Ligue savoisienne
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox modulaire/Début Modèle:Infobox Parti politique Modèle:Infobox modulaire/Fin
La Ligue savoisienne (LS) est un parti politique indépendantiste savoisien fondé en 1995, qui a suspendu ses activités en 2012.
Présentation
La Ligue savoisienne est fondée en 1995 par Jean de Pingon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="VDA">Modèle:Lien web / La version initiale de cet article a été publiée dans la version papier Modèle:N° de la Voix des Allobroges, été 2007.</ref> qui se donne alors dix ans pour désannexer la Savoie. Au terme de ce délai, en 2005, il se retire de son mouvement. L'activité de la Ligue est suspendue en Modèle:Date-<ref name="Suspension">Modèle:Article.</ref> et le décès, en Modèle:Date-, de Patrice Abeille, son secrétaire général<ref name="Boissieu">Modèle:Lien web.</ref> et principal animateur précipite la fin du mouvement.
En 2012, le journaliste Laurent de Boissieu classe le parti à gauche de l'échiquier politique<ref name="Boissieu"/>. D'après le journal L'Humanité, il s'agit d'un parti conservateur<ref name="LH_14081998">Modèle:Lien web.</ref>. En 1998, dans Libération, Renaud Dély écrit : Modèle:Citation<ref name="LB_02041998">Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
L'histoire de la Ligue savoisienne débute avec la parution d'articles signés par Jean de Pingon dans l'hebdomadaire Le Faucigny et Présence savoisienne (organe édité par le Cercle de l'Annonciade), en 1992 puis 1993<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>,<ref name="VDA"/> il est rejoint par Jean-François Péronnier (membre de la Confédération de défense des commerçants et artisans), Patrice Abeille et d'autres. Prenant le nom de Ligue des Droits savoisiens, puis Ligue de Savoie, elle devient rapidement Ligue savoisienne. Ses statuts sont celle d'une association enregistrée à Genève<ref>Article de A. Veyret, « Une Savoie à la sauce italienne », édition du 27 mars 1996 du Dauphiné libéré.</ref>. Patrice Abeille devient secrétaire du parti en 1995, puis secrétaire général en 1996<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>. Le mouvement va se faire connaître lors de rencontres-débats dans les villages de SavoieModèle:Refsou. En 1995 et en 1996, la Ligue subit une tentative d’infiltration de la part du Front national. Les militants frontistes quittent le parti dès 1997, et plusieurs d'entre eux sont exclus<ref name="LH_14081998"/>.
La Ligue fait un coup d'éclat en créant un « Gouvernement provisoire de la Savoie » en exil à Genève en 1996<ref>Article de V. Duby, « Même provisoire le gouvernement existe », édition du 19 février 1996 de La Tribune de Genève.</ref>,<ref>Article de A. Campioli, « Paris défié : un gouvernement de Savoie s'établit à Genève », édition du 20 février 1996, Le Nouveau Quotidien.</ref>,<ref>Article « Savoia liberia : Governo in esilio sede a Gineva », édition du 21 février 1996 de La Stampa.</ref>. Cette année 1996 voit l'émergence d'un débat au niveau local sur l'émergence de ce courant et un nouveau débat sur l'identité savoyarde. Lors de la célébration de la « fête nationale » du Modèle:Date-, le mouvement réunit pas moins de 950 personnes à Albertville<ref>Article de Ch. Vincent, « Les croisés de la Savoie », édition du 18-19 février 1996 du Monde.</ref>. À l'automne de cette même année, la Ligue se fait connaître à travers des procès sur l'application de plaques savoisiennes marquées « État souverain de Savoie » à la place des plaques en vigueur en France<ref>Article F. Rieu, « Procès publicitaire », édition du 13 septembre 1996 de L'Essor savoyard.</ref>. Elle est aussi à l'origine de débat sur sa vision de l'histoire de la Savoie, qualifiée de « falsification » par des historiens dont André Palluel-Guillard ou Paul Guichonnet. Le professeur Palluel-Guillard est d'ailleurs assigné en justice par la Ligue en 1997 pour diffamation, à la suite d'une prise de position dans un article du Dauphiné libéré d'Modèle:Date-. Une pétition pour soutenir l'enseignant est lancée<ref>Article Ch. Moucaud, « Les historiens se mobilisent contre la Ligue savoisienne », édition du 31 janvier 1997 de La Vie Nouvelle.</ref>. Le mouvement indépendantiste réussit d'ailleurs à ce que le gentilé « Savoisien » rime avec « indépendantiste ».
Si dans un premier temps la Ligue refuse de participer aux élections, elle demande à ses membres de glisser un bulletin « Je vote pour la Savoie » en 1997, elle envisage d'intégrer le jeu politique lors des échéances cantonales et régionales de 1998<ref name="TDG 1997">Article de J. Caron, « La Ligue savoisienne songe aux prochaines élections électorales », édition du 2 septembre 1997 de La Tribune de Genève.</ref>. Présentant différents candidats aux cantonales, elle monte deux listes pour les régionales dans les deux départements savoyards avec à leur tête Patrice Abeille pour la Haute-Savoie et Joël Ducros pour la Savoie<ref>Article de M. Egss, « La Ligue savoisienne choisit ses têtes de listes », édition du 22 novembre 1998 de La Tribune de Genève.</ref>. Le lendemain des résultats, un article du Monde titre « La percée de la Ligue savoisienne »<ref name="Revil régionales">Article de F. Revil, « La percée de la Ligue savoisienne », édition du 31 mars 1998 du Monde.</ref>. En effet, les deux listes Renaissance savoisienne obtiennent 5,39 % des suffrages exprimés en Savoie, et Patrice Abeille devient conseiller régional de Rhône-Alpes<ref name="Revil régionales"/>. Patrice Abeille contribue à la chute de Charles Millon à la présidence de la Région, apportant son soutien à Jean-Jack Queyranne<ref>Portrait de Patrice Abeille, « Le bourdonnement savoisien » dans l'édition du 12 avril 1998 de Libération.</ref>. Cette percée électorale incite les élus locaux à réfléchir sur l'organisation et la coopération des deux départements savoyards. Ainsi, Michel Barnier, alors président du Conseil général de Savoie et sénateur RPR du département, fait le vœu d'une évolution de l'unité savoyarde voire de la fusion des départements<ref>Article et interview « Playdoyer pour l'unité savoyarde et une nouvelle organisation du territoire », édition du 10 avril 1998 de La Vie nouvelle.</ref>. L'idée d'une région Savoie, lancée par le MRS en son temps, est reprise afin de contrer le projet savoisien<ref>Article de J. Carron, « L'idée d'une Région Savoie n'en finit pas de rebondir », édition du 29 octobre 1998 de La Tribune de Genève.</ref>. Ravi du débat suscité, lors d'une interview, le secrétaire général du mouvement refuse d'apporter sa voix à ce dernier débat préférant poursuivre le but souverainiste plutôt que régionaliste<ref>Interview de L. Chiuch, « Le savoisien Patrice Abeille ne mouillera pas sa chemise pour la région Savoie », édition du 11 mars 1999 de La Tribune de Genève.</ref>.
Le Modèle:Date-, Le Monde publie un article de Luc Rosenzweig sur le « populisme alpin » où la Ligue est associée à d'autres mouvements comme le Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) de Jörg Haider ou la Ligue du Nord d'Umberto Bossi<ref name="LM_25121999">Modèle:Article, page Débats.</ref>, accusations déjà portées par L'Humanité et Libération<ref name="LH_14081998"/>,<ref name="LB_02041998"/>. Cette critique d'un mouvement « populiste et xénophobe » est souvent utilisée pour dénoncer le mouvement dès ses débuts. Dans un droit de réponse, Patrice Abeille rappelle que la Ligue se sent plus proche des mouvements membres du Parti démocratique des peuples d'Europe - Alliance libre européenne (PDPE-ALE) au sein du Parlement européen, dont la Ligue est un membre observateur<ref name="LM_25121999"/>. Par ailleurs, au niveau local, si l'entente avec le mouvement historique MRS avait été tendu, l'élection d'un nouveau président, Benoît Bro, marque une rupture et le rapprochement entre les deux mouvements, s'accompagnant de participations conjointes aux élections<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>. Cette alliance permet ainsi au mouvement de se rapprocher de la fédération Régions et peuples solidaires<ref>Article « La Ligue savoisienne devient membre observateur de R&PS », L'Écho de Savoie, Modèle:N°, septembre 2003.</ref>, dont le MRS était un membre fondateur, pour en devenir un membre observateur en 2003, malgré un discours rebutant par les différents membres de la fédération. Elle en est exclue deux ans plus tard.
La Ligue continue sa progression, après une centaine d'adhérents dans les premières années, ce sont un millier de participants qui se réunissent lors de la Modèle:5e « fête nationale » organisée par le mouvement<ref>Article de C Girod, « Près d'un millier de Savoisiens célèbres la Modèle:5e fête nationale », édition du 21 février 2000 de La Tribune de Genève.</ref>. Lors du débat sur le statut de la Corse en 2000, la Ligue savoisienne rappelle qu'elle « refuse à traiter avec Matignon », considérant que le processus de Matignon est une « prime à la bombe »<ref>Dossier de Th. Desjardins, « La fatiguée de l'État », édition du 14 août 2000 du Figaro.</ref>,<ref>« Vite dit », édition du 6 septembre 2000 du Canard enchainé.</ref>. Cependant le débat sur la région Savoie se poursuit et 41 % des Savoyards semblent favorables à sa création selon un sondage<ref>Sondage paru dans l'édition du 21 août 2000 du Messager, Modèle:P..</ref>. La Ligue décide de s'impliquer dans les élections locales, en présentant 36 candidats lors des cantonales de 2001, et incitant ses adhérents à intégrer des listes pour les municipales<ref>Article de R. Bardelaye, « A la Ligue savoisienne : cantonales et municipales en vue », édition du 5 octobre 2000 du Messager.</ref>. Les scores électoraux avoisinent ceux réalisés en 1998 avec pas moins de 5 % des suffrages en moyennes pour les cantonales, mais ne permettent pas d'obtenir d'élus<ref>Article N. Weil, « Les régionalistes n'ont pas percé aux municipales et aux cantonales », édition du 20 mars 2001, du Monde.</ref>. Seul Jean-Pierre Rambicur, membre du mouvement, devient maire de Margencel mais déclaré sans étiquette<ref name="Maire">Article de C. Bellivier, « Le premier maire savoisien est en Chablais », édition du Modèle:Date- de La Tribune du Mont-Blanc.</ref>. Elle intervient désormais comme une force politique locale, notamment autour de la question du transport et la question de la liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin<ref>R. Bardelaye, « Un débat était organisé par la Ligue Savoisienne : comment traverser les Alpes ? », édition du 14 décembre 2001 du Messager.</ref>.
L'année 2002 marque cependant la fin d'une dynamique. En effet, la participation aux législatives aux côtés de membres du MRS se solde par des résultats avoisinant les 2 %<ref name="VDA"/>. En 2004, le nouveau mode de scrutin des élections régionales, avec des listes régionales et non plus départementales, favorise désormais les partis nationaux au détriment des partis locaux. Dans ces conditions, contrairement aux scores réalisés en 1998, la Ligue savoisienne ne recueille que 0,04 % des voix et n'obtient aucun siège<ref name="Guichonnet p.50">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Faucigny 2012">Modèle:Pdf Patrick-Alain Bertoni, « Ligue savoisienne, congrès du Bois : "Le poison de la division" rendu responsable de sa soustraction du paysage politique », Le Faucigny, Modèle:1er novembre 2012, Modèle:N°.</ref>. Par ailleurs, le nombre de participants à ses manifestations décroît<ref name="VDA"/>. Malgré la volonté de rester présente au plan local, ses différentes participations aux scrutins ne connaissent plus la dynamique de la fin des années 1990.
Lors de son Modèle:17e, le Modèle:Date-<ref name="Faucigny 2012"/>, la Ligue savoisienne décide de suspendre ses activités<ref name="Suspension"/>.
Le Modèle:Date, à Menthonnex-en-Bornes, marque la renaissance de la Ligue savoisienne dite Canal Historique, impulsé par Louis de Pingon, fils de l'ancien fondateur de la Ligue, et membre du groupe en ligne Consulat de Savoie<ref name="ES22122016">Modèle:Article, p.2-3.</ref>.
Ressources
La Ligue savoisienne a diffusé plusieurs discours en vue de sensibiliser les Savoyards à leur thèse indépendantiste :
- Discours historique, juridique et international reprochant le non-respect du traité de Turin de 1860, remise en cause de l'annexion de la Savoie considérant ce traité comme caduc. Deux arguments sont mis en avant : le non-respect de la grande zone franche, supprimé en 1919<ref name="Guichonnet p.50"/>, effective en 1923, et l'absence de notification du traité auprès de l'Italie et des Nations unies au lendemain de la guerre, soit le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> ;
- Discours économique, établissant l'autosuffisance de la Savoie ;
- Discours politique, participation aux élections françaises depuis 1998.
Diffusion de ces discours à travers des conférences au début, puis dans un mensuel, le Patriote savoisien (1995-97, 57 numéros), qui est remplacé par l'Écho de Savoie (1997-2004, 77 numéros), lui-même devenu le Savoisien (2005-2007, 22 numéros<ref>Les 22 sommaires en ligne.</ref>), puis Savoie Nouvelle.
Par ailleurs, le mouvement a très rapidement mis en place des éléments participants à l'élaboration d'un futur État avec l'usage du drapeau « Croix de Savoie », la reprise de l'hymne Les Allobroges mais remanié, l'établissement de la fête nationale le Modèle:Date-, une carte d'identité, une monnaie la livre savoisienne (jusqu'à la mise en place de l'euro), ainsi que des plaques d'immatriculation au nom du « Souverain État de Savoie »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Rapprochement avec le MRS
À la suite d'un rapprochement avec le Mouvement Région Savoie en 1999, la Ligue savoisienne obtient un statut d'observateur au sein de la fédération Régions et peuples solidaires en 2003, avant d'en être exclue deux ans plus tard à la suite de déclarations à tendance islamophobe de son fondateur. Cette stratégie leur permet, par ailleurs, de devenir membre de l'Alliance libre européenne et de pouvoir lier des contacts avec d'autres mouvements nationalistes au niveau européen. Cette union se concrétise en Modèle:Date- avec la création du mouvement Savoie Europe Liberté<ref>Les statuts ont été déposés en avril 2007 et les locaux ont été inaugurés le 24 novembre de cette même année, à Ugine. Information sur le site du Journal officiel.</ref>, et l'installation de locaux communs à Ugine. En 2009 cependant, le MRS décide avec succès de s'allier avec Europe Écologie, et, le Modèle:Date- de la même année s'affranchit de la Ligue savoisienne en votant à une large majorité son retrait de Savoie Europe Liberté.
Europe
Lors de son Modèle:11e en novembre 2006 à Saint-Gervais-les-Bains, les Savoisiens ont confirmé leur attachement à une « Europe fédérale ». Ils estiment que la construction européenne est actuellement « bloquée à cause de la France », dont le trou financier n'a cessé de s'agrandir depuis 1981 or « le pays n'est plus réformable »<ref>P.A. « Clairvoyants et déterminés! », Le Savoisien, décembre 2006.</ref>.
Participations électorales
Refusant dans un premier temps le jeu électoral, en demandant à ses adhérents de ne prendre part aux différents scrutins qu'avec l'utilisation de bulletins « Je vote pour la Savoie » ou « Savoie souveraine », le mouvement indépendantiste intègre la compétition politique officiellement en présentant des candidats à partir de 1998.
Élections présidentielles
Ne pouvant prétendre jouer le jeu de l'élection présidentielle, la Ligue y participe symboliquement « pour se compter » en faisant diffuser ses bulletins. Cependant, en 2007, elle soutient le candidat fédéraliste Jean-Philippe Allenbach<ref>Article Patrice Abeille, « Pourquoi nous soutenons Jean-Philippe Allenbach », dans Le Savoisien Modèle:N°, mars 2007.</ref>. Celui-ci n'ayant pas obtenu les 500 parrainages nécessaires, le mouvement appelle à voter « Savoie », blanc ou nul. En 2012, le mouvement invite à nouveau à glisser un bulletin estampillé « voter pour la Savoie »<ref>Article de Guillaume Armand, « Les Savoisiens ne soutiendront aucun candidat à la présidentielle », paru dans Le Dauphiné libéré, 20 février 2012.</ref>.
Élections européennes
Lors des élections européennes de 1999, le mouvement invite ses adhérents à voter avec le bulletin « Savoie souveraine et européenne » édité par le mouvement. En 2004, elle tente une participation dans la circonscription du Sud-Est sous le nom A.L.P.E. (Alliance pour la Liberté des Peuples d'Europe)<ref>Article « Alliance pour la Liberté des Peuples d'Europe », paru dans L'Echo de Savoie.</ref> et obtient 0,04 % des suffrages. Ce très faible score s'explique en partie par la difficulté pour le mouvement de diffuser son message au-delà de la région et d'éditer des bulletins en très grand nombre.
Élections sénatoriales
Lors des sénatoriales de 2004, Jean Blanc est candidat en Savoie et obtient 11 voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le maire de Margencel, Jean-Pierre Rambicur, se présente en Haute-Savoie et obtient 42 voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Élections législatives
La Ligue savoisienne présente depuis 2002 des candidats dans certaines circonscriptions de Savoie aux législatives.
En 1997, le mouvement savoisien décide d'une première participation « originale » lors des législatives en invitant ses membres et sympathisants à glisser un bulletin « Je vote pour la Savoie » édité par le mouvement, afin « de se compter »<ref name="TDG 1997"/>. Lors des élections de 2002, à la suite des succès aux régionales et cantonales de 1998, la Ligue présente huit candidats, en association avec le Mouvement Région Savoie (MRS), soit dans chacune des circonscriptions des deux départements savoyards. Ces derniers se trouvent sous les couleurs nationales de la fédération Régions et peuples solidaires<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>. Les Savoisiens obtiennent moins de 2 % des suffrages exprimés sur le territoire. Cinq années plus tard, écartés de R&PS, la Ligue présente à nouveau huit candidats sur la Savoie, liste Savoie Europe Liberté, toujours avec le soutien du MRS. Les suffrages exprimés sur les candidats du mouvement rassemblent entre 0,1 % et 0,01 %. En 2012, le mouvement ne présente plus que deux candidats, le premier dans la [[Sixième circonscription de la Haute-Savoie|Modèle:6e de la Haute-Savoie]], obtenant 1,4 %, et un dans la [[Quatrième circonscription de la Savoie|Modèle:4e de la Savoie]], nouvellement créée, qui totalise 1,57 %.
Résultats des candidats savoisiens aux élections législatives depuis 2002
Circonscriptions départementales |
Législatives 2002 | Législatives 2007 | Législatives 2012 | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Candidats Savoisiens |
% (voix) |
Candidats Savoisiens |
% (voix) |
Candidats Savoisiens |
% (voix) | |
Première circonscription de la Haute-Savoie | Patrice Abeille | 1,79 % (Modèle:Nombre voix) |
Patrice Abeille | 0,01 % (7 voix) |
X | X |
Deuxième circonscription de la Haute-Savoie | Evelyne Antoine | 2,27 % (Modèle:Nombre voix) |
Evelyne Antoine | 0,05 % (25 voix) |
X | X |
Troisième circonscription de la Haute-Savoie | Joseph Dupraz | 1,95 % (913 voix) |
Joseph Dupraz | 0,03 % (12 voix) |
X | X |
Quatrième circonscription de la Haute-Savoie | Jean-Marc Jacquier | 1,36 % (654 voix) |
Anne-Marie Rosset | 0,01 % (5 voix) |
X | X |
Cinquième circonscription de la Haute-Savoie | Pierre Mudry | 2,51 % (Modèle:Nombre voix) |
Alain Burtin | 0,11 % (63 voix) |
X | X |
Sixième circonscription de la Haute-Savoie | Non créée | Non créée | Alain Burtin | 1,40 % (579 voix) | ||
Première circonscription de la Savoie | Joël Ducros | 1,69 voix (1 049 voix) |
Geneviève Dupretz | 0,00 % (3 voix) |
X | X |
Deuxième circonscription de la Savoie | Guy Martin | 2,36 % (1 122 voix) |
Alain Ract | 0,03 % (15 voix) |
X | X |
Troisième circonscription de la Savoie | Jean Blanc | 2,78 % (1 564 voix) |
Jean Blanc | 0,02 % (9 voix) |
X | X |
Quatrième circonscription de la Savoie | Non créée | Non créée | Patrice Abeille | 1,57 % (648 voix) | ||
Total de voix en Savoie | 8 872 | 139 | 1 227 |
Élections régionales
En 1998, pour la première fois le mouvement se lance dans la compétition politique, dans le cadre des élections régionales en Rhône-Alpes, en parallèle des cantonales. Trublion des élections, la Ligue fait face à des dénigrements qui font place à l'étonnement lorsque les deux listes Renaissance savoisienne obtiennent des résultats cumulés de 5,39 % sur le territoire de la Savoie. Si la liste menée par Joël Ducros ne remporte que 4,42 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour le département de la Savoie, celle de Haute-Savoie menée par le secrétaire général du mouvement, Patrice Abeille, se voit accorder 6,04 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>, obtenant ainsi un siège au Conseil régional de Rhône-Alpes et faisant gagner au mouvement une certaine notoriété au niveau régional, sinon national. En raison d'un changement de modalité de scrutin aux élections régionales avec la loi du Modèle:Date-, ouvert à des listes régionales, pour les échéances de 2004, la Ligue ne tente plus de participation.
Élections cantonales
- 2011, 5 candidats<ref>Franck Grassaud, « Alpes : Le retour de la Ligue Savoisienne », France 3 Alpes, Cantonalles 2011.</ref>
- 2008, 7 candidats sous l'étiquette Savoie Europe Liberté, (6,64 % des suffrages exprimés, de 2,34 % à 17,43 % suivant les cantons, maximums à Aime (17,43 %) et Albens (10,3 %), progression en nombre de voix brutes sur les cantons représentés par rapport à 2001 de 25 %)
- 2004, 8 candidats sur 36 (de 1,6 % à La Chambre à 10,14 % à Lanslebourg, seul résultat au-dessus de 5 %)
- 2001, 34 candidats sur 36 (5,14 % des suffrages exprimés, 13 candidats à plus de 5 %)
- 1998, 13 candidats sur 33 (2,44 % des suffrages exprimés)
Élections municipales
- En 2001, seul Jean-Pierre Rambicur est élu maire à Margencel, mais s'est présenté « sans étiquette »<ref name="Maire"/> en raison de la non-reconnaissance par l'État français de l'appellation « Ligue Savoisienne » qui est une association de droit suisse. La Ligue obtient en outre une dizaine d'adjoints au maire dans les communes de Savoie.
- En 2008, Jean-Pierre Rambicur est réélu, même s'il indique qu'il s'est éloigné du mouvement<ref>Article E. Rouxel, « Conseil général : le fauteuil de Jean Denais fait des envieux », dans l'édition du 11 novembre 2012 du Messager.</ref>.
Jeunes Savoisiens
Sur la base du Conseil des Jeunes Savoisiens (CJS) s'est créé Abad-Te (« bouge-toi » en arpitan), un mouvement régionaliste semi-indépendant regroupant une partie des jeunes adhérents de la Ligue savoisienne, remplacé en 2004 par un comité plus représentatif du mouvement indépendantiste dénommé Waiting for freedom in Savoy.
Annexes
Bibliographie
Auteurs savoisiens :
- Abeille (P), 1998, Renaissance savoisienne. Le Livre Blanc, Cabédita Modèle:Commentaire biblio
- de Pingon (J), 1996, Savoie française. L'histoire d'un pays annexé, Cabédita, coll. Archives vivantes Modèle:Commentaire biblio
Autres :
- Chartier (E), Larvor (R), 2004, La France éclatée. Régionalisme - Autonomisme, Indépendantisme, Coop Breizh, 352 p.
- Gras (C), Livet (G), 1977, Région et Régionalisme en France du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} à nos jours, PUF
- Ihl (O), Chene (A), Vial (E), Waterlot (G) (sous la dir.), 2003, La Tentation populiste au cœur de l'Europe, coll Recherches, La Découverte Modèle:Commentaire biblio
Filmographie
- Escale savoisienne, documentaire réalisé par Brice Perrier (1998), VF Films Production – 26 min. – DVCAM (diffusé sur Planète le Modèle:Date-)
- Portrait dans Questions d'identité ?, émission proposée par France 3 Rhône Alpes Auvergne, Modèle:Date-, durée 15 min.