Jean-Bernard Rousseau
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Jean-Bernard Rousseau (en religion frère Scubilion) est né le Modèle:Date de naissance- à Annay-la-Côte dans l'Yonne, et mort le Modèle:Date de mort- à Sainte-Marie dans l'île de La Réunion. Jean-Bernard Rousseau est un frère des Écoles chrétiennes. Il a été béatifié le Modèle:Date-, à La Réunion, lors du passage du pape Jean-Paul II.
Une jeunesse en France métropolitaine
Jean-Bernard Rousseau est né le Modèle:Date- à Annay-la-Côte et passe son enfance à Tharoiseau en Bourgogne<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="NE">Modèle:Article</ref>. Son père Bernard Rousseau est tailleur de pierre, et sa mère se nomme Regina Pelletier. Du fait des persécutions religieuses durant la Révolution Française, l'enfant est baptisé en secret<ref name=santi>Modèle:Lien web.</ref>. D'une famille de catholiques ardents qui avait caché des prêtres réfractaires pendant la Révolution, il décide de consacrer sa vie à servir les autres. Il découvre les Frères des écoles chrétiennes dans son village alors que ceux-ci donnent des cours de catéchisme<ref>Une autre source (le site Santi e Beati) indique que c'est son curé qui l'a envoyé vers cette congrégation.</ref>. Il décide d'entrer chez les Frères des écoles chrétiennes. Il arrive à Paris, entre au noviciat le Modèle:Date-, pour y faire l'apprentissage de sa vie religieuse, et il prend le nom de frère Scubilion. Après cinq ans d'étude et d'enseignement, Frère Scubilion prononce ses vœux perpétuels, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=magnificat>Modèle:Article.</ref>.
Il enseigne dans différentes villes avant de partir pour la Réunion avec d'autres frères<ref name=magnificat/>,<ref name=santi/>.
À La Réunion avant l’abolition de l’esclavage
Le Modèle:Date-, le navire Le Commerce arrive en rade de Saint-Denis de l'île de La Réunion après 84 jours de voyage. Dans l'ile, l'esclavage n'est pas encore aboli. Le frère Scubilion arrive avec les frères Jean de Martha et Vétérins<ref name=santi/>.
De 1833 à 1843 Jean-Bernard Rousseau enseigne aux enfants pauvres de Saint-Benoît et de Saint-Paul. Il se heurte à une réalité inconnue en métropole, l'esclavage. Il se fait le défenseur des esclaves<ref name="YR">Modèle:Article</ref>. Il lutte contre les mauvais traitements et les abus dont sont victimes les femmes esclaves. Il s’occupe notamment de Biney, une esclave originaire de Madagascar que son maître avait estropiée malgré les lois votées par la monarchie de Juillet interdisant les mauvais traitement envers les esclaves. Le cas Biney est resté célèbre car frère Scubilion obtint la condamnation du maître cruel.
Le Modèle:Date-, Jean-Bernard Rousseau est nommé à Saint-Leu. Les Noirs y sont nombreux. Il devient l'enseignant, le défenseur et l'avocat de leur communauté. Il prépare plus d'un millier d'esclaves au baptême et à la première communion<ref name=magnificat/>,.
Frère Scubilion inaugure les classes du soir pour les esclaves et est surnommé le Modèle:Citation. Pour cela, il se déplace de plantation en plantations pour obtenir des propriétaires qu'ils accordent une heure de liberté à leurs esclaves pour suivre une formation intellectuelle et religieuse<ref name="YR"/>,<ref name=magnificat/>,<ref name=santi/>.
À La Réunion après l’abolition de l’esclavage
Le Modèle:Date-, Sarda Garriga le gouverneur de l’île proclame l’abolition de l'esclavage<ref name=santi/>. La transition de servitude à la liberté s'accomplit sans violence, aboutissement d’un dur combat pour la liberté. Le Frère Scubilion, en lien avec son évêque et les curés de l’île, y a beaucoup contribué par l’instruction et l’évangélisation. Frère Scubilion pense que les anciens esclaves doivent continuer à travailler dans les plantations, seule façon de maintenir une activité économique dans l'île et une dignité des anciens esclaves par le travail. La résignation des uns et le paternalisme des autres peuvent permettre à chacun de continuer à vivre. Ses positions sont combattues par les premiers socialistes de l'île qui réclament le partage de plantations.
En Modèle:Date-, Jean-Bernard Rousseau est nommé à La Possession et se dévoue sans compter, convertissant en foule les Noirs. En 1856, Jean-Bernard Rousseau enseigne à Saint-Denis, à Salazie et à Sainte-Marie. Sa flamme apostolique l’amène à la rencontre des ouvriers des plantations de cannes à sucre et de leurs usines, fondant avec eux une mutuelle ouvrière.
En 1859, une épidémie de choléra touche l'ile. Frère Scubilion s’investit auprès des malades pour leur porter secours<ref name=santi/>. Jean-Bernard Rousseau fait un bref séjour de missionnaire à Madagascar en 1866 afin d’y ouvrir une école. De retour à La Réunion en 1867, frère Scubilion meurt à Sainte-Marie, le Modèle:Date-<ref name="NE"/>.
Jusqu'à sa mort, il a œuvré à réconcilier anciens esclaves et anciens maîtres. La ville de Sainte-Marie est plongée dans le deuil et la consternation. Un défilé ininterrompu de fidèles vient prier auprès du défunt. Le corps du religieux devient aux yeux de chacun, une relique. Les funérailles ont lieu le Modèle:Date-, une foule immense accourt de toute l'île<ref name=santi/>. De son vivant, frère Scubilion était déjà vénéré comme un saint par la population de son quartier.
Notoriété et béatification
À sa mort, on transporte sa dépouille mortelle dans un sanctuaire commémoratif, un sarcophage de marbre abrite ses restes.
La population vient se recueillir de loin sur sa tombe<ref name=magnificat/>. Des guérisons ou conversions inespérées se produisent, parmi lesquelles la guérison du petit Octave sourd et muet qui a pu réentendre et parler. Sur le lieu de sa sépulture, poussait un hibiscus. Les pèlerins en arrachent les feuilles, puis l'écorce, puis la racine (pour les garder en souvenir)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>...
Devant cette ferveur populaire, les autorités religieuses décident en 1902 l'ouverture d'un procès en béatification, mais celui-ci n'aboutit pas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La procédure de béatification est relancé par Modèle:Mgr, évêque de La Réunion en 1981. La démarche trouve son aboutissement le Modèle:Date-, lors de la visite du pape Jean-Paul II dans l’île. Le pape proclame frère Scubilion bienheureux. Vingt ans plus tard, le Modèle:Date-, l'événement est commémoré dans toutes les paroisses de l'île<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=nominis>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2014, le bienheureux frère Scubilion est toujours très présent dans les chambres des malades hospitalisés, sous forme d’image pieuse. Il est fait appel à lui pour obtenir la guérison ou le soulagement.
Dans la commune de Sainte-Marie, chaque 20 décembre (fête civile rappelant la suppression de l’esclavage), une messe y est célébrée en son honneur dans l'église accueillant sa sépulture<ref name=nominis/>.
Sa mémoire est célébrée dans l’Église catholique le Modèle:Date-<ref name=magnificat/>. Le bienheureux est co-patron de la Conférence épiscopale de l'océan Indien (avec la Bienheureuse Victoire Rasoamanarivo et le Bienheureux Père Laval)<ref name=nominis/>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- abbé Hyacinthe Chassagnon, Le Frère Scubilion de l'institut des Frères des écoles chrétiennes, Procure Générale des Frères, Paris, 1902.
- André Fermet, À l'île de la Réunion un évangile de liberté: Jean-Bernard Rousseau, Frère Scubilion, 1797-1867, Desclée de Brouwer, Paris, 1985.
- Frère Jean Huscenot, La Sainteté par l'école. Sept Religieux-Éducateurs lasalliens, Éditions Guéniot, Langres, 1989.
Liens externes
- Diocèse de La Réunion
- Institut des Frères des écoles Chrétiennes, le bienheureux Scubilion
- Messe pour la béatification de Frère Scubilion. Homélie du saint-Père Jean-Paul II à Saint Denis (La Réunion), mardi 2 mai 1989