Omonville-la-Rogue

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Modèle:Voir homonymes {{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Omonville-la-Rogue est une ancienne commune française du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France.</ref>.

Depuis le Modèle:Date-, elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Située dans la Hague, le territoire de l'ancienne commune s'étend sur la côte entre le ruisseau de l'Épine d'Hue (près de la baie de Quervière) et la pointe de Jardeheu. Elle est située entre Digulleville à l'ouest, Éculleville au sud-est, et Beaumont-Hague au sud. Le village se situe au fond de la vallée de la Vallace qui se jette dans le port du Hâble.

Toponymie

Omonville-la-Rogue

Le lieu est attesté sous les formes : Osmundi ville dedit Roigo vers 1090 ; Apud Osmonvillam vers 1210 ; Osmunvilla la Rogues en 1261<ref name="beaurepaire-171-172">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Nom en -ville, appellatif toponymique issu du gallo-roman VILLA « domaine rural ». Ce genre de formation a été en vogue du {{#switch: au

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}} environ.

Le premier élément Omon- s'explique par un nom de personne comme c'est généralement le cas. Ici il s'agit probablement de l'anthroponyme vieux norrois Osmundr<ref name="beaurepaire-171-172" />, variante d'un autre nom de personne également norrois Ásmundr<ref>Site de Nordic Names : étymologie de l'anthroponyme Osmundr (lire en anglais) [1].</ref>.

François de Beaurepaire évoque une origine commune pour le village voisin d'Omonville-la-Petite, simplement séparé par Digulleville. Le même colon scandinave est sans doute à l'origine des deux Omonville<ref name="beaurepaire-171-172" />.

Homonymie avec Omonville-la-Folliot (Manche), Omonville (Seine-Maritime), Osmonville (Seine-Maritime) et Omonville (Eure), tous situés en Normandie.

L'ancien prénom à l'époque de la Normandie ducale (cf. Osmond de Sées) se perpétue dans les patronymes normands Modèle:Page h' (graphie spécifique au Cotentin), Modèle:Page h', Modèle:Page h'Modèle:Etc

Le déterminant complémentaire -la-Rogue est sans doute un nom de famille Roigo, aujourd'hui Rogues<ref name="beaurepaire-171-172" />, issu d'un anthroponyme germanique.

Le gentilé est Omonvillais.

Microtoponymes

  • Port du Hâble : il s'agit d'un toponyme pléonastique, car l'élément Hâble signifie précisément « port ». Il y a de très nombreux Hâble dans le Cotentin et il s'agit du même mot que Havre, dont le Havre, désigné le Hable de Grace en 1489. L'ancien appellatif norrois höfn (génitif hafnar, vieux danois hafn), signifie « port de mer naturel, havre » et son évolution phonétique est semblable à celle du terme étrave attesté lui aussi sous des formes analogues comme estable et qui remonte probablement à l'ancien scandinave stafn. Ce mot de vieux norrois se perpétue dans les langues nordiques modernes : islandais höfn, féroïen havn et norvégien / danois havn<ref>Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions errance, Paris, 2009, Modèle:P. - 226 - 227 - 228.</ref>.
  • Vaucotte désigne un lieu du rivage et constitue peut-être un transfert du nom de Vaucottes à Vattetot-sur-Mer, village côtier de Seine-Maritime. Les noms de lieu en -cottes ou Cotte- se rencontrent parfois en Seine-Maritime mais peu dans la Manche. d'après les spécialistes, Vaucotte correspondrait aux Walcote anglais. En revanche, le lien qui existe avec le lieu À la Vaucotte à Rembercourt-sur-Mad (Lorraine) est obscur, il s'agit peut-être d'une coïncidence, en tout cas, ce microtoponyme est plus récent comme l'indique la présence de l'article défini.
  • Étimbert (Pointe d' ou de l') : la commune utilise également une forme alternative Étimberg<ref>« Étimberg » Conseil communal d'avril 2017 sur</ref>. Il existe également un chemin et un pré de l'Étimbert ou de l'Étimberg, ainsi qu'une lande Étimbert / Etimberg. Par ailleurs on trouve la trace d'un personnage en Champagne comportant un toponyme analogue dans son nom, à savoir Lambert de Simebost, alias de Seine-bost, d'Estainbert et d'Estinchoult<ref>Abbé A. Pétel, Les hospitaliers seigneurs de Sancey, aujourd'hui Saint-Julien (Aube), Paul Bage, Troyes, 1903, p. 16. [2]</ref>. Estainbert est possiblement une forme ancienne d’Étimbert, cependant le rapport entre ces deux noms de lieux est obscur. En tout cas, il s'agit d'un nom germanique. L'élément final -bert, analogue au -bert des prénoms comme Robert, Aubert, etc., doit représenter une mauvaise romanisation d'un autre élément d'après cette terminaison -bert rencontrée dans les anthroponymes d’origine germanique. Il s'agit plutôt en effet de l'appellatif germanique berg « élévation, hauteur, mont, montagne » attesté sous diverses formes dans la toponymie du nord de la France. Ainsi, le nom de lieu flamand Modèle:Page h' est attesté sous les formes Umberche en 1170, puis Unguebert vers 1214 et est considéré comme un toponyme en -berg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le premier élément Étim- doit représenter le germanique stein « pierre », romanisation semblable à celle d’Eteimbes (Alsace, anciennement Steinbach). La forme primitive d’Étimbert pourrait donc être *Steinnberg qui correspond au type toponymique Modèle:Page h' aussi bien en Allemagne qu'en Norvège, mais aussi dans d'autres pays de langues germaniques sous des formes différentes comme Steenberg, etc. Pour ce nom de lieu de la Manche, il faut sans doute préférer la solution scandinave, d'autant que l'appellatif vieux norrois steinn « pierre » est très bien attesté dans le Nord Cotentin, par exemple comme second élément : sur le littoral également, non loin de là, se trouve la Roche Gélétan (rocam le Jal(l)estain vers 1200), Croquetun (anciennement Croquestain) est un rocher en face de Cosqueville<ref>Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et comme premier élément : on identifie un ancien Esteinvei « gué de pierre » en 1320 à Fresville, le Mont Étenclin (Mont Estenclif en 1262)Modèle:Sfn et peut-être Étang val. Dans Estenclif, l'élément -clif représente le vieux norrois klif « falaise »Modèle:Sfn sémantiquement proche de berg. À noter également, le microtoponyme Rocqueberg à Jersey, qui a conservé le -g final, parallèlement on trouve l'Etac ou l'Etacq dans les îles de la Manche, alors que la forme est Etat dans le Cotentin (chûte de la consonne en finale absolue), terme issu du vieux norrois stakkr.

Histoire

En 1966, fut découvert à la pointe Jardeheu, dans le limon, les corps d'un jeune couple enlacé datant de plusieurs milliers d'années. La tête de la femme reposait contre la poitrine de son compagnon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

En 1664, une commission d'études des côtes de la Manche, après avoir renoncé créer un port de guerre à Cherbourg, vante les mérites de la fosse d'Omonville permettant de créer un bassin de Modèle:Nobr, plus facilement que les vingt-et-un hectares du port militaire cherbourgeois qui voit le jour près d'un siècle et demi plus tard. En 1686 et 1694, Vauban loue à son tour les mérites de cette position pour la création d'une rade offrant refuge aux vaisseaux et frégates, mais privilégie le port de Cherbourg<ref name=rostaing>de Rostaing, « Projet de création d'une rade dans l'anse Saint-Martin-Hague », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. VIII, 1861.</ref>.

L'affaire criminelle du garagiste Lucien Jeanne s'est déroulée à Omonville-la-Rogue en 1935 et a connu un large écho. Elle a été jugée aux assises de la Manche, à Coutances, les Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref>Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, Paris, 2012.</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Introduction population d'article de commune de France

Modèle:Tableau population d'article de commune de France

Modèle:Graphique population d'article de commune de France

Cultes

Le village est rattaché à la paroisse catholique du Bienheureux Thomas Hélye de la Hague, au sein du doyenné de Cherbourg-Hague<ref>Site du doyenné</ref>. Son principal lieu de culte est l'église Saint-Jean-Baptiste, vocable qui renvoie au saint patron traditionnel du village. Les catholiques vénèrent également la grotte Notre-Dame, qui fait l'objet d'une procession le Modèle:Date-.

Culture locale et patrimoine

Fichier:Cotentine.jpg
Ruines de la Cotentine.
Fichier:Grotte Notre Dame Omonville-la-Rogue ERNOUF Guillaume.JPG
La grotte Notre-Dame.

Lieux et monuments

Modèle:Ancre

  • Près du cimetière, subsistent les ruines de l'ancienne école paroissiale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Le manoir du Tourp : ferme-manoir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, bâti peut-être sur un édifice antérieur, qui a été restaurée avant l'an 2000, accueille désormais des expositions, l'office du tourisme de la Hague, et un centre de ressources et de documentation sur la Hague. Le corps de logis principal est flanqué d'une solide tour. On accède à la cour par un imposant portail. Au-dessus du portail d'entrée, on peut voir un blason armorié peint figurant les armes de la famille de Sainte-Mère-Église, « d'azur à six aiglettes d'or, 3, 2 et 1 »<ref name="Blasons_p104">Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1667, Pierre de Sainte-Mère-Église, seigneur du Tourps, construit la chapelle Notre-Dame pour servir de sépulture à sa famille. En 1754, un autre Pierre de Sainte-Mère-Église, seigneur d'Omonville et de Réthoville, avec son épouse Renée-Françoise-Hélène de Boran, dame de Mole, nomme la cloche de Réthoville<ref name="Blasons_p104"/>. Dans la chapelle, deux verrières sont ornées par des blasons armoriés, la première avec les armes de Jacques de Surtainville « d'azur à deux chevrons d'argent accompagnés de trois coquilles de même », et de son épouse (1657), Charlotte de Sainte-Mère-ÉgliseModèle:Sfn.
  • Motte, au sommet de la falaise dominant le fort d'Omonville, à l'est de la commune, dans le champ appelé le Clos de la Motte, à l'est de ce dernier. Forte butte de terre de forme grossièrement circulaire au sommet paraissant très plat, envahie de ronces qui en déforment les contours et la hauteur. Le champ dans lequel cette butte se trouve, dont la forme et les dimensions conviennent tout à fait pour une éventuelle basse-cour, est bien fermé par une haie très talutée comme on en trouve partout dans la région. Cette butte qui n'est pas très éloignée du lieu-dit Lait-Heu pourrait n'être qu'une défense avancée du port d'Omonville d'une époque plus ancienneModèle:Sfn.
  • Au centre du bourg, tout à côté de l'église, se trouve un champ nommé la Motte. Bien qu'un toponyme soit un élément totalement insuffisant pour justifier de l'existence d'une motte, plusieurs éléments inclinent à penser qu'il en existait sans doute une sur cet emplacement. Au milieu d'un espace très bâti, ce champ entouré par quatre petites rues qui desservent le village et qui épousent parfaitement l'emplacement d'éventuels fossés, est resté jusqu'à nos jours sans construction. Du côté sud, le terrain est bordé par le ruisseau la VallaceModèle:Sfn.

Patrimoine naturel

Cette partie du littoral est riche en crustacés et poissons, ce qui explique la présence d'un port de pêche. Modèle:Qui craignent que les écosystèmes ou la chaine alimentaire soient localement affectés par les rejets de l'usine de retraitement de la Hague (AREVA-NC). En effet, si la concentration réputée la plus élevée est dans la baie d'Écalgrain à environ Modèle:Unité de l’émissaire, Omonville la Rogue est encore située dans la zone dite de dilution (Modèle:Unité au nord-est de l’émissaire). Les niveaux de radioactivité y sont normalement inférieurs à ceux d’Herquemoulin et comme partout autour des installations nucléaires importantes, une surveillance est assurée par l'État, le gestionnaire de l'usine et les ONG<ref>étude ACRO (Laboratoire indépendant d’analyse de la radioactivité)</ref>. Le carbone-14 (14C), émetteur bêta pur, issu du retraitement des combustibles irradiés, mesuré depuis 1997, est devenu un contaminant plus important pour le réseau trophique, en comparaison, les rejets il y a vingt ans qui étaient responsables autour de la Hague d'une radioactivité gamma artificielle dans les produits de la mer, sont actuellement en très forte diminution.

Des dauphins, marsouins et baleines fréquentent parfois les parages, comme une jeune baleine à bosse retrouvée morte en Modèle:Date-<ref>Sabrina Rouillé, « Le baleineau d'Omonville ausculté et découpé », Ouest-France, 17 février 2009.</ref>.

Omonville-la-Rogue dans les arts

À l'écran

En 1978, Roman Polanski avait choisi les landes d'Omonville et la ferme du Tourp comme décors de son film Tess.

En 1983, certaines scènes du téléfilm Un bon petit Diable y ont été tournées.

En 2005, Florence Moncorgé-Gabin y a tourné quelques scènes de son film, Le Passager de l'été.

En 2019, tournage du film chinois, The Hunting (Fox Hunt) de Leo Zhang <ref>Omonville-la-Rogue. Un tournage très secret pour un film chinois sur Ouest-France, 31 juillet 2019.</ref>.

En musique

À l'occasion d'une résidence artistique, La Rue Ketanou écrit une chanson inspirée de l'un des pêcheurs de la commune : le capitaine de la barrique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Personnalités liées à la commune

  • Omonville est le berceau de familles de corsaires, dont les Clément et les Delamer. Parmi leurs enfants, on trouve Joachim Clément, né le Modèle:Date-, marié à Marie Madeleine Delamer le Modèle:Date-, décédé avant 1773 (peut-être en mer). Comme capitaine, il fit la prise pour le Roi les Modèle:Date- et Modèle:Date- de sloops britanniques, et le Modèle:Date- de la même année, il arraisonne un bateau espagnol. Ces prises furent effectuées avec la corvette de Modèle:Nobr, Modèle:Nobr Duc de Penthièvre qui appartenait à l'armement Chantereyne & compagnie, armé pour trois mois à la fois, pour une redevance mensuelle de Modèle:Unité (divisé par tiers entre le Roy, le propriétaire et l'équipage constitué ici de Modèle:Nobr et neuf mousses). Au mois de Modèle:Date-, il se fait prendre par une frégate anglaise de Modèle:Nobr. Un de ses petits fils né le Modèle:Date- est capitaine sur le Comte de Vauville<ref>Sources : généalogie perso et CG 50, et recherches aux archives de la défense à Cherbourg.</ref>.
  • Jean-François de Cahouet (1782 à Omonville-la-Rogue-1836), militaire, préfet et homme politique.
  • Jacky Simon (1941-2017), international français de football, né à Omonville.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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