Karikal

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Modèle:Infobox Ville de l'Inde Karikal (en tamoul: Modèle:Langue), parfois Karaikal, selon la graphie anglaise (plus rarement Kârikâl)<ref>Les atlas anciens et modernes, les documents officiels, les historiens de l'empire colonial, de la Compagnie des Indes et de l'Inde française (A. Sarraut, A. Martineau, J. Weber, etc.) écrivent exclusivement « Karikal ».</ref>, est le chef-lieu et la principale ville du district de Karikal, un des quatre districts du territoire de Pondichéry en Inde. Le district est un des anciens Établissements français de l'Inde. Depuis 1954, il fait partie de l'État fédéral indien.

Origine du toponyme

Le nom de Karikal viendrait de Âditya Karikâla, souverain Chola du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qui donna son nom à une petite dynastie de la région. Sous la direction de cette dynastie, le peuple a réalisé de grands travaux d'irrigation dans le delta de la Kâverî, fondé le port de Pukâr (l'actuel Poompuhar dans le district de Nagapattinam). Cette dynastie guerrière aurait été victorieuse des Chera et des Pândya.

Géographie

Karikal est située à Modèle:Unité au sud de la ville de Pondichéry, sur la côte de Coromandel, enclavée dans l'État du Tamil Nadu. Sa population s'élève à Modèle:Nombre (recensement 2001). On y parle majoritairement le tamoul, ainsi que minoritairement le malayalam, l'hindi, le gujarati et le télougou.

Karikal, situé à 250 km au sud de Madras se trouve entre Modèle:Unité 51' et Modèle:Unité de latitude nord et entre Modèle:Unité 43' et Modèle:Unité 52' de longitude est. Les températures moyennes s'échelonnent entre 36º en été et 21º en hiver. Il ne comporte ni reliefs, ni forêts excepté quelques mangroves isolées les unes des autres le long de la côte.

La ville de Karikal est située dans le delta de la Kâverî, précisément au sud de celui-ci. Elle est au centre du district avec les villes de Cotchéry (Kottucherry) au nord, Nédouncadu (Nedungadu) au nord-ouest, Tirunallar (Thirunallar) à l'ouest, Néravy (Neravy) et Tirumalrayanpattinam (connu aussi sous le nom de la Grand'Aldée et T.R.Pattinam dans les documents de l'Inde française) au sud.

Le district de Karikal comprend la ville du même nom et quelque 100 villages (ou villes) dont un est inhabité. Karikal surtout connue pour son port de pêche, son artisanat traditionnel et sa station balnéaire compterait en 1980 environ Modèle:Nombre et le district entre 60 500 et Modèle:Nombre.

Histoire

Prise de possession par la France

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Territoire de Karikal d'après une carte de 1931

En 1738, le gouverneur Pierre-Benoît Dumas (1735-1741), un fin diplomate qui sera élevé au rang de nabab par le Grand Moghol, lance une campagne d'expansion des territoires français par la négociation. Il traite ainsi avec le râja Shahujî de Tanjore pour obtenir la zone de Karikal, la forteresse de Karakalcheri et cinq villages pour 40 000 chakras. Selon les autorités françaises en 1880, la ville a été offerte au gouverneur Dumas, représentant la France, par le souverain de Tanjore en échange de son aide car il était alors en lutte contre un compétiteur féroce.

Le Modèle:Date, les Français prennent possession de la ville de Karikal malgré le changement des conditions imposés par Shahuji, qui souhaite emprunter une forte somme sans intérêt sur trois ans contre la cession d'un plus grand nombre de villages. Pratap Singh, le successeur de Shahuji, continue sa politique d'emprunts auprès des Français, attribuant plus de villages encore.

Guerres franco-anglaise

Au gré des conflits, la région passe deux fois sous administration anglaise avant de revenir à la France par le traité de Paris de 1763. Par la suite, au fil des guerres entre la France et l'Angleterre, Karikal, de même que les autres possessions françaises de Chandernagor, Pondichéry, Yanaon et Mahé, est occupée puis restituée à la France par les Anglais (en 1765-1768, 1775-1777, 1778-1783, 1785-1788, et 1793-1816), jusqu'à ce que le Traité de Paris de 1814 restitue définitivement les cinq établissements à la France, qui s'engage à ne pas y construire de fortifications et à n'y maintenir qu'un nombre de soldats suffisant pour assurer le maintien de l'ordre. La France ne reprendra définitivement possession du territoire qu'à partir d'Modèle:Date-.

Développement durant la période coloniale française

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Jeunes élèves de l'école de Karikal (Photo d'archive).

En 1850, la ville de Karikal avoisine Modèle:Unité pour Modèle:Unité, son territoire Modèle:Unité pour une superficie totale de Modèle:Unité. Karikal possède un tribunal de première instance, et est une colonie efficacement administrée en cinq manganoms ou petits districts : Karikal, Tirnourlar, Nellajendour, Nedourgadou et Ketchéry. Il existe une centaine d'agréables villages traditionnels proprets dénommés aldées : leurs hautes maisons élancées sont environnées de bois épais, et l'ensemble de la configuration architecturale et environnementale permet de garder le maximum de fraîcheur.

Six petites rivières ou bras du delta du Cavery sont aménagés et servent de prises à quatorze grand canaux d'irrigations. Les cultures irriguées permettent deux récoltes par an.

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Session du tribunal de Karikal en 1895.

Karikal poursuit une rapide croissance démographique. Outre le commerce de variétés de riz, elle fabrique des toiles bleues très estimées. La construction navale traditionnelle prend un essor industriel. Par la mer, Karikal est à Modèle:Nobr de Pondichery, à Modèle:Nobr de Tranquebar. La ville est placée alors à Modèle:Nobr de l'Arselar, une des branches du Cavery obstruée par les sables à la saison sèche. Or la saison chaude et sèche dure de janvier au Modèle:Date-, amenant des températures souvent voisine de Modèle:Tmp en journée et de Modèle:Tmp pendant la nuit. Mais l'hivernage permet aux eaux de l'Arselar à nouveau gonflé de remanier les dépôts et d'offrir une issue vers la mer. La saison humide se caractérise par des pluies violentes ou régulières, des températures fraîches oscillant entre Modèle:Tmp en journée lumineuse et Modèle:Tmp la nuit. Elle transforme les rives de l'Arselar en port actif de charge et de décharge des petits navires jour et nuit. La remontée de bâtiments à varangues plates de 200 à Modèle:Nobr sur lest est possible.

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Vue aérienne de Karikal vers la fin de la période coloniale.

En 1880, Karikal ceinte de murailles compte dans son district Modèle:Unité dont Modèle:Nobr, surtout d'ascendance britannique. C'est la résidence d'un administrateur civil, le siège d'un tribunal de première instance et d'une justice de paix. Il existe Modèle:Nobr qui s'occupent de Modèle:Unité de terres en culture. Les villageois en priorité cultivent différentes espèces de riz, l'indigo ou soignent les cocotiers. De façon secondaire, le tabac, la canne à sucre, les oléagineux, les arbres fruitiers et de moins en moins le coton accaparent leur labeur. Quatre indigoteries, trois savonneries, Modèle:Nobr sont recensées. L'industrie manufacturière produit pour le grand commerce différents tissus de coton, indiennes et surtout des pagnes rouges recherchés par les femmes indiennes. La construction navale se lit dans les statistiques d'entrée et de sortie portuaire : Modèle:Nobr français entrant rentrés pour Modèle:Nobr, 336 navires étrangers entrant et Modèle:Nobr durant l'hivernage 1880. L'essentiel de la commande est française.

Ce petit territoire des établissements français de l'Inde, affirme l'administration de Pondichéry, est prospère et affiche chaque année un budget croissant. Elle importe en 1880 pour Modèle:Nobr de francs et exporte pour Modèle:Nobr de francs en valeur.

Économie

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Port de Karaikal.

Karaikal, tout comme les autres districts du territoire de Pondichéry, présente l'avantage d'être une zone franche, statut économique hérité des Indes françaises, ce qui attire donc beaucoup d'investissement de la part des entreprises des états extérieurs, principalement le Tamil Nadu.

Karaikal port est un nouveau port en eau profonde, dans le village de Vanjore (Modèle:Nobr au sud de Karaikal). Plus de Modèle:Nobr (Modèle:Unité) de terrain ont été loués à la société MARG en l'an 2005 pour Modèle:Nobr, et le bail peut être renouvelé pour Modèle:Nobr par la suite. En 2035, au plus tard, Karaikal port devrait être nationalisé.

Le port aura un total de neuf places. Il est construit pour le transport de charbon, de textile et de ciment. Il est destiné à gérer ciment et charbon pour servir l'arrière-pays, Ariyalur, Perambalur et Tiruchirappalli. L'installation portuaire est également prévue pour offrir une alternative aux ports de Chennai et de Tuticorin<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Tourisme religieux

La ville profite grandement de sa situation géographique avec la ville sainte de Thirunallar, une localité célèbre pour son temple dédié à Shanishwara (Saturne), et qui attire chaque jour un nombre important de dévots venus de toute l'Inde. Les infrastructures touristiques sont assez développés (hôtels, restaurants, auberges, etc.). Les flux de pèlerins saisonniers (Fête de Notre-Dame de la Bonne Santé de Velankanni, Fête de Mangani du Temple d'Ammaiyar, Sani Peyarchi au temple de Saniswara de Thirunallar, Fêtes de Ganduri aux Dargah de Nagore et de Karikal) apportent également d'importantes retombées économiques dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie.

Galerie

Annexion indienne

Après l'indépendance indienne de 1947, comme les autres comptoirs, Karikal reste sous juridiction française jusqu'au Modèle:Date avant de rejoindre finalement l'Union indienne.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Statistique des établissements français de Pondichéry (1860-1880)

Articles connexes

Liens externes

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