Mitch McConnell

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Addison Mitchell McConnell Modèle:Jr., dit Mitch McConnell, né le Modèle:Date de naissance à Sheffield (Alabama), est un homme politique américain, membre du Parti républicain.

Il est sénateur du Kentucky au Congrès des États-Unis depuis 1985.

Leader des républicains au Sénat de 2007 à 2015, il devient chef de la majorité républicaine à partir de la [[114e congrès des États-Unis|Modèle:114e]] du Congrès, succédant au démocrate Harry Reid. Réelu sans interruption pendant des décennies, il est le sénateur du Kentucky et le leader républicain au Sénat à la plus importante longévité.

Accusé d'obstruction systématique pendant la présidence de Barack Obama, il aide Donald Trump à nommer un nombre record de juges conservateurs entre 2017 et 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Jeunesse et études

Fichier:Mitch McConnell in 1960 Crimson.jpg
Mitch McConnell, alors lycéen, en 1960.

Mitch McConnell naît en 1942 dans le nord de l'Alabama<ref name="obstructionist">Modèle:Lien web</ref>. Il grandit dans une famille de la classe moyenne, sa mère (Julia Shockley<ref name="five">Modèle:Lien web.</ref>) est secrétaire et son père (Addison Mitchell McConnell<ref name="five"/>) est manager dans une entreprise, après avoir servi dans l'armée<ref name="enabler">Modèle:Lien web.</ref>. À l'âge de deux ans, alors que son père sert dans la Seconde Guerre mondiale<ref name="five"/>, le jeune McConnell est atteint par la polio et doit rester alité pendant de longs mois<ref name="obstructionist"/>,<ref name="enabler"/>. En raison de sa maladie, il ne peut marcher qu'à l'âge de cinq ans<ref name="five"/>.

Après l'Alabama, il passe une partie de son enfance en Géorgie<ref name="enabler"/>. Alors qu'il est au collège ([[Enseignement secondaire aux États-Unis|Modèle:Lang]] aux États-Unis), sa famille s'installe à Louisville dans le Kentucky<ref name="obstructionist"/>.

En faveur du mouvement des droits civiques, McConnell est présent lors du discours de Martin Luther King à la marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, en 1963. L'année suivante, il vote pour le démocrate Lyndon B. Johnson à l'élection présidentielle ; un vote qu'il dira plus tard regretter<ref name="enabler"/>. Toujours en 1964, il obtient son baccalauréat universitaire en sciences politiques de l'université de Louisville. Trois ans plus tard, en 1967, il est diplômé en droit de l'université du Kentucky<ref name="five"/>. Une fois diplômé il s'engage dans l'armée de réserve américaine, mais il est déchargé pour des problèmes oculaires après quelques semaines<ref name="enabler"/>. Il réussit également l'examen du barreau Kentucky en 1967<ref name="bio">Modèle:Lien web.</ref>.

Débuts de carrière

Stagiaire

Durant ses études, Mitch McConnell est stagiaire auprès du sénateur John Sherman Cooper, un républicain modéré<ref name="enabler" />. De 1968 à 1970, il travaille en tant qu'assistant de l'autre sénateur républicain du Kentucky, Modèle:Lien<ref name="bio" />.

McConnell se lance en politique au sein du Parti républicain. Il fait alors partie de l'aile libérale du parti (les Modèle:Lang)<ref name="obstructionist" />. En 1971, il envisage de se présenter à l'Assemblée générale du Kentucky, mais il ne peut pas participer aux élections car il ne respecte pas les conditions de résidence requises<ref name="enabler" />.

Juriste

Après cet échec, il exerce la profession d'avocat pendant plusieurs années.

De 1974 à 1975, il travaille dans l'administration Ford<ref name="five"/> en tant qu'adjoint au procureur général des États-Unis pour les affaires législatives<ref name="bio"/>.

Maire de Jefferson

Au Kentucky, il devient président du parti dans le comté de Jefferson, qui comprend Louisville<ref name="obstructionist"/>. En 1977, il est élu Modèle:Lang du comté de Jefferson avec 52,94 % des voix<ref name="ourcampaigns">Modèle:Lien web</ref>, face au démocrate Todd Hollenbach<ref name="enabler"/> et prend ainsi la tête du pouvoir exécutif du comté le plus peuplé du Kentucky<ref name="walter">Modèle:Lien web</ref>. Il est réélu avec 51,19 % des suffrages en 1981<ref name="ourcampaigns"/>.

Sénateur des États-Unis

Élections au Sénat

Fichier:Mitch-McConnell-99th.jpg
Portrait officiel de McConnell au Sénat après son élection de 1984.

Mitch McConnell se présente aux élections sénatoriales américaines de 1984 dans le Kentucky. Il décroche facilement la nomination républicaine, remportant la primaire avec 79,22 % des voix<ref name="ourcampaigns"/>. Il affronte alors le démocrate sortant, Walter Huddleston, élu depuis 1972. Critiquant notamment l'absentéisme du sénateur, il est élu de justesse au Sénat des États-Unis en devançant Huddleston d'environ Modèle:Unité sur Modèle:Unité<ref name="walter"/> (49,9 % contre 49,5 %)<ref name="ourcampaigns"/>. Sa victoire est alors considérée comme une surprise. Malgré la large victoire de Ronald Reagan à l'élection présidentielle concomitante, McConnell est le seul républicain à faire basculer un siège démocrate<ref name="walter"/>.

En 1990, Mitch McConnell est candidat à sa première réélection. Après avoir remporté sa primaire avec 88,52 % des suffrages<ref name="ourcampaigns"/>, les sondages le donnent largement gagnant face à l'ancien maire démocrate de Louisville Harvey Sloane<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est reconduit par 52,19 % des votants<ref name="ourcampaigns"/>. En 1996, McConnell remporte la primaire républicaine avec un score similaire à 1990 (88,59 %<ref name="ourcampaigns"/>) et bat le démocrate Steve Beshear en novembre avec 55,45 % des voix<ref name="ourcampaigns"/>. En 2002, le sénateur remporte la plus large victoire de sa carrière face à la démocrate Lois Combs Weinberg<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec 64,68 % des suffrages<ref name="ourcampaigns"/>.

En 2008, Mitch McConnell reçoit l'investiture républicaine en réunissant 86,09 % des voix lors de la primaire républicaine<ref name="ourcampaigns"/>. Pour l'élection sénatoriale de novembre, notamment handicapé par la crise économique, il se retrouve dans une course serrée face au démocrate Bruce Lunsford<ref>Modèle:Lien web</ref>. En effet, si les sondages lui donnent une confortable avance durant l'été, les candidats sont au coude-à-coude à l'approche de l'élection<ref>Modèle:Lien web</ref>. Désormais leader des républicains au Sénat, McConnell est une cible privilégiée des démocrates qui dépensent plusieurs millions de dollars contre lui<ref name="survives">Modèle:Lien web</ref>. Il est reconduit pour un cinquième mandat avec 52,97 % des suffrages<ref name="ourcampaigns"/>, mais il s'agit de son élection la plus serrée depuis 1990. Le même jour, le républicain John McCain remporte l'État face à Barack Obama avec environ 58 % des voix<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Six ans plus tard, en 2014, McConnell affronte l'homme d'affaires Matt Bevin lors de la primaire républicaine. Nouveau venu en politique<ref>Modèle:Lien web</ref>, Bevin estime que McConnell n'est pas assez conservateur et se rapproche progressivement de McConnell dans les enquêtes d'opinion<ref name="crushes">Modèle:Lien web</ref>. Si Bevin dépense près de Modèle:Unité de dollars dans la primaire, McConnell en dépense le double<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le sénateur remporte finalement la primaire assez facilement<ref name="crushes"/>, rassemblant 60,19 % des suffrages<ref name="ourcampaigns"/> devant Bevin et trois petits candidats<ref name="crushes"/>. Pour l'élection générale, il affronte la secrétaire d'État démocrate du Kentucky Alison Lundergan Grimes. Les sondages ne donnent qu'une légère avance à McConnell, en raison de son impopularité dans le Kentucky. Le sénateur républicain lie cependant Grimes à Barack Obama, encore plus impopulaire que lui ; la candidate démocrate refuse d'ailleurs de dire si elle a voté pour le président démocrate par le passé<ref>Modèle:Lien web</ref>. Malgré les sondages serrés, McConnell bat largement la démocrate et remporte même des comtés historiquement démocrates de l'Est de l'État qui n'avaient jamais voté pour lui<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il devance Grimes de Modèle:Unité, avec 56,19 % des voix<ref name="ourcampaigns"/>.

Mitch McConnell est candidat à un septième mandat lors des élections sénatoriales américaines de 2020, couplées à l'élection présidentielle. Comme souvent, le chef de la majorité sénatoriale met en avant sa position centrale au Congrès et les bénéfices qu'en tire le Kentucky, qui reçoit des sommes considérables du gouvernement fédéral pour soutenir des projets locaux<ref name="vox-grip">Modèle:Lien web</ref>. Il remporte la primaire républicaine de juin avec 82,80 % des suffrages<ref name="ourcampaigns"/>, devant six candidats dont l'ancien représentant du Kentucky C. Wesley Morgan<ref>Modèle:Lien web</ref>. En novembre, il affronte la démocrate Amy McGrath, ancienne pilote de l'armée qui a perdu une élection à la Chambre des représentants en 2018. McGrath accuse McConnell d'avoir privilégié la nomination d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême plutôt que l'adoption d'un plan d'aide économique pour faire face à la pandémie de Covid-19<ref name="vox-grip"/>. En retour, McConnell l'accuse d'être une extrémiste et promeut sa propre proximité avec Donald Trump<ref name="McGrath">Modèle:Lien web</ref>. McGrath lève des fonds considérables (près de Modèle:Unité de dollars contre 57 pour McConnell<ref name="McGrath"/>), lui permettant de faire diffuser de nombreuses publicités en sa faveur<ref name="vox-grip"/>. Les commentateurs politiques estiment toutefois que l'État est trop conservateur au niveau fédéral pour une victoire démocrate, malgré l'élection d'un gouverneur démocrate l'année précédente (Andy Beshear)<ref name="vox-grip"/>. Le Modèle:Date, McConnell est facilement réélu avec 57,76 % des voix, soit près de Modèle:Unité d'avance sur McGrath<ref name="ourcampaigns"/>.

Carte des résultats électoraux de McConnell depuis 1984.
Les comtés remportés par McConnell sont en rouge.

De 1985 à la présidence du groupe républicain

Fichier:Senator Mitch McConnell in 1992.jpg
McConnell en 1992.

D'abord considéré comme relativement modéré, Mitch McConnell évolue progressivement vers la droite à l'image du Parti républicain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après la victoire des républicains lors des élections sénatoriales de 1994, il prend la présidence de la commission du Sénat sur l'éthique durant le Modèle:104e (1995-1997)<ref name="bio"/>. Après avoir échoué à obtenir le poste en 1991<ref name="ourcampaigns"/>, il devient président du Modèle:Lang en 1997<ref name="bio"/>, poste auquel il est reconduit en 1999<ref name="ourcampaigns"/>. De 1999 à 2001, il préside également la commission du Sénat sur l'administration<ref name="bio"/>.

Durant le [[109e congrès des États-Unis|Modèle:109e]], il critique férocement le Modèle:Lang de 2002, dite loi McCain-Feingold, visant à limiter les dépenses en matière de publicités électorales. Il dépose ainsi une requête devant la Cour suprême, invoquant le caractère anti-constitutionnel de la loi (procédure dite du Modèle:Lien), mais celle-ci est rejetée par la Cour dans Modèle:Lien (Modèle:Date-).

À partir de 2002, Mitch McConnell est vice-président du groupe des sénateurs républicains au Sénat ([[Whip (politique)|Modèle:Lang]]). À l'approche des élections sénatoriales de 2006, il entend prendre la tête du groupe républicain, Bill Frist n'étant pas candidat à sa réélection. Alors qu'il espérait devenir chef de la majorité républicaine, les élections sont remportées par les démocrates. Il est néanmoins désigné chef du groupe républicain au Sénat sans opposition, prenant la tête d'un groupe minoritaire qui comprend Modèle:Unité sur 100<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Administration Obama (2009-2017)

Fichier:President Barack Obama meets with Senate Minority Leader Mitch McConnell, R-Ky. in the Oval Office, Dec. 3, 2014.jpg
McConnell et Barack Obama à la Maison-Blanche en 2014.

Quand Barack Obama arrive au pouvoir en 2009, Mitch McConnell Modèle:Incise et Eric Cantor Modèle:Incise s'entendent pour s'opposer frontalement au nouveau président démocrate. McConnell estime alors que les républicains n'ont rien à gagner d'une coopération avec le président, alors que les démocrates sont majoritaires au Sénat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Durant les deux premières années du mandat d'Obama, le Président et le Congrès démocrates adoptent de nombreuses réformes (Obamacare, plan de relance, réforme de Wall Street) auxquelles s'oppose McConnell. De par son opposition systématique, il aide à rendre ces réformes impopulaires, même s'il est parfois critiqué par une partie du Tea Party pour ne pas en faire assez contre le président démocrate<ref name="obstructionist"/>. Il négocie en effet parfois avec les démocrates sur les questions budgétaires, notamment lors de la crise budgétaire de 2013<ref name="Mission">Modèle:Lien web</ref>.

Bien que dans la minorité, McConnell utilise les moyens d'obstruction parlementaire (Modèle:En lang) à sa disposition pour retarder les nominations de juges par Barack Obama, y compris pour des juges qui sont finalement confirmés à l'unanimité du Sénat<ref name="obstructionist"/>. En effet, au Sénat, Modèle:Unité (sur 100) sont requis pour clore les débats sur une nomination ; la minorité peut donc faire durer les débats avant qu'un vote ne soit finalement organisé. La même technique est utilisée par McConnell contre certaines nominations au sein de l'administration, provoquant de nombreuses vacances au sein des administrations et des cours de justice fédérales américaines. En réponse à ces blocages, le chef du groupe démocrate Harry Reid choisit de mettre fin à cette règle des Modèle:Unité pour toutes les nominations, à l'exception de la Cour suprême<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour la presse, McConnell devient le visage de l'obstruction parlementaire<ref name="obstructionist"/>,<ref name="Mission"/>.

Après les élections sénatoriales américaines de 2014, les républicains redeviennent majoritaires au Sénat et McConnell réalise son ambition de toujours, devenir chef de la majorité du Sénat<ref name="Mission"/>. S'il annonce vouloir remettre le Sénat au travail<ref name="Mission"/>, il poursuit l'obstruction. Durant les deux dernières années du mandat d'Obama, seuls 29 % des juges nommés par le président démocrate sont confirmés par le Sénat dirigé par McConnell. Lorsque Barack Obama quitte la Maison-Blanche en 2017, McConnell a créé une centaine de vacances de postes au sein de la justice fédérale, qui seront remplacées par Donald Trump<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'un des principaux exemples de cette opposition aux juges nommés par Obama est le cas Merrick Garland. En Modèle:Date-, McConnell refuse d'organiser des auditions et un vote sur Garland, juge modéré nommé à la Cour suprême des États-Unis par Barack Obama après le décès du juge conservateur Antonin Scalia. S'agissant d'une année électorale, McConnell avance que c'est au futur président, élu en novembre, de choisir ce juge<ref>Modèle:Lien web</ref>. Donald Trump choisira le remplaçant de Scalia, Neil Gorsuch, un juge conservateur<ref name="fanfare">Modèle:Lien web.</ref>.

Administration Trump (2017-2021)

Fichier:Senator Mitch McConnell presents President Donald Trump with a Louisville Slugger bat.jpg
McConnell et Donald Trump dans le bureau ovale en 2018.

Malgré ses différences avec Donald Trump, notamment sur le style, Mitch McConnell devient l'un des principaux alliés du président républicain à Washington. Son épouse, Elaine Chao, est d'ailleurs ministre des Transports sous Trump<ref name="enabler"/>.

Durant les deux premières années de la présidence de Donald Trump, les républicains contrôlent les deux chambres du Congrès des États-Unis. Malgré cela, le Sénat n'arrive pas à adopter l'abrogation de l'Obamacare, tendant la relation entre Trump et McConnell. Leur relation s'améliore par la suite, notamment pour le passage d'une importante réforme des impôts<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces deux premières années sont également marquées par un nombre record de confirmations de juges, en raison des vacances organisées par McConnell sous Obama ; la désignation de juges conservateurs est un des grands objectifs communs du président et du chef des sénateurs républicains<ref name="fanfare"/>.

Les élections de 2018 voient les républicains conserver le Sénat, mais perdre la Chambre des représentants. Après la victoire des démocrates à la Chambre des représentants, McConnell refuse de soumettre à un vote de nombreux textes adoptés par la Chambre notamment en matière de droit de vote, de contrôle des armes à feu ou d'immigration<ref name="reaper">Modèle:Lien web</ref>. Il est alors surnommé la Faucheuse (Modèle:Lang) par Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants<ref name="395 bills">Modèle:Lien web</ref>, puis par la presse<ref name="vox-grip"/>,<ref name="reaper"/> et lui-même<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, McConnell confirme bloquer environ Modèle:Unité de lois votées par la chambre basse du Congrès, critiquant la Modèle:Citation proposée par la Chambre des représentants<ref name="395 bills"/>.

Lors de la procédure de destitution de Donald Trump durant l'hiver 2019-2020, Mitch McConnell fixe les règles du procès se tenant devant le Sénat<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="verrou">Modèle:Lien web</ref>. Avant le procès, il prévient qu'il ne sera pas un juge impartial<ref name="verrou"/> et prédit un acquittement du président par sa majorité<ref name="acquitte">Modèle:Lien web</ref>. Donald Trump est effectivement acquitté par le Sénat en Modèle:Date-<ref name="acquitte"/>. Son soutien au président lui permet d'améliorer sa popularité dans son État du Kentucky<ref name="enabler"/>.

Pendant les quatre années de l'administration de Donald Trump, McConnell fait confirmer plus de juges qu'aucun gouvernement fédéral depuis Jimmy Carter dans les années 1970<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="milestone">Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, les cours d'appel fédérales et les cours de district du pays ne comptent plus un seul siège vacant, une première depuis quatre décennies. Les juges confirmés par le Sénat sous Trump et McConnell sont davantage conservateurs, mais aussi plus blancs (à 85 % contre 64 % sous Obama) et masculins (à 76 % contre 58 % sous Obama)<ref name="milestone"/>. Ces nouveaux juges sont également relativement jeunes, souvent trentenaire ou quadragénaire, permettant aux républicains de rendre la justice plus conservatrice pour de nombreuses années, au grand dam des démocrates<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Mitch McConnell and Amy Coney Barrett.jpg
McConnell et Amy Coney Barrett en 2020.

Parmi les juges nommés par Trump et confirmés par le Sénat dirigé par McConnell figurent trois juges à la Cour suprême des États-Unis : Neil Gorsuch en 2017, Brett Kavanaugh à 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Amy Coney Barrett en 2020<ref name="ultime">Modèle:Lien web.</ref>. Cette dernière nomination est particulièrement décriée par le camp démocrate, qui pointe l'hypocrise de McConnell : Barrett est confirmée par le Sénat en Modèle:Date- à quelques jours de l'élection présidentielle, alors que McConnell avait refusé d'auditionner Merrick Garland en 2016, à huit mois de l'élection, pour laisser les électeurs choisir l'orientation prise par la Cour suprême<ref name="ultime"/>. McConnell estime cependant que la situation est différente, puisqu'en 2016 le président et la majorité sénatoriale n'appartenaient pas au même parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Même après la défaite de Trump à l'élection présidentielle de 2020, Mitch McConnell continue à faire approuver les nominations du président au sein du système judiciaire, une première depuis 1896 (à l'exception d'un vote bipartisan en 1980). S'il brise les traditions, le chef de la majorité reste fidèle à sa promesse de ne laisser aucun siège vacant au sein de la justice américaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Durant les dernières semaines de la présidence de Donald Trump, et dans le contexte de pandémie de Covid-19, Mitch McConnell bloque la proposition du président Modèle:Incise d'accorder un chèque de Modèle:Unité à tous les Américains, estimant qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, soit Modèle:Unité après l'élection présidentielle, Mitch McConnell prend acte de la défaite de Donald Trump et adresse ses félicitations à Joe Biden, le lendemain du vote des grands électeurs. Jusqu'à cette date, il soutenait le droit de Donald Trump à contester les résultats des élections en justice<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, alors que plusieurs élus du Congrès comptent contester le résultat de l'élection présidentielle, Mitch McConnell prononce un discours critique à l'égard de ces élus : Modèle:Citation<ref name="deniers">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="republic">Modèle:Lien web.</ref>. Son discours est considéré comme une rupture, tardive, avec le président sortant. Il intervient une heure avant l'assaut du Capitole des États-Unis par des partisans de Donald Trump<ref name="deniers"/>,<ref name="finally">Modèle:Lien web.</ref>. Convaincue par McConnell ou inquiétée par l'attaque contre le Capitole, la grande majorité des sénateurs républicains choisit de ne pas contester les résultats<ref name="republic"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, contrairement à leurs collègues de la Chambre des représentants<ref name="finally"/>. Toutefois, tous les nouveaux sénateurs républicains, élus en Modèle:Date-, contestent les résultats<ref name="republic"/>.

Administration Biden (depuis 2021)

Premiers mois

Malgré sa reconnaissance de la défaite de Donald Trump à la mi-Modèle:Date-, le Sénat dirigé par Mitch McConnell n'organise aucune audition des membres du gouvernement nommés par Joe Biden avant le Modèle:Date-. Cette date est bien plus tardive que pour les précédentes administrations, intervenant la veille de la prise de fonction de Joe Biden, le Modèle:Date-<ref name="sabotaging">Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, Mitch McConnell est reconduit sans opposition à la tête du groupe républicain au Sénat. Le groupe devient cependant minoritaire, en raison des victoires démocrates lors des élections sénatoriales (en particulier des victoires de Raphael Warnock et Jon Ossoff en Géorgie) et de la victoire démocrate à l'élection présidentielle, la vice-présidente Kamala Harris devenant en effet la voix décisive du Sénat qui comprend Modèle:Unité et Modèle:Unité (dont deux indépendants siégeant aux côtés des démocrates)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, McConnell aide au passage d'une loi qui augmente le plafond de la dette. Il convainc 11 républicains de voter avec les démocrates pour cette loi, sans laquelle l'État serait en défaut de paiement<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Seconde procédure de destitution de Donald Trump

Modèle:Section trop longue Le Modèle:Date-, lors du second procès en destitution de Donald Trump devant le Sénat, Mitch McConnell vote « non coupable » mais se lance dans une diatribe envers l'ancien président<ref name=RadioCanada>Modèle:Lien web</ref>.

Dans son discours après l'acquittement, il déclare que Modèle:Citation, lorsqu'il a incité puis n'a rien fait pour arrêter une attaque meurtrière contre le Capitole<ref name=NYTimes>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=Rubin>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=RogersRaju>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation du Modèle:Date-, déclare-t-il à l'issue du procès Modèle:Citation<ref name=RadioCanada/>,<ref name=NYTimes/>,<ref name=Rubin/>,<ref name=RogersRaju/>,<ref name=Holpuch>Modèle:Lien web</ref>.

Dans sa condamnation la plus accablante de Trump jusqu'alors, McConnell accuse l'ancien président d'avoir répandu des mensonges sur une élection volée dont il savait qu'ils alimenteraient des actes dangereux de ses partisans<ref name=NYTimes/>. Il ajoute : Modèle:Citation<ref name=NYTimes/>. Modèle:Citation<ref name=NYTimes/>. Modèle:Citation<ref name=Holpuch/>.

Mais, par ailleurs, McConnell souligne : Modèle:Citation<ref name=NYTimes/>. Il déclare que sa lecture de la Constitution montrait que la mise en accusation était un « outil étroit » destiné à démettre des fonctionnaires de leurs fonctions et non à les poursuivre après leur départ<ref name=NYTimes/> : il considère donc que ce second procès en destitution est inconstitutionnel, car Donald Trump n'est plus président<ref name=RadioCanada/>.

Par contre, Mitch McConnell a ensuite souligné que d'autres recours existent contre l'ancien président, qui ne bénéficie d'aucune immunité et peut donc être poursuivi au criminel en tant que citoyen ordinaire<ref name=RadioCanada/>,<ref name=Rubin/>,<ref name=RogersRaju/>. Modèle:Citation<ref name=RogersRaju/>. Modèle:Citation<ref name=Holpuch/>.

Pour McConnell, la décision du Sénat Modèle:Citation<ref name=RogersRaju/>.

Selon le New York Times Modèle:Citation<ref name=Rubin/>. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, fustige McConnell peu après le vote d'acquittement, publiant une déclaration dans laquelle elle déclare qu'il était Modèle:Citation<ref name=RogersRaju/>. Et Pelosi de conclure : Modèle:Citation<ref name=Holpuch/>.

Depuis 2022

Après les [[élections sénatoriales américaines de 2022|élections sénatoriales de Modèle:Date-]] au cours desquelles les républicains perdent un siège au Sénat, Rick Scott se porte candidat à la tête des sénateurs républicains (Modèle:Lang) avec le soutien de l'aile droite du parti contre McConnell. Scott conteste le peu d'attention que McConnell porte aux souhaits des sénateurs républicains sur la stratégie et le fonctionnement quotidien de leur groupe. McConnell est réélu avec 37 voix contre 10 pour Scott (dont Josh Hawley, Ted Cruz, Mike Braun, Ron Johnson et Lindsey Graham)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mitch McConnell devient en Modèle:Date- le sénateur resté le plus longtemps au poste de leader de son parti au Sénat, dépassant les 16 années passées par Mike Mansfield en tant que leader démocrate au Sénat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il maintient la conférence républicaine au Sénat unie entre différentes tendances qui s'affrontent plus durement à la Chambre ou dans les différentes primaires<ref name="hospital" />.

En 2023, sa santé devient un sujet d'inquiétude alors qu'aucun dauphin n'est clairement désigné chez les républicains s'il devait quitter son poste. En mars, McConnell est hospitalisé pour une commotion cérébrale, après une chute<ref name="hospital">Modèle:Lien web</ref> ; il revient au Sénat six semaines plus tard<ref name="freeze" />,<ref>https://www.lefigaro.fr/international/inquietudes-pour-le-tenor-du-senat-americain-mitch-mcconnell-victime-d-un-long-moment-d-absence-lors-d-un-discours-20230830</ref>. En juillet, lors d'une conférence de presse, McConnell est victime d'un « étourdissement » : il se tait au milieu d'une phrase pendant une vingtaine de secondes avant d'être accompagné par d'autres sénateurs dans son bureau<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="freeze">Modèle:Lien web</ref>. Le mois suivant, il est à nouveau victime d'une absence, d'une trentaine de secondes, au cours d'une conférence de presse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Positions politiquees

Il nie la réalité du changement climatique et s'oppose à toute mesure pour diminuer les émissions de Modèle:Formule chimique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vie privée

Fichier:Mitch McConnell and Elaine Chao (cropped).jpg
Mitch McConnell et Elaine Chao en 2019.

Mitch McConnell épouse en premières noces Sherrill Redmon, avec qui il a trois filles : Eleanor, Claire et Porter. Le couple divorce en 1980<ref name="enabler"/>.

Il rencontre Elaine Chao au début des années 1990, par le biais d'un ami commun. Ils se marient le Modèle:Date<ref name="Chao">Modèle:Lien web.</ref>. Chao, dont la famille a fait fortune dans le transport de marchandises entre la Chine et les États-Unis<ref name="Chao"/>, est également engagée en politique. Elle est notamment secrétaire au Travail dans l'administration de George W. Bush (2001-2009) puis secrétaire aux Transports dans celle de Donald Trump (2017-2021).

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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