Les Visiteurs du soir

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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Les Visiteurs du soir est un film français réalisé par Marcel Carné, sorti en 1945.

Synopsis

Nous sommes en Modèle:Date-, en France, à la fin du Moyen Âge. Veuf depuis plusieurs années, le baron Hugues organise une fête à l'occasion des fiançailles de sa fille Anne avec le baron Renaud, lequel manifestement s'intéresse plus à la guerre et à la chasse qu’à sa future épouse. Pour divertir les invités, on a réuni un certain nombre d’artistes, parmi lesquels deux joueurs de luth appelés Gilles et Dominique. Personne ne se doute de ce que cache leur déguisement – en réalité il s’agit de deux envoyés du diable qui les a chargés de désespérer le monde. À peine entrés au château, ils utilisent leur pouvoir de séduction pour introduire la discorde entre les futurs époux. Grâce aux mélodies qu’il chante, il ne faut pas longtemps à Gilles pour captiver la mariée : elle écoute sa voix, totalement ensorcelée.

De leur côté Hugues et Renaud succombent l'un comme l’autre au charme de Dominique, qui s'acquitte avec ruse et maîtrise de sa tâche de séduire les deux hommes. Entre eux, devenus maintenant des rivaux, elle sème la discorde, chacun d'eux la voulant pour lui. Il s'ensuit un duel au bout duquel Renaud perd la vie. Au cours d'une partie de chasse offerte aux invités, un lien tendre réunit Gilles, l'envoyé du diable, et Anne, la mariée. Tous les deux s'embrassent en pleine nature sur une prairie en fleurs auprès d'une petite fontaine romantique. Gilles en oublie ses sombres intentions de voler cette jeune innocence grâce à ses talents de séducteur. C'est avec sincérité que tous deux tombent amoureux l'un de l'autre.

Voilà qui ne correspond pas du tout à ce qu'avait imaginé le diable, et une nuit, il apparaît au château, accompagné d’un sinistre grondement de tonnerre. Accueilli par le propriétaire, le baron Hugues, il se présente superbement habillé, cynique et plein d’esprit. Mais, bien sûr, il n'a rien de bon en tête ; maintenant, il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour détruire cet amour qui naît entre Anne et Gilles et les séparer l'un de l'autre. Il fait en sorte que Gilles et Anne soient pris en train de s’aimer. Gilles se voit alors arrêté, battu et jeté dans le cachot du château. Le soir même, les fiançailles d'Anne et de Renaud sont rompues.

Mais voilà que le diable lui-même est fasciné par cette pureté d'Anne, qu'il décide de conquérir à tout prix. Tous les moyens lui seront bons pour qu'elle oublie Gilles. Anne accepte un marché avec le diable amoureux à la condition que celui-ci libère Gilles de ses chaînes. Une fois celui-ci libéré, le diable lui ôte la mémoire. Au départ de Gilles, Anne avoue son mensonge : elle ne pourra jamais aimer le diable. Retournant à la fontaine où eut lieu leur premier dialogue amoureux, Anne et Gilles se retrouvent. L'amour redonne à Gilles sa mémoire envolée. De rage, le diable les change en statues, mais ne peut empêcher leurs cœurs de continuer à battre sous la pierre.

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse

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Dans Jacques Prévert, portrait d'une vie, Carole Aurouet raconte : Modèle:Citation bloc

Pourtant, le film pourrait bien être en lien beaucoup plus étroit avec l'actualité de l'époque, contrairement à ce que pouvait laisser croire cet apparent refuge dans le passé. Danièle Gasiglia-Laster a bien montré les rapports de ce film avec son temps : la date donnée dès le début du film (1485) nous donne, si on l'inverse, Modèle:Date- 41... Quant à la fin du film — le cœur des deux amants changés en statues continuant à battre — il est très éclairant de la mettre en parallèle avec un poème de Prévert écrit plusieurs années plus tôt, La Crosse en l'air (1936) : « où il avait déjà utilisé cette métaphore du cœur que rien ne peut détruire pour évoquer la résistance à Franco. Ce cœur, c'était « le cœur de la révolution », ce cœur écrivait-il, « que rien...personne ne peut empêcher d'abattre ceux qui veulent l'empêcher de battre... de se battre... de battre. »<ref>Danièle Gasiglia-Laster, Les Visiteurs du soir : Une date peut en cacher une autre, Cahiers de l'Association internationale des Études françaises, mai 1995.</ref>

Dans le contexte de l'Occupation, les spectateurs avertis ont saisi la parabole de la guerre, le baron Hugues représentant Pétain, son château le régime de Vichy et le diable, les Allemands ; les deux amants, statufiés à la fin (mais dont les cœurs battent toujours) renverraient à la Résistance.

Distribution des rôles

  • Arletty <ref>Citation à la page 145 de la lettre V de l'abécédaire Les Mots d'Arletty de Claudine Brécourt-Villars, Éditions de Fanval, 1988 Modèle:ISBN.</ref> : Modèle:Citation
  • Marcel Carné<ref name="Souvenirs">Extraits de La Vie à belles dents, souvenirs de Marcel Carné, éditions Jean-Pierre Ollivier, Paris, 1975.</ref> : Modèle:Citation

Décors

Marcel Carné<ref name="Souvenirs"/> : Modèle:Citation

Les châteaux des Très Riches Heures du duc de Berry (xve siècle)

Tournage

Musique

Chansons<ref name="trihoreau29" /> : interprétées par Jacques Jansen (voix chantée d'Alain Cuny) :

D'après Michel Trihoreau, la musique, attribuée à Maurice Thiriet au générique du film, aurait été composée en collaboration avec Joseph Kosma : Modèle:Citation.

Dans une étude détaillée<ref>La collaboration entre Maurice Thiriet et Joseph Kosma sous l'occupation</ref>, le journaliste et archiviste Philippe Morisson écrit : Modèle:Citation ; plus loin, Modèle:Citation ; et plus loin encore, Modèle:Citation

Autour du film

  • Le tournage du film s´étendit du 14 mai 1942 au 05 juin 1944, veille du débarquement.
  • le budget du film fut très important pour l´époque, 7 millions d´euros.
  • Il y a eu jusqu'à 2000 figurants.

Distinction

Citée par Michel Souvais dans Arletty : Je suis comme je suis<ref>Souvenirs d'Arletty établis avec la collaboration de Michel Souvais, éditions Vertiges du Nord/Carrère, mai 1987, Paris Modèle:ISBN.</ref>, l'obtention du Grand prix du cinéma français 1942 serait une erreur, car la distribution de cette récompense aurait apparemment été suspendue durant la Seconde Guerre mondiale (voir l'article référent).

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages

Articles

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  • Carole Aurouet, Du visuel au verbal : la méthode d'écriture scénaristique de Jacques Prévert. L’exemple des Visiteurs du soir, Genesis, no 28, pp. 127-146.
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  • Yohann Chanoir, « De la chair au sang ! Les excès de table dans les châteaux au cinéma : démesure, indigestion sévère, ivresse coupable et empoisonnement létal », dans COCULA, Anne-Marie, COMBET, Michel (dir.), À la table des châteaux, Bordeaux, Ausonius, 2014, p. 205-220.

Articles connexes

Liens externes

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