Monsieur de Pourceaugnac

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Pièce de théâtre

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Frontispice de l'édition de 1682.

Monsieur de Pourceaugnac est une pièce de théâtre française, écrite par Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, à l'origine d'une comédie-ballet représentée pour la première fois avec la chorégraphie de Pierre Beauchamp dans la province de l'Orléanais, au château de Chambord, pour le divertissement du roi de France Louis XIV, le Modèle:Date, et donnée pour la première fois en public à Paris, au théâtre du Palais-Royal, le Modèle:Date<ref name="Barba, 1851">Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans l'œuvre de Molière, Monsieur de Pourceaugnac se situe chronologiquement après L'Avare écrite en 1668 et avant Les Amants magnifiques créée en 1670. C'est la deuxième comédie-ballet de Molière et l'une des quatre pièces produites pour la cour du Roi.

Présentation

La comédie-ballet est écrite au mois de septembre 1669 par Molière au château de Chambord, un village situé dans l'ancienne province de l'Orléanais (royaume de France) et l'actuel département français de Loir-et-Cher.

La pièce est publiée à Paris chez l'éditeur Jean Ribou dans un ouvrage datant de 1670<ref name="Ribou, 1670">Modèle:Ouvrage</ref>.

La partition du ballet de Lully est publiée dans deux ouvrages parus entre 1700 et 1710. L'un d'entre eux, dont la date exacte de publication est inconnue, est probablement réalisé par l'atelier du copiste et bibliothécaire de Louis XIV, André Danican Philidor, et consiste en une alternance de partitions du ballet et de textes de la pièce<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, l'autre, probablement réalisé en 1706 par le copiste Henri Foucault ne contient que la partition<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Plusieurs ouvrages antérieurs à la pièce sont évoqués pour avoir pu inspirer le Pourceaugnac de Molière<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, c'est notamment le cas de l’Histoire générale des Larrons de François de Calvi publiée en 1631<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, La désolation des filous sur la défense des armes ou Les malades qui se portent bien de Jean Simonin dit Chevalier, comédie en un acte parue en 1662.

En 1705, Jean-Léonor Le Gallois de Grimarest, premier biographe de Molière, écrit à propos des origines du personnage de Pourceaugnac : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Représentations

La pièce est jouée pour la première fois au château de Chambord pour le divertissement du roi de France, Louis XIV, le Modèle:Date<ref name="Barba, 1851"/>.

L'œuvre obtient un vif succès et est représentée quarante-neuf fois du vivant de son auteur ; outre la première représentation au château de Chambord, elle est jouée une fois, le Modèle:Date, au château de Versailles puis 47 fois au théâtre du Palais-Royal de Paris entre le Modèle:Date et le Modèle:Date<ref name="César">Modèle:Lien web</ref>.

Après la mort de Molière, la pièce est jouée successivement, une fois au théâtre de l'hôtel Guénégaud de Paris en 1680, une fois à Saint-Germain-en-Laye en 1681, douze fois au théâtre de la rue des Fossés-Saint-Germain de Paris entre 1701 et 1750, une fois au château de Bellevue en 1751, cinq fois au Grand théâtre de la Monnaie à Bruxelles entre 1753 et 1785, trois fois au théâtre du Capitole de Toulouse entre 1786 et 1789, une fois au théâtre national de Caen puis à nouveau, deux fois au Grand théâtre de la Monnaie à Bruxelles en 1791<ref name="César"/>.

Synopsis

Fichier:Monsieur de Pourceaugnac au Mois Molière.jpg
Représentation de Monsieur de Pourceaugnac dans le cadre du festival Le Mois Molière à Versailles en juin 2006

Deux jeunes amants, Éraste et Julie, vivent à Paris. Ils se rencontrent en secret de peur qu'Oronte, le père de Julie, découvre leur relation. Oronte a donné sa fille en mariage à un certain Léonard de Pourceaugnac, bourgeois de Limoges. Dégoûtés par cette idée, les deux amants font appel à une entremetteuse, Nérine, et à un fourbe napolitain, Sbrigani, pour contrer le projet d'Oronte. Dès son arrivée, la ville entière essayera de ridiculiser le nouvel arrivant, et de le dégoûter de la vie urbaine.

Éraste survient et dit reconnaître en monsieur de Pourceaugnac un ancien ami, bien qu’ils ne se soient jamais vus, de sorte que celui-ci accepte l’hospitalité qui lui est proposée. Après avoir gagné sa confiance, Sbrigani et Éraste, feignant de le protéger, emploient de multiples moyens pour se débarrasser de lui. Ils persuadent deux médecins que monsieur de Pourceaugnac est fou, mais plus il proteste, plus l'étranger est menacé de saignées et de lavements. Après avoir échappé de justesse à une phlébotomie complète, monsieur de Pourceaugnac est accusé par un soi-disant marchand flamand d'avoir d’innombrables dettes envers lui. Peu après, Sbrigani vient trouver le Limousin pour le convaincre de ne pas épouser Julie, car elle serait une vilaine coquette. Cette dernière rentre alors soudainement en scène et affirme être follement amoureuse du jeune malheureux. Monsieur de Pourceaugnac, persuadé de la coquetterie de sa promise, refuse de l'épouser. Au moment où il veut quitter la scène, deux femmes s'acharnent sur lui et affirment qu'il est leur époux et le père de leurs multiples enfants. Monsieur de Pourceaugnac, accusé de polygamie, n'a alors qu'une dernière possibilité : la fuite. Et c'est vêtu d'un habit de femme qu'il réussira à échapper à la justice. Sbrigani convainc alors Oronte que monsieur de Pourceaugnac lui a enlevé sa fille, et ce n'est qu'en feignant de la sauver qu'Éraste obtiendra la bénédiction d'Oronte qui acceptera enfin le mariage des deux amants.

Distribution

Fichier:Monsieur de Pourceaugnac, illustration, Janet-Lange, 1851.png
Monsieur de Pourceaugnac représenté par Janet-Lange dans la scène 10 de l'acte 2 : « mon papa ! » crient les enfants, 1851<ref name="Barba, 1851"/>

Les différents personnages intervenant dans la comédie sont<ref name="Barba, 1851"/> : Modèle:Colonnes

Les différents personnages intervenant dans le ballet sont<ref name="Barba, 1851"/> : Modèle:Colonnes

Acteurs et actrices ayant créé les rôles<ref name="Barba, 1851"/>
Personnage Acteur ou actrice
Monsieur de Pourceaugnac Molière
Oronte Béjart
Éraste La Grange
Julie Mademoiselle Molière
Nérine Madeleine Béjart ou [[Mademoiselle La Grange|Modèle:Mlle La Grange]]
Lucette André Hubert

Commentaires

Fichier:Pezenas soubrette.JPG
Lucette aux côtés de Molière sur le monument de Pezenas

Au lendemain de la première de Chambord, le Modèle:Date, La Gazette, l'organe de presse officieux du royaume créé par Théophraste Renaudot, écrit : Modèle:Citation<ref name="Moland">Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans sa lettre datée du Modèle:Date, le gazetier Charles Robinet, écrit les vers suivant : Modèle:Citation. Après les quatre premières représentations en public, dans sa lettre datée du Modèle:Date, il ajoute quelques détails concernant l'origine de la pièce : Modèle:Citation<ref name="Moland"/>.

En 1758, l'écrivain, philosophe et encyclopédiste français Denis Diderot, dans un Discours sur la poésie dramatique écrit Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Dans son ouvrage Recréations littéraires paru en 1766, François-Louis Cizeron-Rival écrit Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Comme c'est souvent le cas dans les pièces de Molière, les dupes sont les vieillards (ici Oronte, père de Julie) ou l'étranger (ici, Léonard de Pourceaugnac, principale victime).

Avec la publication de Monsieur de Pourceaugnac, Molière signe l'une des premières œuvres du genre nouveau qu'est la comédie-ballet.

Pourceaugnac est le nom donné à la terre imaginaire évoquée dans la pièce. Molière aurait eu l'idée d'écrire cette comédie afin de ridiculiser les Limousins après avoir été mal accueilli à Limoges comme acteur<ref>Notice en introduction à Modèle:Ouvrage.</ref> ou après avoir rencontré un gentilhomme ridicule à Ambazac<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des couplets des scènes XIII et XVI du premier acte sont rédigés en italien ; des passages du deuxième acte sont écrits en languedocien (dialecte de l'occitan) et picard (langue d'oil)<ref name="Barba, 1851"/>.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le sculpteur Jean-Antoine Injalbert choisit le personnage de Lucette pour figurer aux côtés de Molière sur un monument érigé en 1897 dans le square Molière de Pézenas (Hérault), ville française dont Lucette est originaire dans la pièce.

Réplique

  • Modèle:Citation (Sbrigani, acte III, scène 2, page 113 de l'édition originale)<ref name="Ribou, 1670"/>.

Illustrations

La pièce a été illustrée dans plusieurs ouvrages, notamment dans :

Analyse historique

"Les riches bourgeois fraîchement anoblis pouvaient concurrencer victorieusement les gentilshommes sur le plan matériel, mais il leur fallut du temps pour se comporter comme de véritables nobles. A la cour, ils risquaient constamment d'être "remis à leur place" (comme on dit ) car ils ne pouvaient rien contre ces armes terribles que représentent le ridicule et le mépris. Plusieurs pièces de Molière, comme Le Bourgeois gentilhomme et surtout Monsieur de Pourceaugnac, constituent de belles illustrations de ce racisme de classe."(Gérard Noiriel, Histoire populaire de la France, p.128)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

Adaptations

Il existe plusieurs adaptations de la pièce de Molière tant au cinéma qu'au théâtre.

Théâtre

Cinéma

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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