Octave Mannoni

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Biographie2 Dominique-Octave Mannoni, né le Modèle:Date de naissance à Lamotte-Beuvron et mort le Modèle:Date de décès à Boulogne-Billancourt<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>, est un ethnologue, philosophe et psychanalyste français.

Biographie

Né dans une famille d'origine corse, Octave Mannoni naît à Lamotte-Beuvron, où son père dirige la colonie pénitentiaire de Saint-Maurice<ref>Jacques Bourquin, « Saint-Maurice, colonie pénitentiaire agricole. Le temps de la réforme (1934-1936-1950) », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière », 2007, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne</ref>. Il fait ses études secondaires au lycée d’Orléans, puis est élève au lycée Lakanal. Il interrompt ses études quand il est mobilisé en 1918 durant la Première Guerre mondiale<ref name="FV"/>. Il se marie une première fois et a deux filles. Il reprend des études de philosophie à l'université de Strasbourg après la guerreModèle:Sfn et obtient un diplôme d'études supérieures intitulé Mémoire sur l'intelligence et la raison dans le système de Plotin en 1923<ref name="PF">Modèle:Lien web.</ref>. Il est professeur au lycée d'Altkirch (1924), puis au lycée Schoelcher à la Martinique (1925-1928), où il est l'un des animateurs, avec Gilbert Gratiant et Raymond Burgard, de la revue Lucioles<ref name="PF"/> dont le premier numéro paraît en 1927. Il enseigne ensuite au lycée Leconte-de-Lisle de Saint-Denis de la Réunion (1928-1931). Il est bi-admissible à l'agrégation de philosophie<ref name="FV"/> et séjourne à Madagascar de 1931 à 1945, comme professeur de littérature et de philosophie au lycée Gallieni de TananariveModèle:Sfn. Il est ensuite fonctionnaire, directeur du service d'information de l'île et très brièvement responsable de la Revue de Madagascar<ref name="FV"/>. Il prend position pour l'indépendance de Madagascar, ce qui lui vaut d'être démis de ses fonctions fin 1947, et il rentre à Paris en janvier 1948Modèle:Sfn.

À Madagascar, il écrit de la poésie, mène des activités de botaniste et découvre des variétés de Kalanchoe<ref name="PF"/>, et parcourt l'île avec le botaniste Pierre Boiteau<ref name="FV"/>. Il réalise également des reportages photographiques<ref name="FV"/>.

À Paris, il reprend une analyse avec Jacques Lacan commencée en 1946Modèle:Sfn et devient psychanalyste<ref name="MD">Modèle:Article.</ref>. Il se remarie en 1948 avec Maud Mannoni, qui est analyste d'enfants<ref>Jacques Sédat, « Mannoni-Van Der Spoel, Maud (Magdalena) », Modèle:P., in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. M/Z. Calmann-Lévy, 2002.</ref>. Ils ont un fils<ref name="FV"/>. À la suite de la dissolution de l'École freudienne de Paris, en 1980, il participe avec Maud Mannoni et Patrick Guyomard, à la création du Centre de formation et de recherches psychanalytiques (CFRP) en 1982Modèle:Sfn.

Activités éditoriales

Dans son livre Prospero et Caliban. Psychologie de la colonisation écrit en 1948 et publié en 1950, il propose des réflexions sur deux héros shakespeariens, Caliban et Prospero, en lien avec la révolte de mars 1947 organisée par le Mouvement démocratique de la rénovation malgache<ref>Modèle:Article.</ref>. Cet ouvrage est critiqué par Aimé Césaire dans Discours sur le colonialisme en 1950 et par Frantz Fanon qui publie Peau noire, masques blancs en 1952<ref name="FV">Modèle:Article.</ref>. Ceux-ci critiquent l'idée d'une « prédisposition » du colonisé à la soumission coloniale qui ferait pendant à « une prédisposition culturelle de l’Européen à la domination »<ref name="FV"/>. Octave Mannoni revient sur ce livre, dans un article intitulé « The Decolonisation of Myself », publié dans la revue Race, en 1966, alors que les colonies françaises ont accédé à l'indépendance<ref>Modèle:Article.</ref>.

Il collabore à la revue Esprit et aux Temps modernes, et contribue par une série d'articles intitulée « Ébauche d’une psychologie coloniale », en 1947-1948, à la revue Psyché de Maryse Choisy<ref name="MD"/>.

En 1951, il publie « Lettres personnelles à monsieur le Directeur », sur son analyse avec Lacan. Il écrit en 1963 l'article « Je sais bien, mais quand même », réédité dans Clefs pour l'imaginaire, à l'occasion de son échec à la titularisation à la Société française de psychanalyse<ref>Modèle:Article.</ref>. Cet article indique Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son article « L'Analyse originelle » (1967) évoque Fliess comme analyste de FreudModèle:Sfn. Il publie également un ouvrage sur Freud en 1968.

Publications

  • Psychologie de la colonisation, Seuil, 1950, rééd. 2022 ; réédité sous le titre Prospero et Caliban, Éditions Universitaires, 1984, et Le racisme revisité, Denoël, 1997. Modèle:ISBN<ref>Modèle:Article.</ref>.
  • Lettres personnelles à Monsieur le Directeur, Seuil, 1951, réédité sous le titre La machine, Tchou, 1977, puis Lettres personnelles, fiction lacanienne d'une analyse, Denoël, 1990. Modèle:ISBN
  • The Decolonization of Myself (1966)
  • Freud, Seuil, Modèle:Coll, 1968 Modèle:ISBN
  • Clefs pour l'imaginaire ou l'Autre Scène, Seuil, 1969 Modèle:ISBN
  • Fictions freudiennes, Seuil, 1978. Modèle:ISBN
  • Un commencement qui n'en finit pas : Transfert, interprétation, théorie, Seuil, 1980 Modèle:ISBN
  • Ça n'empêche pas d'exister, Seuil, 1982 Modèle:ISBN
  • Un si vif étonnement, Seuil, 1988. Modèle:ISBN

Références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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