Jean Bureau

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Jean Bureau, né à Semoine vers 1390 et mort à Paris le Modèle:Date<ref>Revue de l'Aunis de la Saintonge et du Poitou: Deuxième Volume, A. Siret, 1865, Modèle:P..</ref>, seigneur de Montglat (ou Montglas), de La Houssaye-en-Brie (1450), de Fontenay-en-France, de Thieux et Noisy-le-Sec, de Marle et la Malmaison, est un Grand maître de l'artillerie du roi Charles VII qui, en utilisant massivement l'artillerie pour la première fois en Occident, a remporté la victoire contre les Anglais à la bataille de Castillon, mettant ainsi un terme à la guerre de Cent Ans.

Biographie

Origines et jeunesse

Deuxième fils de Simon Bureau et de son épouse Hélène, bourgeois de Paris, Jean Bureau est né à Semoine en ChampagneModèle:Ref nec. Il est le frère de Gaspard Bureau. Il fait ses études de droit à Paris. Il est commissaire au Châtelet lorsque Paris est occupée par les Anglais sous la tutelle du duc de Bedford.

Guerre de Cent Ans

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Modèle:Article détaillé

À l'occasion de son sacre en 1461, Louis XI le fait chevalier et membre du Conseil du roi. Louis XI loge dans la maison des Porcherons de Jean Bureau, dans le nord-ouest de Paris, après son entrée solennelle dans la capitaleModèle:Ref nec. Le Modèle:Date-, le roi le nomme l'un des deux maîtres de clercs ordinaires de la Chambre des comptes, après le président<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est commissionnaire lors du procès de Jacques Cœur. Il meurt à Paris le Modèle:Date.

Famille et descendance

Le Modèle:Date, il épouse Jeanne Germaine Hesselin<ref name="racineshistoire">Modèle:Lien web.</ref>, dame d'honneur de la Reine Marie d'Anjou, fille de Jacques Hesselin, valet de chambre du Roi, et veuve en premières noces de Guillaume de Sailly. De cette union naissent trois fils et deux filles<ref name="racineshistoire"/> :

  1. Jean Bureau dit L’Aîné
  2. Pierre III Bureau
  3. Simon Bureau
  4. Philippa Bureau
  5. Isabau (Isabelle) Bureau : elle épouse en 1463 un des fils de Jacques Cœur, Geoffroy.

Postérité

En 1888, l'Union patriotique de la Gironde fait construire un monument à la gloire de Jean Bureau sur le site de la bataille de Castillon<ref>Inventaire général des richesses d'art de la France. Province, monuments civils, tome Modèle:IV : statues historiques, Paris, Librairie Plon, 1911, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

Témoignages

  • Louis-Napoléon Bonaparte, dans Études sur le passé et l’avenir de l’artillerie, t. II, 1851 :

« En France, la guerre de l’Indépendance contre les Anglais avait réveillé le génie guerrier de la nation, et, non-seulement l’héroïque Jeanne d’Arc s’occupait elle-même de diriger l’artillerie<ref name="1851bonap96">Modèle:Ouvrage.</ref> ; mais deux hommes éminents sortis du peuple, les frères Bureau, apportèrent tous leurs soins à perfectionner les bouches à feu et à la conduite des sièges. Ils commencèrent à employer, quoiqu'en petit nombre, les boulets de fer au lieu des boulets de pierre, et alors, un projectile du même poids occupant un plus petit volume, on put lui donner une plus grande quantité de mouvement, parce que la pièce, ayant un moindre calibre, offrit plus de résistance à l’explosion de la poudre<ref name="1851bonap97">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ce boulet plus dur ne se brisa plus et put pénétrer dans la maçonnerie ; il y eut avantage à augmenter sa vitesse en diminuant sa masse ; les bombardes devinrent moins lourdes, quoique leur effet fût rendu plus dangereux<ref name="1851bonap97"/>.

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Artillerie de siège médiévale
par Viollet-le-Duc.

Au lieu d’élever des bastilles tout autour de la ville, les assiégeants établirent, devant les grandes forteresses, un parc entouré d’un retranchement situé dans une position centrale, hors de la portée du canon. De ce point, ils conduisirent un ou deux boyaux de tranchée vers les pointes où ils placèrent leurs batteries<ref name="1851bonap97"/>... Nous sommes arrivés au moment où les tranchées furent employées comme moyen d’approche concurremment avec les couverts en bois<ref name="1851bonap98">Modèle:Harvsp.</ref>... Aux frères Bureau revient l’honneur d’avoir les premiers fait l’emploi le plus judicieux de l’artillerie à feu dans les sièges. De sorte que les obstacles tombèrent devant eux, les murailles frappées ne résistaient plus à leurs boulets et volaient en éclats. Les villes que défendaient les Anglais et qu’ils avaient mis des mois entiers à assiéger, lors de leur invasion, furent enlevées en peu de semaines. Ils avaient employé quatre mois à assiéger Harfleur, en 1440; huit mois à assiéger Rouen, en 1418; dix mois à s’emparer de Cherbourg, en 1418, tandis qu’en 1450, toute la conquête de la Normandie, qui obligea à entreprendre soixante sièges, fut accomplie par Charles VII en un an et six jours<ref name="1851bonap99">Modèle:Harvsp.</ref>.

« L’influence morale exercée par la grosse artillerie est devenue si grande qu’il suffit de son apparition pour faire rendre les villes<ref name="1851bonap99"/>.

«... Disons-le donc, en l’honneur de l’arme, c’est autant aux progrès de l’artillerie qu’à l’héroïsme de Jeanne d’Arc, que la France est redevable d’avoir pu secouer le joug étranger de 1428 à 1450. Car, la crainte que les grands avaient du peuple, les dissensions des nobles eussent peut-être amené la ruine de la France, si l’artillerie, habilement conduite, ne fût venue donner au pouvoir royal une force nouvelle, et lui fournir à la fois le moyen de repousser les ennemis de la France et de détruire les châteaux de ces seigneurs féodaux qui n’avaient point de patrie<ref name="1851bonap101">Modèle:Harvsp.</ref>.

« Cette période de l’histoire signale une ère nouvelle. Les Anglais ont été vaincus par les armes à feu, et le roi, qui a reconquis son trône avec des mains plébéiennes, se voit pour la première fois à la tête de forces qui n’appartiennent qu’à lui. Charles VII, qui naguère empruntait aux villes leurs canons pour faire les sièges<ref name="1851bonap101"/>, possède une artillerie assez nombreuse pour établir des attaques devant plusieurs places à la fois, ce qui excite à juste titre l’admiration des contemporains<ref name="1851bonap102">Modèle:Harvsp.</ref>.

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Armes

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Artillerie médiévale

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Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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