Usine de retraitement de la Hague
Modèle:Semi-protection étendue Modèle:Infobox Usine L’usine de retraitement de la Hague est un centre de traitement du combustible nucléaire usé dans lequel on traite le combustible nucléaire provenant principalement des réacteurs nucléaires français et une partie de celui provenant des réacteurs d'Allemagne, de Belgique, de Suisse, des Pays-Bas et du Japon, pour en séparer les matières nucléaires valorisables des autres éléments radioactifs.
Entrée en service en 1966, l'usine est située près du cap de la Hague, dans la commune de la Hague, au nord-ouest de la pointe de la péninsule du Cotentin, à Modèle:Unité à l'ouest de Cherbourg-en-Cotentin (dans le département de la Manche, en région Normandie).
Ouverte par le Commissariat à l'énergie atomique, l’usine de traitement de la Hague est exploitée depuis 1976 par la Cogema, devenue Areva NC puis Orano Cycle.
Plus de 5 000 personnes travaillent sur le site, dont environ 4 000 directement pour Orano<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En bordure de l'usine se trouve le centre de stockage de la Manche.
Activité
D'une capacité industrielle de traitement de Modèle:Unité (pour les usines UP2-800 et UP3) de combustibles usés par an, le complexe industriel en a traité Modèle:Unité en 2005. Elle consomme de l'électricité à hauteur d'environ Modèle:Nb, soit encore Modèle:Nobr<ref>Résumé non technique étude d'impact sur docplayer.fr.</ref>, fournie à partir du poste de transformation de Tollevast<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la sortie du réacteur, un combustible nucléaire usé contient environ 96 % de matières énergétiques à retraiter partiellement (95 % d'uranium et 1 % de plutonium) polluées par 4 % d'actinides et de produits hautement dangereux et non réutilisables : les déchets HAVL. Ces derniers sont traités et conditionnés, aujourd'hui par vitrification, en vue de leur entreposage en surface et éventuellement de leur stockage en couche géologique profonde. Les déchets provenant de l'étranger sont — après un certain temps — réexpédiés aux clients étrangers qui ont obligation de les reprendre (obligation confirmée par la loi Bataille en 1991). Un des objectifs de ce recyclage est de réduire la quantité de déchets radioactifs à stocker en milieu confiné.
La loi Transparence et Sureté Nucléaire de Modèle:Date-<ref>Loi Modèle:N° du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire sur Légifrance.</ref> rappelle l’interdiction de stocker de façon définitive sur le sol français des déchets étrangers. À ce titre, au Modèle:Date-, 96 % des déchets vitrifiés et 15 % des déchets métalliques compactés ont été renvoyés vers les clients étrangers.
Le plutonium récupéré est transporté à Marcoule où il est utilisé pour fabriquer du combustible MOX. Le nitrate d’uranyle obtenu est quant à lui transformé en octaoxyde de triuranium (U3O8) à l'usine Orano de Pierrelatte en vue d’être enrichi pour être réutilisé dans de nouveaux assemblages de combustibles.
Le recyclage des combustibles usés permet de réduire le volume des déchets d’un facteur 5 et de diminuer la radiotoxicité des déchets d’un facteur 10 en valorisant le plutonium sous forme de combustible MOX. Les opérations de séparation, purification, conditionnement et entreposage sont effectuées sur le site d’Orano la Hague<ref>Le traitement-recyclage du combustible nucléaire usé sur le site du CEA.</ref>.
Opérations de traitement du combustible usé
Modèle:Article détaillé À l'usine de la Hague, le traitement du combustible usé est organisé au sein de deux usines de plutonium (UP2 et UP3) - conçues sur le modèle de l'usine d'extraction du plutonium de Marcoule (UP1). Ces usines comprennent chacune plusieurs ateliers<ref>Cycle du combustible nucléaire, par Louis Patarin.</ref> :
- atelier de tête pour le cisaillage et la dissolution du combustible
- atelier d'extraction pour séparer l'uranium et le plutonium des produits de fission et des actinides mineurs.
- ateliers de purification pour l'uranium ou le plutonium
- atelier de vitrification des déchets de haute activité
- atelier de stockage de l'uranium ou du plutonium
- atelier de conditionnement des déchets de faible ou moyenne activité
- atelier de traitement des effluents liquides
Historique
Les années 1960 : une origine militaire
Avec la volonté gaullienne de doter la France de la bombe atomique, il a fallu développer la production de plutonium. Pour cela, le Commissariat à l'énergie atomique a ouvert l'Usine d'extraction du plutonium de Marcoule en 1958, et pour pallier une éventuelle défaillance de celle-ci, a mis en projet une seconde usine d'extraction de plutonium<ref name="Cotentin histoire indu">Thierry Durand et Dominique Guillemois, Cotentin - Une histoire industrielle : 1960-2000, QAMVINC - ACCAAM, 2004 (documentaire).</ref>.
Le site de la Hague est choisi par les concepteurs de l'usine en raison de son socle géologique ancien (allant jusqu'au cycle icartien d'âge paléoprotérozoïque <ref>La Pointe de la Hague: Baie d'Ecalgrain et Anse du Cul Rond - Traces de trois orogenèses, icartienne, cadomienne et varisque sur geologie.discip.ac-caen.fr, site de l'académie de Caen.</ref>) et stable, à l'abri des tremblements de terre, et de la présence de vents forts et d'un puissant courant de marée, le raz Blanchard, propices à l'évacuation et à la dispersion des effluents radioactifs<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
Le Modèle:Date paraît le décret déclarant d'utilité publique et urgent les travaux de construction d'un centre de traitement de combustibles usés pour en extraire du plutonium. Les travaux commencent en 1962 sur le plateau du Haut-Marais. L'usine devient opérationnelle en 1966 avec l'arrivée du premier combustible usé à traiter : un "château" d'uranium naturel graphite gaz en provenance du réacteur de Chinon<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
Les années 1970 : la reconversion dans le civil
En 1969, alors que Georges Pompidou redéfinit la politique nucléaire française, des rumeurs courent sur la fermeture de l'usine, devenue inutile pour l'armée du fait de stocks de plutonium militaire désormais suffisants. Les effectifs de l'usine sont réduits d'un tiers avec le départ de Modèle:Nombre, marquant la fin de l'emprise militaire. Il semble qu'aucun gramme de plutonium provenant du site de la Hague n'ait eu en définitive un usage d'armement<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
À partir de cette date, l'usine s'oriente vers un traitement du combustible civil, soutenu par le choix de Valéry Giscard d'Estaing du « tout nucléaire » à la suite du premier choc pétrolier<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
Les ingénieurs anticipent la génération des REP d'EDF par la mise en place de l'atelier HAO (Haute activité oxyde) ou UP2-400<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1976, le CEA cède l'usine à la nouvelle entreprise publique, la Cogéma, qui gère désormais une usine de traitement des déchets nucléaires visant à retraiter le combustible français d'EDF et étranger. À l'époque, ce passage à une entreprise publique mais de droit privé est vu par le personnel et les élus locaux comme un désengagement de l'État vis-à-vis du nucléaire et leur fait craindre une gestion des risques moins draconienne. Les agents inquiets commencent à parler. La CFDT réalise cette année-là un documentaire Condamné à réussir, électrochoc pour la population. Sur fond d'opposition à la privatisation, il illustre les difficiles conditions de travail, traite des dangers d'irradiations, fait part de l'inquiétude des agents. Ce document est ensuite utilisé par les antinucléaires. Les cadres de la Cogéma acceptent mal cette critique interne<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
Dès 1970, les militants antinucléaires s'organisent et créent le Comité contre la pollution atomique dans la Hague. Ils sont rejoints en 1972 par Didier Anger, qui devient rapidement l'un des plus actifs opposants à la « nucléarisation » de la Hague, s'opposant tant à l'extension de l'usine de retraitement de la Hague qu'à la construction de la centrale nucléaire de Flamanville.
Traitement avec succès des premiers combustibles de la filière à eau légère sur UP2-400. La capacité de cette usine est évaluée à Modèle:Unité par an d’où son nom<ref name="RapportReglementaire">Rapport réglementaire d’information sur la sureté nucléaire et la radioprotection du site de la Hague Voir le rapport.</ref>.
En 1978, une pièce métallique radioactive a été dérobée par un employé de l’usine de La Hague et glissée sous le siège de voiture de son supérieur<ref>20 Minutes - 5/12/2011 : Intrusions dans les centrales: «C'est lamentable qu'il faille Greenpeace pour démontrer les failles».</ref>.
En 1978, des manifestations se produisent dans la région contre la future centrale nucléaire de Flamanville. C'est l'arrivée dans le port de Cherbourg des premiers combustibles étrangers (en provenance du Japon) qui rappellera l'existence de l' « usine atomique », en Modèle:Date-. Les grues du port sont alors occupées, de grandes manifestations réunissent Modèle:Unité dans les rues cherbourgeoises.
Parmi les opposants, on compte le poète normand Côtis-Capel.
La responsabilité de l’exploitation des INB Modèle:Numéro avec majuscule,38, 47 et 80 est transférée du CEA à la compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) en 1978<ref name="RapportReglementaire"/>.
En Modèle:Date- à la suite des contrats avec le Japon, le projet de l’usine UP3<ref>Jean Syrota (président de la COGEMAUP3), « Nouvelle installation de retraitement à la Hague », 1992.</ref> destiné aux clients étrangers de COGEMA est rendu public. En parallèle avec le premier choc pétrolier de 1973, EDF développe son parc de réacteurs. Cette augmentation des besoins de traitements imposent de déclarer en 1980, par décret, d’utilité publique les travaux d’accroissement de la capacité de traitement du site de la Hague<ref name="RapportReglementaire" />.
Les années 1980 : le « Grand chantier »
Un décret d'utilité publique de 1980 confirmé par la gauche arrivée au pouvoir, permet des travaux d'extension de l'usine, dont la nouvelle unité (UP3) qui entrera en service dix ans plus tard. C'est le lancement du Grand chantier, qui transforme en une décennie la Hague<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
En 1981, COGEMA est autorisé par décrets à construire l’usine UP3 d’une capacité de Modèle:Unité par an pour le traitement de combustibles de la filière à eau légère, ainsi que l’usine UP2 800 de vocation et capacité identiques. STE 3, la nouvelle station de traitement des effluents liquides de UP3 et UP2 800, sera également créée afin de mieux gérer les effluents et de réduire fortement les rejets en mer<ref name="RapportReglementaire" />.
Le Modèle:Date-, un incendie est déclenché par des déchets radioactifs (des boues bitumées issues du retraitement) dans un silo de stockage non confiné. Le Modèle:Nobr contient uniquement des déchets de structures provenant d’activité de traitement des combustibles graphite-gaz usés<ref>Sciences et Avenir, « Déchets nucléaires : le silo 130 du site de La Hague est-il sûr ? » Modèle:Lien archive.</ref>. À la radio, on assurait que rien ne s’était échappé en dehors des clôtures, qu’il n’y avait pas de vent<ref>Véronique Maurus, « La Hague est-elle mortelle ? », Le Monde, 17 avril 1997.</ref>. Cet incident grave est classé au Modèle:Nobr de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES)<ref>Global Chance Modèle:N°.</ref>. À cette occasion, les services de la Cogéma et les militants écologistes de Greenpeace se livrent à une guerre de communication<ref name="Cotentin histoire indu"/>.
Afin d’informer le public de ses activités, COGEMA crée en 1981 le Bulletin Hebdomadaire d’Information (BHI repris dans la presse locale) devenu Actu site puis arrêté en 2013 pour être remplacé par des supports numériques. La commission spéciale permanente d’information (CSPI) de l’établissement de la Hague démarre en 1981, elle devient CLI (Commission Locale d’Information) en Modèle:Date-<ref>Voir le site de la Commission Locale d'Information.</ref>.
À partir de 1984, mise en service progressive des nouvelles installations<ref name="RapportReglementaire" />:
- de 1986 à 2001 pour UP3;
- de 1984 à 2002 pour UP2 800;
- de 1987 à 1997 pour STE3.
L’année 1987 voit l’arrêt du traitement de combustibles UNGG (Uranium Naturel-Graphite-Gaz) sur UP2 400<ref name="RapportReglementaire" />.
Les années 1990 : polémiques sur les rejets radioactifs
Depuis 1993, la convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets interdit l'immersion en mer de déchets nucléaires à partir de navires, d’aéronefs, de plates-formes ou de toute construction humaine située en mer, mais n'empêche pas l'évacuation en mer de déchets provenant d'une usine terrestre telle que l'usine de la Hague.
Après une première version en novembre 1995<ref name="lepoint">Frédéric Lewino (avec Jean-Marie Hosatte), « La Hague: l'intox de Greenpeace », Le Point, 19 juillet 1997.</ref>, un rapport du professeur Jean-François Viel conclut en janvier 1997, à une multiplication par 2,87 du risque de leucémie infantile chez les enfants fréquentant régulièrement les plages du Nord-Cotentin dans un rayon de Modèle:Unité autour de l'usine. Vivement rejetées par les élus locaux, les conclusions du rapport divisent les scientifiques<ref>Matthieu Ecoiffier, « Suspicion légitime autour de l'usine de la Hague », Libération, 18 juin 1997.</ref>.
Fin 1997, constitution dans le cadre du prolongement de la commission du Pr Souleau et de l’enquête du Pr. Spira, du Groupe Radioécologie Nord-Cotentin<ref>Voir le site IRSN, Groupe Radioécologie Nord-Cotentin</ref>. Ce groupe indépendant et pluriel dans sa constitution est animé par Modèle:Mme Sugier de l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN). COGEMA participe pleinement aux travaux du GRNC en fournissant toutes les informations se rapportant aux modèles, aux résultats des mesures et aux rejets. L’ensemble de ces données sont validées par les membres de la commission<ref>Les activités et rapports du GRNC sont disponibles sur le site du Groupe : http://www.gep-nucleaire.org/norcot/gepnc/.</ref>.
La polémique ressurgit en Modèle:Date-, quand Greenpeace médiatise une mesure de la radioactivité émanant de la conduite de rejet en mer des effluents, découverte par une grande marée<ref>Voir le communiqué de presse de la CRII-RAD du 11 mars 1997 : https://docs.google.com/file/d/0B5qWKOVdnriNTTlzV09lVWlSamc/edit.</ref>. Le retentissement national oblige la COGEMA à procéder au nettoyage et à la récupération du tartre accumulé à l'intérieur de la canalisation et concentrant la radioactivité, couche de tartre qui avait fixé des quantités importantes de radionucléides<ref>Olivier Baisnée, « Publiciser le risque nucléaire. La polémique autour de la conduite de rejets en mer de l'usine de La Hague », Politix, volume 14, numéro 54, 2001. Modèle:P..</ref>,<ref name=lepoint/>. Modèle:Référence nécessaire
Le rayonnement émis par Modèle:Unité de tartre (ruthénium, antimoine, césium) déposées au fil du temps sur les parois intérieures de l’émissaire est à l’origine du débit de dose mesuré au contact (Modèle:Unité) de la conduite de rejet<ref name=lepoint/>. Cette valeur validée par l’OPRI (Office de protection contre les rayonnements ionisants) confirme que pour atteindre la dose maximale définie par la loi de « 1 millisivert par an », une personne devait rester collée trois heures et vingt minutes au contact de la conduite de rejet. En Modèle:Date- COGEMA a entrepris une opération de détartrage de la conduite prévue et préparée depuis un an. La partie du tuyau susceptible d’être découverte par les plus grandes marées a été recouverte d’un revêtement en béton. L’opération de détartrage a été une réussite technique.
En Modèle:Date-, le GRNC (Groupe Radioécologie Nord-Cotentin) rend sa conclusion : « Aucun lien n’a pu être démontré entre l’usine nucléaire de la Hague et l’excès de leucémies constaté ». En ne retenant que les personnes ayant des comportements supposés maximiser l’exposition (fréquentation des plages, consommation de poissons, mollusques et crustacés locaux) le risque n’augmente pas de façon notable.
À partir de 1998 une lettre des résultats environnementaux est diffusée par Areva aux parties prenantes et distribuée sur demande. Dès 1999 les résultats sont disponibles sur le Web<ref>Voir le site Areva.</ref>.
Les années 2000 : la réduction des effectifs
En 2000, les contrats décennaux d'UP3 prennent fin, laissant la place à des contrats au forfait, se traduisant par une réduction d'effectif<ref name="Cotentin histoire indu"/>. Selon Bruno Blanchon, secrétaire CGT Cogema de La Hague, la réduction des effectifs a des conséquences sur la sécurité du site<ref>04/10/2004 : AFP - La CGT de l'usine Cogema de La Hague craint pour la sécurité du site.</ref>.
Fin 1999 la fin des contrats Cost+Fees laisse place aux contrats au forfait post-2000 avec une baisse du tonnage à traiter de l’ordre de 25 %. Pour pérenniser son activité dans ce contexte, COGEMA lance SITOP la nouvelle organisation qui sera plus souple, plus flexible et plus réactive. La mise en place de cette organisation préserve les effectifs CDI constants tout en maintenant un haut niveau de sureté/sécurité<ref>Voir La G@zette Nucléaire, n° 173.</ref>.
Dans le cadre d'une enquête publique du Modèle:Date- au Modèle:Date-, la COGEMA demande à être autorisée à retraiter des combustibles plus irradiés : combustibles MOx ou provenant de réacteurs de recherche - sans aucune révision de ses autorisations de rejets<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Dans les années 2000, la contestation est toujours concentrée sur les actions médiatisées de Greenpeace lors du transport des déchets avant ou après recyclage, ou autour de prélèvements indépendants faits à la sortie du tuyau de rejet en mer et d'études sur le risque sanitaire (leucémies…).
En 2002, création des "visites buissonnières" pour suppléer l’arrêt des visites du site pour le grand public dans le cadre de l’application du plan vigie-pirate renforcé<ref>Voir le site du Sénat, "Mesures du plan Vigipirate pour protéger les centrales nucléaires".</ref>.
Par décrets officiels du Modèle:Date-, la capacité de chacune des installations UP2 800 et UP3 est portée à Modèle:Unité, avec la limite de traitement de Modèle:Unité pour l’ensemble du site<ref>Légifrance, Décret du 10 janvier 2003 (Article 1).</ref>.
À partir de 2003, la lettre externe « COGEMA en direct » puis « Areva en direct » est envoyée dans tous les foyers de la Manche, soit Modèle:Nobr. Le dernier envoi de la lettre date de Modèle:Date-.
En 2004, arrêt définitif du traitement de combustibles dans l’usine UP2 400 (INB N°33,38 et 80). Publication le Modèle:Date- du décret<ref name=decret2009>Décret du 31 juillet 2009 sur Légifrance.</ref> autorisant Areva NC à procéder aux opérations de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement de l’INB Modèle:N°80 dénommée atelier « Haute activité oxyde » situé sur le site de la Hague<ref>ASN, « Prescriptions relatives à la construction des cellules de reprise et de conditionnement de déchets[… »].</ref>.
Les années 2010 : début du démantèlement
Les années 2010 marquent le début du démantèlement des installations les plus anciennes du site. L'opération doit traiter Modèle:Unité de déchets sur Modèle:Nobr, pour un montant évalué en 2013 à Modèle:Nobr d'euros et un effectif de Modèle:Nobr au plus fort des travaux. Les premiers travaux concernent les bâtiments d'UP2 400 qui a fonctionné entre 1966 et 1998<ref>« Démanteler l'ancienne usine de La Hague prendra 25 ans Modèle:Lien archive », Challenges.fr, 28 janvier 2013.</ref>.
Les opérations de démantèlement ne cessent de monter en puissance dans le respect du cadre réglementaire. Les travaux sur l’atelier HAO (décret publié en 2009<ref name=decret2009/>) vont permettre de franchir une étape majeure en 2014 avec la construction de la cellule de reprise des déchets anciens, une opération d’une ampleur inédite<ref>France Bleu, « Un niveau de production jamais atteint depuis 10 ans à l'usine Areva La Hague », 22 janvier 2014.</ref>.
Depuis 2012, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mis en demeure le site de La Hague à quatre reprises<ref name="SciencesAvenir">http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/nature-environnement/20130411.AFP9537/risque-de-fuite-de-dechets-nucleaires-nouvelle-mise-en-demeure-d-areva-la-hague.html Modèle:Lien archive.</ref> en raison de Modèle:Citation alors qu'un permis feu doit être délivré avant d'entreprendre tous travaux susceptibles d'initier un incendie<ref>Boursier - 13/04/2012 : Le site nucléaire de La Hague n'est pas assez protégé contre le risque incendie.</ref> et en raison du risque de fuite d'un silo de déchets nucléaires (Modèle:Nobr principalement composées de magnésium, de graphite, d'aluminium et d'uranium, entreposées entre 1973 et 1981) prévu pour un entreposage à sec mais qui a dû être rempli d'eau en 1981 face à un incendie<ref name="SciencesAvenir"/>.
Première mondiale en 2010 avec la mise en exploitation du « creuset froid » sur le site Orano la Hague. Cette technologie permet de vitrifier une plus grande gamme de déchets, d’accroitre les cadences de production et d’allonger la durée de vie du matériel. La réalisation de cette innovation témoigne de la collaboration partagée entre le CEA (commissariat à l’énergie atomique) et Areva depuis Modèle:Unité<ref>CEA, « Inauguration de la technologie du « creuset froid » à l'usine Areva de La Hague », 18 juin 2010.</ref>.
Dans le cadre des extensions d’entreposage des déchets vitrifiés Français, le premier CSDV (conteneur standard de résidus vitrifiés) a été entreposé dans EEVLH en 2013. Après finalisation des essais durant l’été et le transfert de garde du bâtiment à l’exploitant le Modèle:Date-, la notification d’autorisation de mise en service actif a été transmise à l’établissement le Modèle:Date- par l’ASN<ref>Décision Décision n°2013-DC-0368 de l'Autorité de sûreté nucléaire, du 12 septembre 2013.</ref>. Ainsi le Modèle:Date- le premier conteneur « n°14632C » a été introduit dans le puits A31 à Modèle:Heure.
En 2013, un homme d'affaires propose à Hydro-Québec de "recycler" le combustible irradié de sa centrale nucléaire de Gentilly à la Hague<ref>Modèle:Article.</ref>. En réaction, plusieurs organisations environnementales se prononcent contre l'envoi des déchets nucléaires québécois en France<ref>Modèle:Lien brisé - Québec Hedo, 8 octobre 2013.</ref>.
Le site Orano La Hague a mutualisé les ressources de formation pour le nord-ouest dans un centre de services communs afin d’étendre l’offre de formation et de garantir les compétences en matière de sécurité. En 2012, l’école des métiers ouvre sur le site Orano La Hague : cet outil indispensable pour le maintien et le développement des compétences a permis la formation en interne de près de Modèle:Nobr sur le travail en boîtes à gants et de 150 en téléopération<ref>Ouest France, Lire en ligne, 18 septembre 2014.</ref>. En 2013, deux écoles d’ingénieurs de Cherbourg sont venues se former aux pratiques d'Areva.
2018 : début de l'ère Orano
À la suite de la restructuration de la filière nucléaire en France, le groupe Areva se recentre sur les activités liées au cycle du combustible. Celles-ci sont rassemblées dans une nouvelle entreprise d’abord baptisée NewCo (ou NewAreva)<ref>La restructuration d'Areva pratiquement finalisée, SFEN, Modèle:Date-.</ref>. Le Modèle:Date-, NewAreva devient Orano<ref>Modèle:Article. </ref>. Cette modification n’impacte pas l’usine de retraitement de La Hague : seul le nom de son opérateur change.
L’usine emploie 2 900 salariés (hors sous-traitants travaillant sur place)<ref>New Areva La Hague, fin d'une grève d'un mois et demi, Capital, 19 janvier 2018.</ref>. Elle sert de modèle, avec l’usine Melox de Marcoule également exploitée par Orano, pour la construction d’une usine de traitement du combustible usé en Chine : les combustibles usés y seront traités et les produits de fissions seront vitrifiés en vue d’un stockage géologique<ref>Comment la France doit se positionner face au nucléaire chinois ?, La synthèse online, 14 janvier 2018.</ref>.
Piscines de MOX
L'extension de l'entreposage de déchets, en attendant la mise en place de Cigéo, à Bure, entre Champagne et Lorraine, fait l'objet d'une vive critique de la part des associations antinucléaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Le calvaire de la Hague sur robindesbois.org, site de l'association Robin des Bois</ref>. Selon Reporterre, afin de soulager le site de la Hague<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, EDF envisageait initialement de construire une piscine de stockage du MOX à Belleville-sur-Loire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Finalement, le site de la Hague est retenu, pour laquelle l'ASN a rendu un avis positif en juillet 2019<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette nouvelle piscine doit permettre le stockage de Modèle:Unité de combustibles (contre 14 000 tonnes autorisées pour les capacités existantes en voie saturation d'ici 2030 selon l'IRSN)<ref name = IRSN>Modèle:Lien web.</ref> et coûter 1,25 milliard d'euros<ref name = ParisMatch>Modèle:Lien web.</ref>. Les sols au Nord-Ouest de l'usine sont marqués<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En cas d'assainissement, ils sont transportés au Cires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À partir de 2018, plusieurs organisations et personnalités publiques soumettent la possibilité l'entreposage à sec des déchets nucléaires : Barbara Pompili, alors députée, le recommande dans un rapport parlementaire. En juin 2018, Jean-Christophe Niel, directeur général de l'IRSN, considère que « la piscine est indispensable pour les combustibles nucléaires usés peu refroidis, et l’entreposage à sec convient bien pour les combustibles refroidis »<ref name = IRSN />. EELV et Greenpeace prônent cette dernière solution, mettant en avant que c'est la méthode principale de stockage dans les autres pays utilisateurs de réacteurs nucléaires<ref name = ParisMatch />.
Incidents
En Modèle:Date-, une panne du circuit électrique plonge l'usine de retraitement dans le noir<ref name="revueXXI">La Manche Libre - 04/11/2011 : La revue XXI revisite le passé nucléaire de la Hague.</ref>.
Le Modèle:Date-, un incendie d'un silo de stockage contamine Modèle:Unité ; dans un premier temps les autorités affirment que la radioactivité n'a pas franchi les grilles du site, bien qu'un panache de radioactivité ait été détecté<ref>Nuclear Heritage Network - Informations sur le complexe nucléaire de La Hague.</ref>. Cet accident alimente les inquiétudes, et est l'occasion d'une guerre de communication entre services de la Cogéma et militants écologistes<ref name="revueXXI" />.
Le Modèle:Date-, l'ASN indique que l'usine a sous-déclaré plusieurs incidents intervenus sur le site en 2010<ref>Modèle:Article.</ref>. L'usine a déclaré Modèle:Unité de niveau 1 en 2011, et 3 en 2012, selon Areva.
En 2011, le chef de la santé du site a alarmé sur « l'état de la santé mentale des salariés », qui « se dégrade de façon accélérée » depuis deux ans. "En Modèle:Date-, la direction régionale du travail a constaté un "taux de fréquence des suicides" des salariés "trois fois supérieur à la moyenne de la Manche, elle-même supérieure à la moyenne nationale". La direction du travail a mis en demeure Areva en raison des risques pour la santé et la sécurité des salariés et également des risques pour la sûreté des installations<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, l'ASN a relevé une série de « lacunes sérieuses » sur la sécurité de soixante équipements « sous pression nucléaire ». En Modèle:Date-, Areva a déclaré - Modèle:Unité après l'avoir détecté - un nouvel incident de niveau 1 car la température d'un bain d'acide contenant des produits de fission issus du procédé PUREX a dépassé le seuil autorisé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Concernant les équipements nucléaires sous pression, les échéances imposées par l’Autorité de sureté ont été respectées en 2013 conformément aux évolutions de la réglementation.
En Modèle:Date-, un incident de niveau 1 sur l'échelle INES est survenu dans un atelier de plutonium, en raison d'un taux d'humidité de l'air trop élevé pouvant conduire à une réaction en chaîne<ref>Modèle:Lien web - Sciences et Avenir, 7 octobre 2013</ref>. Un défaut d’interprétation de l’alarme est à l’origine de cette situation. Dès détection de cette anomalie les équipes ont engagé les actions nécessaires pour rétablir la situation conformément aux règles d’exploitation. Les autres étapes du procédé n’ont pas été affectées par cet événement. Sur proposition d’Areva, l’incident a été classé au Modèle:Nobr par l’ASN. Cet incident n’a pas eu de conséquence pour le personnel, l’environnement et l’atelier concerné<ref>Sciences et Avenir, « Incident dans un atelier de plutonium de la Hague » Modèle:Lien archive, 7 octobre 2013.</ref>.
Rejets d'effluents radioactifs
Le site rejette dans le Raz Blanchard des effluents radioactifs issus des procédés de traitement des combustibles usés. Ces rejets sont encadrés par des autorisations spécifiques (tritium par exemple). La gestion de ces déchets est dite par dilution (par opposition à une gestion par confinement).
Selon les opposants au nucléaire, l'usine de la Hague est l'une des installations nucléaires les plus polluantes du monde<ref>« Un récent rapport réalisé pour le compte du Parlement européen montre que le retraitement à La Hague et à Sellafield (sa cousine anglaise) constitue le rejet radioactif le plus important au monde résultant d'une activité humaine, et conclut que ce rejet est équivalent à un accident nucléaire à grande échelle chaque année. », Greenpeace France.</ref>. Greenpeace a par exemple mesuré dans les rejets radioactifs en Manche (Modèle:Unité) et dans l'atmosphère, des concentrations de Modèle:Lnobr de Modèle:Unité, alors que le rayonnement naturel est de Modèle:Unité dans l'air<ref>« Au large de la côte normande, à quelque Modèle:Nobr de profondeur, Greenpeace a installé la webcam manquante… là où quelque Modèle:Nobr de litres de déchets radioactifs sont rejetés en mer chaque année. […] En 1998, une campagne de prélèvements atmosphériques cette fois a été effectuée. Là encore mêmes résultats stupéfiants. Les concentrations de Modèle:Nobr (gaz radioactif qui se mesure facilement et qui donne une indication de la présence d'autres radioéléments très toxiques comme l'iode, le carbone ou le cobalt) mesurées entre 60 et Modèle:Nobr au-dessus de l'usine étaient de Modèle:Unité, soit des milliers de fois plus que le rayonnement naturel qui est de Modèle:Unité dans l'air. D'autres mesures effectuées à hauteur d'homme atteignaient Modèle:Unité. » Nucléaire, Greenpeace France.</ref>. Les activités mesurées dont il est fait état dans la presse, sont de l'ordre de Modèle:Nb et correspondent à des valeurs habituellement mesurées lors du passage de la veine de rejet qui ne dure que quelques minutes. Des niveaux de Modèle:Nb ont été parfois atteints, étant entendu que la concentration de Modèle:Nobr en un lieu donné dépend étroitement des paramètres météorologiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pour prévenir les risques liés à la santé publique, Areva NC s'engage à ce que l'impact de l'activité des usines de La Hague ne dépasse jamais une valeur considérée par les experts comme synonyme de « zéro impact ». Le groupe AREVA assure que l'impact de tous les rejets du site sur le groupe de population le plus exposé est équivalent à 1/300e de la radioactivité naturelle<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Le contrôle des rejets radioactifs de l'usine de la Hague a fait l'objet d'un contrôle par Euratom du 10 au Modèle:Date-<ref>L’article 35 du Traité Euratom demande que tout État membre établisse les installations nécessaires pour effectuer le contrôle permanent du taux de la radioactivité de l’atmosphère des eaux et du sol, ainsi que de s’assurer du respect des normes de base pour la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre les dangers résultant des rayonnements ionisants. La Commission européenne a le droit de vérifier le fonctionnement et l’efficacité de ces installations.</ref>. La mission de contrôle « se félicite de l’esprit d’ouverture démontré par les autorités françaises » et a pu conclure que « Les programmes de surveillance radiologique des effluents et de l'environnement mis en place par l'opérateur correspondent à tout point de vue aux exigences règlementaires »<ref>Modèle:Lien brisé : Conclusions principales des vérifications au titre de l'Modèle:Nobr du traité Euratom - Usine de retraitement de combustibles usés - COGEMA - La Hague.</ref>.
En Modèle:Date-, un taux anormal de tritium a été mesuré dans l'eau de mer dans la Baie d'Écalgrain par l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO). L’ensemble des travaux menés par l'IRSN sur la dispersion des effluents liquides de l’usine de la Hague montre que ; à l’échelle de 1 à 2 jours, celle-ci est très largement gouvernée par les courants des marées et les conditions météorologiques. Ainsi des variations très importantes et très rapides de la concentration de tritium peuvent être mesurées. Les mesures observées par l’ACRO correspondent très probablement à un pic de concentration. Les études menées par l’IRSN montrent que la concentration de tritium dans les organismes marins est similaire à celle mesurée dans l’eau de mer. Le réexamen de l’ensemble des éléments par le GRNC permet de conclure que ces pics de concentration de tritium n’ont pas d’impact sanitaire<ref>IRSN, « Analyse de l’IRSN sur la concentration de tritium mesurée par l’ACRO [… »], 8 avril 2013.</ref>.
L'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) relève en Modèle:Date- une pollution radioactive liée à la présence d'américium-241 près de l'usine Orano de La Hague. Cette pollution est confirmée par l'entreprise en Modèle:Date-. L'analyse des échantillons par l'Institut de radiophysique du centre hospitalier universitaire de Lausanne révèle également une pollution au plutonium. Areva exclut Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Selon un rapport de mai 2021 de l’Autorité environnementale, l’usine de retraitement rejette Modèle:Unité de nitrates et nitrites dans la Manche, chaque année. Ce volume représente plus de 1% de la totalité des rejets d'azote industriels en France, sur la base de l'année 2013. Ces effluents sont issus de l’acide nitrique utilisé pour dissoudre les combustibles irradiés et pour séparer le plutonium, l’uranium et les produits de fission<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Coopération avec le Japon
En 1993, l'entreprise Japan Nuclear Fuel Ltd. commence la construction de l'usine de traitement de Rokkasho en se basant sur le site de la Hague en coopération avec Areva<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Partenariat Areva/JNFL pour le recyclage du combustible, 22 septembre 2007.</ref>.
Entre 1995 et 2007, selon Areva, près de Modèle:Unité de déchets vitrifiés ont été renvoyés au Japon en vertu de la loi relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs qui interdit le stockage en France de déchets étrangers<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
En Modèle:Date-, le président d'Areva Luc Oursel propose au Japon de retraiter à la Hague le combustible nucléaire usé, entreposé dans les piscines de désactivation de la centrale accidentée de Fukushima<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, Modèle:Unité de combustible MOX sont transportées depuis la Hague à destination de la centrale japonaise de Takahama, à l'arrêt depuis la catastrophe de Fukushima en 2011. Selon Greenpeace, un millier d'hommes - français, anglais, américains et japonais - sont mobilisés pour sécuriser le convoi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, un sixième transport de Combustible MOX quitte l’usine de La Hague à destination du Japon, à bord de deux navires britanniques<ref>Le Japon a été livré en combustile MOX Areva, SFEN, 31 octobre 2017.</ref>.
Transport des combustibles
Modèle:Article détaillé Au total, l’industrie nucléaire réalise Modèle:Unité par an, dont Modèle:Unité en provenance ou à destination de l’étranger, 300 pour le combustible neuf, 30 pour le Mox, 200 pour les combustibles usés, 250 pour les expéditions d’UF6 et 60 pour le plutonium<ref>Document sur le site IRSN, "Le transport de matières radioactives".</ref>. Les transports de combustible nucléaire usé, des matières recyclées et des déchets, en provenance et à destination des clients d'Orano Cycle, qui traversent une partie de la France et d'autres pays (jusqu'à Tomsk en Russie pour leur retraitement partiel), subissent l'opposition des mouvements anti-nucléaires, qui essaient parfois d'arrêter ces transports en bloquant les voies empruntées. Pour des raisons de sécurité, les transports sont généralement gardés secrets<ref>Modèle:Article.</ref>.
Les combustibles usés en provenance des réacteurs des clients sont transportés à La Hague dans des emballages de transport offrant des garanties de sûreté. En correspondance des combustibles usés traités, le nitrate d’uranyle est renvoyé vers le Site nucléaire du Tricastin, tandis que le plutonium est destiné à l’usine Melox de Marcoule (Gard) où est fabriqué le combustible MOX<ref name=ytz4k>Modèle:YouTube.</ref>.
L’ensemble des transports transitent par le terminal ferroviaire de Valognes, exploité par Areva. Le Modèle:Date- sous le contrôle des autorités de sureté, trois emballages contenant des combustibles Mox ont été au port de Cherbourg transbordés sur les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL. Le départ des navires vers le Japon s’est effectué le même jour. Le transport est arrivé au Japon le Modèle:Date-. À ce jour, c’est le cinquième transport de combustible MOX vers le Japon<ref>Sciences et Avenir, « Énergie : départ imminent de MOX pour le Japon, sous haute surveillance » Modèle:Lien archive, 16 avril 2013.</ref>.
En Modèle:Date-, un convoi de combustible MOX a quitté La Hague à destination du Japon. Transporté par le Pacific Egret, escorté par le Pacific Heron, ce sixième chargement de Mox a rejoint le port de Takahama au Japon le Modèle:Date-<ref>Arrivée au Japon du convoi de combustible nucléaire MOX parti de Beaumont-Hague, France 3 Régions, 22 septembre 2017.</ref>.
Risques et sécurité
Risque nucléaire et sécurité nucléaire
Modèle:Section à sourcer Modèle:Référence souhaitée
L'ensemble du site est entouré d'une double clôture périphérique et muni de systèmes de détection et de télésurveillance sophistiqués. L'usine dispose d'un centre de secours et d'un effectif d'une cinquantaine de pompiers spécialisés. La sécurité des installations au sol est assurée en permanence par des forces de sécurité spécialisées propres à Areva.
Afin de répondre aux demandes de l’Autorité de sûreté nucléaire dans le cadre de l'évaluation complémentaire de sûreté faisant suite aux événements de Fukushima, le site Orano La Hague a reçu fin 2013 des véhicules d’intervention équipés pour faire face aux conditions naturelles extrêmes. Le site s’est également doté de deux PC de crise et de repli résistant à des séismes de forte amplitude. Orano La Hague investira plusieurs dizaines de millions d’euros dans cette démarche dans les trois années à venir<ref name="synthèse livreblanc">Synthèse du « Livre Blanc » Sûreté des installations nucléaires civiles manchoises Post-Fukushima.</ref>Modèle:Quand
Des milliers de tonnes de combustible nucléaire usé sont stockées en attente de traitement, dont environ Modèle:Unité de déchets hautement radioactifs répartis dans environ Modèle:Unité, et Modèle:Unité de plutonium<ref name=ytz4k/>.
Ces combustibles sont protégés par des gaines assemblées et tenues dans des alvéoles métalliques, le tout placé sous quatre mètres d'eau dans des piscines recouvertes de toits semblables à ceux de hangars<ref>Comité de réflexion d'information et de lutte anti-nucléaire.</ref>.
Selon un rapport Modèle:Par qui de Wise-Paris<ref>Mycle Schneider (directeur de WISE-Paris), « La menace du terrorisme nucléaire : de l'analyse aux mesures de précaution », Contribution au Colloque international organisé par Pierre Lellouche, député de Paris, « Les démocraties face au terrorisme de masse », Assemblée nationale, 10 décembre 2001, lire en ligne.</ref> publié peu après les attentats du 11 septembre 2001, un accident majeur, tel un crash d'avion de ligne sur une seule des piscines de refroidissement de la Hague, pourrait conduire à un relâchement de césium soixante fois plus important que lors de la catastrophe de Tchernobyl. Le rapport s'inscrit dans le prolongement de l'étude plus complète réalisée par Wise Paris pour le compte de la Direction générale de la recherche du Parlement européen (STOA) au sujet du potentiel toxique des rejets des usines de La Hague et de Sellafield en conditions de normales de fonctionnement<ref>Mycle Schneider (Dir.), « Possible toxic effects from the nuclear reprocessing plants at Sellafield and Cap de La Hague », WISE-Paris, novembre 2001, lire en ligne.</ref>.
Le site Orano la Hague est sécurisé, surveillé 24h/24h et dispose d’un plan de surveillance validé par les autorités compétentes. Ce plan de surveillance prend en compte la possibilité d’un survol du site. Chaque installation du site a été conçue pour résister à la chute accidentelle d’un petit aéronef. Le risque de chute d’un avion gros porteur a été analysé par les pouvoirs publics et réévalué à la suite des événements du Modèle:Date-. Le site de la Hague, point sensible national, placé sous surveillance des moyens de l’État (contrôle aérien, gendarmerie…) bénéficie de moyens de protection, qui reposent en particulier sur une zone d’interdiction temporaire de survol de Modèle:Unité au-dessus du site, et par la possibilité d'abattre un avion civil gros porteur rempli de passager qui se dirigerait vers une installation nucléaire.
Le Centre Technique de Crise militaire<ref name=ytz4k/> de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire est chargé de coordonner les opérations en cas d'attaque d'une installation nucléaire. Des patrouilles opérationnelles d'avions de chasse sont prêtes à intervenir 24/7 dans un délai très court. Le site de La Hague présente la particularité d'être à quinze minutes (portée opérationnelle maximum pour cette mission) des deux bases militaires les plus proches de Lann Bihoué et de Creil (quinze minutes à partir du moment où l'alerte a été officiellement déclenchée par le Premier ministre dont c'est la prérogative). Le livre blanc sur la sûreté des installations nucléaire civile de la Manche souligne toutefois que Modèle:Citation, les chasseurs arrivent trop tard.
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) crée en 1955 le centre de production de plutonium pour ses utilisation militaires de Marcoule. Puis en 1961, pour pallier une éventuelle défaillance de Marcoule, le CEA met en projet une seconde usine d'extraction de plutonium à la Hague.Le site de la Hague prépare, conditionne et envoie annuellement une centaine de convois routiers<ref name=ytz4k/> transportant environ Modèle:Unité de plutonium par an vers le Site nucléaire de Marcoule. L'association Greenpeace a enquêté sur ces transports de plus de 1000km et dénoncé les risques extrêmes, la vulnérabilité<ref name=ytz4k/> et l'aberration industrielle de ce transport de matières nucléaires très sensibles. En 2015, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait recensé 2889 "incidents"<ref name=ytz4k/> non élucidés de trafic illicite, vols ou pertes ou autres activités prohibées impliquant des matières nucléaires ou radioactives, soulignant la persistance des incidents, la forte probabilité d'un trafic criminel et un danger permanent pour la sécurité nucléaire.
En 2014, Les autorités nucléaires ont reconnu que des drones avaient survolé illégalement l'ensemble des installations nucléaires françaises « sans exception », la présence de ces drones reste officiellement inexpliquée. Les ravages constatés en zone de guerre à la suite d'attaques par de simples drones grand public customisés, posent la question des risques sur les sites nucléaires, et sur la Hague en particulier<ref name=ytz4k/>.
Les mesures de sécurité en place sur le site de la Hague sont adaptées en permanence en fonction de l’évolution des menaces. Les informations relatives à la sécurité du site et à sa protection sont couvertes par le secret de la défense nationale<ref name="synthèse livreblanc"/>. Un secret fragile, convoité par d'innombrables organisations criminelles, qui ne permet d'évaluer ni les risques encourus par la population, ni de valider la pertinence des dispositions de sécurité couvertes par le secret.
Interdite de survol jusqu'à Modèle:Unité depuis le niveau de la mer<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'usine est surveillée en permanence par des radars et, entre le Modèle:Date- et Modèle:Date-, par des lance-missiles Crotale<ref>Le point sur la sûreté de l'usine de La Hague face au risque de chute d'avion, Areva, 19 septembre 2001.</ref>,<ref>« Les missiles sol-air retirés à La Hague », Libération, 8 mars 2002.</ref>.
Risque sanitaire
Modèle:Article détaillé Le risque le plus important est a priori lié au risque d'accident nucléaire.
Un autre risque, mal évalué et discuté est lié à l'exposition aux faibles doses<ref>Sever, Lowell E., Ethel S. Gilbert, Nancy A. Hessol, and James M. McIntyre. "A Case-Control Study of Congenital Malformations and Occupational Exposure to Low-Level Ionizing Radiation." American Journal of Epidemiology. 1988.</ref> de radionucléides émis dans l'air ou en mer par le centre de retraitement. L'évaluation des risques est rendue difficile par le fait que la cinétique environnementale des polluants rejetés dans l'air ou en mer est encore mal connue, parce que les rejets ont fortement évolué durant la vie de l'usine (augmentation importante depuis les années 1970-1980)<ref>ACRO, "Analyse critique et réflexions sur l’actualisation 2014 des « autorisations » de rejet des usines de retraitement de La Hague" (voir le tableau 9 "Historique 1976-2013 des rejets liquides 3H, 14C et 129I") : http://www.acro.eu.org/analyse-critique-et-reflexions-sur-lactualisation-2014-des-autorisations-de-rejet-des-usines-de-retraitement-de-la-hague/.</ref>, et parce que les rejets d'une usine de retraitement sont très supérieurs et d'une nature très différente à ceux des installations nucléaires de production d'électricité (par exemple, en 1994, comparativement aux deux réacteurs EDF de Flamanville, la COGEMA a officiellement rejeté en mer Modèle:Nobr plus d'émetteurs bêta-gamma, Modèle:Nobr plus de tritium ; et Modèle:Nb d'émetteurs alpha pour lesquels les centrales EDF n'ont pas d'autorisation de rejet).
L’arrêté du Modèle:Date- (modifié le Modèle:Date-) fixe des limites de rejets avec une importante marge de sécurité. En effet, un calcul montre que si toutes les limites de rejet étaient atteintes sur une année, l’impact radiologique sur les populations de référence serait d’environ 2 % de ce qui est autorisé par la réglementation française. La valeur limite est de Modèle:Unité pour la population (Modèle:Nobr du code de la santé publique)<ref>Bulletin officiel du ministère de l'Écologie et du Développement durable, Prévention des pollutions et des risques.</ref>.
D’un point de vue radiologique, l’impact du site est cent fois inférieur à la radioactivité naturelle. L’impact est calculé depuis 2004 à l’aide d’un modèle issu des travaux du GRNC (Groupe Radio écologie Nord Cotentin). Il se fonde sur un « groupe de référence », population susceptible d’être la plus exposée du fait de sa localisation et de son mode de vieModèle:Référence nécessaire.
À la fin des années 1980, à la suite de la détection d'un cluster de cancer (risque de leucémies multiplié par 10) autour de l'usine de traitement des combustibles et d'entreposage des déchets hautement radioactifs de Sellafield en Angleterre<ref>Gardner, M.J., M.P. Snee, A.J. Hall, et al. "Results of Case-control Study of Leukaemia and Lymphoma Among Young People near Sellafield Nuclear Plant in West Cumbria." British Medical Journal. 1990.</ref>) et à la suite de l’observation d'autres anomalies (surmortalité, surmorbidité) ailleurs dans le monde (ex Complexe nucléaire de Hanford aux États-Unis); ou au Royaume-Uni autour de l'usine de retraitement de Dounreay<ref>COMARE, Second Report: Investigation of the Possible Increased Incidence of Leukaemia in Young People Near the Dounreay Nuclear Establishment, Caithness, Scotland, Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE), Londres (1988).</ref>,<ref>S.C. Darny et R. Doll, «Fallout, radiation doses near Dounreay, and childhood leukaemia», BMJ 294:603-607 (1987).</ref>, ainsi que près des centres atomiques militaires d'Aldermaston et de Burghfield ou encore de l'Établissement de recherche atomique d'Harwell ou au voisinage de la centrale nucléaire de Hinkley Point (pour les 10 premières années), des chercheurs s'intéressent aux causes de mortalité par cancer, dont leucémies, dans le monde, autour de diverses installations nucléaires. Une première hypothèse était une délétion de l'ADN du spermatozoïde<ref>Gofman, John W. "Radiation-inducible Chromosome Injuries: Some Recent Evidence on Health Consequences - Major Consequences." ; Committee for Nuclear Responsibility. Spring 1992.</ref> chez des pères exposés (risque de leucémie significativement augmenté pour les enfants de pères exposés à plus de 100 mSv dans leur vie de travailleur ou à plus de 10 mSv dans les 6 mois précédent la conception de l'enfant<ref>Hanford Health Information Network, Genetic Effects and Birth Defects from Radiation Exposure Note de vulgarisation, en anglais, Hanford Community Health Project.</ref>), mais insuffisamment explicative à Sellafield, notamment pour des cas de leucémies chez des enfants dont le père n'avait pas été exposé à la radioactivité par leur métier. Il y avait donc une ou d'autres causes à rechercher.
En 1990, par J.F. Viel (épidémiologiste et chef de service au CHU de Rennes, spécialiste du radon) et Sylvia Richardson produisent une étude<ref>J.F. Viel et S.T. Richardson, «Childhood leukaemia around the La Hague nuclear waste reprocessing plant», British Medical Journal (BMJ) 300:580-581 ; 300,1990.</ref> sur la mortalité par leucémies chez les enfants et jeunes adultes dans un rayon de Modèle:Unité autour de l'usine de la Hague (en distinguant 3 groupes d'âge entre 0 et 24 ans). De 1968 à 1986, un seul décès a été signalé près de l'installation nucléaire, ce qui n'indique pas selon les auteurs une situation anormale, conclusion réaffirmée par deux autres études<ref>M. Dousset, «Cancer mortality around La Hague nuclear facilities», Health Physics 56:875-884 (1989).</ref>,<ref>«Overall mortality and cancer mortality around French nuclear sites», C. Hill et A. Laplanche, Nature 347:755-757 (1990).</ref> (bien que pour des durées et distances à l'usine différentes).
J.F. Viel et d'autres s'intéressent ensuite non pas à la mortalité, mais à la morbidité (taux de maladies), car des progrès ont été faits en matière de guérison des leucémies (environ 50 % sont maintenant soignées). Trois ans plus tard (1993) une étude de morbidité est publiée<ref>J.F. Viel et al, Cancer Cause and Control, 4, 1993.</ref> faisant un premier point sur l'incidence des leucémies dans la même population. 3 cas signalés de 1978 à 1990, les auteurs notent 3 cas de leucémie, dans un rayon de moins de Modèle:Unité, alors que statistiquement 1,2 cas étaient prévus par les modèles (selon référence au registre du Calvados). Cette surincidence apparente reste cependant statistiquement non-significative, mais attire l'attention, car d'autres surincidences sont notées autour d'autres installations nucléaires.
Peu après (en 1995), les épidémiologistes réévaluent la morbidité par leucémies chez les moins de 25 ans autour de l'usine<ref>J. F. Viel, D. Pobel, A. Carre, Stat Med 1995;14:2459-72 (résumé en ligne), information relayée par Sciences et Vie en décembre 1995.</ref> avec 3 modèles statistique plus pointus qui montrent cette fois une sur-incidence statistiquement significative, dans la zone la plus proche de l'usine de la Hague, avec de 1978 à 1992 4 cas déclarés de leucémie (contre 1,4 attendus) à moins de Modèle:Unité de l'usine, soit un 2,8 fois plus élevé que ce qu'on attendait au vu du RIS (rapport des Incidences Standardisées). À ce stade, rien ne prouve un lien avec la radioacivité. L'Inserm et la Ligue nationale contre le cancer, avec trente-trois médecins locaux, sous la supervision de D. Pobel et J.F. Viel conduisent alors une étude " cas-contrôle " afin de détecter une éventuelle cause environnementale<ref>D. Pobel, J.F. Viel, Case-control study of leukaemia among young people near La Hague nuclear reprocessing plant: the environmental hypothesis revisited, British Medical Journal, 314, 1997 (réactions et réponse de l'auteur sur le site du British Medical Journal).</ref>. L'étude comparative porte sur 27 jeunes malades diagnostiqués de 1978 à 1993 et sur un groupe témoin étroitement apparié de 192 jeunes avec enquête sur le métier et les facteurs de risques liés à la vie des parents et des enfants, l'exposition des parents à des champs électromagnétiques, exposition anténatale ou postnatale à des infections virales, à des rayons X, etc.). La fréquentation des plages (par les mères quand elles étaient enceintes (risque multiplié par 4,5) et/ou par les enfants eux-mêmes (risque multiplié par 2,9) apparait comme le facteur de risque le plus évident, mais une relation significative est aussi notée avec la consommation régulière de produits de la mer (risque multiplié par 3,7), et en Modèle:4e position avec le fait de vivre dans une maison en granit (ce qui évoque le radon comme cause supplémentaire, mais non principale).
Les ministres de l'Environnement et de la Santé français constituent un groupe d'experts indépendants sur la question.
Début 2006, l’institut de veille sanitaire publiait dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire une étude mettant un terme à la polémique sur les risques de leucémies infantiles autour des sites nucléaires. La principale conclusion est la suivante : Le nombre de cas de leucémies autour de ces sites se situe dans la moyenne nationale<ref>Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire "Incidence des leucémies de l’enfant aux alentours des sites nucléaires français entre 1990 et 1998", 04/2006.</ref>.
Le GRNC a mis au point et utilisé suivant une approche pluraliste, une méthode de calcul des impacts des rejets de l’usine de La Hague. Présentée en Modèle:Date-, cette méthode intégrée par COGEMA a permis l’élaboration de l’étude d’impact associée à la révision des décrets d’autorisation de l’usine.
En Modèle:Date-, le Groupe Radioécologie Nord Cotentin animé par Modèle:Mme Sugier de l’IPSN rend ses conclusions dans un rapport. Celles-ci sont les suivantes : « Aucun lien n’a pu être démontré entre l’usine nucléaire de La Hague et l’excès de leucémies ». En ne retenant que les personnes ayant des comportements supposés maximiser l’exposition, le risque n’augmente pas de façon notable, démontrant que l’impact sanitaire est nul<ref>Rapport du GRNC "Estimation des niveaux d'exposition aux rayonnements ionisants et des risques de leucémie associés".</ref>.
À ce jour des études périodiques sont réalisées par l’Inter-CLI de la Manche<ref>Bulletin d'information des CLI de la Manche, Hors série décembre 2013.</ref>. La commission locale d’information (CLI) du site de retraitement, « qui regroupe élus locaux, syndicalistes et associations environnementales » demande le Modèle:Date à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une « vigilance accrue » en raison d'une « diminution de la sûreté des installations »<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Impact sur l'économie locale
Orano, du fait de ses activités sur le site Orano La Hague, est le premier employeur du nord-cotentin<ref>France Bleu, Lire en ligne, 22 janvier 2014.</ref> avec Modèle:Nobr Orano en 2017<ref name=":0" />.
La filière nucléaire occupe une place prépondérante dans l’activité économique du Cotentin<ref name="CCI Cherbourg">Dosier de la CCI de Cherbourg, "La filière nucléaire dans le Cotentin" - janvier 2014.</ref>. Cinquante ans de grands chantiers ont fortement affecté le territoire et ont eu un effet direct sur le développement économique du Cotentin et de ses infrastructures. Au total, ce sont près de Modèle:Nombre qui travaillent pour une entreprise de la filière nucléaire. Ces personnes sont réparties à parts quasi égales entre Areva, EDF, DCNS et une centaine d’entreprises sous-traitantes<ref name="CCI Cherbourg"/>.
Entre 1962 et 2010 la population du canton de Beaumont-Hague a doublé, passant de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre. Les autres cantons proches de La Hague enregistrent également une hausse. On note également une évolution notable des catégories socioprofessionnelles<ref name="CCI Cherbourg"/>.
Le tonnage de combustibles traités est en tendance croissante. En effet il a augmenté de plus de 25 % entre 2008 et 2013 passant de 937 à Modèle:Unité traitées<ref name="CCI Cherbourg"/>.
Sur le site de La Hague, certaines installations historiques, construites dans les années 1960, sont en cours de démantèlement. Ce démantèlement est réalisé sous la surveillance de l’ASN<ref>L'ASN encadre la poursuite du démantèlement de l'Atelier Haute Activité Oxyde, sur asn.fr, 7 février 2018.</ref> qui y réalise des inspections périodiques.
Notes et références
Voir aussi
Filmographie
- Documentaire : Modèle:Vid Ultimatom, réalisé par Laurent Tabet sur la Hague au cœur de l'industrie nucléaire française (Modèle:Nb en Realvideo 33Kb).
- Documentaire : Déchets, le cauchemar du nucléaire de Eric Gueret, Arte Vidéo.
Articles connexes
- Centre de stockage de la Manche (qui jouxte le site)
- Convention internationale OSPAR
- Raz Blanchard