Mont Erebus
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Le mont Erebus, dont le sommet culmine à Modèle:Unité d'altitude, est un volcan d'Antarctique situé sur l'île de Ross, dans la mer de Ross, ce qui en fait le volcan en activité le plus austral du monde. Il est remarquable du fait de la longévité de sa phase éruptive actuelle débutée il y a Modèle:Âge en années et de la présence d'un lac de lave au fond de son cratère principal.
Il tient son nom du Modèle:HMS, un des deux navires de l'expédition menée par le Britannique James Clark Ross qui le découvrit en 1841. Sa première ascension n'a lieu qu'en 1908 par un membre de l'expédition Shackleton. Depuis, plusieurs explorations scientifiques ont eu lieu pendant les courts étés australs, comme celle de Jean-Louis Étienne en 1993-1994, mais les conditions climatiques extrêmes limitent le champ de connaissances sur ce volcan. Les études sont orientées principalement sur son histoire éruptive, sa pétrologie, sa géophysique, les caractéristiques de son lac de lave ainsi que des gaz volcaniques et enfin les formes de vie simples qui se développent uniquement autour des fumerolles présentes sur certaines pentes et qui bénéficient de mesures de protection spéciales.
Le mont Erebus a été le théâtre, en 1979, d'une catastrophe aérienne faisant 257 victimes sur le vol Air New Zealand 901 dont le but était la découverte touristique de l'Antarctique. Les causes de l'accident seraient une erreur dans le plan de vol et une illusion d'optique provoquée par la luminosité.
Toponymie
Le mont Erebus est nommé d'après le Modèle:HMS, un des deux navires de l'expédition qui découvrit l'île de Ross et ses deux volcans en 1841<ref name="Expédition"/>. Modèle:Latin est le nom latin d'Érèbe, une divinité grecque née du Chaos, personnifiant les ténèbres, l'obscurité des Enfers.
Géographie
Situation
Le mont Erebus est situé en Antarctique, dans le centre-ouest de l'île de Ross située elle-même dans l'ouest de la mer de Ross, à proximité des côtes du continent dont elle est séparée à l'ouest par le détroit de McMurdo<ref name="MEVO General Information"/>. La montagne est entourée par le mont Bird au nord, le mont Terra Nova et le mont Terror à l'est, la station de McMurdo et la base de Scott à l'extrémité de la péninsule de Hut Point au sud et le détroit de McMurdo à l'ouest dont la baie Erebus et la langue terminale du glacier Erebus au sud-ouest<ref name="MEVO General Information"/>. Le mont Erebus se trouve dans l'ouest de la dépendance de Ross, la revendication néo-zélandaise sur l'Antarctique gelée par le traité sur l'Antarctique signé le Modèle:Date et entré en vigueur le Modèle:Date<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Du fait de sa position et de sa géologie, le mont Erebus est le volcan actif le plus méridional de la Terre<ref name="MEVO General Information"/>.
Topographie
Le mont Erebus est le point culminant de l'île de Ross. Il culmine à Modèle:Unité d'altitude et se présente sous la forme d'une montagne massive<ref name="MEVO General Information"/>. La pente générale du relief varie avec l'altitude : elle est assez douce en partie basse et se redresse aux alentours de 30° entre 2 000 mètres à 3 200 mètres d'altitude environ jusqu'au rebord de la caldeira qui couronne le sommet<ref name="MEVO Lac de lave">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Dans la partie sud de cette caldeira circulaire se trouvent trois cratères : le Modèle:Anglais, en français « Cratère principal », le plus grand, dont le rebord sud-est constitue le point culminant du mont Erebus et qui contient le puits abritant le lac de lave, le Modèle:Anglais, en français « Cratère occidental », le plus petit, et le Modèle:Anglais, en français « Cratère latéral », accolé au sud-ouest du Modèle:Anglais<ref name="MEVO Cartes">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Géologie
Le mont Erebus est un stratovolcan actif depuis environ 1,3 million d'années<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="MEVO Evolution"/>. L'étude des roches montre une composition géochimique s'étendant des basanites aux trachytes et phonolites<ref name="MEVO General Information"/>. La bipolarisation prononcée de la pétrologie serait due à la fusion partielle à basse température et la progression lente du panache mantellique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Petrologic Evolution of Anorthoclase Phonolite Lavas at Mount Erebus, Ross Island, Antarctica, Modèle:Anglais, vol. 33, Modèle:N°, 1992, pages 849-875. Consulté le 31 mai 2008.</ref>. Avant l'Holocène, l'activité éruptive du mont Erebus était caractérisée par de grands épanchements de coulées de lave<ref name="MEVO General Information"/> entrecoupés de périodes explosives comme l'attestent les couches de cendres volcaniques retrouvées piégées dans l'inlandsis de l'Antarctique parfois à des dizaines de kilomètres de distance, au-delà de la chaîne Transantarctique<ref name="MEVO FAQ"/>. Depuis le début de l'Holocène, ses éruptions sont majoritairement effusives, de type hawaïen avec la présence d'un lac de lave ainsi que la production de coulées de lave confinées à l'intérieur du cratère, ponctuées d'épisodes plus explosifs, de type strombolien avec l'émission de téphras allant des cendres aux bombes volcaniques<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="MEVO FAQ"/>.
Sa dernière éruption, débutée en 1972, est encore en cours et fait de lui le volcan le plus actif d'Antarctique<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Cette éruption est caractérisée par la présence d'un lac de lave dans le puits du Modèle:Anglais, dans la caldeira au sommet du volcan, un des rares au monde à exister en continu pendant des dizaines d'années<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="MEVO Lac de lave"/>. En outre, des épanchements temporaires de lave se produisent dans le fond du cratère et des épisodes stromboliens projettent des téphras de la taille des cendres jusqu'aux bombes volcaniques<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="MEVO Lac de lave"/>.
La lave émise au cours de cette éruption et qui compose donc le lac de lave est une phonolite contenant des phénocristaux d'anorthoclase feldspathoïdes de taille centimétrique<ref name="MEVO General Information"/>,<ref name="JVGR1">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le dégazage du lac de lave se fait habituellement sans effusions mais des explosions stromboliennes surviennent régulièrement et jusqu'à 900 fois par jour, provoquées soit par la remontée de bulles de gaz volcaniques, soit par la chute de glace provenant de l'intérieur du cratère<ref name="JVGR1"/>.
L'autre particularité de ce volcan est la présence, dans ses laves, d'une teneur en or supérieure à la normale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cet or est projeté dans l'atmosphère sous forme de fines particules métalliques, d'une taille comprise entre 0,1 et 20 microns dans les gaz échappés du volcan et de 60 microns dans la neige aux alentours de la montagne<ref>Modèle:Article.</ref>. La quantité émise par le volcan est estimée à Modèle:Unité par jour. Cette particularité est rendue possible par la présence d'un lac de lave au fond du cratère, où l'or a le temps de cristalliser à la surface du magma avant d'être expulsé par les panaches de gaz, contrairement aux volcans plus classiques dont les explosions sont généralement violentes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Science: Antarctic gold dust, Modèle:Anglais, 7 septembre 1991</ref>.
Le volcanisme ayant donné naissance aux différents volcans de l'île de Ross, dont principalement le mont Erebus, a pour origine le point chaud de l'Erebus<ref name="MEVO Evolution">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. L'ascension du panache de matière mantellique dans l'asthénosphère progresse à une vitesse estimée à six centimètres par an<ref name="MEVO Evolution"/> et s'accompagne d'une fusion partielle libérant un magma qui perce un passage au travers de la croûte terrestre au niveau de la mer de Ross, permettant la formation de terrains volcaniques par-dessus les sédiments du bassin de la terre Victoria<ref name="MEVO Evolution"/>. C'est l'analyse des roches volcaniques prélevées sur les flancs et au sommet du mont Erebus qui a permis la reconstitution des étapes de sa formation<ref name="MEVO Evolution"/>. Ces analyses reposaient à l'origine sur la méthode traditionnelle du quotient Modèle:Nobr qui compare le taux de potassium par rapport à celui d'argon mais une campagne menée à partir de 1993 et reposant sur la méthode de datation radiométrique plus fiable du rapport Modèle:Nobr des isotopes de l'argon, contredit le scénario d'un mont Erebus âgé de plusieurs millions d'années<ref name="MEVO Evolution"/>.
Climat
Soumis à un climat polaire, la moyenne des températures est de Modèle:Température en hiver et de Modèle:Tmp en été<ref name="MEVO General Information">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Référence nécessaire.
Faune et flore
En raison des conditions climatiques extrêmes, toute forme de vie avancée est impossible à cette latitude. Pourtant, le mont Erebus est l'un des trois sites d'altitude connus en Antarctique, avec le mont Melbourne et le mont Rittmann, à présenter des fumerolles abritant des formes de vie simples<ref name="ASPA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Management Plan for Antarctic Specially Protected Area (ASPA) Modèle:N° - Tramway Ridge, Mt. Erebus, Ross Island. Consulté le 24 avril 2008.</ref>. Les lithosols autour de ces fumerolles, du fait des réactions acides qui s'y produisent et de l'humidité constante formée par la condensation de la vapeur et de la température, fournissent un habitat restreint<ref name="ASPA"/>. L'unique espèce de mousse trouvée, Modèle:Latin, offre une curiosité étonnante du fait qu'elle reste au stade de protonema<ref name="ASPA"/>. Diverses formes de microalgues sont également présentes. La végétation qui s'est développée sur les sols autour de ces fumerolles diffère significativement de celle découverte dans le reste de l'Antarctique<ref name="ASPA"/>. Une variété inhabituelle de cyanobactéries thermophiles est particulièrement remarquable car elle est dérivée de Modèle:Latin, habituellement présentes autour des cheminées hydrothermales<ref name="ASPA"/>. La température joue un rôle prédominant dans la répartition des formes de vie : les sols les plus chauds, entre 35 et Modèle:Température, sont colonisés par des feutrages sombres dans les tons bleu-vert ou rouge-brun de cyanobactéries, tandis que les sols plus froids, entre 10 et Modèle:Tmp présentent des encroûtements de couleur verte formées de la mousse et de cinq espèces différentes de chlorophytes coccoïdes. Aucune présence d'invertébré n'est certifiée<ref name="ASPA"/>.
Sur la côte au pied du mont Erebus, dans les zones rocheuses non recouvertes de glace du cap Royds, se trouve la colonie de reproduction de manchots Adélie la plus près du pôle Sud, qui compte entre 2 500 et Modèle:Unité<ref name="ASPA 121">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Plan de gestion pour la zone spéciale de cap Royds</ref>. Des labbes antarctiques nichent aussi à proximité : on dénombre quelques centaines de couples le long de la côte ouest de l'île de Ross<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} E. C. Young, Skua studies, Journal of the Biological Society, 1967, Modèle:Anglais</ref>. Des manchots empereurs fréquentent également le secteur mais leur site de rassemblement hivernal le plus proche se trouve à l'autre extrémité de l'île de Ross, au cap Crozier, à environ Modèle:Unité plus à l'est<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf État de l'environnement de la région marine de la Mer de Ross / Localisation des colonies de manchots empereurs de la mer de Ross (page 20)</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Birds of new Zealand : Emperor penguin</ref>. En été, on peut observer diverses autres espèces d'oiseaux comme l'albatros fuligineux, le plus austral des albatros, des pétrels antarctiques, des sternes couronnées mais aucune de ces espèces ne niche aux alentours<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ernest H. Shackleton, « The Shackleton Collection of Antarctic Specimens », Modèle:Anglais, vol. 11, Modèle:N°, juillet 1913, pages 51-52</ref>. Des phoques de Weddell sont également présents le long de la côte<ref name="Etienne"/>.
Histoire
Histoire éruptive
Le volcanisme ayant donné naissance au mont Erebus se met en place il y a 1,3 million d'années, au Pléistocène soit à la fin du Cénozoïque<ref name="MEVO Evolution"/>. Pendant Modèle:Unité, un volcan bouclier se met en place par l'empilement de grandes coulées de lave de nature basanitique, très fluides, puis téphritiques, que vient surmonter un cône phono-téphritique<ref name="MEVO Lac de lave"/>,<ref name="MEVO Evolution"/>. Ce proto-volcan connaît il y a Modèle:Unité l'effondrement de son sommet sous la forme d'une caldeira dont l'un des rebords constitue l'actuel Modèle:Anglais<ref name="MEVO Evolution"/>. Des épanchements de lave téphri-phonolitiques et phono-téphritiques se poursuivent sur les flancs du volcan jusqu'à Modèle:Unité avant notre ère, lorsque les laves changent de nature pour acquérir leur composition actuelle de téphri-phonolite à phéno-cristaux d'anorthoclase<ref name="MEVO Evolution"/>. Ces laves construisent alors le cône actuel sur un des rebords de la caldeira du volcan bouclier jusqu'à il y a Modèle:Unité lorsque cet édifice connaît à son tour un effondrement créant la caldeira sommitale actuelle<ref name="MEVO Evolution"/>. Le stratovolcan contenu dans la caldeira sommitale et couronné par trois cratères se met alors en place vraisemblablement durant le dernier millénaire par accumulation de téphras, majoritairement des bombes volcaniques, ainsi que des cristaux d'anorthoclase<ref name="MEVO Lac de lave"/>,<ref name="MEVO Evolution"/>.
Depuis le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le mont Erebus a connu quatorze éruptions successives, aucune ne dépassant un indice d'explosivité volcanique de 2<ref name="GVP histoire">Modèle:GVP</ref>. Pourtant, alors qu'il est en éruption constante depuis 1972, il connaît en 1984 une phase éruptive plus explosive qu'à l'accoutumée au cours de laquelle des bombes volcaniques de la taille d'une voiture sont projetées depuis le cratère principal jusqu'à une distance de plus d'un kilomètre<ref name="MEVO FAQ"/>.
Découverte et exploration
Le volcan est découvert et nommé Modèle:Anglais par l'explorateur britannique James Clark Ross et son équipage en 1841<ref name="MEVO General Information"/>, lors de l'expédition scientifique Erebus et Terror ayant pour but d'étudier le champ magnétique terrestre. Au cours de leur exploration, les deux navires de l'expédition, le Modèle:HMS et le Modèle:HMS atteignent une mer puis une barrière de glace, qui seront plus tard nommées mer de Ross et barrière de Ross<ref name="Expédition">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bertrand Imbert, Claude Lorius, Le grand défi des pôles, Découvertes Gallimard, « série histoire », 1987, réédition 2006</ref>. Les membres de l'expédition aperçoivent alors une île, plus tard baptisée île de Ross, et repèrent la présence de deux des trois volcans qui y sont présents : le mont Erebus, alors en éruption, et le mont Terror, baptisés d'après le nom des navires. Ce paysage qui apparaît aux marins de l'Modèle:Latin et du Modèle:Latin est décrit le 27 janvier 1841 par le chirurgien de l'Modèle:Latin, Robert McCormick : Modèle:Citation
La première ascension complète jusqu'aux rebords du Modèle:Anglais est le fait de Edgeworth David et son équipe<ref name="Ascension">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Australian Antarctic Division - Tannatt William Edgeworth David. Consulté le 22 avril 2008.</ref>, membres de l'expédition Nimrod conduite en 1908 par Ernest Shackleton. La première ascension en solitaire connue est accomplie par Charles Blackmer, un ferronnier de la base antarctique McMurdo, les 19 et Modèle:Date. Il réalise cet exploit en dix-sept heures environ<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sara Wheeler, Modèle:Latin, Vintage, 1997 Modèle:ISBN</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nicholas Johnson, Eirik Sønneland, Modèle:Anglais, Feral House, 2005, pages 238-248 Modèle:ISBN</ref>.
En 1993, Jean-Louis Étienne lance une expédition scientifique au mont Erebus afin d'étudier le volcan et mesurer notamment la quantité de soufre, de chlore et de fluor qu'il émet. Le bateau accoste dans Modèle:Anglais, à l'abri du cap Royds, à l'ouest de l'île, et le camp de base est monté près de la cabane de Shackleton. Les membres de l'expédition atteignent le sommet du cratère le Modèle:Date. Ils repartent de l'île neuf jours plus tard<ref name="Etienne">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jean-Louis Étienne, Expédition Erébus, éd. Arthaud, 1994</ref>.
Catastrophe aérienne
Le Modèle:Date, le vol Air New Zealand 901 s'écrase sur le mont Erebus et aucun des Modèle:Nombre et Modèle:Nombre d'équipage n'en réchappe<ref name="Crash">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article</ref>. Cet avion, un DC-10, était parti d'Auckland en direction de l'Antarctique afin d'effectuer un survol touristique soit du pôle Sud magnétique et du glacier Ninnis, soit de l'île de Ross en fonction des conditions météorologiques rencontrées sur place pour finalement revenir se poser en Nouvelle-Zélande après une douzaine d'heures de vol<ref name="Crash"/>. Dans l'appareil, un buffet était mis à disposition des passagers qui pouvaient se déplacer librement dans l'avion afin de rechercher les meilleurs points de vue, pouvaient rendre visite au personnel de navigation dans le cockpit et bénéficier de commentaires de spécialistes de l'Antarctique<ref name="Crash"/>.
Le vol se déroula sans encombre au-dessus de l'océan Pacifique Sud puis de l'océan Austral : à une altitude de croisière de Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité, les passagers observèrent les premiers icebergs à l'approche de l'Antarctique<ref name="Crash"/>. Ayant établi le contact avec la station de navigation aérienne de McMurdo, la seule dans ce secteur, qui l'informa des conditions météorologiques, quelques nuages dont la base se situe à une altitude de Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité, et une visibilité de quarante milles, le commandant de bord décida de mettre cap sur l'île de Ross afin d'observer le mont Erebus<ref name="Crash"/>. Arrivés au-dessus de la mer de Ross, l'avion reçut l'autorisation de descendre à une altitude de Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité<ref name="Crash"/>. Poursuivant sa descente, le commandant du DC-10 demanda un guidage radar à la station McMurdo afin de traverser la couche nuageuse mais l'avion n'apparaissait toujours pas sur les écrans de la station de navigation<ref name="Crash"/>. Le dernier contact avec l'appareil fut établi lorsque celui-ci se trouvait à une altitude de Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité, toujours au-dessus des nuages<ref name="Crash"/>. N'obtenant aucune réponse malgré de nombreux appels, des équipes aériennes de recherche survolèrent l'île de Ross et retrouvèrent les restes de l'appareil onze heures après le dernier contact à 12h56<ref name="Crash"/>. Ces derniers se trouvaient à une altitude de seulement Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité, sur le flanc méridional du mont Erebus au nord de la station de McMurdo et sans aucun survivant<ref name="Crash"/>.
Les enquêteurs dépêchés sur place furent aidés dans leurs recherches par l'enregistreur de données de vol et l'enregistreur sonore de la cabine de pilotage mais aussi par les bandes vidéo et les pellicules photographiques des passagers<ref name="Crash"/>. Le cratère d'impact révéla que l'avion avait percuté la montagne à grande vitesse, quasiment à l'horizontale et en prenant feu immédiatement<ref name="Crash"/>. La reconstitution des dernières minutes du vol mit en évidence que l'avion avait effectué deux virages à 360°, à droite puis à gauche, tout en perdant de l'altitude et ceci afin de chercher la meilleure route possible en évitant les zones les plus ennuagées<ref name="Crash"/>. Ayant terminé ses virages et pensant se trouver à trente milles au nord de McMurdo selon le plan de vol préétabli, l'équipe de pilotage poursuivit sa descente<ref name="Crash"/>. Le système avertisseur de proximité de sol retentissant seulement trois minutes après, l'équipe de pilotage tenta de redresser l'appareil qui percuta la montagne peu après à Modèle:Nombre, soit environ Modèle:Unité par heure<ref name="Crash"/>. L'explication fournie par les enquêteurs est la conjonction d'une erreur dans le plan de vol et de la création d'une illusion d'optique<ref name="Crash"/>. En effet, au moment de l'accident, des observateurs au sol indiquèrent que la visibilité autour de l'île de Ross était mauvaise, que la base des nuages se trouvait à une altitude d'environ Modèle:Unité, soit environ Modèle:Unité, et que des nuages couvraient le mont Erebus<ref name="Crash"/>. Cette nébulosité conjuguée à la lumière polaire aurait pu provoquer une illusion d'optique (phénomène de « jour blanc » ou « blanc dehors ») donnant l'impression aux passagers de l'avion qu'ils survolaient un terrain plat alors qu'ils se dirigeaient droit vers la montagne<ref name="Crash"/>. L'équipe de pilotage pensait quant à elle passer à l'ouest du mont Erebus mais selon un plan de vol erroné élaboré plus d'un an auparavant<ref name="Crash"/>. Les coordonnées de la station McMurdo avaient été alors mal enregistrées mais les vols précédents s'étaient passés sans encombre, les équipes de pilotage effectuant alors une approche à vue<ref name="Crash"/>. Mais le vol 901 ne disposait pas d'une telle visibilité ce qui amena l'appareil droit sur la montagne<ref name="Crash"/>. Ironie du sort, les coordonnées avaient été changées la veille du vol mais seule la station McMurdo en avait été informée, pas l'équipage du vol 901<ref name="Crash"/>. La responsabilité de l'accident fut néanmoins imputée à l'équipe de pilotage qui était descendue en dessous de l'altitude à ce moment du vol ainsi qu'aux mauvaises conditions météorologiques<ref name="Crash"/>. Les pilotes furent ensuite complètement dégagés de cette responsabilité à la suite de la publication du rapport Mahon.
Depuis 1981, le lieu de l'accident, entre le nord-est du mont Erebus et la baie de Lewis, est classé zone spécialement protégée. Tous les corps des victimes n'ayant pas été retrouvés par les autorités néo-zélandaises et américaines, elle est déclarée en tant que tombeau dans le but que la zone reste inviolée. La croix de deux mètres de hauteur érigée peu de temps après l'accident mais endommagée par le vent a été remplacée le Modèle:Date par une croix en acier inoxydable à trois kilomètres du lieu de l'accident, sur un promontoire rocheux lui faisant face, classé comme monument historique de l'Antarctique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Antarctic specially protected area Modèle:N° - Lewis Bay, Mount Erebus, Ross Island. Consulté le 26 avril 2008.</ref>.
Présence humaine
Missions scientifiques
Généralités
Depuis le début des années 1970, le mont Erebus fait l'objet de campagnes de recherche scientifique soutenues financièrement par la Fondation nationale pour la science, une agence gouvernementale américaine<ref name="MEVO General Information"/>. Initialement composées de scientifiques du Département de la Terre et des sciences environnementales ainsi que du Bureau de Géologie et des ressources minérales de l'Institut des mines et des technologies du Nouveau-Mexique, les équipes de scientifiques sont désormais composées de scientifiques et d'étudiants d'universités variées<ref name="MEVO General Information"/>.
Elles ont pour mission d'étudier l'histoire éruptive du volcan, sa pétrologie, sa géophysique, les caractéristiques de son lac de lave ainsi que des gaz volcaniques qui s'en échappent et qui peuvent affecter le climat de la Terre, et plus particulièrement de l'Antarctique<ref name="MEVO General Information"/>. Les recherches actuelles sont axées sur la mesure de l'émission de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone par le sommet du volcan et notamment son lac de lave, l'établissement d'une géochronologie des coulées de lave, la récolte et l'interprétation de données sismiques et enfin l'installation d'un réseau GPS permettant à terme d'étudier les déformations de la montagne<ref name="MEVO General Information"/>.
Étude de la géologie
Du fait de sa localisation en Antarctique qui rend difficile son accès, de son climat polaire qui ne permet de se rendre à son sommet que six semaines maximum par an et qui recouvre le volcan de neige et de glace ainsi que de l'absence d'une importante présence humaine à proximité, le mont Erebus intéresse moins les scientifiques que d'autres volcans sur Terre, notamment ceux situés dans des régions très peuplées<ref name="MEVO Cartes"/>,<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Pour ces raisons, la très grande majorité des connaissances concernant le mont Erebus sont emmagasinées seulement depuis le début des années 1980<ref name="MEVO Lac de lave"/>.
Néanmoins, les coulées de lave de l'intérieur de la caldeira sommitale ont fait l'objet de campagnes d'échantillonnage, d'analyse, de datation et de cartographie grâce à la méthode isotopique Modèle:Nobr tandis que les pentes du volcan sont moins connues en raison de leur recouvrement partiel par de la glace et de la neige<ref name="MEVO Cartes"/>,<ref name="MEVO Lac de lave"/>. Le lac de lave fait quant à lui l'objet de campagnes spécifiques qui se déroulent tous les ans depuis le début des années 1980 afin d'étudier ses caractéristiques physiques et géologiques permettant de constituer un historique<ref name="MEVO Lac de lave"/>.
Étude de la faune et de la flore
La crête du Modèle:Anglais, située à Modèle:Unité au nord-ouest de la caldeira du mont Erebus, présente un terrain d'études botaniques, phycologiques et microbiologiques riche pour les espèces se développant autour des fumerolles du volcan<ref name="ASPA"/>. La crête est une zone aux pentes relativement douces dépourvue de glace en raison de la température du sol, atteignant par endroits Modèle:Température<ref name="ASPA"/>. En raison de ces caractéristiques d'un grand intérêt mais de la fragilité de l'écosystème, sa partie basse, située entre 3 350 et Modèle:Unité d'altitude, est protégée depuis 1985 à la suite d'une recommandation officielle de la Nouvelle-Zélande<ref name="ASPA"/>. La zone en question est un carré de Modèle:Unité de côté coupé en deux parties de superficie égale, avec au nord une « zone prohibée » et au sud la zone réservée aux études scientifiques<ref name="ASPA"/>. La végétation couvre 16 % de la zone protégée<ref name="ASPA"/>.
Cette mesure de classement à long terme a pour but d'éviter toute dégradation ou risque de dégradation, d'empêcher toute perturbation humaine non nécessaire, de permettre des recherches sur cet environnement unique et les espèces végétales et microbiales qu'il abrite tout en s'assurant de leur protection, de minimiser la possibilité d'introduction de plantes, animaux ou microbes étrangers, de préserver une partie de la zone déclarée « zone prohibée » comme site de référence pour les études futures, et enfin de permettre des visites dans le cadre des objectifs fixés par le plan de gestion<ref name="ASPA"/>.
Un site se trouvant Modèle:Unité au nord est réservé à l'atterrissage en hélicoptère, par ailleurs strictement interdit dans la zone protégée et dont le survol doit être évité. La distance entre les deux points doit être parcourue à pied, en évitant de marcher sur la végétation ou sur les sols plus chauds, afin de ne pas perturber les sols. Un permis est requis pour se rendre dans la zone<ref name="ASPA"/>.
Accès et conditions de vie
L'accès du mont Erebus n'est possible qu'aux équipes scientifiques et logistiques jouissant d'une bonne santé et d'une bonne condition physique<ref name="MEVO FAQ">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Les personnes autorisées à se rendre sur le mont Erebus doivent tout d'abord se rendre aux installations de la Fondation nationale pour la science en Nouvelle-Zélande<ref name="MEVO FAQ"/>. Là, elles y reçoivent des consignes d'acheminement en Antarctique ainsi que les vêtements qui leur permettront de résister au froid polaire<ref name="MEVO FAQ"/>. En fonction de l'avion militaire qui les achemine vers l'île de Ross, les scientifiques s'embarquent alors pour un vol de quatre à dix heures<ref name="MEVO FAQ"/> au cours duquel ils sont revêtus en permanence de leur équipement de survieModèle:Référence nécessaire. En effet, si l'avion venait à se poser en catastrophe en Antarctique et que les passagers se retrouvaient livrés à eux-mêmes, ils ne pourraient survivre plus de quelques minutes à l'extérieur sans ces équipementsModèle:Référence nécessaire. En Antarctique, l'avion se pose sur une piste aménagée sur la barrière de Ross, le prolongement de l'inlandsis sur la mer de Ross, et située juste au sud de la péninsule de Hut Point de l'île de Ross, à proximité de la station américaine de McMurdo et de la base néo-zélandaise de Scott<ref name="MEVO FAQ"/>. Les passagers sont alors acheminés par bus jusqu'à ces deux stations où ils passent plusieurs jours au cours desquels ils participent à des réunions de préparation à la poursuite de leur voyage<ref name="MEVO FAQ"/>. Leur ascension du mont Erebus débute par un vol de quinze minutes en hélicoptère qui les mène jusqu'à la station d'acclimatation de Modèle:Anglais, à environ 2 700 mètres d'altitude, et où ils doivent séjourner au moins deux jours afin de limiter l'apparition et les effets du mal aigu des montagnes<ref name="MEVO FAQ"/>. Ce n'est qu'au bout d'un second voyage effectué soit en hélicoptère soit en motoneige que les scientifiques atteignent les deux refuges situés au sommet de la montagne<ref name="MEVO FAQ"/>.
Les campagnes scientifiques sont menées durant l'été austral, de début décembre à début janvier, ce qui permet aux équipes de gravir le volcan pour y vivre et l'étudier pendant quelques semaines<ref name="MEVO General Information"/>. Les conditions de vie y sont particulièrement rudes car la moyenne des températures sous abri est de Modèle:Température durant l'été austral<ref name="MEVO General Information"/> et les équipes ne disposent que de deux refuges situés à quelques kilomètres du sommet<ref name="MEVO FAQ"/>. Servant de base logistique, de cuisine, de salle à manger, de salle de bain et de toilettes<ref name="MEVO FAQ"/>, ils ne retrouvent leur fonction première de refuge qu'au cours de conditions climatiques trop rigoureuses, la plupart des personnes dormant sous des tentes à l'extérieur<ref name="MEVO FAQ"/>. Afin de préserver l'écosystème du lieu, l'intégralité des déchets générés par les activités humaines sont collectés dans des bidons redescendus à la station McMurdo située sur la côte sud de l'île de Ross<ref name="MEVO FAQ"/>.
Références
Annexes
Articles connexes
- Liste des sommets ultra-proéminents d'Antarctique
- Liste d'îles par point culminant
- Antarctique
- Île de Ross
- Lac de lave
Bibliographie
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Liens externes
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- Modèle:Bases géographie
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