Juche

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Modèle:Infobox/Début Modèle:Infobox/Titre Modèle:Infobox/Image optionnelle Modèle:Infobox/Séparateur optionnel Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Ligne mixte optionnelle Modèle:Infobox/Notice Modèle:Infobox/Fin

Le juche, ou juché (en coréen : Modèle:Langue, romanisation nord-coréenne : Juchesasang, API : Modèle:MAPI, Modèle:Littéralement, « pensée du corps-maître ») est une idéologie autocratique<ref>Voir Développement économique, sur le site ledevoir.com du 26 avril 2013, consulté le 6 décembre 2015.</ref> qui fonde le régime de la république populaire démocratique de Corée, conçue par son premier dirigeant Kim Il-sung. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée, dominant en Corée du Nord, et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud, et a vocation à diriger le destin de chaque citoyen. L'idéologie du juche est accompagnée par une propagande intensive, dont l'un des aspects les plus saillants est un culte de la personnalité autour de la dynastie Kim.

Cette idéologie prône le mouvement de la nation vers le chaju (« indépendance ») à travers la construction du charip (« économie nationale ») et l'accent mis sur le chawi (« autodéfense »). Cette idéologie est ainsi portée par trois axes : l'indépendance politique, par l'exaltation de l'ethno-nationalisme coréen et la domination d'un leader coréen fort, l'autosuffisance économique, par la mise en place d'une économie socialiste de type autarcique, et l'autonomie militaire, par une militarisation tous azimuts de la société coréenne<ref name="100questtallandier" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le mot jucheseong, dans le langage courant coréen, veut lui-même à la fois dire « autonomie », « indépendance » et « initiative »<ref name="100questtallandier">Modèle:Ouvrage.</ref>. La doctrine du juche est inscrite dans la constitution de la Corée du Nord depuis 1972<ref name="100questtallandier" />.

Histoire

Le terme de juche apparaît la première fois dans les textes de l'historien nationaliste Shin Chae-ho (1880 – 1936)<ref name="100questtallandier" /> pendant la colonisation japonaise, inscrivant le terme juche en opposition à la dépendance par la dynastie Yi, et les colons japonais (antithèse de la notion de sadae juui)<ref>Modèle:Article.</ref>. Durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette pensée s’inscrit en opposition au confucianisme qui prône la soumission traditionnelle au puissant, raisonnant dans ses relations avec la Chine (la puissante Chine face à la petite Corée)<ref name="100questtallandier" />.

Les racines de cette idéologie, née avant la mise en avant par le régime nord-coréen, eurent comme socle commun le nationalisme de la Corée et de son peuple (l'ethnie coréenne)<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Elle a amené les Coréens à rejoindre le camp communiste au Nord, ou, pour ceux privilégiant la voie libérale et capitaliste, à se tourner vers le Sud<ref name=":0" />.

Cette doctrine est marquée par l'empreinte du nationalisme ethnico-culturel, née du long passé d'invasion de la Corée par des puissances étrangères<ref name="100questtallandier" />.

Le mot de juche a été repris par Kim Il-sung en Modèle:Date-, lors d'une réunion du Parti des travailleurs, pour réinterpréter de façon créative le marxisme-léninisme<ref name="100questtallandier" />.

Cette idéologie a été baptisée ainsi par un de ses principaux théoriciens, le Nord-Coréen Hwang Jang-yop. Celui-ci fait défection, en se réfugiant à l'ambassade de Corée du Sud à Pékin en Modèle:Date-<ref>Philippe Grangereau, Au pays du Grand Mensonge. Voyage en Corée du Nord, Payot, 2003 Modèle:P..</ref>.

Fichier:Kim Il Sung Portrait-3.jpg
Kim Il-sung, le fondateur de l'idéologie du juche.

Doctrine

Modèle:Article connexe La doctrine du juche reprend les idées du communisme, qui prône une société sans classes et repose également sur le principe d'indépendance politique, d'autosuffisance économique et d'autonomie militaire. Elle a comme objectif la réunification avec la Corée du Sud. Selon le discours officiel de la Corée du Nord, Modèle:Citation. La doctrine du juche constitue cependant Modèle:Citation, Kim Il-sung ayant perçu les limites historiques du marxisme-léninisme, Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Naenara - Idées du juche.</ref>. Le Juche diffère donc sensiblement du communisme dans le sens qu'il ne considère pas le marxisme-léninisme comme une fin en soi, en vue d'une utopie prolétarienne, mais simplement comme un moyen, qui peut être réformé.

Ainsi, en 1980, le Parti du travail de Corée révise sa charte pour remplacer les concepts de Marx et Lénine par ceux de Kim Il-sung<ref name="Statues">Modèle:Lien web.</ref>. La Constitution du 9 avril 1992 supprime toute référence au marxisme-léninisme et à la dictature du prolétariat, et accentue les références au concept coréen de juche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans sa version datant de 2009, le préambule de la Constitution définit la république populaire démocratique de Corée comme Modèle:Citation ; cette version supprime toute référence au communisme et introduit également le concept de Songun, dû à Kim Jong-il<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les statues de Marx et Lénine qui figuraient sur la place Kim Il-sung ont été retirées en 2012<ref name="Statues" />. D'après la BBC, certains livres traitant de Marx ou de Lénine sont désormais interdits dans le pays, car ils pourraient proposer une autre vision du communisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'après le site officiel Naenara, Modèle:Citation<ref>L'idéologie directrice.</ref>.

La politique de songun a été développée par Kim Jong-il depuis 1995 comme prolongement des idées du juche.

Monuments au juche

À l'occasion du Modèle:70e du président Kim Il-sung, en 1982, la tour du Juche a été érigée à Pyongyang.

En 1995 est érigé à Pyongyang le monument à la fondation du parti représentant un marteau, un pinceau et une faucille, symboles du Parti du travail de Corée et des idées du juche. Ces trois attributs représentent respectivement l'ouvrier, l'intellectuel et le paysan<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.

Retentissement et ramifications hors de Corée

Association d'amitié avec la Corée du Nord et groupes d'étude du Juche

Il existe des associations dont le but est de soutenir politiquement la Corée du Nord, elles comportent parfois des groupes d'étude dédiée à la défense et à l'apprentissage des différentes doctrines de l'idéologie du Juche. On retrouve ces associations en Argentine<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Bengladesh<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>, au Brésil<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Cambodge<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Chili<ref name=":5" />, en Espagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>, aux États-Unis d'Amérique<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Finlande<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Irlande<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Italie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Malte<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Népal<ref>Modèle:Lien web.</ref>, au Nigéria<ref>Modèle:Lien web.</ref>, aux Pays-bas, au Pérou<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Roumanie<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>, au Royaume-Uni<ref name=":5" />, en Russie<ref name=":6" />, en République Tchèque<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Slovénie<ref name=":5" />, en Suisse<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Suède<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Thaïlande<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en Ukraine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les ressources pour l'apprentissage de l'idéologie du Juche proviennent soit de la bibliothèque des Éditions en langue étrangères de Pyongyang<ref>Modèle:Lien web.</ref> ou des cours disponibles sur le site de l'Association des hommes de sciences sociales de Corée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au Népal

En 2016, le Parti des travailleurs et des paysans du Népal a désigné le Juche comme étant son idée directrice<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En France

En France, depuis 1969, l'Association d’amitié franco-coréenne, composée de cent cinquante adhérents, principalement des militants communistes, défend l'image du régime nord-coréen et vise à la création de liens diplomatiques entre les deux pays. Son vice-président Benoît Quennedey<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref> a publié deux ouvrages à ce sujet, L'économie de la Corée du Nord en 2012 : Naissance d'un nouveau dragon asiatique ?<ref name=":1" />,<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref> ainsi que La Corée du Nord, cette inconnue : un essai de décryptage de la République populaire démocratique de Corée<ref name=":2" />.

Deux « partis » informels, le Parti Juchéen<ref name=":1" />,<ref name=":3" /> et le Parti Juche de France<ref name=":3" />,<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>, se réclament aussi du régime de Pyongyang. L'un comme l'autre ne sont déclarés, ni comme associations ni comme partis politiques<ref name=":1" />,<ref name=":4" />,<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>. En 2018, Marie-Perrine Tanguy, journaliste à Libération, déclare à leur sujet qu'il n'existe que Modèle:Citation<ref name=":3" />.

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

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