La Roche-aux-Fées

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument

La Roche-aux-Fées est un dolmen situé dans la commune d'Essé, dans le département français d'Ille-et-Vilaine, en Bretagne. Son nom vient d'une légende selon laquelle les pierres auraient été apportées par des fées, légende souvent à l'origine du nom de « roche aux fées » donné à des dolmens ou allées couvertes.

Le dolmen est composé de plus d'une quarantaine de pierres formant un couloir quatre fois plus long que large, orienté nord-nord-ouest – sud-sud-est.

Situation

Le monument se situe sur la commune d'Essé, en Ille-et-Vilaine, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Rennes et à trois kilomètres au sud-sud-est du bourg d'Essé. Il est situé à proximité du hameau de la Roche et de la ferme du Rouvray, non loin de la frontière avec la commune du Theil-de-Bretagne. Le dolmen se trouve le long de la route départementale 341 entre Essé et Retiers. Il est à une altitude d'environ Modèle:Unité dans la vallée de la Seiche.

Alors que la plupart des dolmens du même type se trouvent en Anjou, la localisation isolée de la Roche-aux-Fées est une exception<ref name="Le Roux 1998">Modèle:Harvsp</ref>.

S'il n'y a pas d'autres mégalithes sur la commune, on en trouve cependant dans les environs :

Descriptions historiques

La Roche-aux-Fées décrite pendant les Temps modernes

Fichier:Caylus - Roche aux fées (1756).png
Représentations de 1756.

Une des toutes premières attestations est celle de l'abbé Roussel en 1752 : « Il y en a une d'une grandeur prodigieuse dans la paroisse d'Essé à 5 ou 6 lieues de Rennes »<ref>Cité par Modèle:Harvsp</ref>. En 1756, Anne Claude de Caylus en donne une description ainsi que plusieurs représentations : Modèle:Citation bloc

Le toponyme figure sur la carte de Cassini<ref>Modèle:Géoportail</ref>.

Le monument fait l'objet de fouilles clandestines par des paysans à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais aucune découverte n'a été rapportée<ref name="Bézier137">Modèle:Harvsp</ref>. Le régiment d'Orléans dragons aurait fait la fête ainsi qu'un feu dans le dolmen en 1789, abîmant ainsi le dessous des dalles de couvertures<ref name="Bézier137"/>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi La Roche-aux-Fées en 1778 : Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

La Roche-aux-Fées décrite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:La Roche aux Fées - La Bretagne contemporaine.jpg
La Roche aux Fées, allée couverte près du Theil (dessin de Félix Benoist).

Depuis la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le site a fait l'objet de plusieurs visites par des sociétés d'archéologie locales, principalement la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine qui a publié plusieurs rapports et comptes-rendus. Néanmoins, aucune fouille archéologique approfondie n'a été menée, ni céramique signalée sur le site<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

C'est un des mille premiers monuments historiques classés dans la liste des monuments historiques protégés en 1840 et un des quatre situés en Ille-et-Vilaine<ref group="Note">Dans le rapport au ministre Liste des monuments pour lesquels des secours ont été demandés, 6 monuments ont été proposés pour l'Ille-et-Vilaine: l'ancienne Cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne, la chapelle Sainte-Agathe de Langon, le dolmen d'Essé, l'église Notre-Dame de Vitré, l'église Saint-Ouen-la-Rouerie, et la tribune du château de Vitré (les deux derniers n'ont pas été retenus).</ref>

Le site devient touristique et vers 1855, des étrangers (des Anglais selon un témoignage) détériorent la pierre supérieure du trilithe d'entrée<ref>Passim dont Modèle:Harvsp</ref>.

La Roche-aux-Fées décrite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:La Roche-aux-Fées Desmots.jpg
La Roche-aux-Fées au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale).

En 1904, Adolphe Orain en donne une description en préambule de son conte La Fée des Houx. Dans ce conte, un bûcheron et sa femme enterrent un pot à ne pas ouvrir à l'intérieur de la Roche-aux-Fées en échange d'une bourse magique qui contient des pièces d'or à volonté. Dans d'autres légendes, un paysan trompe une fée qui cherche à échanger le nouveau-né de la ferme soit en utilisant un crible soit en l'aveuglant avec de l'eau bouillante, répondant à la fée qui cherche qui a osé lui faire cela « C'est moi-même »<ref>Modèle:Harvsp</ref> (comme Ulysse se nomme « personne » devant Polyphème).

La Roche-aux-Fées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2010, le site fait l'objet d'une étude par le Laboratoire de recherche des monuments historiques permettant un bilan sanitaire du monument et d'établir des préconisations pour sa conservation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'objectif est de canaliser le flux des visiteurs, estimé à Modèle:Nb par an, qui contribue au déchaussement des pierres, à la dégradation de la base de certains blocs, voire à l'élargissement de fissures. En 2018, un nouvel apport de pierre et de terre sur un support de géotextile est effectué en remblai autour et à l'intérieur du monument afin d'égaliser le niveau du sol. Une clôture basse longue de Modèle:Unité entoure désormais l'allée couverte. Une signalétique indique la fragilité du monument<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le dolmen a donné son nom à la communauté de communes de la Roche-aux-Fées.

Description

Schéma de la position des pierres
Vue schématique, du dessus, distinguant les 41 plus grosses pierres.

Il s'agit d'un dolmen à couloir de type angevin<ref group="Note">Selon Jean l’Helgouach, la terminologie la plus courante est « dolmen angevin à portique » et exclut les allées couvertes. Ce type de mégalithe a été défini par Michel Gruet en 1956 puis en 1967 dans son Inventaire des mégalithes de la France et présenté dans l’article « Dolmens angevins à portique ». En 1941, Glyn Daniel avait déjà décrit les Modèle:Lang.</ref>. Le dolmen comprend une chambre principale précédée d'une antichambre ; la chambre principale est elle-même divisée en quatre parties par trois pierres transversales placées sur la paroi de la chambre côté sud. La forme de la structure est proche d’un parallélépipède qui mesure Modèle:Unité de long pour environ Modèle:Unité de large et au maximum Modèle:Unité de haut. L’antichambre de Modèle:Unité de long est légèrement moins haute que la chambre principale avec laquelle elle communique par une porte constituée de deux dalles transversales.

La plupart des auteurs recensent quarante<ref name="Caylus1756"/> à quarante-deux<ref name="Ogee1778"/> pierres, dont les plus lourdes atteignent quarante tonnes. Le schéma ci-contre illustre l’agencement de quarante-et-une pierres : neuf pierres horizontales (tables), dont une beaucoup plus petite que les autres, et trente-deux pierres verticales (orthostates), dont une inclinée et une plus importante pour le chevet. Une pierre se trouve à part, entourée par les racines d’un arbre. La table du portique d’entrée est un linteau de Modèle:Unité de longueur reposant sur deux piliers d’un mètre de hauteur. Elle était instable apparemment jusqu’en 1855<ref group="Note">Cette mobilité a fait l’objet de plusieurs visites et de compte-rendu de la part de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine.</ref>.

Les pierres sont en schiste pourpré cambrien dont le plus proche affleurement se situe en forêt du Theil, distante d'environ Modèle:Unité<ref name="Giot2004">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Le Roux 1998"/>. Le poids des six plus grosses tables de couverture est compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité chacune<ref name="Giot2004"/>, ce qui constitue un défi logistique certain.

Bien qu’aucune fouille ne le prouve, la présence d’un « sol caillouteux » indique qu’à l'origine, la structure devait probablement être recouverte d’un tumulus de blocailles ou d’un cairn dolménique comme la plupart des monuments de ce type<ref>Modèle:Harvsp</ref>. De la même façon, du fait d'ossements trouvés dans des monuments semblables, on peut supposer que la Roche-aux-Fées avait un rôle funéraire.

Un modèle 3D de la Roche-aux-Fées a été créé par le Heritage Together projet en utilisant la photogrammétrie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sa construction est datée du Néolithique récent (entre 3000 et Modèle:Date-)Modèle:Sfn, voire plus ancienne (entre 3500 et Modèle:Date-)Modèle:Sfn.

Légendes et croyances

Fichier:The Roche aux Fées.JPG
Dessin de 1834.

Plusieurs légendes et croyances ont pour sujet la Roche-aux-Fées, notamment celle de fées s'installant à Essé et se partageant le travail pour construire leur demeure. Lorsque l'édifice fut achevé, les fées bâtisseuses n'avertirent que tardivement les fées qui transportaient de gros blocs devenus inutiles. Aussi ces dernières laissèrent tomber les rochers de leurs tabliers, essaimant ainsi des menhirs comme celui de Runfort ou ceux de la lande des Trois-Marie<ref group="Note">Voir notamment Contes et légendes de Bretagne, Mikaël Lascaux, Modèle:ISBN, Modèle:Pp.91 à 94 qui reprend le Collectionneur Breton, t. III, Modèle:P. 55.</ref>.

D'autres croyances portent sur le nombre de pierres du monument qui varierait sans cesse<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Une croyance en particulier veut que les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres en faisant le tour du dolmen chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d'une montre et les hommes en sens inverse ; s'ils obtiennent le même nombre alors leur union sera durable<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il existerait aussi une « pierre branlante témoignant de la fidélité conjugale. »<ref>Modèle:Harvsp</ref>

Une croyance recueillie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle présente la Roche-aux-Fées comme une grotte construite par les fées pour protéger les âmes des bonnes gens, mais ces fées se sont enfuies depuis la mort des arbres il y a plus de deux siècles. Depuis, le sifflement du vent entre les pierres serait les lamentations des âmes auxquelles elles ne rendent plus visite<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Il est aussi dit que « celui qui détruira le dolmen d'Essé mourra dans l'année »<ref>Modèle:Harvsp, citant « Mémoires de l'Académie celtique, V, Modèle:P. » Modèle:Harv.</ref>.

Il existe aussi une croyance qui fait de la structure le tombeau d'un général romain. Un ingénieur géographe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle indique : Modèle:Citation bloc

Ce à quoi Arthur de La Borderie répond presque un siècle plus tard : Modèle:Citation bloc

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages anciens

Ouvrages modernes

Modèle:Commentaire biblio

Articles

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail

Modèle:Bon article