Accident nucléaire

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Un accident nucléaire, ou accident radiologique, est un événement industriel fortuit grave, dont les conséquences potentielles ou effectives sont liées à la présence de matières radioactives.

Fichier:Fukushima I by Digital Globe.jpg
Accident nucléaire de Fukushima ; vue des réacteurs après l'explosion de l'hydrogène.

Contexte

Modèle:Article détaillé

L'accident nucléaire peut survenir dans toute installation manipulant des matières radioactives : sites de l'industrie électronucléaire (usine d'enrichissement de l'uranium, centrale nucléaire, usine de traitement du combustible usé, centre de stockage de déchets radioactifs) ou établissements exerçant une activité nucléaire (site militaire, hôpital, laboratoire de recherche, etc.), ou encore dans un sous-marin, porte-avions ou brise-glace à propulsion nucléaire. Les accidents peuvent aussi se produire lors des transports de matières radioactives (notamment à usage médical, mais également combustible nucléaire, déchets radioactifs ou armes nucléaires).

La méthode de prévention des accidents nucléaires est comparable à celle mise en œuvre pour toute installation industrielle présentant un risque Seveso : étude des dangers, réduction des risques à la source, politique de prévention proactive et système de gestion et de contrôle de la sécurité, planification des contre-mesures en cas d'exposition du public et information du public. La principale spécificité du dispositif pour le domaine nucléaire est qu'il est soumis en outre au contrôle d'une autorité de sûreté nucléaire indépendante.

Dans le domaine du nucléaire civil, l'échelle internationale des événements nucléaires considère que le qualificatif d'« accident nucléaire » peut être donné quand un certain degré de gravité a été dépassé suivant trois points de vue :

Les accidents nucléaires ayant un impact sur la population sont ceux où une grande quantité de matières radioactives est dispersée, généralement à la suite d'un incendie ou d'une explosion majeure (détruisant par ailleurs l'installation et ses barrières de radioprotection). Une telle explosion d'une installation nucléaire est toujours une explosion similaire à celles susceptibles de se rencontrer dans l'industrie chimique, d'effet relativement limité, et sans comparaison possible avec ceux d'une explosion atomique. En revanche, dans ce cas, les effets qui intéressent la population locale sont essentiellement ceux des retombées radioactives que l'accident industriel provoque à l'extérieur.

Prévention des accidents nucléaires

Prévention

Modèle:Section à internationaliser La prévention est un élément fondamental de la sûreté de fonctionnement.

En France, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) :

  • procède périodiquement à des essais de vérification du bon fonctionnement du système d’alerte de ses agents ;
  • prépare chaque année un programme d’exercices nationaux de crise nucléaire, annoncé aux préfets par une circulaire conjointement signée par la Direction de la défense et de la sécurité civile (DDSC), la Direction générale de la santé (DGS) et le Secrétariat général du comité interministériel de la sécurité nucléaire (SGCISN).

Analyse des accidents

Les accidents dus aux rayonnements ionisants constituent des événements rares. Il est vain d’espérer pouvoir tirer des règles génériques sur la seule base d’accidents isolés aux causes diverses, avec pour objectif de prévenir ou mieux gérer de futurs accidents<ref name="accidents IRSN">D'après IRSN, Les accidents dus aux rayonnements ionisants - le bilan sur un demi-siècle ; édition du 15 février 2007. en ligne.</ref>. La prévention repose donc sur une analyse systématique des accidents possibles, et une sécurité construite a priori.

L'analyse de ces accidents montre néanmoins l’importance du facteur humain dans la genèse de leur survenue. Dans la plupart des cas, le respect de règles simples, qui le plus souvent font appel au simple bon sens, aurait évité des conséquences graves<ref name="accidents IRSN"/>.

La recherche nucléaire

Elle porte sur les typologies d'accidents, l'étude des risques, la gestion du risque, l'analyse de la chaîne de cause à effet, des causes (techniques, humaines, géopolitiques, etc.), l'étude des conditions de la sûreté nucléaire, la gestion des déchets nucléaires, les conséquences économiques, sanitaires ou écologiques (sur les réseaux trophiques, les phénomènes de bioconcentration de radionucléides, etc.).

Elle porte aussi sur la métrologieModèle:Pas clair, l'analyse des retours d'expérience (« REX »), l’établissent de protocoles d'évaluation<ref>Mller H, Pröhl G. (1993) ECOSYS 87 : Modèle:Langue 1993 ; 64 : 232-52</ref> et de recherche, la modélisation des accidents, la modélisation des conséquences environnementales, etc.

Elle est appuyée par des programmes pluridisciplinaires, nationaux, européens, internationaux, sous l'égide de l'AIEA et de l'OMS au niveau mondial.

Aspects juridiques

Pour la Convention de Paris sur la responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire, un accident nucléaire consiste en Modèle:Citation<ref>Convention sur la responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire (convention de Paris) du 29 juillet 1960 amendée le 28 janvier 1964 et le 16 novembre 1982, OECD Nuclear Energy Agency</ref>.

Après la catastrophe de Tchernobyl, une Convention sur la notification rapide d'un accident nucléaire a été rédigée et rapidement adoptée, sous l'égide de l'AIEA.

Typologie des accidents nucléaires

Échelle de classement des incidents et accidents

Modèle:Article détaillé

Depuis 1991, l'Agence internationale de l'énergie atomique a mis en place l'échelle INES pour qualifier au niveau international la gravité d'un évènement lié au nucléaire civil. Graduée selon 8 niveaux (de 0 à 7), elle se base sur des critères objectifs et subjectifs pour caractériser un évènement<ref name="INES sur ASN">Autorité de sûreté nucléaire, L'échelle INES de classement des incidents et accidents nucléaires, consulté le 29 mars 2011.</ref>.

Cette échelle fait suite à la catastrophe de Tchernobyl<ref name="INES sur ASN" />, ce qui signifie que la plupart des accidents (niveau supérieur ou égal à 4) ont été classés après coup.

Cette échelle peut servir notamment de critère pour savoir si un incident peut être qualifié d'« accident » ou d'« incident » nucléaire. Les « accidents nucléaires » sont des évènements impliquant une contamination radiologique plus ou moins importante. Pour l'échelle INES, les « accidents » à proprement parler sont principalement ceux qui ont une incidence en dehors du site, exposant le public à une contamination radiologique. Sont également comptés comme « accidents » les évènements provoquant une destruction partielle ou totale d'un réacteur, même lorsqu'il n'y a pas eu d'exposition du public. Il en est de même en cas d'exposition mortelle d'un travailleur. Un évènement nucléaire est qualifié d'« incident » si l'on juge que sa gravité et ses conséquences sur les populations et l'environnement sont très faibles.

La Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (NRC) utilise une autre échelle des accidents nucléaires.

Accident de criticité

Un accident de criticité a pour principal effet d'émettre une quantité massive de neutrons et de rayonnement ionisant, et est la plupart du temps mortel pour l'irradié<ref>Voir par exemple L'étude de la phénoménologie des accidents de criticité, Clefs CEA Modèle:N°.</ref>. Cependant, cette irradiation diminue comme l'inverse du carré de la distance : si la victime reçoit plusieurs dizaines de sieverts à un mètre, l'exposition à Modèle:Unité tombe au niveau du millisievert (comparable à l'exposition induite par une radiographie des poumons). D'autre part, l'énergie mécanique dégagée par un tel accident est la plupart du temps très faible (de quoi faire bouillir une casserole d'eau)<ref>Voir A Review of Criticality Accidents, Los Alamos National Laboratory, révision 2000 Modèle:P. : Dans ce tableau, l'unité mesurant le nombre de fission, 10^17 fissions de Modèle:Unité, correspond à un dégagement total d'énergie de l'ordre de Modèle:Unité, soit l'énergie nécessaire pour faire passer Modèle:Unité/2 d'eau de 0 à Modèle:Unité/2 (ou encore, l'énergie disponible dans trois plaquettes de chocolat).</ref> : il n'y a pas d'explosion significative, et les barrières biologiques restent intactes. De ce fait, il correspond typiquement à une gravité de 4 sur l'échelle INES, parce qu'il y a eu exposition létale d'un travailleur, mais l'incidence hors site est a priori négligeable.

Résistance du site aux agressions

Un accident industriel ou naturel (incendie, foudre, tremblement de terre…), survenant dans une centrale nucléaire (ou sur un site de l'industrie nucléaire), peut endommager les dispositions de protection, conduisant éventuellement à des fuites de matières radioactives. Les études de sécurité nucléaire demandées pour autoriser l'exploitation doivent justifier que les protections radiologiques résistent à des accidents jugés dimensionnantsModèle:Note. Ces protections sont donc conçues pour être robustes et résistantes, et de tels accidents, qui peuvent provoquer des dégâts matériels importants à l'intérieur du site, n'entraînent normalement pas de risques importants à l'extérieur : ils correspondent typiquement au niveau 4 de l'échelle INES.

Des organisations de la société civile, dont Greenpeace, alertent depuis plusieurs années sur les risques d'intrusion dans les centrales françaises<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, un rapport commandité par Greenpeace<ref>Modèle:Article</ref>, mettant en cause la sécurité des installations nucléaires françaises et belges, a été remis aux autorités. Il pointe du doigt la vulnérabilité des centrales face aux risques d'attaques extérieure, en particulier de certaines installations telles que les piscines d'entreposage des combustibles nucléaires usés. En parallèle plusieurs militants de l’association écologiste ont réussi à pénétrer à l'intérieur de l’enceinte de la centrale nucléaire de Cattenom, en Lorraine<ref>Modèle:Article</ref>. Sur place, ils ont allumé un feu d’artifice pour dénoncer le manque de sécurité.

Frappes militaires

Les centrales nucléaires sont des cibles privilégiées lors des conflits militaires et ont été attaqués à plusieurs reprises lors de frappes aériennes, d'occupations, d'invasions et de campagnes militaires au cours de la période 1980-2007<ref name="benj">Benjamin K. Sovacool (2011). Contesting the Future of Nuclear Power: A Critical Global Assessment of Atomic Energy, World Scientific, p. 192.</ref>.

En mars 2022, la bataille d'Enerhodar a causé des dommages à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et un incendie dans son complexe d'entraînement alors que les forces russes en prenaient le contrôle, renforçant les craintes de contamination nucléaire. Le 6 septembre 2022, le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, s'est adressé au Conseil de sécurité de l'ONU, appelant à la création d'une zone de protection de la sûreté et de la sécurité nucléaire autour de la centrale et réitérant ses conclusions selon lesquelles Modèle:Citation.

Cyberattaques

Les installations nucléaires peuvent faire l'objet de cyberattaques.

En juin 2010, le ver informatique Stuxnet, probablement créé par les États-Unis et Israël, est découvert. Il est conçu pour attaquer les installations nucléaires d'enrichissement de l'Iran, en désactivant les dispositifs de sécurité des centrifugeuses, entraînant leur perte de contrôle<ref name="Wired">Modèle:Article.</ref>.

En décembre 2014, les ordinateurs de l'exploitant de la centrale nucléaire de Corée du Sud (KHNP) ont été piratés. Les cyberattaques ont impliqué des milliers d'e-mails d'hameçonnage contenant des codes malveillants et des informations ont été volées<ref name="Penny Hitchin 2015">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Penny Hitchin, "Cyber attacks on the nuclear industry", Nuclear Engineering International, 15 September 2015.</ref>.

En décembre 2017, les systèmes de sécurité d'une centrale électrique non identifiée en Arabie saoudite ont été compromis lorsque la technologie de sécurité industrielle Triconex fabriquée par Schneider Electric SE a été ciblée dans ce qui serait une attaque parrainée par l'État. La société de sécurité informatique Symantec a déclaré que le logiciel malveillant, connu sous le nom de « Triton », exploitait une vulnérabilité dans les ordinateurs fonctionnant avec le système d'exploitation Microsoft Windows<ref name="Penny Hitchin 2015"/>.

En avril 2022, Taiwan News rapporte que le pirate informatique Cyber Anakin, affilié à Anonymous, a infiltré les interfaces de centrales nucléaires en Chine, ainsi que d'autres systèmes informatiques tels que des sites Web gouvernementaux, des systèmes de gestion agricole, des interfaces de sécurité de mines de charbon et des interfaces de satellites, dans le cadre de l'opération « Wrath of Anakin : No Time to Die » en guise de représailles puisqu'il avait contracté le COVID-19<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Confinement d'une dégradation majeure

Pour atteindre un accident de niveau 5, il faut un apport supplémentaire d'énergie : ce peut être la fusion accidentelle du cœur d'un réacteur (comme pour l'accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island), ou une agression externe (chute d'avion, guerre, tir de charge creuse…). Les exigences de sécurité n'exigent plus de faire la démonstration que le site lui-même résiste, et de telles agressions peuvent conduire à un Modèle:Citation qui interdira son exploitation ultérieure<ref>Voir par exemple nea.fr sur les normes applicables en Allemagne, ou sortirdunucleaire.org pour les normes exigées en France.</ref>. En revanche, les études de sécurité doivent démontrer que dans ce cas, le confinement reste fonctionnel, et limite les rejets éventuels à une valeur inférieure aux limites prescrites.

S'il n'y a pas eu d'exigence de sécurité stricte pour résister à de tels accidents, le site n'est pas nécessairement conçu pour résister systématiquement à ses « modes dégradés » : un accident industriel peut avoir pour conséquence la dispersion de matières nucléaires contaminant la population et l'environnement. De tels accidents sont alors classés au niveau 5 ou 6 de l'échelle. C'est le cas de l'explosion chimique du Complexe nucléaire Maïak, ou de l'incendie de Sellafield.

Explosion d'un réacteur nucléaire

Dans un accident de réactivité, la quantité d’énergie libérée au cours de l’accident varie en fonction de la gravité de l’accident et du type de réacteur dans lequel il a lieu. Même pour les accidents les plus graves, la quantité d’énergie libérée est de mille à un million de fois moindre que celle d’une bombe. La réaction en chaîne ne peut en effet se développer de manière exponentielle, étant arrêtée soit par les propriétés physiques du milieu (l’effet Doppler, inopérant dans le cas de la bombe), soit par la dispersion du milieu sous l’effet de l’augmentation soudaine de la puissance dégagée. Il n’est donc pas possible, pour des raisons physiques, que se forment une boule de feu et une onde de choc avec les conséquences que l’on sait<ref name="Ampère">Rapport de la Commission AMPERE, E.4.3</ref>. Par contre, comme l’accident de Tchernobyl l’a montré, une réaction de nature explosive peut se développer dans le cœur du réacteur et endommager celui-ci au point de donner lieu à un relâchement important de matières radioactives dans l’environnement. Cette explosion, qu’il convient d’éviter à tout prix, est d’origine chimique (et non pas nucléaire comme dans le cas de la bombe)<ref name="Ampère"/>.

L'explosion proprement dite d'un cœur de centrale nucléaire n'est possible que si sa conception entraîne un coefficient de vide positif<ref>Voir par exemple Pierre CACHERA, Réacteurs à eau ordinaire bouillante, §1.3.</ref> et que les conditions normales d'exploitation ne sont plus respectées : dans ce cas, une excursion critique du réacteur n'est pas stabilisée par le modérateur et ne cesse que lorsque l'énergie dégagée par le cœur devient comparable à celle dégagée par un explosif, ce qui entraîne son explosion et sa dislocation physique. L'explosion du réacteur (d'une puissance comparable à quelques tonnes d'explosifs) entraîne celle de la centrale elle-même (qui n'est pas dimensionnée pour y résister), et une dispersion massive du contenu du cœur dans l'atmosphère : c'est le scénario de la catastrophe de Tchernobyl. C'est à la suite de cet accident que la conception de réacteurs à coefficient de vide positif n'est plus admise<ref>Voir Clef CEA Modèle:N° sur la « physique nucléaire et sûreté des réacteurs » : des contre-réactions physiques tendent intrinsèquement à enrayer le phénomène physique indésirable.</ref>.

Principaux types d'effets d'un accident nucléaire

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bravo fallout2.png
"Plume" des retombées radioactives de l'essai Castle Bravo, qui provoqua la mort par irradiation d'un pêcheur japonais.

Un accident nucléaire civil majeur (de niveau 6 ou 7 dans l'échelle internationale des événements nucléaires) se caractérise par une dispersion massive de radioisotopes dans l'environnement, ce qui conduit à une contamination radioactive plus ou moins étendue : les populations peuvent être contaminées directement au moment de l'accident, ou indirectement par la suite à travers la contamination du sol et l'accumulation éventuelle des radioisotopes le long de la chaîne alimentaire.

En cas d'explosion atomique au sol (par le fait d'une bombe atomique) ou d'un accident grave comme celui de Tchernobyl, les retombées radioactives peuvent atteindre un niveau mortel à proximité de l'accident et sous le vent, à cause de la très forte radioactivité des produits de fission à durée de vie courte. À plus long terme, la contamination restante est le fait de radioisotopes à vie moyenne ou longue, et est de niveau comparativement plus faible. Le niveau de contamination peut imposer d'interdire certaines zones contaminées, comme dans le cas de la contamination au Modèle:Nobr après la catastrophe de Tchernobyl : sa demi-vie de Modèle:Unité signifie qu'il faut attendre Modèle:Unité pour arriver à une radioactivité cent fois plus faible.

Une fuite de matières radioactives a des effets similaires, mais d'une étendue généralement beaucoup plus faible. D'autre part, l'effet dépend de la radiotoxicité du produit contaminant, qui peut être très variable.

Les autres effets spécifiquement nucléaires sont plus localisés:

  • Un accident nucléaire peut conduire à une irradiation massive des personnes exposées. Contrairement à la radiotoxicité, cet effet est instantané.
  • En cas d'explosion nucléaire ou d'accident de criticité, le flux de neutrons produit également une contamination radioactive par activation neutronique de la matière exposée. Cette contamination est normalement très locale, mais peut concerner une zone étendue dans le cas d'une bombe à neutrons.

Enfin, une explosion d'origine nucléaire produit les effets d'une explosion, à un degré variable suivant sa puissance.

En 2020, l'OMS conclu que "le retour d'expérience des accidents nucléaires et radiologiques passés a démontré que les conséquences psychologiques et sur la santé mentale peuvent surpasser l'impact directe sur la santé de l'exposition aux radiations"<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Traitement médical

On peut distinguer selon la nature de l'accident trois types de réponse médicale qui peuvent devoir être apportées aux victimes<ref name="accidents IRSN" /> :

  • Si l'accident a entraîné une irradiation externe globale, il peut conduire à un syndrome d'irradiation aiguë nécessitant l’orientation de la victime vers un service d'hématologie, en raison du risque d'aplasie de la moelle osseuse.
  • Si l'accident a consisté en une irradiation externe localisée, il peut entraîner des brûlures radiologiques localisées, qui impliqueront une longue hospitalisation dans un centre de traitement de brûlés.
  • S'il s'agit d'une contamination par une substance radioactive, la contamination externe ou interne nécessitera avant tout, en urgence, une décontamination de la victime dès l’intervention des services d’urgence sur le terrain.

L’expression « accident dû aux rayonnements ionisants » est donc insuffisante en elle-même et ce sont les vocables « irradiation globale », « irradiation localisée » et « contamination » qui définissent les trois types d’organisation médicale à déployer sur le terrain.

Principaux accidents nucléaires

Modèle:Article détaillé

Ces accidents sont classés selon l'échelle internationale des événements nucléaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simon Roger, « Nuclear power plant accidents: listed and ranked since 1952 », Guardian.co.uk, le 14 mars 2011</ref>, élaborée en 1990 mais cette échelle peut également être utilisée pour classer les événements ayant eu lieu avant cette date.

Accidents majeurs - Niveau 7

Accidents graves - Niveau 6

Accidents sérieux - Niveau 5

  • Rivière Chalk, Ontario : Canada, 1952. Dans les laboratoires nucléaires de Chalk River, une perte subite de l'eau de refroidissement au cœur d'un réacteur expérimental NRX provoqua une grande impulsion de puissance. Des explosions en série s'ensuivirent, elles propulsèrent le toit de l'enceinte de confinement des gaz qui demeura enfoncé dans la superstructure. Des fuites de gaz et de vapeurs radioactives dans l'atmosphère se produisirent, elles furent accompagnées par le déversement de Modèle:Nombre d'eau dans des tranchées peu profondes non loin de la rivière des Outaouais. Le cœur du réacteur étant totalement anéanti, il fallut l'enterrer en tant que déchet radioactif.
  • Incendie de Windscale : Grande-Bretagne, 1957. L'accident est survenu à l'usine de traitement de Windscale, un incendie dura plusieurs jours, pendant lesquels Modèle:Unité d'iode radioactif Modèle:Nobr ont été rejetés à l'extérieur. Le nuage radioactif a ensuite parcouru l'Angleterre, porté par les vents, puis touché le continent européen sans que la population française ne soit avertie. La consommation de lait a été interdite pendant deux mois sur une zone de Modèle:Unité. Après cet accident, Windscale est débaptisé et devient Sellafield.
  • Accident nucléaire de Three Mile Island : États-Unis, 1979. L'accident est survenu à la centrale nucléaire de l'île de Three Mile Island sur la rivière Susquehanna, près de Harrisburg, en Pennsylvanie. À la suite d'une panne des pompes d'alimentation en eau du circuit secondaire de l'un des réacteurs, un enchaînement de défaillances mécaniques, d’erreurs humaines, d'absence de procédure et de défauts de conception (non-prise en compte du risque de perte totale du refroidissement secondaire, défaut des soupapes de sureté du circuit primaire et absence de mesure de niveau d'eau dans la cuve du réacteur), entraîne la fusion du cœur. Malgré la gravité extrême de l’accident, l’enceinte de confinement étant restée intègre, le relâchement de produits radioactifs dans l’environnement est resté faible.
  • Accident nucléaire de Goiânia, État de Goiás : Brésil, 1987. Un appareil de radiothérapie, abandonné dans un ancien hôpital, est récupéré par des ferrailleurs pour la revente du métal au poids. Le césium 137, produit actif de l'appareil, est dispersé. Les gens jouent avec, attirés par la lumière bleue qu'il émet<ref>Rapport de l’IAEA (page 22)</ref>. Au moins quatre personnes décèdent dans les 75 jours après la découverte, 249 personnes présentent des contaminations importantes, 49 hospitalisations, dont 21 en soins intensifs, et 600 personnes sont encore sous surveillance médicale en 2003. Il a fallu gérer Modèle:Unité de déchets radioactifs<ref>Un accident technologique majeur : dispersion d’une pastille de césium 137 (Goiânia, Brésil, 1987) - Thèse de doctorat du CNAM</ref>. Cet accident a été classé au niveau 5 sur l'échelle INES. Une étude épidémiologique réalisée en 2006 a étudié les conséquences de cet accident sur la survenue de cancer au sein de la population en contact avec le matériel radioactif. Aucune augmentation statistiquement significative du taux de cancer n'a été relevée. De façon étonnante la proportion de cancer y était inférieure à celle de la population contrôlée<ref>Radioactivity Accident and Cancer Incidence in the Exposed Cohort. ISEE/ISEA 2006 Epidemiology. 17(6) Suppl:S337, novembre 2006. Koifman, R *; Veiga, L S +; Curado, M P ++; Koifman, S *</ref>.

Accidents - Niveau 4

Réaction internationale concertée

Modèle:...

Prise en charge des populations en cas d'accident

Fichier:Comprimés Iodure de potassium.jpg
Boîte de comprimés d'iodure de potassium distribuée aux populations habitant à proximité des installations nucléaires françaises

Modèle:Article détaillé Un certain nombre de mesures sont prévues par les autorités civiles et militaires en cas d'accident nucléaire.

Des interdictions pourraient frapper la consommation de produits agricoles ou d'eau trop radioactive, car en zone contaminée, les légumes, le gibier (bioconcentration), et surtout les champignons (bioaccumulation) captent, voire peuvent fortement concentrer la radioactivité, et deviennent alors impropres à la consommation. Certains gibiers migrateurs (oiseaux) ou poissons, ou cétacés peuvent en outre être chassés (ou pêchés) à des milliers de kilomètres du point où ils se sont contaminés et être ainsi source différée (dans l'espace et dans le temps) de contamination pour les populations humaines.
Néanmoins, en Modèle:Citation, pour parer au manque de nourriture non contaminée, l'Europe et le Codex alimentarius ont déjà prévu<ref>Règlement européen Modèle:N° Euratom de la Commission du 29 mars 1990 fixant les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive (césium 134 et césium 137) pour les aliments du bétail après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d’urgence radiologique</ref> de rendre dérogatoirement possible une diminution des normes de protection pour accepter la mise sur le marché de produits plus radioactifs que ce qu'autorisent les normes actuellement en vigueur, avec néanmoins des plafonds à ne pas dépasser (ex : la viande de porc ne pourrait pas (recommandation du Codex alimentarius) dépasser Modèle:Unité - dans ce type de situation exceptionnelle et quel que soit le pays - pour pouvoir être commercialisée)<ref>Codex alimentarius, Limites indicatives pour les radionucléides dans les denrées alimentaires contaminées à la suite d'un accident nucléaire ou un événement radiologique ; Pour l’emploi dans le commerce international de 2006 (Source : ministère français de l'Agriculture ; Rapport du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique (CODIRPA), déjà cité</ref>.

Une distribution de pastilles d'iode stable est prévue dans de nombreux pays, pour protéger la glande thyroïde en la saturant d'iode stable qui prévient la fixation ultérieure d'iode radioactif, surtout chez l'enfant et la femme enceinte qui sont plus vulnérables<ref>Agopiantz, M., Elhanbali, O., Demore, B., Cuny, T., Demarquet, L., Ndiaye, C.,... & Klein, M. (2016) Thyroid side effects prophylaxis in front of nuclear power plant accidents. In Annales d'endocrinologie (Vol. 77, No. 1, pp. 1-6), février 2016, Elsevier Masson (résumé)</ref>. En France depuis avril 1996 des distributions préventives individuelles de comprimés d'iode stable autour des installations nucléaires susceptibles de rejeter de l'iode radioactif en cas d'accident ont été décidées par les pouvoirs publics. C'est le préfet qui décide si la situation nécessite la prise de comprimé d'iode stable et, dans ce cas, à quel moment cette prise doit être effectuée.

Les plans d'action prévoient également de soustraire les populations à l'influence des rejets radioactifs, ce qui peut impliquer une gestion de court, moyen et long termes de flux migratoires<ref>Asanuma-Brice C (2014) De la gestion des flux migratoires par un Etat nucléariste dans un contexte de catastrophe nucléaire. Diplomatie : affaires stratégiques et relations internationales. Les Grands dossiers.</ref>. Les évacuations peuvent être temporaires ou définitives, suivant le degré de contamination de la zone. L'accident de Tchernobyl a nécessité l'évacuation d'une zone de Modèle:Unité autour de la centrale.

L'ASN a édité une nouvelle édition de sa doctrine relative à la gestion post-accidentelle d'un accident nucléaire en Modèle:Date-.

En cas d'accident nucléaire en France (ou dont les retombées toucheraient la France)

Un accident majeur d'origine nucléaire similaire à la catastrophe de Fukushima au Japon pourrait coûter à la France 430 milliards d'euros selon une étude publiée en Modèle:Date- par l'Institut national de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), réalisée au centre de recherche nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Ce coût est bien supérieur à celui des grandes catastrophes industrielles françaises comme l'explosion de l'usine AZF (2 milliards d'euros de dégâts matériels) ou la marée noire de l'Erika<ref>Un accident nucléaire du type de Fukushima coûterait à la France 430 milliards d'euros - Le Monde du 7 février 2013</ref>.

En cas d'incident ou d'accident nucléaire survenant en France, l'exploitant (EDF, le CEA ou Orano) mettent en œuvre leur Plan d'urgence interne (PUI). Ils adoptent toutes les mesures nécessaires en matière de sûreté et de radioprotection et informent les autorités concernées chargées de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (ASN, IRSN), ainsi que notamment le préfet du département de la centrale nucléaire concernée.

Au niveau local

Les responsables opérationnels en situation de crise sont le préfet et l'exploitant de l'installation (Électricité de France, le CEA ou Orano). Le préfet est responsable de la sécurité des personnes et des biens à l'extérieur de l'installation. Si un incident ou un accident survient dans une installation, et si le niveau de gravité le justifie, il déclenche le Plan particulier d'intervention de l'installation (PPI), consultable sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire, l'ASN. Ce plan, de la responsabilité des pouvoirs publics, prévoit l'organisation de l'ensemble des moyens de secours et d'intervention disponibles. Le préfet veille aussi à l'information du public et des élus.

Au niveau national

Les départements ministériels concernés travaillent en étroite collaboration avec le préfet. Tout comme l'exploitant, ils lui fournissent informations et avis susceptibles de l'aider à apprécier l'état de l'installation, l'importance de l'incident ou de l'accident. Au ministère de l'Intérieur, le principal intervenant est la direction de la sécurité civile qui agit en lien avec la direction générale de la police nationale pour mettre en place toutes les mesures de prévention et de secours indispensables à la sauvegarde des personnes et des biens.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est l'autorité administrative indépendante qui assure, au nom de l'État français, le contrôle de la sureté nucléaire et de la radioprotection pour les activités nucléaires civiles. L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est un institut chargé des études en matière de sûreté nucléaire et servant d'appui technique à l'ASN. L'IRSN est sous la tutelle conjointe du ministère de la défense, du ministère chargé de l'environnement, du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, du ministère de la recherche, du ministère de la santé.

Enfin, jusqu'en 2003, le Secrétariat général du comité interministériel de la sécurité nucléaire (SGCISN) coordonnait l'action des différents départements ministériels et informait en permanence le président de la République et le Premier ministre sur l'évolution de la situation. Un décret (du Modèle:Date-) le remplace par un comité interministériel aux crises nucléaires ou radiologiques (CICNR) ; et les mesures à prendre sont désormais définies dans la directive interministérielle du Modèle:Date- sur l'action des pouvoirs publics en cas d'événement entraînant une situation d'urgence radiologique.

Le Premier ministre peut à tout moment, à son initiative ou sur demande d'un ministre, réunir le CICNR, qui sera chargé de lui proposer les dispositions à prendre. Le CICNR comprend les ministres chargés des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Environnement, de l'Industrie, de l'Intérieur, de la Santé et des Transports ou leurs représentants, ainsi que le secrétaire général de la défense nationale qui en assure le secrétariat.

Les incidents et accidents se produisant en France sont répertoriés sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et doivent tous faire l'objet d'une analyse approfondie et de mesures destinées à ce qu'ils ne puissent pas se reproduire.

Le docufiction An zéro : Comment le Luxembourg a disparu sorti en 2021 décrit le scénario d'un incident majeur à la centrale de Cattenom, et en expose les conséquences sur la population et sur l'économie de cette région frontalière densément peuplée.

Gestion de crise

La gestion technique de l'accident et de ses suites se fait sous l'égide de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui met en place une cellule de crise avec l'appui technique de l'IRSN (l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), toujours en contact étroit avec l'exploitant (si le problème vient d'une centrale).

Son rôle est triple :

  1. un rôle d'analyse : elle évalue la situation et suit l'évolution de l'incident ou de l’accident ;
  2. un rôle de conseil : elle émet périodiquement avis et recommandations sur la conduite à suivre et l'évolution prévisible de la situation, à l'attention du préfet afin que celui-ci prenne si nécessaire des mesures de protection de la population ;
  3. un rôle d'information des médias et de la population.

Concernant la protection de la santé, après un accident grave, un premier risque est celui d'inhalation de particules radioactives (iode 131 notamment). La population concernée doit pourvoir être rapidement prévenue et pouvoir recevoir des consignes adéquates.

L'autre risque majeur à moyen et long termes est la contamination radioactive de la chaine alimentaire et donc de l'alimentation humaine (dont via les animaux d'élevage et espèces sauvages gibier ou pêchées destinés à être mangés.

Gestion du risque alimentaire

Certains produits alimentaires contaminés au-delà de certains seuils (qui varient selon les produits) ne doivent pas être mangés et sont donc retirés de la vente. Ces seuils (Modèle:Citation) sont définis en Europe par les experts<ref>Groupe d'experts constitué dans le cadre de l'article 31 du traité Euratom.</ref> associés au traité Euratom (la directive 2013/59/Euratom<ref>Directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l'exposition aux rayonnements ionisants et abrogeant les directives 89/618/Euratom, 90/641/Euratom, 96/29/Euratom, 97/43/Euratom et 2003/122/Euratom (JO L 13 du 17.1.2014, Modèle:P.)</ref>) qui proposent Modèle:Citation, mais le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne<ref>Voir article 168 du traité</ref> précise que Modèle:Citation et il prévoit Modèle:Citation, et concernant les effets connexe économiques, ce traité veut aussi garantir (article 114) une harmonisation appropriée pour un bon fonctionnement du marché intérieur.

Discussions sur les seuils et niveaux de contamination alimentaire en Europe Ils sont plus sécuritaires en Europe que dans d'autres pays ou zones du monde, mais néanmoins pas encore consensuels<ref name=RapportParlemUE2015>Rapport sur la proposition de règlement du Conseil fixant les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive pour les denrées alimentaires et les aliments pour bétail après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d'urgence radiologique, Commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, publié le 2 juin 2015, refs PE 546.837v02-00 ; A8-0176/2015 ; (COM(2013)0943 – C7-0045/2014 – 2013/0451(NLE)) ; rapporteure: Esther Herranz García</ref>. D'abord fixées d'après les études faites après l'explosion des bombes atomiques au Japon, ils ont été réévalués après Tchernobyl. En 2012 (Modèle:Date-), les experts associés à la mise en œuvre du traité Euratom ont confirmé leurs conclusions de 1998 concernant les Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>.

Sur cette base, la Commission a fait en 2013 une proposition de nouveau règlement européen fixant Modèle:Citation(COM(2013)0943<ref>[Proposition COM(2013)0943) de la Commission au Conseil, Eur-Lex, et Procès-verbal de séance du 25 février 2014 (2015/C 61/02)</ref>). La commission y jugeait qu'au vu des données scientifiques dont elle disposait, il n'était pas nécessaire de renforcer ces seuils.

En 2015 l'Europarlement<ref>(cf Rapport de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire)</ref> juge ces seuils insuffisants : Modèle:Citation<ref>Justification de l'amendement 18 proposé par les députés à la commission pour sa Proposition de règlement. Cette phrase concerne ici le Considérant 9 ter (nouveau) proposé par la commission</ref>. Certaines ONG tels que la CRIIRAD jugent également ces seuils Modèle:Citation notamment pour les aliments dits Modèle:Citation (ex : condiments, ail, patates douces, truffes, vitamines, fruits confits) pour lesquels sont acceptés 40800 becquerels par kilogramme (10 fois la limite pour les aliments de base), ou inappropriés pour le niveau d'exposition via les aliments liquides quotidiennement ingérés (les calculs retenus par la commission équivaudraient à une à deux gorgées d'eau par jour et par personne alors qu'il est recommandé de boire au moins un litre par jour)<ref name=RapportParlemUE2015/>.

Les eurodéputés ont mi-2015 invité la commission à Modèle:Citation<ref>Résolution législative du Parlement européen du 9 juillet 2015 sur la proposition de règlement du Conseil fixant les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive pour les denrées alimentaires et les aliments pour bétail après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d'urgence radiologique (COM(2013)0943 – C7-0045/2014 – 2013/0451(COD)) (Procédure législative ordinaire - première lecture), texte adopté par les députés européens le jeudi 9 juillet 2015 à Strasbourg</ref>, en demandant Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/> et que ces niveaux max. admissibles soient Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/> ; ainsi les niveaux maximaux admissibles figurant aux annexes I à III ont été révisés et décrits dans la publication Radiation Protection Modèle:N° de la Commission ; ils se basent notamment sur Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>.

Les eurodéputés insistent aussi sur l'importance de Modèle:Citation et que l'on tienne compte Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>.

La commission proposait de mieux tenir compte des variations possibles de l'alimentation des nourrissons les 6 premiers mois de leur vie, et des incertitudes scientifiques concernant leur métabolisme de six à douze mois, en proposant Modèle:Citation. Les députés veulent préciser dans le texte que Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>. Ils demandent aussi plus de fermeté à la Commission : plutôt que des Modèle:Citation ils proposent que Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>.

Le parlement européen a demandé en Modèle:Date- à la Commission de préciser les mesures prises et les informations notifiées en cas d'accident ou d'urgence radiologique avec contamination alimentaire (et d'aliments pour bétail), puis de produire avant le Modèle:Date-, un rapport relatif à la pertinence des niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive en Europe<ref name=RapportParlemUE2015/>. Le parlement souhaite aussi une consultation plus régulière d'experts et que ceux-ci soient désignés par la Commission Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>. Il demande que la composition de ce groupe soit Modèle:Citation car Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>. Les eurodéputés veulent enfin que ces experts évaluent aussi Modèle:Citation car Modèle:Citation<ref name=RapportParlemUE2015/>.

Nucléaire et spatial

Plusieurs accidents spatiaux avec des sources radioactives embarquées ont eu lieu, par exemple lors des vols des satellites russes Cosmos 954 et Cosmos 1402<ref>Accidents spatiaux avec des sources radioactives embarquées, laradioactivite, consulté le 29 avril 2021</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Articles connexes

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Liens externes

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