La cité est établie à l'ouest de Vence (Modèle:Unité), sur un éperon rocheux tombant à pic dont les maisons extérieures forment un rempart surplombant des ravins arborés. Elle se situe ainsi en pays vençois, à Modèle:Unité du littoral et Modèle:Unité de Nice.
Tourrettes-sur-Loup est comme séparée en deux ensembles géologiques distincts par la RD 2210 (route Vence-Grasse), qui traverse la commune d'est en ouest :
Au nord, le relief aride s'élève jusqu'au plateau karstique de Saint-Barnabé via la chaîne des puys (d'est en ouest : puy de Naouri, Modèle:Unité ; puy de Tourrettes, Modèle:Unité, sur la commune de Courmes ; pic des Courmettes, Modèle:Unité, point culminant de la commune), visible depuis une bonne partie du littoral azuréen, qui constitue le relief le plus avancé des Préalpes de Grasse dans la continuité des baous, juste à l'est. Excepté les contreforts gagnés par l'habitat contemporain, à proximité du village, la majeure partie de cette zone est incluse dans le parc naturel régional des Préalpes d'Azur ;
Au sud, des collines boisées de pins et de figuiers de Barbarie sont parcourues de vallons se déversant dans les eaux du Loup. Le paysage est caractérisé par la présence de lauves (dalles, ou pierres plates en provençal), formations géologiques constituées de sédiments déposés là par une mer primitive<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le village est, quant à lui, fixé à Modèle:Unité d'altitude<ref>Modèle:Lien web</ref> et domine les vallons du Cassan et des Bouirades.
Vallons du Cassan, des Bouirades, du Clarel (frontalier de La Colle-sur-Loup et Vence) et Notre-Dame (frontalier de Vence), tous affluents du Loup.
Voies de communication et transports
Transports routiers
La RD 2210 (ancienne route nationale) traverse la commune d'est en ouest et la relie à Vence ainsi qu'à Grasse en passant par le village et par Pont-du-Loup ;Fichier:Viaduc de Cassan, Tourrettes-sur-Loup.jpgLe viaduc de Cassan, avec le village en arrière-plan.
La RD 6 longe l'ouest de la commune et permet de rejoindre le littoral, au sud, ou les montagnes, au nord, en direction des stations de ski de Gréolières-les-Neiges et de L'Audibergue via les gorges du Loup et Pont-du-Loup.
Le village fut desservi par la ligne ferroviaire Central-Var « Train des Pignes » de 1889 jusqu'à la destruction des viaducs du Loup − à Pont-du-Loup − et de Pascaressa − en dessous du village − par l'armée allemande en 1944, près de six ans avant la fermeture définitive de la ligne en 1950<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Hameaux
Pont-du-Loup, à l'entrée des gorges du Loup, est administrativement divisé entre les communes de Gourdon (Modèle:Unité) et de Tourrettes-sur-Loup (Modèle:Unité).
Urbanisme
Typologie
Tourrettes-sur-Loup est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (45,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,4 %), zones urbanisées (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Le territoire de Tourrettes-sur-Loup est riche en sites préhistoriques et protohistoriques (17 y ont été recensés). En effet, dès le Paléolithique moyen, la grotte de la Baume Obscure et, surtout, celle de Pié Lombard ont été fréquentées. L’occupation paléolithique de Pié Lombard, datée d’environ Modèle:Nombre, a également livré quelques restes d’homme de Néandertal.
Quelques traces d’installation des derniers chasseurs nomades (Épipaléolithique et Mésolithique, entre 11 000 et 6 000 Modèle:Av JC) ont été identifiées à Pié Lombard et aux Courmettes.
Beaucoup plus près de nous, dans le courant du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} millénaire Modèle:Av JC, on observe quelques traces de fréquentation des grottes par les pasteurs et paysans du Néolithique moyen (Chasséen) : Baume Obscure, grotte de Schlumberger, petit abri du vallon de la Tuilière.
La plupart de ces sites ont été réutilisés au cours de l’âge du bronze (2000-750 Modèle:Av JC) mais à la fin de cette période on remarque des traces de fréquentation humaine sur les hauteurs (Courmettes, Les Sabières II).
Enfin, trois enceintes semblent avoir été édifiées au cours de l’âge du fer. Deux d’entre elles se situent sur le sommet de la Colle de Naouriès et la dernière, sur le pic des Courmettes. Toutefois, les fragments de céramique non tournée, ramassés sur chacun des sites, n’autorisent pas une datation précise. Des structures pouvant s’apparenter à des habitats ont été observées à l’intérieur ou dans le voisinage de chaque enceinte, mais elles sont peu nombreuses. En outre, l’altitude des sites (Modèle:Unité et Modèle:Nombre), et la pauvreté du sol, rendent difficile une implantation humaine à l’année. Certaines particularités architecturales observées dans les murs de l’enceinte (présence d’un enclos, dimensions importantes des ouvertures), permettent d’envisager la pratique d’activités pastorales, sur ces sommets.
La tradition locale veut qu'un oppidumcelto-ligure se trouve sous le village actuel et se serait transformé en un camp romain occupé et ce jusqu'en 476. L'oppidum protohistorique n'est pas attesté. Quant à la présence d'un camp romain, on peut évoquer quelques blocs ouvragés en réemploi dans les murs du village, ainsi que quelques céramiques sigillées qui semblent évoquer le tracé possible d'une enceinte d'époque romaine. Un autel païen voué à Mercure (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) est réemployé en tant que bénitier dans l'église Saint-Grégoire<ref>Modèle:Lien web</ref>.
On fait référence au site de Tourrettes en 1024 sous le nom de Castrum de Torretis. La ville s'organise autour du château et les maisons construites jusqu'au bord des ravins servent de remparts.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]]. Puis Aix se soumet en octobre 1387, ce qui précipite le ralliement des carlistes, dont le seigneur de Tourrettes, Guichard de Villeneuve. Il obtient un « chapitre de paix » de Marie de Châtillon le 2 janvier 1388 et prête hommage à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.408 (note 33).</ref>.
Lors de la dédition de Nice à la Savoie, en 1387, le village, possession des Grimaldi qui se sont ralliés à la Savoie, est confisqué par le comte de Provence et attribué à Guichard de Villeneuve, dit Bâtard de Vence, issue d'une branche illégitime des Villeneuve-Vence<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ses descendants conserveront la seigneurie jusqu'en 1789. La population s'empare alors du château et en fait son hôtel de ville, ce qu'il est toujours. Le dernier marquis s'enfuit mais est assassiné à Vintimille.
Quant à la charge fiscale supportée par les habitants, le taux d'imposition de la taxe d'habitation était pour 2008 et 2009 de 13,23 %. Elle se classe Modèle:53e sur les 193 communes les plus taxées des Alpes-Maritimes<ref>Le Journal de l'Eco : Nice Matin lundi 12 octobre 2009</ref>.
La Bastide aux Violettes : musée consacré à la fleur de violette, inaugurée le 6 mars 2010<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
Les vestiges du viaduc du Loup (hameau de Pont-du-Loup) : achevé en 1892, le viaduc du Loup mesurait 310 mètres de long et 55 mètres de haut avec une courbe de 200 mètres. En 1944, les Allemands l'ont fait exploser. Plus tard, la Compagnie des grands travaux de Marseille a ordonné la destruction du viaduc qui menaçait de s'écrouler. Les piliers considérés comme non dangereux ont été conservés et représentent désormais le symbole du hameau auquel l'ancien ouvrage a donné son nom<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
L'Oreille de Gaïa (privé) : construction en pierre en forme d'oreille d'environ 40 m de long sur 10 m de large. Il s'agit d'une aire de battage d'époque moderne destinée au dépiquage des céréales.
Le château du Caire : c'est César de Villeneuve, seigneur de Tourrettes et de Malvans de 1630 à 1672, qui fait édifier cette demeure en 1646, flanqué de deux tours quadrangulaires en 1754 et 1765 avant d'être saisi à la Révolution et vendu ;
La chapelle Sainte-Madeleine, décorée de fresques contemporaines de Kralingen en 1953 ;
La chapelle Saint-Jean (restaurée en 2005), décorée de fresques de Ralph Soupault.
Divers
La devise de Tourrettes-sur-Loup est Mantenen se, qui signifie « Se maintenir » (c'est-à-dire « toujours debout, vaillant »), en occitan provençal.
Chaque deuxièmes ou troisièmes dimanches du mois de mars, la violette est mise à l'honneur au cours de la fête des violettes, avec des défilés de chars fleuris<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une communauté non-violente fondée par Lanza del Vasto sur le modèle des ashrams de Gandhi s'est établie pendant quelque temps au début des années 1950 à Tourrettes-sur-Loup.
Émile Dominique Baussy, né à Vence le Modèle:Date, élève de l'École des arts et métiers d'Aix, il devint agent secondaire des Ponts et Chaussées et attaché au bureau de l'Ingénieur en chef du Service spécial de la Durance à Marseille, puis nommé notaire à Tourrettes par décret du 5 mai 1867. Il y exerça jusqu'à fin avril 1877. Nommé maire de Tourrettes le 7 août 1869, il sera maintenu en 1870, démissionnaire en 1873, renommé en 1874 à la demande des habitants, il redémissionnera en 1875.
Raphaël (dit Ralph) Soupault (1904-1962), dessinateur de presse, a résidé dans la commune de 1951 à 1962. Il a laissé des fresques d'inspiration religieuse dans la chapelle Saint-Jean.
Seund Ja Rhee (1918-2009), artiste peintre coréenne, a vécu depuis 1968 jusqu'à son décès en 2009 à Tourrettes-sur-Loup. Elle construisit un atelier aux formes uniques (rappelant le ying et le yang), nommé Rivière Argent (La maison Rhee).
Guy Bourguignon (1920-1969), chanteur français, membre des Compagnons de la Chanson, est enterré à Tourrettes-sur-Loup.
Peter Leslie est un historien anglais qui vécut trente ans à Tourrettes-sur-Loup. Il était un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Il était marié à l'actrice Nicolette Bernard.