Jagdpanzer VI

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Blindé

Le Jagdpanzer VI, aussi appelé Jagdtiger ou Panzerjäger Tiger Ausf. B, Sd.Kfz. 186, est un chasseur de chars allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il était établi sur le char lourd Tigre II.

La genèse

Constatant l'efficacité des Panzer automoteurs antichars (ou Jagdpanzer), notamment des StuG III, le Heereswaffenprüfamt décide de lancer une étude sur un chasseur de chars plus lourd pour contrer les nouveaux monstres soviétiques. À part le Tigre l et le Panzer V Panther, les Allemands ont besoin d'un véritable chasseur de char, puissant et invulnérable. Le lancement est ordonné par Hitler le Modèle:Date, ce chasseur de chars devant être armé d'un canon supérieur à ceux employés par les Allemands jusqu'alors et assez puissant pour rivaliser avec les SU-152 et les JS-2 (IS-2 en russe). Les bureaux d'étude planchent immédiatement à partir de deux châssis disponibles : celui du Panther et celui du Konigstiger. Le projet sur châssis Panther est rapidement abandonné, car celui-ci n'est pas assez robuste pour accepter le surpoids dû à un canon de ce calibre. Le châssis du Tigre II est donc choisi. Il existe en deux versions, une version Henschel et une version Porsche, qui sera très peu produite (11 exemplaires, châssis 305501 et 305003 - 305012), Porsche n'ayant plus les faveurs d'Hitler…

Le premier prototype en bois de Modèle:Langue est terminé le Modèle:Date et est appelé Panzerjäger Tiger Ausf.B, après l’aval de Hitler. La première commande est de 150 unités. Le premier exemplaire de série sort des chaînes de production le Modèle:Date, mais du fait des bombardements intensifs et de la pénurie en matières premières (notamment du cuivre, très coûteux et rare à ce moment de la guerre), seuls 84 exemplaires seront fabriqués au total. La production du canon de Modèle:Unité diminuant également, il est ordonné de concevoir un Modèle:Langue armé du canon [[Canon de 88 mm|Modèle:Unité PaK 43/3]] du Tigre II. Les usines Hallesche machinenfabrik à Lippstadt fabriquent ce canon et le fournissent aux usines Nibelungen, qui fabriquent désormais le Modèle:Langue.

Cette version armée du Modèle:Unité ne connaît pas l'épreuve du feu et seuls 4 exemplaires sortiront des chaînes.

Descriptif de l'armement et de son emploi

Le canon est développé par Krupp Ag, des essais sont effectués à partir du canon de Modèle:Unité M 37 russe puis avec le canon de Modèle:Unité GBT-T 419 français, sans résultats probants. Krupp se tourne alors vers le FlaK 40 Modèle:Unité qui, modifié en arme anti-chars, devient le Modèle:Unité PaK 44 L/55. Il sera produit à Breslau. Le canon est usiné d'une seule pièce et a une longueur de Modèle:Unité (le calcul se faisant par la multiplication du diamètre par le calibre, ici 128×55=Modèle:Unité). Les munitions sont en deux parties, la douille contenant les charges propulsives et l'obus par lui-même. Le fait que la munition comporte deux parties, nécessite la présence de deux personnels chargeurs. Le système de visée est assis sur la lunette WZF 2/1 qui permet de tirer les munitions antichars (Pzgranate 43) à une portée théorique de 4 000 mètres et la munition explosive (Spgranate L/50) à une portée théorique de 8 000 mètres, portées théoriques ne tenant pas compte des obstacles artificiels ou naturels et hors des conditions normales d'engagement des blindés à cette époque.

Le blindage et silhouette

Le compartiment de combat est vaste et fortement blindé avec Modèle:Unité sur la face avant (comprenant le "Saukopf", c'est-à-dire le masque de canon) et Modèle:Unité sur les côtés et à l'arrière. La casemate (ou compartiment de combat) est construite par les usines Oberdonau à Linz. Le procédé de fabrication du blindage est de nouvelle technologie, employé sur tous les blindés allemand de nouvelle génération.

Le châssis du Tigre II utilisé, celui de Henschel, est rallongé, avec un galet de route supplémentaire.

Production

Avec un total de 88 engins construits de [[Février 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] à [[Mai 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], châssis 305001 - 305088.

Le JagdTiger au combat (réf RH 10/349)

Le Jagdtiger équipera deux unités de combat et en école, à savoir :

  • la s.Pz.Jag.Abt.512 avec 20 exemplaires ; (en 3 Kompagnien: "Ernst", "Carius" et "Schrader", verbalisant leurs "Jati" en X1, Y1 et Z1)
  • la s.Pz.Jag.Abt.653 avec 42 exemplaires ;
  • 11 exemplaires destinés à l'instruction.

La s.Pz.Jag.Abt.653 est engagée lors de l'opération Nordwind du Modèle:Date au Modèle:Date en Alsace du nord et en Lorraine (France) avec seulement deux Jagdtiger en appui de la [[17e Panzer grenadier division SS Götz Von Berlichingen|Modèle:17e SS-Pz.Gren.Div.]] puis avec une compagnie avec la [[10e Panzerdivision SS Frundsberg|Modèle:10e SS-Pz.Div.]] dans la région de Strasbourg. En [[Décembre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], l'unité est renommée en s.Pz.Jag.Kp.614, elle est ensuite placée en réserve dans la forêt de Haguenau, en [[Mars 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].

L'unité disparait dans les multiples accrochages à Ulm, Munich, Salzbourg et enfin Strengberg.

Fin mars 1945, la 1./s.Pz.Jag.Abt.512 combat près de la tête de pont de Remagen tandis que la 2./s.Pz.Jag.Abt.512 combat à Siegen et Weidenau où elles perdent leurs Jagdtiger les uns après les autres. Illustrant les difficultés rencontrées par les forces allemandes pour amener leurs chars lourds au front, il a fallu dix jours pour amener les cinq premiers Jagdtigers de la 2e compagnie au front en raison de pannes de communication et de la menace constamment inquiétante des chasseurs-bombardiers alliés. La 1ère Compagnie a perdu quatre Jagdtigers dans des actions de combat d'arrière-garde, dont trois étaient dues à des pannes mécaniques plutôt qu'à une action ennemie.

Ils ont finalement engagé l'armée américaine attaquant autour de Herborn pour les empêcher d'exploiter pleinement la capture de la tête de pont de Remagen. Parmi les pertes allemandes figurait le Jagdtiger du Leutnant Sepp Tarlach appartenant au deuxième peloton de la 1ère Compagnie, qui fut abandonné à Netphen puis capturé. Le 9 avril 1945, le 750e bataillon de chars américain en a revendiqué un autre près d'Uslar qui a ensuite été photographié après avoir été poussé hors d'une route pour dégager le chemin. Le bataillon a ensuite mené sa dernière bataille près de Paderborn à la mi-avril 1945.

La Modèle:2e se rend aux Américains à Iserlohn; certains Jagdtiger retraitent en Autriche où ils combattent sans succès les IS-2 russes, avant de perdre leurs matériels.

Conclusions

Le Jagdtiger a démontré rapidement ses faiblesses, à savoir : une mobilité trop réduite, un poids excessif et une forte consommation de carburant pour une armée allemande en pénurie (allant de 800 à 1100l/100km contre "seulement" 350l/100km pour le Panther).

Les blindés alliés ne chercheront toutefois jamais la confrontation directe avec son puissant armement de Modèle:Unité (Pak44 L/55). Ils préfèreront contourner l'obstacle et le neutraliser par les flancs, ce qui est arrivé au Feldwebel Becker, détruit par deux Sherman sur son flanc gauche à cent mètres de la ville de Beierfeld [réf. nécessaire] ou l'arrière, voire simplement à l'aide de roquettes tirées par les chasseurs-bombardiers (Jagd-bomber ou Jabo en allemand). Plusieurs durent être abandonnés et sabotés à la suite d'ennuis mécaniques.

Mais malgré tous ses défauts, le JagdTiger a su retarder les Américains plus d'une fois sans pouvoir assurer la victoire en détruisant environ 200 véhicules blindés ennemis pour la perte des vingt-quatre machines de la division. (Komp.1:9, Komp.2:8, Komp.3:7 + 3 à 5 Stug III et Panzer IV par Kompagnie formant les Modèle:4es sections)

Exemplaires survivants

Trois Modèle:Langue sont actuellement exposés dans des musées :

Modèle:Langue n° de série 305004
Exposé au The Tank Museum de Bovington (Angleterre). Il s'agit d'un des 11 exemplaires pourvus des suspensions type Porsche. Il fut capturé par les troupes britanniques en [[Avril 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] près du village allemand de Sennelager (actuellement Paderborn), où il fut utilisé pour évaluation<ref>Bovington Tank Museum accession record</ref>. À noter que la troisième roue sur le côté gauche est manquante. Une couche de Zimmerit a été appliquée à partir de 2 mètres de haut sur la superstructure et la Balkenkreuz (croix latine) est présente sur la section centrale côté droit. Cet exemplaire est équipé de pignon d'entrainement à 18 dents (désigné aussi sous le terme de "barbotin moteur").
Modèle:Langue n° de série 305020
Exposé au United States Army Ordnance Museum de Fort Lee (Virginie (États-Unis)). Produit en [[Octobre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], cet exemplaire fut affecté au s.Pz.Jg.Abt 653 (Schwere Panzerjäger-Abteilung 653) et reçut le n° de véhicule 331. Il fut capturé près de Neustadt an der Weinstraße en Allemagne en [[Mars 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] par les troupes américaines. Les traces du combat (3 impacts non pénétrants) sont encore visibles sur le mantelet du canon, la plaque de glacis, et sur le bas de caisse frontal. Ce modèle est équipé de la dernière version de barbotin moteur à 9 dents<ref name="Duske">Duske, Greenland & Schulz (1996)</ref>, nécessaire pour l'utilisation des chenilles de type Tiger II.
Modèle:Langue n° de série 305083
Exposé au musée des blindés de Koubinka près de Moscou (Russie). Cet exemplaire est une variante produite par Henschel. Il fut capturé par les forces soviétiques quand un Kampfgruppe du s.Pz.Jg.Abt 653 composé de 4 Modèle:Langue se rendirent le Modèle:Date- près de Amstetten (Autriche). Ce Modèle:Langue est exposé dans un état remarquable avec ses jupes blindées latérales type Schürzen et des barbotins moteurs à 9 pignons. Les 12 crochets de transport, présents sur les côtés de la superstructure, sont prévus pour emporter 6 paires de patins de remplacement. Ce Modèle:Langue n'est pas équipé de Zimmerit, mais possède un montage anti-aérien de MG-42 sur la plage moteur<ref name="Duske"/>.

Sources

Articles

Modèle:Références

Livres

Voir aussi

Liens externes

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