Néris-les-Bains
Modèle:Infobox Commune de France
Néris-les-Bains Modèle:API-fr est une commune française située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située à huit kilomètres au sud-est de Montluçon.
Géologie et relief
À Modèle:Nombre d'altitude, le bourg se situe sur les premiers contreforts du Massif central et plus particulièrement du plateau des Combrailles (ou Combraille).
Hydrographie
Voies de communication et transports
Voies routières
Néris-les-Bains se situe sur la route départementale 2144, qui relie Clermont-Ferrand à Bourges par Montluçon et qui reprend le tracé de l'ancienne voie romaine.
Voies ferroviaires
La commune se situe sur le parcours de la ligne Montluçon - Gouttières. La gare de Chamblet était appelée gare de Chamblet - Néris.
Urbanisme
Typologie
Néris-les-Bains est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Néris-les-Bains, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montluçon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (31,6 %), forêts (21,5 %), zones urbanisées (6,3 %), terres arables (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
Toponymie
Néris vient du nom du dieu gaulois Nérios<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France, Larousse, 1963 Modèle:BNF ; réédition Librairie Guénégaud, 1989, Modèle:BNF, P492</ref>, divinité personnifiant la source thermale (latinisé en Nérius).
Son nom est Naris en marchois, dialecte qui est traditionnellement parlé dans la région de Montluçon<ref>Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume (collectif), Patois et chansons de nos grands-pères Marchois (Haute-Vienne, Creuse, pays de Montluçon), Paris, Éditions CPE, 2010.</ref>. La commune fait, en effet, partie du Croissant<ref>Modèle:Article.</ref>, une zone linguistique où se rejoignent et se mélangent la langue d'oc et et la langue d'oïl (berrichon)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
L'époque gauloise : Neriomagos
À cette époque, Néris s'appelle Neriomagos (nom qui vient du nom du dieu Nerios, divinité personnifiant la source thermale) en langue gauloise. C'est alors une bourgade au commerce florissant, au carrefour de deux axes de passage.
La colonisation romaine : Aquae Nerii
Nerios est latinisé en Nerius, Neriomagos devient Aquae Nerii (« les eaux de Nérius »). Les eaux sont utilisées dans un but thérapeutique et deux établissements thermaux luxueux sont créés. De nombreux monuments sont construits : temples, thermes, villas… La [[Legio VIII Augusta|Modèle:8e Augusta]] y est stationnée vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et un théâtre-amphithéâtre est construit pour offrir aux soldats et aux habitants jeux du cirque et représentations théâtrales<ref>Michel Desnoyers, « Néris-les-Bains, ville thermale gallo-romaine », in André Pelletier, La Médecine en Gaule : villes d'eaux, sanctuaires des eaux, Paris, Picard, 1985.</ref>. Il reste de nombreux vestiges de cet âge d'or : villa de Cheberne, camp romain des Chaudes, mausolée<ref>En Auvergne, découverte exceptionnelle de vestiges d’un mystérieux mausolée antique orné d’un homme sirène, connaissancedesarts.com, 9 janvier 2023</ref>.
La ville gallo-romaine couvre environ Modèle:Unité. Elle est particulièrement dense sur le plateau nord-est, probablement parce que la voie reliant Lyon à Poitiers y passe. Lorsque la source est captée (pour les thermes), la vallée est asséchée. Au Bas-Empire les thermes sont détruits et la vallée reprend son ancien parcours<ref name="1989menez118">Modèle:Article, Modèle:P..</ref>.
Yves Menez (1989) a établi un inventaire des formes de céramique fumigée à partir de l'abondant mobilier céramique recueilli lors des fouilles de Néris, conjointement à celui recueilli sur le site de Châteaumeillant (Cher) Ces Modèle:Nb formes répertoriées sont subséquemment utilisées dans la typologie de ces céramiques fumigées (« formes Menez »)<ref name="1989menez">Modèle:Harvsp.</ref>.
Invasions germaniques et époque mérovingienne
Moyen Âge
Saint Patrocle évangélise Néris au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et y construit une église et un couvent. L'église romane actuelle date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle est construite au même endroit que la basilique primitive du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle-même érigée sur les ruines d'un monument romain.
Le roi carolingien [[Pépin Ier d'Aquitaine|Pépin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d’Aquitaine]], le petit-fils de Charlemagne, séjourne à Néris en 835 et 838.
Sous le règne du seigneur Archambaud III de Bourbon dit le Jeune (ou du Montet), Néris est incorporée à la seigneurie de Bourbon (qui deviendra le Bourbonnais) dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle faisait partie précédemment du Berry médiéval.
Temps modernes
La renommée des thermes de Néris grandit. Rabelais les évoque dans Pantagruel (ce qui vaut au collège de Néris le nom de collège François-Rabelais), et Nicolas de Nicolay, géographe du roi Charles IX de France, cite les « Baings de Nérys » en 1569.
Révolution et Empire
Époque contemporaine
Le nouvel âge d'or de Néris commence quand la dauphine Marie Thérèse de France, duchesse d'Angoulême, pose la première pierre du nouvel établissement thermal<ref name="2002delmont">Modèle:Ouvrage.</ref> dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La source est à nouveau captée, la vallée asséchée comme aux premiers siècles de notre ère mais cette fois le vallon thermal est remblayé pour y créer une promenade et le parc du casino<ref name="1989menez118"/>. Les hôtels, le casino (inauguré en 1898) et le théâtre sont construits<ref name="2002delmont"/>. Parmi les curistes célèbres, on trouve Chateaubriand<ref>Modèle:Écrit.</ref>, Musset, Lamartine, l'impératrice Eugénie…
À cette époque, l'on commence aussi des fouilles archéologiques qui permettent de découvrir l'infrastructure de l'Aquae Nerii romaine.
La vie mondaine bat son plein, des fêtes grandioses sont organisées.
Au début du siècle, une intéressante controverse juridique opposant le maire de Néris et le préfet de l'Allier donne lieu à un arrêt du Conseil d’État clarifiant les liens hiérarchiques entre différentes autorités de police administrative. Le préfet avait en effet signé un arrêté le 8 août 1893 interdisant les jeux d'argent dans tous les lieux publics du département de l'Allier. Le 24 mai 1901, le maire de la ville prend un second arrêté, plus rigoureux interdisant de manière absolue tous les jeux d'argent et de hasard. Le préfet prononce l'annulation de l'arrêté municipal en soulignant son illégalité au vu de l'arrêté préfectoral, qui ne réservait un pouvoir d'intervention qu'à l'autorité supérieure, en l'espèce le Ministre de l'Intérieur<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La question était donc de savoir si l'intervention administrative d'un échelon hiérarchique supérieur (le préfet) entrainait le dessaisissement de l'autorité inférieure (le maire)<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le conseil d’État a réglé la question par son arrêt du 18 avril 1902 (« Commune de Néris-les-bains ») en donnant tort au préfet : il souligne que les pouvoirs municipaux de police administrative sont mis en œuvre sous la surveillance et non sous l'autorité du préfet, et qu'il est loisible au maire de prendre de nouvelles dispositions, sous réserve que celles-ci aggravent la règle établie par l'autorité supérieure et soient justifiées par des motifs propres à la localité<ref name=":0" />.
À la fin de la guerre, les thermes sont à nouveau florissants.
En 1930, la ligne de chemin de fer de Montluçon à Gouttières via Néris entre en service, avec la construction de la gare de Néris-les-Bains, aux pierres de grès rose et au toit multicolore, œuvre de Louis Brachet<ref>Modèle:Article, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> Modèle:Refnec
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Rattachements administratifs et électoraux
Jumelages
Néris-les-Bains est jumelée avec la ville de Wadersloh, en Allemagne (Rhénanie-du-Nord-Westphalie).
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés Nérisiens<ref> Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:Population de France/section
Manifestations et festivités
Enseignement
Santé
Sports
Médias
Cultes
Économie
La principale ressource économique de la commune est le tourisme grâce au thermalisme. Les thermes de Néris-les-Bains exploitent depuis Modèle:Nombre l'eau issue de terres volcaniques<ref>Site des thermes de Néris-les-Bains.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments historiques
- Église Saint-Georges, des {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}, classée Monument historique en 1923.
- Gare de Néris-les-Bains, devenue le Pavillon du Lac, classée monument historique depuis 1975<ref>Site culture.gouv.fr, base Mistral : fiche 00093244 lire (consulté le 6 août 2011).</ref>.
Autres monuments
- Nécropole mérovingienne sous les pyramides (place de l'Église).
- Piscine romaine.
- Villa gallo-romaine de Cheberne.
- Monument aux morts de la Grande Guerre, sculpté par Raymonde Martin. Les deux bas-reliefs de marbre ont pour titre L'Hommage et La Douleur<ref>Nadine-Josette Chaline (avec la collaboration de Daniel Moulinet), Gardiens de la mémoire. Les monuments aux morts de la Grande Guerre dans l'Allier, Yzeure, 2008. Modèle:ISBN</ref>.
Équipements culturels
Le musée de la civilisation gallo-romaine a été ouvert en 1995 et installé dans la Maison du patrimoine, maison du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle située derrière l'église. Ce musée expose les objets antiques découverts sur le site : fragments d'architecture, inscriptions latines, statuettes, céramique gallo-romaine, verrerie, bronzes, etc.
Personnalités liées à la commune
Outre les maires cités ci-dessus, plusieurs personnalités sont nées ou mortes dans la commune, ou y ont résidé :
- Maurice Prou (1861-1930), historien du droit et des institutions et numismate. Il avait travaillé sur Néris (fouilles en 1921 ; classement des monnaies conservées au musée ; publication de L’Église de Néris en 1922, en collaboration avec F. Deshoulières)<ref>Modèle:Rougeron Institut, pp. 29-30.</ref>. Il est mort dans la commune où il était en cure.
- André Curvale (1904-1973), aviateur français, pilote de chasse et pilote d'essai. Il est né à Néris-les-Bains.
- Alexandre Ganesco (1910-1979), peintre. Il a longtemps vécu à Néris.
- Marcel Flichy (1915-1990), contre-amiral, grand-officier de la Légion d'honneur, il a été le dernier commandant de la marine à voile en baie d'Along en 1946. Il a commandé la Capricieuse, le Forbin, puis le croiseur de Grasse. Il fait partie du dernier état-major particulier du général de Gaulle, président de la République, et a été le dernier commandant supérieur interarmes de l'Afrique de l'Ouest et commandant supérieur de l'Atlantique Sud. Il est né à Néris-les-Bains.
- Lise Bourdin (1925), actrice. Elle est née à Néris-les-Bains.
- Louis Moulinet (1925-2006), syndicaliste et homme politique. Il a passé une partie de son enfance à Néris-les-Bains.
- Pierre Miquel (1930-2007), historien et romancier, a vécu à Néris-les-Bains.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes