Léon Boyer

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie

Léon Boyer (nom complet : André, Pierre, Léon Boyer) est un polytechnicien et ingénieur des ponts et chaussées français, né le Modèle:Date à Florac (Lozère) et mort le Modèle:Date à Panama.

Il est connu pour être à l'origine de la création et la conception des viaducs de Garabit et de la Crueize sur chemin de fer de Marvejols à Neussargues, puis pour sa courte période comme directeur général du canal de Panama de 1885 à sa mort, à Modèle:Unité, due à la fièvre jaune.

Biographie

Famille et formation

André Pierre Léon Boyer est né le Modèle:Date à Florac, cité de Lozère. Il est le fils d'une riche famille bourgeoise de cette même ville, son père François Gaston Boyer (Modèle:Unité) est notaire et sa mère Henriette Françoise Jaffard (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Img Son acte de naissance aux AD de la Lozère (page 13).</ref> a pour origine une famille de la bourgeoisie industrielle d'Ispagnac<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La fratrie comptera trois garçons, ses frères Paul et Auguste Boyer deviendront magistrats<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Le jeune Gaston Boyer quitte Florac pour faire des études, qualifiées de brillantes, dans le lycée de Lyon<ref name="BoyerGrandeEncyclopédie">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1869, il intègre à Modèle:Unité l'École polytechnique à Paris. Nommé sous-lieutenant le Modèle:Date, il est mis à la disposition de l'amiral La Roncière-Le Noury et attaché au Fort de Romainville pendant le siège de Paris. Après cette période militaire, il est nommé élève ingénieur des Ponts et chaussées le Modèle:Date-. Il termine ses études, à Modèle:Unité, le Modèle:Date- jour de sa nomination comme ingénieur ordinaire des ponts et chaussées de Modèle:3e<ref name="BaseLéonoreRésuméServices">Modèle:Lien web.</ref>.

Il épouse Esther Adrienne Marguerite Merle le Modèle:Date- à Alès, ils auront deux enfants. Marguerite Boyer, née le Modèle:Date- à Marvejols (elle épouse en 1906 Pierre de Retz, polytechnicien et ingénieur des mines, futur directeur des Mines de potasse d'Alsace de 1919 à 1936)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Gaston Henri Boyer, né le Modèle:Date- à Paris Modèle:7e (polytechnicien, inspecteur des finances, mort le Modèle:Date- au Chili où il exerce le rôle de conseiller financier du gouvernement)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Léon Boyer meurt à Panama, le soir du Modèle:Date-, à Modèle:Heure<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>, de la fièvre jaune<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> trois mois après son arrivée dans l'isthme<ref name="BoyerGrandeEncyclopédie" />, et quelques jours après avoir appris que sa femme lui eût donné un fils<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. La nouvelle de sa mort arriva à Paris le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Ingénieur des ponts et chaussées

Il commence sa carrière, comme ingénieur ordinaire des ponts et chaussées de Modèle:3e, dans l'Orne où il est nommé attaché au service ordinaire de l'arrondissement d'Alençon. Après un peu plus d'un an à ce poste, il obtient un retour dans sa région d'origine avec une affectation le Modèle:Date- dans l'arrondissement de Marvejols, à Modèle:Unité de Florac, comme chargé des études et travaux des chemins de fer de Mende à Séverac et de Marvejols à Neussargues<ref name="BaseLéonoreRésuméServices"/>. Situées dans une région au relief difficile pour l'implantation de voies ferrées, il va devoir trouver des solutions et réaliser de nombreux ouvrages d'art, viaducs et tunnels. C'est dans les monts de la Margeride sur la ligne de Neussargue qu'il va pouvoir exprimer au mieux ses compétences face à des « difficultés exceptionnelles »<ref name="BoyerGrandeEncyclopédie" />.

Fichier:Viaduc de la Crueize (Alphonse Terpereau, 1883-08-08) 1.jpg
Viaduc de la Crueize en 1883.

Pour presque tous ces viaducs, Léon Boyer choisit un mode de construction traditionnel en maçonnerie. En 1891, Charles Talansier, secrétaire de la rédaction de la revue Le Génie civil<ref>Modèle:Article.</ref>, sortira du lot ceux de Piou (long. Modèle:Unité, haut. Modèle:Unité), Sénouard (long. Modèle:Unité, haut. Modèle:Unité), Chanteperdrix (long. Modèle:Unité, haut. Modèle:Unité), mais il porte une attention particulière à celui de Crueize, édifié dans la vallée de l'Enfer, qu'il juge particulièrement intéressant par sa hauteur Modèle:Unité et la qualité de son exécution<ref>Modèle:Article.</ref>. Point que relèvera également Paul Séjourné qui le présente comme un aboutissement de la technique de la pile profilée au point qu'il n'hésite pas à le qualifier de « plus beau viaduc de France »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Plus d'un siècle plus tard, ce viaduc sera retenu par les auteurs de l'ouvrage encyclopédique sur le « patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français », notamment du fait de cette « hauteur inhabituelle pour une construction en maçonnerie »<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Fichier:Viaduc de Garabit (Alphonse Terpereau, 1883-07-11) 3.jpg
Viaduc de Garabit en 1883.

Il proposa notamment de franchir la vallée de la Truyère par un viaduc de Modèle:Unité de hauteur ; c'est à cette fin qu'il demanda à Gustave Eiffel de construire le viaduc de Garabit<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref>, le plus haut du monde à l'époque<ref name="BoyerGrandeEncyclopédie" />. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1880<ref name=":4">Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>.

En 1883, Léon Boyer a été adjoint au directeur de la construction des chemins de fer au sein du ministère des Travaux publics, où il prit une part active à l'étude des conventions avec les grandes compagnies de chemins de fer, et s'occupant en même temps du Métropolitain de Paris<ref name=":4" />.

En 1884, il devint ingénieur en chef des Ponts et chaussées et fut nommé, en novembre de l'année suivante, Directeur général des travaux du canal de Panama par Ferdinand de Lesseps, en remplacement de Jules Dingler<ref name=":6" />. Comme près de 4 000 autres personnes lors de la construction de ce canal, il meurt de la fièvre jaune quelques mois après son arrivée.

Homme politique

Il est élu, le Modèle:Date-, conseiller général du canton de Florac (Lozère), son élection donna lieu à un recours rejeté par une décision du Conseil d'État<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il s'est présenté, au sein du département de la Lozère, aux élections législatives de 1881 et 1885, en tant que candidat républicain, mais échoua à l'issue de chacun de ces scrutins<ref name="BoyerGrandeEncyclopédie" />.

Hommages

Publication posthume

Témoignage

Gaston Tissandier, à l'annonce de son décès, écrivit notamment: « Léon Boyer, dont nous avions l’honneur d’être l’ami, joignait à une intelligence d’élite toutes les qualités d’un beau caractère. Il avait l’entrain du méridional, la fougue et l’élan de la jeunesse ; il se passionnait pour tout ce qui est grand et pour tout ce qui est noble.

Il est mort au nom de la science, pour laquelle il combattait. Comme le soldat qui tombe au champ d’honneur, il trouvera des frères d’armes qui vengeront sa mémoire en achevant la conquête commencée. »<ref name=":1" />.

Monuments et lieu à sa mémoire

Son nom a été donné à une rue de la commune de Mende reliant la place Chaptal à la place Urbain V, et une statue de lui est présente à Panama, et plus précisément sur la Plaza de Francia, aux côtés de Ferdinand de Lesseps, Armand Reclus, Napoléon Bonaparte Wise, et Pedro Sosa<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle a été conçue par le sculpteur Denys Puech<ref name=":5" /> et a certainement été inaugurée le Modèle:Date-, ou 1923<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio.</ref>.

Une autre statue de lui est présente à Florac, sa commune natale (place Boyer/esplanade Marceau-Farelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Elle a été inaugurée le Modèle:Date- lors d'une cérémonie présidée par le sénateur Théophile Roussel. Le monument est composé d'un buste de l'ingénieur, supporté par un piédestal armé de bas-reliefs représentant la science en deuil, une vue de Panama et une vue de profil du viaduc de Garabit<ref>Modèle:Article.</ref>. Il a notamment été réalisé par l'architecte François Germer-Durand, son beau frère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il y aurait aussi un autre monument de lui au sein de la commune de Figeac<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Notice nécrologique sur Léon Boyer, par Léon Lévy, avec une note de M. Maurice Lévy sur le viaduc de Garabit, exposée à l'appui de la présentation de l'ouvrage de Léon Boyer à l'Académie des sciences, et un compte rendu du même ouvrage par M. T. Seyrig, extrait de la Revue scientifique, impr. Chaix, Paris, 1888, 30 p.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Un camino entre dos mares, La creacion del canal de Panama, Davis McCullough, Espaza Libros, 2011, 550 p.
  • Modèle:Article.
  • La famille Boyer de Florac. / DELMAS François in Revue du Gévaudan des Causses et des Cévennes, 2 (1990) - Modèle:P..

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail