Mammifère

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(Redirigé depuis Mammifères)

Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:Autre Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox taxons

Modèle:Infobox V3/Fin

Les Mammifères (Mammalia) sont une classe d'animaux vertébrés caractérisés par la présence de fourrures (excepté pour certains mammifères marins), d'une oreille moyenne comportant trois os, d'un néocortex et de glandes mammaires, dont les représentants femelles nourrissent leurs juvéniles à partir d'une sécrétion cutanéo-glandulaire spécialisée appelée lait (on dit alors qu'elles allaitent). Les Mammifères comportent Modèle:Nombre connues en 2018 qui, selon les classifications scientifiques, sont distribuées en Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et en près de Modèle:Nombre.

En termes de cladistique, qui reflète l'histoire de l'évolution, les Mammifères sont les uniques représentants actuels des Synapsides, un groupe qui comprend notamment de célèbres représentants non-mammaliens comme Dimetrodon. Avec les Sauropsides (« Reptiles » et Oiseaux), ils constituent le clade des Amniotes, au sein de la super-classe des Tétrapodes. Les Synapsides se sont divisés en plusieurs groupes (traditionnellement et incorrectement appelés « reptiles mammaliens » ou par le terme Pélycosaures, et maintenant connus sous le nom de « mammifères souches » ou « proto-mammifères »), avant de donner naissance aux Thérapsides, un groupe majeur issu des Sphénacodontes, durant le début du Permien moyen. Les plus vieux mammifères connus sont des fossiles du Jurassique inférieur et sont issus des Cynodontes, un groupe avancé de thérapsides. Leur aire de répartition est planétaire, ils ont conquis une grande partie des niches écologiques de la macrofaune et demeurent un des taxons terrestres dominants depuis l'Éocène, après l'extinction Crétacé-Paléogène. Du point de vue de l'évolution et de l'écologie, les premiers mammifères étaient insectivores et avaient un mode de vie terrestre et généralement nocturne. Ce taxon s'est grandement diversifié au fil de son histoire évolutive, au point qu'un de ses principaux ordres (les chauves-souris) a acquis le vol battu. Un certain nombre de lignées ont évolué vers un mode de vie aquatique partiel (phoques, Ours blanc, Castor, hippopotames, loutres, Campagnol amphibie, Ornithorynque…) ou total (Cétacés, Siréniens…), tout en conservant de leur ancêtre tétrapode la respiration pulmonaire. De même, l'écholocalisation est bien présente dans certains ordres (Chiroptères, Cétacés) alors qu'elle se fait rare dans le reste du règne animal.

De nombreux mammifères sauvages, en dépit d'un statut d'espèce protégée, figurent sur la liste rouge de l'UICN (notamment les superprédateurs) — certains font l'objet de plans de restauration ou de réintroduction. De même, certaines races de certaines espèces élevées par l'homme jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (pour la traction animale, la viande, le lait, la laine ou comme animal de bât) ont disparu ou ont fortement régressé au profit de quelques races sélectionnées pour leur productivité. Quelques espèces sont devenues invasives, notamment après introduction délibérée ou accidentelle dans de nouveaux biotopes en relation avec les activités humaines, alors qu'aucun prédateur n'endigue la croissance de ces nouvelles colonies.

Caractéristiques

Fichier:PigCochon allaitant.jpg
Les mammifères sont d'abord caractérisés – comme leur nom le rappelle – par l'allaitement.

Les mammifères forment une classe d'animaux vertébrés descendant des Thérapsides.

Ils possèdent tous des glandes mammaires, lesquelles pourraient être issues des glandes sébacées ou des glandes sudoripares<ref>Modèle:Lien web{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>. Tous nourrissent leurs jeunes avec du lait produit via ces glandes par les femelles. Chez certaines espèces comme Dyacopterus spadiceus et Modèle:Lien, la lactation peut se faire chez les mâles<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Parmi les mammifères actuels, les monotrèmes sont les seuls à ne pas posséder de mamelles.

Hormis l'allaitement, plusieurs autres aspects physiologiques et morphologiques permettent de distinguer les mammifères d'autres clades.

Les modes de locomotion varient en fonction de la niche écologique occupée : vol battu chez les chiroptères et vol plané par homoplasie chez plusieurs lignées (Petaurus, DermopteraModèle:Etc), quadrupédie chez la plupart des mammifères terrestres (qu'il s'agisse d'une quadrupédie de marche, de course, arboricoleModèle:Etc), bipédie occasionnelle ou constante chez une minorité de taxons (Homo, Pangolins terrestres<ref>[1]</ref>, Pan, probablement certains des plus lourds Sthenurus<ref>Modèle:Lien web{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>, les MacropodidésModèle:Etc)

Le mammifère terrestre le plus massif connu ayant jamais existé est Paraceratherium transouralicum (environ Modèle:Unité), le plus petit est Batodonoides vanhouteni (Modèle:Unité). Aujourd'hui le plus massif est l'Éléphant de savane d'Afrique (Modèle:Unité) et le plus léger le Pachyure étrusque (Modèle:Unité), le plus petit (par la taille) est la Kitti à nez de porc (Modèle:Unité).

Concernant les mammifères aquatiques, la plus volumineuse espèce est la Baleine bleue ou rorqual bleu, avec certains spécimens de plus de Modèle:Unité de longueur et d'une masse supérieure à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2018, le groupe contient Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui, selon les classifications scientifiques, sont distribuées en près de Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Phanères

Modèle:Article connexe

Les poils sont un trait plésiomorphe au sein des mammifères, peut-être même un héritage des Reptiles mammaliens ayant conduit aux Mammifères. C'est une formation dermique caractéristique, utile à la régulation thermique (ex. : fourrure) et dans certains cas à la mécanoception (vibrisses), voire à la sélection sexuelle (crinière)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Chez certaines lignées, la fourrure a évolué pour laisser place à des piquants ou des écailles (ex. : Pangolin, Échidné), ou quasiment disparu comme chez les Cétacés.

La quasi-totalité des espèces présentent aussi des griffes ou des sabots, sauf chez les espèces strictement aquatiques qui les ont perdus au cours de leur évolution.

Physiologie

Les mammifères sont homéothermes à de très rares exceptions près (exemple : certains rats-taupes, les paresseux, Myotragus balearicus qui est une espèce caprine désormais éteinte). Pour maintenir une température corporelle constante (comprise dans une fourchette entre Modèle:Tmp et Modèle:Tmp (hors hibernation ou estivation) selon les espèces<ref>Modèle:Lien web{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>), les mammifères consomment beaucoup de dioxygène et d'énergie — ce qui est rendu possible par la présence d'un tissu pulmonaire alvéolé ainsi que d'un muscle propre aux mammifères séparant cavités abdominales et cavité thoracique, appelé diaphragme<ref>Modèle:Article</ref>, qui amplifie les mouvements respiratoires effectués avec la respiration costale. Ces animaux sont aussi dotés d'un type de tissu entièrement destiné à la production de chaleur qu'on appelle graisse brune.

Chez certaines espèces, la progéniture n'est pas apte à autoréguler sa température à la naissance, conférant un rôle parental supplémentaire de thermorégulation à la mère en plus de l'allaitement. Ces espèces ne sont cependant pas considérées comme poïkilothermes.

Hibernation, hivernation, estivation

Modèle:Article connexe Certaines espèces sont capables de survivre à des variations environnementales en altérant leur taux métabolique le temps de passer la mauvaise période. Ces altérations prennent diverses appellations selon la saisonnalité et l'altération métabolique observée :

  • l'hibernation : diapause rattachée à la période froide hivernale, comprenant entre autres un état léthargique profond, une chute importante de la température corporelle, une modification des dépenses énergétiques (avec suspension de certaines fonctions non vitales) et la consommation des réserves ;
  • l'hivernation : altération comportementale rattachée à la période froide hivernale, comprenant entre autres une somnolence importante se manifestant par de longues périodes de sommeil entrecoupées de réveils plus ou moins réguliers (dont prises de nourriture, élimination, etc), une hypothermie modérée et guère de suspension de fonctions métaboliques ;
  • l'estivation : altération comportementale rattachée à la période sèche estivale, comprenant entre autres une somnolence importante se manifestant par de longues périodes de sommeil entrecoupées de réveils plus ou moins réguliers (dont prises de nourriture, éliminationModèle:, etc.), une hypothermie modérée et guère de suspension de fonctions métaboliques.

Système circulatoire

Le cœur est constitué de deux demi-cœurs complets, chacun composé d'un ventricule et d'une oreillette ; d'où complète séparation circulatoire des sangs de différentes provenances (poumons, autres organes) et destinations (autres organes, poumons).

À noter qu'une communication temporaire entre les deux oreillettes existe pendant la période embryofœtale. Cette communication se ferme peu après la naissance. Il existe des malformations cardiaques dues à un problème de fermeture de cette communication ; elles peuvent être mortelles à terme (ex. : cœur univentriculaire) ou quelquefois passer inaperçues durant la majeure partie de la vie de l'individu (ex. : foramen ovale perméable).

Cerveau

Le cerveau est pourvu d'une couche supplémentaire de tissus nerveux appelé néocortex.

Squelette

Étant des tétrapodes, les mammifères possèdent tous une ceinture scapulaire (dite aussi ceinture pectorale) et une ceinture pelvienne — que cette dernière soit développée (ex. : pattes des macropodidés) ou vestigiale (comme chez les cétacés ou les siréniens). Les membres antérieurs sont, comme chez les reptiles mammaliens, à autopode dirigé vers l’avant. Ancestralement, les pattes sont pentadactyles avec un carpe constitué d'une dizaine d'os évoluant différemment selon les mammifères<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La colonne vertébrale est différenciée, il y a présence de côtes et d’un diaphragme — certaines caractéristiques physiologiques comme la ventilation pulmonaire à diaphragme expliquent potentiellement la disparition des côtes ventrales qu'on retrouve chez les non-mammifères (par exemple chez les pélycosauriens). La plupart des mammifères ont sept vertèbres cervicales, exception faite des lamantins, des paresseux didactyles qui en ont six et les paresseux tridactyles qui en ont neuf<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le crâne

Fichier:Skull synapsida 1.svg
Crâne de synapside Légende : j : jugal ; p : pariétal ; po : postorbitaire ; q : carré ; qj : quadratojugal ; sq : squamosal.

Le crâne des mammifères est synapside. Il possède deux condyles occipitaux permettant l’articulation à l'os atlas, la première vertèbre cervicale.

Le volume de la boîte crânienne est important, en comparaison avec les reptiles par exemple, pour loger un encéphale et surtout un cervelet plus important.

La cavité buccale est partagée entre un étage olfactivo-respiratoire et un étage masticateur par une structure osseuse : le palais. Certains paléontologues proposent que cela permettrait la respiration et mastication simultanées. Plus probablement cette surface dure permet la manipulation des aliments et donc une meilleure mastication<ref>Modèle:Lien web</ref> puisque beaucoup d'espèces non-mammifères possèdent un palais charnu qui leur permet déjà de manger et respirer en même temps<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La mâchoire est puissante et richement innervée. Elle est constituée d'un seul os dentaire appelé mandibule, et s'articule avec l'os squamosal pour se mouvoir.

L'oreille moyenne est également singulière, avec des particularités souvent utilisées par les paléontologues pour déterminer si un fossile est bien un mammifère. Elle comporte notamment la chaine ossiculaire (marteau, enclume, étrier), considérée par les paléontologues comme la « signature » des mammifères vrais parmi les mammaliformes. De fait, l'os carré a évolué pour devenir l'enclume<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> et avec le marteau et l'étrier, compose l'oreille moyenne.

Les dents

Fichier:Tigergebiss.jpg
La denture est un des éléments utilisés pour la classification des mammifères et pour leur évolution.

Les dents sont la partie la plus dure du squelette, c'est pourquoi de nombreux mammifères fossiles ne sont connus que par leurs dents, complétées parfois d'un fragment de mâchoire ou mieux encore leur crâne. Les dents sont typiques de chaque espèce et permettent notamment d'évaluer le régime alimentaire des espèces auxquelles elles appartenaient. Comme chez les thérapsides, le groupe à partir duquel il est admis qu'ils se soient différenciés, les mammifères ont une denture ayant la particularité d'être :

Certains mammifères ont des dents à croissance continue (ex. : castor).

Comportements

Ils apportent des soins aux jeunes qui ne peuvent vivre sans l'aide de leurs parents durant les premiers temps de leur existence.

Certaines espèces sont sociales et on a découvert deux espèces eusociales (rat-taupe nu et rat-taupe de Damara).

La plupart des mammifères communiquent par divers moyens tels que :

  • cris, chez l'écrasante majorité des espèces observées ;
  • postures et mimiques : il existe chez tous les mammifères des comportements plus ou moins génériques, telle l'agression ritualisée, ou la présentation de la jugulaire (inclinaison de la tête de côté) en signe de franche sympathie, ou mettre la queue entre les jambes en cas de terreur, etc. ;
  • odeurs, phéromones ;
  • marquages visuels de supports.

Histoire évolutive

Fichier:Dakotaraptor wiki.jpg
Au premier plan, restitution de Purgatorius vivant caché dans une cavité, à l'abri d'un dinosaure (ici un Dakotaraptor, par la Paléoartiste Emily Willoughby. L'hypothèse dite du « Modèle:Lien » suggère que les mammifères euthériens qui vivaient au temps des dinosaures il y a près de 160 millions d'années étaient des petites espèces nocturnesModèle:Note insectivores voire omnivoresModèle:Note, vivant pour la plupart cachées dans des rochers, des terriers ou dans les cimes des arbres, adaptation qui leur permettait d'échapper aux Dinosaures prédateurs diurnes<ref>Modèle:Article.</ref> (même si certains de ces prédateurs terrestres devaient être au moins partiellement actifs la nuit)<ref>Modèle:Article.</ref>. Cette niche écologique assez étroite, outre son rôle de cachette, procure une isolation thermique qui jouera un rôle favorable dans leur survie à la crise Crétacé-Tertiaire (50 % des espèces de mammifères réchappant à cette crise)Modèle:Note.
Fichier:Bottlenose dolphin with young.JPG
Certains mammifères terrestres ont évolué et sont « (re)devenus » marins (cétacés, siréniens) comme ces grands dauphins.
Fichier:Big-eared-townsend-fledermaus.jpg
L'évolution a doté certains mammifères, telles les chauves-souris de capacités particulières telles que le vol ou l'écholocalisation.

Modèle:Section à actualiser Modèle:Article détaillé

La lignée des mammifères est aussi ancienne que celle des Dinosaures et s'est tout autant diversifiée qu'eux jusqu'à l'extinction Crétacé-Paléogène (K-Pg), qui les a également pratiquement éradiqués il y a Modèle:Nobr d'années (Modèle:Unité). Comme ceux des oiseaux, des ancêtres des Monotrèmes, des Marsupiaux et des Placentaires ont survécu et se sont à nouveau diversifiés, particulièrement les placentaires Modèle:Incise qui ont rapidement occupé de nombreuses niches écologiques laissées vacantes par l'extinction<ref name=Brusatte2022>Modèle:Article.</ref>.

Les mammifères sont issus des Mammaliaformes qui apparaissent il y a environ Modèle:Unité, au Trias, alors que les terres émergées sont rassemblées en un unique supercontinent, la Pangée. Leurs os de l'oreille moyenne sont clairement séparés de ceux de la mandibule, un trait hérité des Probainognathiens via les Cynodontes non encore mammaliaformes. Les plus anciens fossiles connus attribués à des mammifères datent du Jurassique, après donc l'extinction marquant la fin du Trias. Au Jurassique et au Crétacé, de Modèle:Unité, les mammifères se spécialisent en rongeurs, grimpeurs, fouisseurs, nageurs et planeurs mais restent tous de petite taille (au plus celle d'un Blaireau), au contraire des dinosaures qui ne le sont que rarement. Ils se caractérisent par un métabolisme à sang chaud, la présence de poils, des dents spécialisées (incisives, canines, incisives, prémolaires et molaires) et l'allaitement des petits. Les monotrèmes, les marsupiaux et les placentaires sont présents dès Modèle:Unité mais parmi de nombreux autres groupes (dont celui des multituberculés, le mieux représenté) qui disparaissent lors de l'extinction K-Pg<ref name=Brusatte2022/>.

Sur l'ensemble du Mésozoïque, on n'avait recensé jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que 150 à 300 espèces de mammifères, regroupées dans 27 familles, dont une dizaine de familles de marsupiaux, et une dizaine de placentaires<ref>Le Paléogène et la radiation des mammifères, Emmanuel Gheerbrant, 2003</ref>. Après la disparition des dinosaures lors de l'extinction Crétacé-Paléogène, les mammifères placentaires et marsupiaux ont connu une radiation évolutive majeure. Parmi les placentaires, les chiroptères ont développé leur propre voie évolutive en adoptant ailes et système d'écholocalisation.

De nombreuses recherches, relancées par la génétique<ref>Modèle:Article</ref>, permettent de comprendre comment s'est déroulée cette explosion radiative. Une des théories les plus intéressantes propose que plusieurs groupes se soient développés séparément sur des continents alors isolés. Les afrothériens, qui seraient issus du Gondwana, à l'époque où il était séparé de la Laurasie, regroupent les proboscidiens, les hyracoïdes, les siréniens, les tubulidentés, les macroscélides, ainsi que les rats-taupes, les Tenrecidae et potamogales. Certains ordres auraient subi une sévère compétition lors de la reconnexion de l'Afrique avec l'Asie. Les xénarthres viendraient d'Amérique du Sud. Les euarchontoglires (regroupant primates, dermoptères, scandentiens et glires) et les laurasiathériens (chiroptères, artiodactyles, périssodactyles,...), se seraient développés en Laurasie.

Selon une étude de Roi Maor de l'université de Tel Aviv publiée en 2017, les mammifères auraient tous été nocturnes à l'origine et n'ont commencé à avoir une activité diurne qu'après l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années. Parmi les mammifères, les primates ont conquis le milieu arboricole<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roi Maor, Tamar Dayan, Henry Ferguson-Gow & Kate E. Jones, Temporal niche expansion in mammals from a nocturnal ancestor after dinosaur extinction,

nature.com, Nature Ecology & Evolutionvolume 1, pages 1889–1895, 2017</ref>.

Taxonomie

Histoire de la taxonomie

Comme le nom l'indique (mammifère signifie « qui porte des mamelles », du latin mamma « mamelle »<ref>Modèle:CNRTL</ref>), les femelles de cette classe peuvent allaiter leur progéniture. Les glandes mammaires sont une évolution des glandes sudoripares qui donnent des champs mammaires chez les protothériens et de vraies mamelles chez les autres mammifères.

Le choix de Linné de définir cette classe par la présence de glandes mammaires et non, par exemple, de poils, autre caractéristique de la classe, répond à la classification d’Aristote, qui avait repéré un ensemble de Vertébrés quadrupèdes, vivipares et porteurs de poils. Mais cette classification d’Aristote avait l’inconvénient d’exclure les Cétacés et les Chiroptères, qui étaient alors classés respectivement parmi les Poissons et les Oiseaux. La découverte des monotrèmes (par exemple l'ornithorynque) est postérieure (1798) à la définition de Linné (1758), mais elle a confirmé la pertinence de la classification opérée par le savant<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Classification

Classique

Modèle:Article détaillé La classification des mammifères est complexe. D'une manière simplifiée, on reconnaît trois grands groupes de mammifères, dont le regroupement correspond au type de Modèle:Lien possédé par leurs représentants :

  • les Protothériens : Ce nom désigne le fait que ces animaux ne possèdent pas de placenta mais pondent des œufs cléidoïques, c'est-à-dire à coquille épaisse comme ceux des oiseaux et des reptiles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les petits, après éclosion, sont allaités par la mère. Il n'y a plus aujourd'hui que cinq espèces dans ce groupe : l'Ornithorynque (Ornithorynchus anatinus), et quatre espèces d'Échidnés : Tachyglossus aculeatus, Zaglossus bartoni, Zaglossus attenboroughi et Zaglossus bruijni ;
  • les Marsupiaux (Métathériens) : Ces animaux ne possèdent qu'un placenta rudimentaire. Ils sont principalement présents en Australie et dans une moindre mesure en Océanie et en Amérique (principalement en Amérique du Sud). Leur particularité est de mettre au monde des larves qui termineront leur développement après la naissance : celles-ci s'agrippent aux poils pour rejoindre les mamelles, souvent situées dans une poche ventrale appelée marsupium, où elles se nourriront afin d'achever leur développement. Ce marsupium peut, selon les espèces, abriter le jeune plusieurs mois après que son développement est arrivé à terme. Les représentants les plus connus sont les kangourous, les wallabies, les koalas, les opossums et les wombats. Seules quelques espèces d'opossums vivent en dehors de l'Australie. Sur cette dernière, les marsupiaux occupent l'ensemble des niches écologiques dévouées aux placentaires sur les autres continents : il existe des taupes marsupiales blanches, comme des Modèle:Page h' et des opossums arboricoles ;
  • les Placentaires (Euthériens) : Ces animaux possèdent des placentas plus complexes qui permettent davantage d'échanges entre la mère et sa progéniture. Ils regroupent l'ensemble des autres mammifères. L'une des différences notables entre les placentaires et les marsupiaux tient au fait que les placentaires mettent au monde des juvéniles au lieu de larves.

Liste des ordres actuels

D'après l'ITISModèle:Bioref via Mammal Species of the World (2007)<ref>Mammal Species of the World, Modèle:Unité Modèle:Lang (MSW3)</ref> :

Le traditionnel ordre des Insectivores (Insectivora) est scindé en trois ordres : Afrosoricida (taupes dorées et tenrecidés), Erinaceomorpha (hérissons et gymnures) et Soricomorpha (musaraignes, taupes, etc.).

Le traditionnel super-ordre des Ongulés (Ungulata) se subdivise en Artiodactyla, Perissodactyla, Cetacea, Proboscidea, Sirenia, Hyracoidea et Tubulidentata. Cetacea peut être considéré comme un infra-ordre de Artiodactyla, ce regroupement pouvant être appelé Cetartiodactyla.


Phylogénie

Au sein des Tétrapodes

Fichier:Tetrapod Cladogram.png
Cladogramme des Tétrapodes illustrant la position phylogénétique des Mammifères.
Fichier:Platypus.jpg
Pour mieux comprendre l'évolution des mammifères, la recherche paléontologique des « chaînons manquants » et l'étude des espèces atypiques (ici Ornithorhynchus anatinus) sont aujourd'hui complétées par l'étude de l'ADN et ADN mitochondrial.

Au sein des Thérapsides

Modèle:Cladogramme Therapsida

Interne

Modèle:Cladogramme Mamallia

Pour les ordres actuels, voir Modèle:Article détaillé

L'étude des mammifères

La discipline qui étudie les mammifères se nomme la mammalogie.

Nombre d'espèces

Fichier:EspecesMammiferesMenacees fr.svg
Nombre d'espèces de mammifères globalement menacées dans chaque pays en 2000 : Modèle:Légende/DébutModèle:Legend Modèle:Legend Modèle:Legend Modèle:LegendModèle:Légende/Fin

Parmi les Mammifères, les Placentaires sont les plus nombreux avec plus de Modèle:Nb regroupées dans Modèle:Nb. Viennent en second les Marsupiaux qui comptent Modèle:Nb regroupées en seize familles, et seulement cinq espèces en deux familles pour les Monotrèmes. Ils sont présents sur l'ensemble de la Terre, dans tous les types de milieux terrestres. Chaque année, pour environ Modèle:Unité espèces animales découvertes, cinq à dix seulement sont des mammifères. Ce chiffre a considérablement augmenté, puisqu'on estime que durant la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce sont plus de Modèle:Unité espèces qui ont été décrites<ref>ReeDer Modèle:Et al. (2007).</ref>. Il faut voir là l'impact de l'outil génétique, qui permet de distinguer des espèces à l'apparence identique. Certains spécialistes pensent que Modèle:Unité sont encore inconnues, une partie d'entre elles étant menacées d'extinction<ref>Ceballos et Ehrlich (2009).</ref>.

État de la biodiversité des mammifères, pressions, menaces, prospective

Fichier:Smilodon01.jpg
L'étude paléontologique des mammifères qui ont disparu (ex. : smilodon), et des causes de leur disparition peut nous éclairer sur les enjeux et conséquences des extinctions récentes ou actuelles.

Il y a Modèle:Unité, les humains et les animaux domestiqués représentaient 0,1 % de la biomasse des mammifères sur Terre, c’est-à-dire du poids total estimé des mammifères ; ils en représentaient 90 % au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Gilles Bœuf, « La biodiversité, de l'océan et la forêt, à la cité », conférence au collège de France, 19 décembre 2013, 33 min 10 s.</ref>. Selon deux publications de la fin des années 2010, ce taux atteint alors 96 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Libé2018">Modèle:Lien web.</ref>. À eux seuls, les mammifères d’élevage représentent 60 % de la biomasse des mammifères<ref name="Libé2019">Modèle:Lien web.</ref>. Selon ces données, les humains et les animaux domestiqués représentent 18 % du total des vertébrés<ref name="Libé2018"/>. La biomasse de l’espèce humaine est dix fois supérieure à celle de l’ensemble des mammifères sauvages (Modèle:Unité espèces connues)<ref name="Combemorel"/>. Les bovins, ovins et porcins représentent une biomasse 14 fois plus importante que celle des mammifères sauvages ; les oiseaux d’élevage représentent une biomasse presque trois fois plus importante que les oiseaux sauvages<ref name="Combemorel">Modèle:Lien web.</ref>.

Hormis l'espèce humaine et quelques races de bétail ou d'animaux de compagnie, ou espèces commensales des humains (rat, souris) ou espèces introduites (rat musqué, ragondin), la plupart des mammifères semblent en situation de vulnérabilité ou en voie de régression (en nombre d'individus, de populations, et en diversité génétique), et sont en train de subir une importante perte de diversité génétique, à cause de la réduction et fragmentation de leurs populations et de leurs habitats comme c'est le cas de l'orang-outan en Indonésie, ou à cause du braconnage comme c'est le cas par exemple de l'éléphant d'Afrique. Certaines espèces subissent des épidémies (zoonoses qui les déciment) et les modifications climatiques en menacent d'autres (l'ours blanc en particulier).

L'évaluation faite par l'UICN en 2008 révélait que, sur Modèle:Nombre de mammifères, Modèle:Nombre étaient en danger d'extinction, soit environ 25 %, dont 188 « en danger critique d'extinction » et près de 450 « en danger ». Mais la situation réelle pourrait être bien pire, car 836 espèces de mammifères étaient classées dans la catégorie « données insuffisantes »<ref>UICN, « La Liste Rouge de l’UICN révèle la crise d’extinction des mammifères », Modèle:Date-.</ref>.

Les espèces carnivores, ou piscivores dans le cas des mammifères marins, sont par leur situation haute de la chaîne alimentaire exposées aux effets encore mal évalués de cocktails de polluants dont perturbateurs hormonaux, toxiques, reprotoxiques, mutagènes, cancérogènes, aux captures accessoires de la pêche

Les stratégies de conservation sont aujourd'hui fondées sur l'étude des niveaux critiques de pression et sur une prolongation des tendances historiques en matière d'état, pression et réponse sur les mammifères<ref name="GlobioConsorsium2011" />. Les gestionnaires et responsables de la biodiversité (dont mammalienne) doivent rapidement comprendre ce qui change, où et quand, comment et pourquoi, ce qu'on peut encore faire, et quelles sont les options politiques possibles et leurs enjeux. Or, la pression sur les écosystèmes et sur les mammifères évolue de façon plus rapide et différemment de ce que l'humanité passée a connu<ref>GLOBIO (Modèle:Lang), consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Les mesures de protection passent par la lutte contre le braconnage et le trafic d'animaux, ainsi que par la sensibilisation de la société civile sur les risques que de grandes multinationales font courir à de nombreuses espèces en encourageant la déforestation, responsable de la destruction des habitats naturels dans les forêts tropicales, comme c'est le cas du palmier à huile en Indonésie.

Les outils et logiciels destinés à la prospective (ex. : GLOBIO + modèle IMAGE) appliqués à quatre scénarios prospectifs concluent que, sans efforts importants et sans réorientation des priorités, la situation des mammifères dans le monde va continuer à se dégrader<ref name="GlobioConsorsium2011" />. En effet, pour les quatre scénarios, les endroits où les mammifères devraient être le plus menacés en 2050 ou 2100 ne sont pas ceux où les politiques de protection sont aujourd'hui les plus actives, et Modèle:Citation<ref name="GlobioConsorsium2011" />. Les prospectivistes de la biodiversité invitent à établir de nouvelles priorités de conservation, sans abandonner celles qui sont en cours, en tenant mieux compte des futurs probables, tout en développant Modèle:Citation<ref name="GlobioConsorsium2011">Communiqué de Globio, Future hotspots of mammal loss, Modèle:Date-.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail