Les Veys

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{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Confusion Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Les Veys est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, devenue le Modèle:Date- une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Carentan-les-Marais.

Elle est peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

Géographie

La commune s'inscrit dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Cette commune maritime se compose de plusieurs hameaux : Beuzeville (avec son église), Auville (avec sa chapelle), la Gonnivière, la Miseraigne, Beauvais, la Campagne, le Clos du Sey, la Vallée de Catz, la Sablonnière, Cruchy, Ferme du Pin, le Haut de Délasse, Cantepie, la Fontaine, la Blanche, la Bretonnière, le Haut Clos, la Chasse Ferré, Saint-Sauveur, Saint-Vigor, la Poissonnerie, les Ormeaux, la Londe, la Rosière, le Vieux Château, le Taut, le Marais de Salines.

Le nord du territoire se compose de nombreux polders : polder Frémont, polder Fortin, polder de l'Étang, polder du Flet. Le paysage est entre terre et mer avec également le marais des Salines. La commune est bordée à l'est par la Vire et au sud par le ruisseau du Moulin Poisson. Elle est traversée par le ruisseau Flet.

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La commune déléguée est bordée par la mer de la Manche au nord. Les communes limitrophes sont Osmanville (Calvados), Isigny-sur-Mer (Calvados), Montmartin-en-Graignes, Saint-Pellerin (commune nouvelle de Carentan-les-Marais), Catz et Brévands (commune nouvelle de Carentan-les-Marais).

Toponymie

Les Veys

La commune s'est constituée en 1837 sur la fusion d’Auville-sur-le-Vey et de Beuzeville-sur-le-Vey<ref name="NCM-LV">François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 233.</ref>.

L'appellation les Veys est empruntée à celle de la baie des Veys, c'est-à-dire « des gués » qui permettaient jadis de la traverser à pied, vei ou représentant la variante normande du mot gué que l'on retrouve par ailleurs en composition dans Hémevez et un ancien Esteinvei à Fresville (du vieux norrois steinn « pierre »)<ref name="NCM-LV"/>.

Noter que gué est issu du latin vadum, croisé avec le vieux bas francique *wad, « gué, endroit guéable, bas-fond »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, les dialectes septentrionaux ont conservé le [w] initial, passé à [v] postérieurement en normand (vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). La limite de ce phénomène est parallèle à la ligne Joret en Normandie.

La route des Veys était jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le seul accès depuis l'ouest vers le marais du Cotentin et la région de Carentan. Les deux passages, du « Grand et du Petit Vey », ne se faisaient qu'avec des guides en raison de la force du courant et du mascaret de la Vire.

Beuzeville

Beuzeville est attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la forme latinisée Bosevilla<ref name="NCM-B">François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 79-80.</ref>.

Il s'agit d'un toponyme médiéval en -ville, anciennement vile, d'où vilain « paysan du Moyen Âge » (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). L'ensemble des spécialistes s'accorde à penser que le premier élément est un anthroponyme comme s'est généralement le cas<ref name="NCM-B"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 Modèle:ISBN, p. 67a.</ref> d'origine germanique (francique) Boso<ref name="NCM-B"/> ou vieux norrois Bósi (vieux danois Bosi)<ref>Dominique Fournier, « Beuzeville-sur-le-Vey - Toponymie » in Wikimanche [1].</ref>,<ref>Plus précisément, il s'agit d'une forme adjectivale Bosa « de Boso », accordée avec villa.</ref>, d'où le sens global de « domaine rural de Boso » ou « de Bósi »<ref>« L'anthroponyme Boso est l'hypocoristique d'un nom germanique dont le premier élément est bos- « mauvais », tels que Boswald ; cf. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du {{#switch: au

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}}, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 60b. L'élément bos- repose sur le radical germanique commun *baus- « enflé, gonflé », d'où « en colère; violent, emporté », et enfin « méchant, mauvais » (cf. ancien saxon bōsi; allemand böse, néerlandais boos « méchant, mauvais »; norvégien baus « fier; violent, emporté »), dérivé de la racine indo-européenne *bheu- « gonfler », au degré en o, soit *bhou-; cf. également l'anglais to boast « se vanter », initialement « se gonfler ». » in Dominique Fournier, « Beuzeville-sur-le-Vey - Toponymie » in Wikimanche</ref>. L'emploi de ce nom au Moyen Âge en Normandie paraît également à l'origine du nom de famille Beux, centré sur la Seine-Maritime<ref name="NCM-B"/>.

Le déterminant -sur-le-Vey, attesté aux {{#switch: XIV

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}}

}} sous les formes latinisées super Vada, supra Vada « sur les Veys », fait référence à la baie des Veys près de laquelle l'agglomération se trouve. Plus précisément, la forme singulière -sur-le-Vey évoque le Petit Vey, gué sur la Vire près duquel l'ancienne paroisse était située, qui permettait de franchir la Vire à pied entre Auville et Isigny-sur-Mer.

Auville

Auville est attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la forme latinisée Auvilla<ref>Cartulaire de Montebourg [Bibliothèque Nationale, ms Latins 10087, Nouvelle Acquisition latine 2433], f° 105.</ref>.

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). Le premier élément est sans doute l'anthroponyme d'origine germanique (francique) Awo (masculin) ou Awa (féminin), d'où le sens global de « domaine rural d'Awo / Awa »<ref>Ces noms sont des hypocoristiques formés sur un élément awi-, de sens discuté et incertain.</ref>. Le déterminant -sur-le-Vey est d'apparition assez tardive (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Par contre, celui de Beuzeville-sur-le-Vey est attesté dès 1213.</ref>.

Microtoponymie

Le hameau la Londe, qui signifie en vieux normand « bois, bosquet » (de l'ancien norrois lundr « bosquet », cf. Yquelon).

Le hameau la Vallée de Catz, du nom de la commune limitrophe Catz.

Le hameau Cantepie, toponyme fréquent dès les {{#switch: -

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}}, forme normanno-picarde de « Chante pie »<ref name="Nègre">Toponymie générale de la France. Volume 2 par Ernest Nègre</ref>.

Le hameau Beauvais, toponyme fréquent dès les {{#switch: -

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}} (forme dialectale de l'Ouest de Beauvoir, « bel aspect »).

Le hameau Cruchy, de Cruciacum : Crucius + -acum « domaine de Crucius » (gallo-romain).

Les lieux-dits en X-ière/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient le domaine ou la ferme de la famille X, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des {{#switch: XIII

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}}

}}. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie (forme semi-savante) ou -ière (forme populaire)<ref>Voir Histoire de la Normandie.</ref>.

Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-X sont des constructions plus tardives, ils désignaient un bien de la famille X.

Histoire

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Beuzeville-sur-le-Vey était réputée pour ses pommes à cidre, comme l'atteste Julien du Paulmier, auteur d'un Traité du vin et du sidre en 1589<ref>Julien du Paulmier, Traité du vin et du sidre, Caen, 1589 (rééd. Éditions des champs, Bricqueboscq, 2003), p. 51.</ref> : « Les meilleurs sidres de la Normandie se trouvent en Costentin, & en premier lieu à Beuzeville sur le Vé, chez le sieur duquel lieu se trouvent Chevalier, pomme rayee de rouge, grosse comme un œuf ou plus, aigrette comme Passe-pomme : mais plus succulente, de couleur un peu vermeille au dedans. Le pommier est moyen, & de menu bois. »

La commune fait partie du canton de Montmartin-en-Graignes avant d'intégrer celui de Carentan en 1801.

Le creusement du canal de Vire et Taute et les autres canaux du marais ont été creusés vers 1830.

En 1837, Beuzeville-sur-le-Vey (Modèle:Nobr en 1836<ref name="Cassini"/>) absorbe Auville-sur-le-Vey (Modèle:Nobr<ref name="EhessAV">Modèle:Cassini-Ehess.</ref>) et devient Les Veys.

Le Modèle:Date-, Les Veys intègre avec deux autres communes la commune de Carentan les Marais<ref>Modèle:Lien web.</ref> déjà créée l'année précédente sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi Modèle:N° du Modèle:Nobr de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brévands, des Veys et de Saint-Pellerin deviennent des communes déléguées au même titre que les communes d'Angoville-au-Plain, Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont, déjà réunies, et Carentan est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Introduction population d'article de commune de France

Modèle:Tableau population d'article de commune de France

Modèle:Graphique population d'article de commune de France

{{#invoke:Démographie|demographie}}

Économie

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny<ref>AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.</ref>.

Lieux et monuments

  • Église Saint-Martin ({{#switch: -
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}). Elle abrite plusieurs œuvres classées au titre objet aux monuments historiques<ref>Œuvres mobilières classées aux Veys.</ref> dont une Vierge à l'Enfant (Modèle:S mini-)<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>, dix vitraux (Modèle:S mini-) de C. Champigneulle et H. PinteModèle:Sfn. On doit à René Godefroy (1882-1963), chapelain épiscopal, curé des Veys de 1919 à 1962 et sculpteur sur pierre et sur bois de nombreux objets et statues dont le bénitier de l'égliseModèle:Sfn.

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}}).

Activité et manifestations

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Personnalités liées

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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