Loi Toubon

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Norme juridique

La loi Modèle:N° du Modèle:Date- relative à l'emploi de la langue française<ref>Modèle:Légifrance</ref>, plus connue sous le nom de loi Toubon, du nom de Jacques Toubon, le ministre de la Culture de l'époque, est une loi française destinée à protéger le patrimoine linguistique français.

Elle vise trois objectifs principaux :

Elle vise alors à assurer la primauté de l'usage de termes francophones traditionnels face aux anglicismes.

Principe

La loi Toubon s'appuie sur une disposition introduite en 1992 dans la Constitution : Modèle:Citation (article 2). Ainsi, la loi reconnaît le droit au citoyen français, pour les textes légaux, mais aussi au salarié pour tout ce qui touche au contrat de travail et au consommateur pour ce qui concerne la présentation des produits, les modes d'emploi et les garanties, de s'exprimer et de recevoir toute information utile en français. Corrélativement, elle crée l'obligation d'une rédaction en langue française. Cette loi remplace aussi la loi Modèle:N° 51-46 du Modèle:Date- relative à l'enseignement des langues et des dialectes locaux, dite loi Deixonne. La loi Toubon fait également suite à la loi Modèle:N° 75-1349 du Modèle:Date- relative à l'emploi de la langue française<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cette loi est critiquée par ses détracteurs, qui la surnomment ironiquement en franglais « loi AllGood » par traduction du nom de l'auteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cependant, la loi Toubon est fortement édulcorée à la suite d'un recours devant le Conseil constitutionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Conseil estime que le principe de la liberté de pensée et d'expression, inscrit à l'Modèle:Nobr de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, s'oppose à ce que la loi fixe la terminologie précise à employer par les organismes de télévision ou de radio ou par des personnes privées dans l'ensemble de leurs activités. Le législateur ne peut régler le vocabulaire à employer que pour les personnes morales de droit public et les personnes de droit privé dans l'exercice d'une mission de service public (Modèle:Nobr de la loi).

Le multilinguisme préféré au bilinguisme

L'article 4 de la loi exige que les traductions des textes concernés soient au moins au nombre de deux. L'application de cette mesure en matière de transports internationaux est précisée à l'article 15 du décret no 95-240 du Modèle:Date-, avec des dérogations en cas d'urgence, dans le cas des départements frontaliers, ou lorsque la langue de traduction est celle du pays de départ ou d'arrivée (décret d’application du Modèle:Date-<ref>Décret n° 95-240 du 3 mars 1995 pris pour l'application de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française (version consolidée) consulté le 9 juin 2009</ref>).

Décret d'application du Modèle:Date-

Modèle:Article détaillé

Le décret d'application du Modèle:Date- a mis en place un dispositif d'enrichissement de la langue française. Il impose l'usage des termes en français dans les services et établissements publics de l'État (articles 11 et 12 du décret) : Modèle:Début citation Art. 11. - Les termes et expressions publiés au Journal officiel sont obligatoirement utilisés à la place des termes et expressions équivalents en langues étrangères :

  1. Dans les décrets, arrêtés, circulaires, instructions et directives des ministres, dans les correspondances et documents, de quelque nature qu'ils soient, qui émanent des services et des établissements publics de l'État ;
  2. Dans les cas prévus aux articles 5 et 14 de la loi du Modèle:Date- susvisée relative à l'emploi de la langue française. La commission générale observe l'usage prévu au présent article des termes et expressions publiés.

Art. 12. - Les listes de termes et expressions approuvés en vertu des dispositions réglementaires relatives à l'enrichissement de la langue française précédemment en vigueur sont assimilées aux listes publiées en vertu du présent décret. Elles peuvent être modifiées selon la procédure prévue aux articles 7 à 10 du présent décret. Modèle:Fin citation

Contrôle de l'application de la loi et suivi

Il existe quatre types de contrôle :

Voir aussi : droit des marchés publics en France

Proposition de loi de Philippe Marini

L'utilisation de l'anglais dans les entreprises a entraîné dans certains cas des problèmes de communication entre la direction et les salariés, ce qui a entraîné un certain nombre de réactions syndicales, particulièrement depuis 2004. Des entreprises ont ainsi été condamnées pour usage illégal de l'anglais. Par exemple la société américaine GE Medical System en Modèle:Date-, condamnée à 570 000 euros d'amende pour avoir transmis des documents en anglais sans traduction à ses salariés français<ref>Modèle:Article</ref>. De même pour les sociétés NextiraOne et Europ Assistance, elles aussi condamnées pour avoir voulu imposer à leurs salariés des logiciels en anglais sans traduction<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le sénateur Philippe Marini (UMP) a fait une proposition de loi destinée à renforcer la loi Toubon<ref>Modèle:Article</ref>. Cette proposition, adoptée à l'unanimité par le Sénat en 2005, comporte des dispositions visant les entreprises : l'obligation faite au chef d'entreprise de soumettre au personnel un rapport sur l'utilisation de la langue française dans l'entreprise, la rédaction en français de l'ordre du jour du comité d'entreprise, ainsi que du procès-verbal consignant les délibérations<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette proposition de loi vise également les techniques de l'information et de la communication, les messages d'erreur par exemple.

Le gouvernement français a été condamné le 20 octobre 2022 pour l'emploi illégal de la marque « Health Data Hub » <ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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