Louis Michel Antoine Sahuc

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Modèle:Infobox Personnalité militaire

Louis-Michel-Antoine Sahuc né le Modèle:Date de naissance à Mello (Île-de-France) et mort le Modèle:Date de décès à Francfort-sur-le-Main (Grand-duché de Francfort), est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire. Il s'engage dans l'armée royale en 1772 et y sert pendant vingt ans, avant de participer aux guerres de la Révolution française. Il s'élève rapidement dans la hiérarchie militaire, passe à la tête d'un régiment de cavalerie puis devient général de brigade. Sous le Premier Empire, Sahuc participe à plusieurs campagnes au cours desquelles il est investi d'importants commandements dans la cavalerie française.

Au début de la Révolution, Sahuc est commandant du [[1er régiment de chasseurs à cheval (France)|Modèle:1er de chasseurs à cheval]] et peu après, de toute une brigade. Sous le Premier Empire, il mène une brigade de cavalerie en 1805, une division de dragons de 1806 à 1807, et enfin une division de cavalerie légère en Italie et à la bataille de Wagram. Quelques années plus tard, il se lance en politique, mais est bientôt rappelé à l'armée et succombe au typhus en Allemagne en 1813. Son nom est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile.

Biographie

Dans les armées royale et révolutionnaire

Louis Michel Antoine Sahuc naît le Modèle:Date-<ref name="Broughton2000">Modèle:Lien web.</ref> ou le Modèle:Date- à Mello, en Île-de-France. À dix-sept ans, il s'engage dans l'armée le Modèle:Date- au régiment Royal-Lorraine cavalerie, où il obtient ses galons de lieutenant le Modèle:Date-. En 1792, il est aide de camp du général François Jarry de Vrigny de La Villette à l'armée du Nord. Il participe aux campagnes de la République et est présent à la bataille de Valmy le Modèle:Date-. En récompense de ses services, il est fait chevalier de Saint-Louis<ref name="Lievyns1844p38">Modèle:Harvsp.</ref>, puis chef de brigade du [[1er régiment de chasseurs à cheval (France)|Modèle:1er de chasseurs à cheval]] le Modèle:Date-<ref name="Broughton2000"/>. En 1799 Sahuc se signale à Emmengen où il est blessé d'un coup de lance en mettant en déroute 400 uhlans auxquels il prend 30 prisonniers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il décroche ses épaulettes de général de brigade le Modèle:Date-<ref name="Broughton2000"/>. Lors de la campagne de Suisse en 1800, il se distingue une première fois à Engen le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Le 11e chasseurs à la bataille de Hohenlinden.jpg
Le Modèle:11e à cheval à Hohenlinden, le 3 décembre 1800.

Lors de la bataille de Hohenlinden le Modèle:Date-, Sahuc sert comme brigadier dans la division du général Antoine Richepanse. Ce dernier a sous ses ordres quatre régiments de cavalerie, les Modèle:1er et [[20e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:20e à cheval]], le [[5e régiment de hussards|Modèle:5e]] et le [[10e régiment de cuirassiers|Modèle:10e de cavalerie]], ainsi qu'un bataillon de la [[89e régiment d'infanterie|Modèle:14e légère]] et les 8e, 27e et 48e demi-brigades de ligne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:1er mène l'attaque de la division Richepanse sur le flanc autrichien et est à ce titre l'une des premières unités françaises impliquées dans le combat<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Plus tard dans la journée, Sahuc et son camarade brigadier Jean-Baptiste Drouet sont fortement engagés face au corps autrichien du Feldmarschall-Leutnant Johann von Riesch. La bataille s'achève finalement sur une victoire décisive des Français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au cours de la poursuite qui suit la bataille de Hohenlinden, Richepanse marque quelques succès notables contre les troupes autrichiennes en retraite. À Neumarkt am Wallersee le Modèle:Date-, Sahuc charge à la tête du Modèle:1er, soutenu par la Modèle:48e de ligne, et disperse les Autrichiens qui perdent 500 hommes. Le lendemain, à Frankenmarkt, les Autrichiens accusent encore Modèle:Nombre pertes, pour la plupart des prisonniers. 700 cuirassiers, acculés à une rivière, doivent déposer les armes à Schwanenstadt, le 18. Le même jour, à Vöcklabruck, les Français capturent le général autrichien Franz Löpper, deux canons et de nombreux fantassins. Sahuc, qui a sous son commandement la Modèle:48e de ligne, la Modèle:14e légère et les Modèle:1er et Modèle:20e, assiste à cette affaire ainsi qu'à celle de Lambach le 19, où Modèle:Nombre soldats du régiment d'infanterie Modèle:N° Manfreddini et 500 wagons se rendent à lui et au colonel Jacques Thomas Sarrut<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

D'Austerlitz à Mohrungen

Fichier:Maréchal des logis-chef porte-aigle du 19e régiment de dragons, 1805.jpg
Maréchal des logis-chef porte-aigle du Modèle:19e, 1805, par Job. Le régiment est à la division Sahuc pendant les campagnes de 1806 à 1807.

Sahuc accède au Tribunat le Modèle:Date- et y défend des positions bonapartistes enthousiastes. Il vote notamment pour l’établissement de l’Empire, avant de devenir questeur de l'institution où il siège jusqu'en 1808. Fait chevalier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, il est commandeur de l'ordre le Modèle:Date- de l'année suivante<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il reprend du service actif en 1805 à l'occasion de la campagne d'Autriche et est affecté à la Modèle:4e de dragons du général de division François Antoine Louis Bourcier. Le 15e et le [[17e régiment de dragons|Modèle:17e de dragons]] forment sa brigade qui aligne en tout six escadrons, trois pour chaque régiment. Les deux autres brigades comprennent le 18e et le [[19e régiment de dragons|Modèle:19e de dragons]], sous le général Jean-Baptiste Antoine Laplanche, et les 25e et [[27e régiment de dragons|Modèle:27e]] aux ordres du général Jean Christophe Collin de Verdière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au total, la division compte dans ses rangs Modèle:Nombre cavaliers et trois canons. La brigade Sahuc participe activement à la bataille de Haslach-Jungingen le Modèle:Date-, y perdant deux aigles et un grand nombre de soldats. Elle prend également part à la bataille d'Austerlitz le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Napoléon élève Sahuc au grade de général de division le Modèle:Date-<ref name="Broughton2000"/>. À ce titre, il sert pendant la campagne de Prusse et de Pologne de 1806 à 1807 à la tête des Modèle:Nombre dragons de la Modèle:4e<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette dernière inclut les Modèle:17e et Modèle:27e (Modèle:1re), les Modèle:18e et Modèle:19e (Modèle:2e) et les Modèle:15e et Modèle:25e (Modèle:3e). Le général Laplanche dirige la Modèle:2e tandis que les deux autres brigadiers ne sont pas connus<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les cavaliers de Sahuc marchent avec le Modèle:1er du maréchal Bernadotte et ratent par conséquent les batailles d'Iéna et d'Auerstaedt les Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ils se joignent peu après à la poursuite des Prussiens avec le Modèle:4e de Soult et se dirigent vers le nord sur les traces de Blücher, atteignant Rathenow le Modèle:1er novembre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'effectif de la division Sahuc est alors estimé à Modèle:Nombre hommes. Le Modèle:Date- le général est présent avec Soult et Murat lors de la bataille de Lübeck où il prend position à l'entrée sud-est de la ville<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une fois la porte saisie, la cavalerie française débouche dans les rues et aide à la capture du régiment d'infanterie Modèle:N° Owstein<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sahuc assiste également à la bataille de Mohrungen le Modèle:Date- avec la Modèle:1re du général Pierre Margaron et la Modèle:2e de Laplanche<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est fait baron de l'Empire le Modèle:Date-<ref name="Broughton2000"/>.

À la tête d'une division de cavalerie légère

Fichier:Officier et hussard du 6e régiment, 1804-1814.jpg
Officier et soldat du Modèle:6e de hussards, par Richard Knötel. L'unité sert dans la division Sahuc lors de la campagne de 1809 en Italie.

Au déclenchement de la guerre de la Cinquième Coalition en 1809, Sahuc prend le commandement de la division de cavalerie légère de l'armée d'Italie, sous la direction d'ensemble du vice-roi Eugène de Beauharnais. Les troupes sous son autorité comprennent le [[6e régiment de hussards|Modèle:6e]], les 6e, [[8e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:8e]] et [[25e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:25e à cheval]] ainsi qu'une batterie d'artillerie à cheval de 4 livres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors qu'il dirige les Modèle:Nombre hommes de l'avant-garde — deux régiments de cavalerie et le [[35e régiment d'infanterie (France)|Modèle:35e de ligne]] —, il se heurte à Pordenone au corps autrichien de Frimont fort de Modèle:Nombre soldats. L'action démarre le Modèle:Date- à Modèle:Heure du matin. Sahuc tente de déployer sa cavalerie au nord de la ville mais Frimont l'intercepte par le flanc et met les Français en déroute. Le Modèle:35e, piégé dans Pordenone, perd 500 tués ou blessés et est pratiquement détruit. Modèle:Nombre prisonniers, une aigle et quatre canons sont récupérés par les Autrichiens qui ne comptent que 253 pertes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le lendemain, au cours de la bataille de Sacile, Eugène refuse d'engager la division Sahuc face à la nette supériorité de la cavalerie autrichienne. Le vice-roi ayant finalement ordonné la retraite, Sahuc doit se contenter de caracoler devant les Autrichiens pour couvrir le repli des divisions Grenier et Broussier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Malgré sa défaite, Eugène reprend l'offensive quelque temps plus tard. Les 7 et Modèle:Date- a lieu la bataille de la Piave. Les divisions de cavalerie des généraux Sahuc et Charles Joseph de Pully traversent la Piave sur la droite tandis que les voltigeurs de la division Dessaix la franchissent au centre. Les deux divisions de cavalerie repoussent la brigade autrichienne Kalnássy puis foncent au secours de Dessaix. Formée en carré, l'infanterie légère refoule une charge de la cavalerie adverse mais est prise pour cible par une batterie ennemie et essuie de lourdes pertes<ref name="Schneid2002p80-81">Modèle:Harvsp.</ref>. 20 pièces d'artillerie françaises arrivent juste à temps pour stabiliser la situation. Au milieu de la canonnade, Sahuc a imprudemment positionné sa division de telle sorte que des boulets destinés à l'infanterie font quelques dégâts chez ses cavaliers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que les Autrichiens s'avancent pour la deuxième fois, la cavalerie légère de Sahuc et les dragons de Pully lancent une contre-attaque et culbutent les assaillants<ref name="Schneid2002p80-81"/>. Dans la foulée, les cavaliers français submergent une batterie autrichienne et lui enlèvent 14 canons<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le chef de la cavalerie autrichienne, Christian Wolfskeel von Reichenberg, est tué en duel singulier par un dragon de Pully. La charge de la cavalerie française s'achève sur un brillant succès, mais Sahuc peine à rallier sa division et une contre-charge de Hongrois met en déroute le Modèle:8e. Les trois autres colonels de sa division s'élancent alors avec leur régiment respectif et tombent sur les Hongrois qui sont refoulés à leur tour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Sa cavalerie étant à présent inopérante, l'archiduc Jean d'Autriche est contraint d'adopter une attitude défensive avant de battre en retraite, concédant la victoire aux Français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Reconnaissance sous bois, 1809.JPG
Chasseurs à cheval français en reconnaissance pendant la campagne de 1809, par Édouard Detaille.

L'archiduc cède du terrain et tente de rejoindre le gros de l'armée en Autriche, mais Eugène le rattrape et le force à livrer bataille le Modèle:Date-, sous les murs de Raab. Sahuc est sur le terrain, mais cette fois il n'a avec lui que deux régiments, les Modèle:8e et Modèle:25e à cheval<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="note">Modèle:Harvsp liste les Modèle:6e, Modèle:8e et Modèle:9e.</ref>. Tandis que sur la droite les cavaliers de Grouchy et de Montbrun disloquent les masses autrichiennes qui leur font face, la division Sahuc reste passive sur la gauche. Ce n'est que vers la fin de la bataille, alors que les Autrichiens amorcent leur repli, qu'elle se lance à la poursuite de l'armée ennemie. Ses deux régiments de chasseurs tombent bientôt sur la milice insurrectionnelle hongroise formée en carrés. Malgré un feu très décousu, cette dernière parvient à repousser une première charge des cavaliers français qui attaquent de façon désordonnée. Au cours de la deuxième charge, mieux organisée, une unité de chasseurs concentre ses efforts sur le côté d'un des carrés et parvient à le disloquer. Frustrés par leur précédent échec, les cavaliers français massacrent sans merci les Hongrois sans défense, abattant également ceux qui tentent de se rendre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À la suite de sa victoire de Raab, Eugène peut faire sa jonction avec la Grande Armée de Napoléon peu avant la bataille de Wagram. Sahuc adresse un discours emphatique à ses cavaliers alors qu'ils s'apprêtent à franchir le Danube<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il déploie ensuite les trois régiments de sa division, les Modèle:6e, Modèle:8e et Modèle:9e avec lesquels il lance une première attaque au matin du Modèle:Date-. La charge semble d'abord réussir et les chasseurs de Sahuc enfoncent un bataillon autrichien. Surviennent alors les chevau-légers du régiment Modèle:N° Vincent qui, par une charge de flanc, repoussent les cavaliers français. Sans le soutien de la cavalerie, l'infanterie doit rétrograder devant la contre-attaque autrichienne. Ce premier assaut se solde donc par un échec, les Français ayant été ramenés sur leurs positions de départ après avoir subi des pertes sévères<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que le jour est à son crépuscule, les hommes de Sahuc s'en prennent une nouvelle fois à la cavalerie autrichienne, délivrant d'abord une volée avec leurs carabines et leurs pistolets avant d'engager un combat au sabre. Dans l'obscurité, les chevau-légers autrichiens vêtus de blanc constituent des cibles parfaites, mais Sahuc doit néanmoins battre en retraite après avoir perdu deux de ses trois colonels dans la mêlée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, sa cavalerie flanque la gigantesque colonne du général Macdonald au moment d'attaquer le centre autrichien<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dernières années

Député de l'Oise au Corps législatif du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="note">Nathan D. Jensen le donne député du Rhône de 1808 à 1812. Modèle:Lien web.</ref>, Sahuc est ensuite nommé inspecteur du dépôt de Limoges. Il finit sa carrière comme inspecteur général des dépôts et hôpitaux entre le Rhin et l'Oder, où il contracte le typhus et y succombe le Modèle:Date- à Francfort-sur-le-Main<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son nom est inscrit sur la Modèle:7e de l'arc de triomphe de l'Étoile, pilier Nord.

Considérations

L'historien Alain Pigeard cite une pièce d'archive qui décrit le général Sahuc de la manière suivante : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sahuc est toutefois tenu en piètre estime par l'Empereur après sa défaite à Pordenone pendant la campagne de 1809. Le Modèle:Date-, il écrit à Eugène de Beauharnais : Modèle:Citation. À l'annonce de la victoire du vice-roi à Raab, il réitère ses critiques à l'encontre du général : Modèle:Citation<ref name="Correspondance générale">Modèle:Ouvrage.</ref>. Finalement, dans une lettre à Eugène datée du Modèle:Date-, Napoléon conclut laconiquement :

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Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

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Liens externes

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