié trois ans plus tôt par le pape Jean-Paul II : Modèle:Citation.
Le terrain politique et social
Jacques Gaillot a été membre du Comité de parrainage du Centre de documentation et de recherche sur la paix et les conflits, rebaptisé Observatoire des armements.
En 1983, il soutient l'objecteur de conscience Michel Fache<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> devant le tribunal d'Évreux. Durant l'assemblée annuelle épiscopale, il fait partie de la dizaine d'évêques à voter contre le texte épiscopal soutenant la dissuasion nucléaire<ref>GAILLOT, Modèle:Mgr Jacques, « pourquoi j'ai voté contre », Le Monde, 12 nov. 1983, lire en ligne.</ref>,<ref>« Gagner la paix : un simple mot », La Croix, 19 nov. 1983 ; « Les raisons d’un refus », Témoignage Chrétien, 21-28 nov. 1983, Modèle:P..</ref>. Il lui est reproché d'avoir annoncé immédiatement sa position dans les médias, à l'opposition du principe de collégialité<ref name="dix ans après">Modèle:Lien web.</ref>.
En janvier 1989, il est interviewé par le magazine Lui<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il participe en juillet 1995 à un voyage en Polynésie française sur le navire Rainbow Warrior II du mouvement pacifiste Greenpeace pour s'opposer sur place aux essais nucléaires français. La marine française intercepte le navire dans les eaux territoriales autour du site nucléaire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Il assiste également à la cérémonie de transfert au Panthéon des cendres d'Henri Grégoire, qui accepta la constitution civile du clergé, qu'il avait d'ailleurs contribué à rédiger. Jacques Gaillot est le seul évêque français à participer à cette cérémonie<ref>Le cardinal Lustiger boudera l'abbé Grégoire au Panthéon, 12 décembre 1989.</ref>.
Il signe un appel demandant qu'une délégation du Comité des droits de l'enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, Gedhun Choekyi Nyima, reconnu comme Modèle:11e panchen-lama par le dalaï-lama<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Il prend des positions qui tranchent avec la doctrine usuelle de l'Église, en faveur des divorcés remariés, du mariage des prêtres ou de l'ordination de femmes<ref name="dix ans après" />.
En 1994, il est l'un des fondateurs et coprésident de l'association Droits devant !!<ref>Huffpost - Blog de Jacques Gaillot, évêque de Partenia.</ref>.
En 1995, il est relevé de ses fonctions d'évêque d'Évreux officiellement pour ses manquements à l'unité. Cependant, la consécration épiscopale étant indélébile, et Jacques Gaillot n'ayant pas commis d'actes appelant la peine canonique de la suspense, il est simplement nommé évêque in partibus de Parténia. Parténia est un siège épiscopal situé en Algérie, dans la région de Sétif, qui a « disparu sous les sables »<ref>L'expression "disparue sous les sables", qu'on retrouve sur le site de Modèle:Mgr Gaillot, est à prendre pour sa valeur poétique ou symbolique : la région de Sétif est constituée de plateaux arides mais largement exploités par l'agriculture et l'élevage, elle n'est nullement située au milieu des sables sahariens.</ref> à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Restant évêque de l'Église catholique, il peut donc toujours administrer les sacrements<ref name="lexpress 1995">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
La décision de la révocation de Jacques Gaillot choque en France et ravive les divisions entre catholiques Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref name="lexpress 1995" />.
Jacques Gaillot a ensuite utilisé sa prélature pour communiquer en faveur de ses orientations, créant notamment le site internet Partenia.
Lors de la parution de son livre Dernière tentation du diable en 1998, il est accusé de plagiat, notamment d'avoir quasiment recopié « près de cinquante pages » de l'ouvrage Le Retour du diable de l'essayiste Paul Ariès<ref>Modèle:Mgr Gaillot succombe au démon du plagiat. Son livre rappelle beaucoup celui d'un chercheur, Daniel Licht, Libération, 23 février 1998.</ref>. En réponse, il se dit « piégé » et tente de se justifier en rejetant la faute sur le « documentaliste » ayant rédigé l'ouvrage. Il affirme que « l'important, pour moi, ce n'était pas la rédaction mais le fait d'assumer des idées qui reflètent mon point de vue »<ref>Modèle:Mgr Gaillot explique qu'il a été « piégé » par un documentaliste plagiaire. «Le diable? La séduction de la réussite»., Daniel Licht, Libération, 23 mars 1998.</ref>.
En 2010, il cesse d'écrire pour le site Partenia, qu’il avait ouvert avec un réseau de contributeurs du monde entier<ref>Modèle:Mgr Gaillot, évêque de Partenia, loin des micros et des caméras En ligne Le progrès, Modèle:Date-.</ref>.
À partir de 2013, il publie régulièrement des tribunes dans le Huffington post dans lesquelles il se déclare notamment pour le droit à l'euthanasie<ref>Modèle:Lien web.</ref> et pour le mariage homosexuel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, Jacques Gaillot est reçu en audience privée à Rome par le pape François à la résidence Sainte-Marthe<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:Date-, il est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Mort et obsèques
Hospitalisé à l’hôpital Georges-Pompidou, Jacques Gaillot meurt le Modèle:Date de décès- à Paris des suites d'un cancer du pancréas<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Ses obsèques sont célébrées le 19 avril en l'église Saint-Médard par l'archevêque de Paris, Laurent Ulrich<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>, accompagné de cinq évêques dont l’évêque d’Évreux, Christian Nourrichard, et d'une trentaine de prêtres dont Guy Gilbert<ref name ="La Croix 2023"/>. Un mot du pape François est lu<ref name ="La Croix 2023">Modèle:Article.</ref>. Plusieurs centaines de personnes assistent à la messe de funérailles, dont l'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot<ref name=":1" /> ,<ref name ="La Croix 2023"/>.
Les obsèques de Jacques Gaillot se déroulent sans cercueil<ref name ="La Croix 2023"/>, celui-ci ayant fait don de son corps à la science<ref name=":1" />,<ref name ="La Croix 2023"/>.
L'affaire Vadeboncœur
Modèle:Article détaillé En 1988, Jacques Gaillot accueille dans son diocèse le prêtre québécois Denis Vadeboncœur, condamné à 20 mois de prison au Québec en 1985 pour de multiples faits de pédophilie. Jacques Gaillot le nomme curé de Lieurey, le mettant ainsi à nouveau en contact avec des enfants. Après une nouvelle plainte, Vadeboncœur est condamné en 2005 à 12 ans de prison ferme pour les viols d’un mineur. Jacques Gaillot, après avoir prétendu qu’il ignorait le passé de Vadeboncœur en 1988, finit par avouer qu’il en était au contraire informé : Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Œuvres
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- Pierre Pierrard, Jacques Gaillot, Éd. Desclée de Brouwer, 2002
- Jean-Marie Muller, Guy Riobé, Jacques Gaillot : portraits croisés, Paris ; Kinshasa ; Turin [etc.], L'Harmattan, coll. « Chrétiens autrement », 2005, 343 p., Modèle:Unité Modèle:ISBN
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