Orge des rats

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Hordeum murinum, l’Orge sauvage est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae, sous-famille des Pooideae, originaire des régions tempérées de l'Ancien Monde.

Cette plante herbacée, cespiteuse, annuelle, à racines fibreuses, à tige pouvant atteindre 40 à Modèle:Nb de hauteur est très commune dans les régions tempérées. Ses épillets se caractérisent par de nombreuses arêtes ou barbes pouvant atteindre 5 cm de long. Glumes et lemmes sont aristées (garnies d’arêtes).

Noms vernaculaires<ref name="oepp">Modèle:Lien web.</ref>
Orge des rats, orge des souris, orge queue-de-rat, orge queue-de-souris, orge des lièvres<ref name=inpn>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="hyppa"/>.

Nomenclature et étymologie

L’espèce a été décrite et nommée Hordeum murinum par Linné en 1753 dans Species Plantarum 1 :85<ref>Modèle:BHL</ref>.

Le nom de genre Hordeum est un mot latin désignant diverses espèces d’orge, comme Hordeum distichum L. (Columelle 2,9, Pline 18,78) ou Hordeum hexastichum L. Columelle 2, 9; Pline, 18, 78)<ref name=andre>Modèle:André</ref>.

L’épithète spécifique murinum est emprunté au latin mūrīnus, a, um (mus), Modèle:Cita.

Paradoxalement, les termes latins utilisés par l’encyclopédiste romain Pline (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) qui peuvent s’interpréter comme l’Orge sauvage (Hordeum murinum), sont aristis et holcus.

Description

Fichier:Hordeum murinum disarticulating spikelet cluster.jpg
Inflorescence montrant la désarticulation d'un épillet.
Fichier:2016.06.03 07.27.54 IMG 6384 - Flickr - andrey zharkikh.jpg
Triade d'épillets, au centre un épillet fertile sessile, entouré de deux épillets stériles pédicellés

Hordeum murinum est une plante herbacée annuelle, cespiteuse, velue. Les tiges (chaumes) genouillées ascendantes, feuillées jusqu'au sommet font de 6 à 60 cm de long, et comprennent de 3 à 5 nœuds<ref name="hyppa"/>. Les feuilles ont un limbe effilé de 2 à 20 cm de long sur 2 à 8 mm de large. La ligule est une membrane ciliée de 0,5 à 1 mm de long. La gaine foliaire porte des auricules falciformes<ref name="grassbase"/>.

L'inflorescence est un racème, ou épi, de 4 à 12 cm de long, portant des épillets groupés par triades, chaque triade comprenant au centre un épillet fertile sessile, entouré de deux épillets stériles pédicellés<ref name="grassbase"/>.

Les épillets stériles, bien développés, sont aussi longs que les épillets fertiles, et sont sous-tendus par des glumes subulées, de 16 à 30 mm de long. Ils comptent une lemme de 7 à 11 mm de long portant une arête de 10 à 40 mm de long. Les épillets fertiles, lancéolés, comprimés dorsalement, de 7 à 12 mm de long, comprennent un fleuron fertile sans extension du rachillet<ref>Le « rachillet » est l'axe de l'épillet, inséré dans l'inflorescence principale par un pédoncule (pour l'orge des rats dont l'épillet est dit de ce fait pédicellé) ; voir la section « Structure de l'épillet » de l'article consacré à l'épillet. </ref>. Ils sont sous-tendus par deux glumes similaires, subulées<ref>subulé : qui se termine très progressivement en pointe très aigüe comme une alène.</ref>. La glume supérieure atteint 25 à 30 mm de long. Les fleurons fertiles sont protégés par une lemme lancéolée, coriace, présentant 5 nervures latérales et un apex acuminé muni d'une arête de 18 à 50 mm de long. Ils comptent 3 anthères de 0,7 à 1,2 mm de long et un ovaire pubescent à l'apex<ref name="grassbase">Modèle:Lien web.</ref>.

Le fruit est un caryopse ellipsoïde au péricarpe adhérent, pileux à l'apex et sillonné du côté du hile. L'embryon a une longueur égale à 20 % de celle du caryopse ; le hile, linéaire, est aussi long que le caryopse<ref name="grassbase"/>.

À maturité, lors de la désarticulation, la diaspore (ou semence) est constituée par une triade d'épillets qui se détachent ensemble<ref name="hyppa">Modèle:Lien web.</ref>.

Biologie

Floraison : de mai à août (dans l'hémisphère nord)

Particularités : l’inclinaison et la rigidité des soies de l'inflorescence empêche l'épi de glisser en arrière. En provençal, on le nomme pour cela monta sole, monta diable ou trauca-sac (troue sac). Les épis peuvent ainsi causer des lésions fatales chez les animaux lorsqu'ils s'introduisent dans l'oreille ou les naseaux. Les grains, malgré leur petite taille, peuvent fournir une bonne farine.

Fichier:Hordeum murinum spikelet cluster SEM.jpg
Triade d’épillets désarticulés (micrographie électr. à balayage)
Fichier:Hordeum murinum retrorse barbs and hairs SEM.jpg
Barbillons

Distribution

L'aire de répartition originelle de Hordeum murinum s'étend dans l'Ancien Monde :

Fichier:Hordeum murinum-rue de Paris 5e.jpg
Hordeum murinum (et Amaranthus deflexus rougeâtre), rue Daubenton (Paris), au pied d'un mur

La plante s'est naturalisée dans de nombreuses régions tempérées et chaudes du monde où elle est parfois cultivée<ref name="grin"/>.

L’orge sauvage s’installe sur les sols enrichis de divers déchets et déjections et plus particulièrement au pied des murs, dans les friches et les lieux piétinés ou dans les pelouses un peu abritées<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Taxinomie

Fichier:Hordeum murinum — Flora Batava — Volume v5.jpg
Hordeum murinum. Planche botanique
Flora batava.

On distingue chez l'orge des rats trois sous-espèces qui se différencient par leurs génomes diploïdes, tétraploïdes ou hexaploïdes :

  • Hordeum murinum subsp. glaucum (Steud.) Tzvelev (2n = 2x = 14),
  • Hordeum murinum subsp. murinum (2n = 4x = 28),
  • Hordeum murinum subsp. leporinum (Link) Arcang. (2n = 4x = 28, 2n = 6x = 42)

Il est cependant difficile sinon impossible de distinguer ces formes par leurs caractéristiques morphologiques, si bien que certains auteurs considèrent qu'elles constituent le complexe d'espèces Hordeum murinum<ref>Modèle:Article.</ref>.

Synonymes

Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes

Liste des sous-espèces

Selon Modèle:Bioref :

  • sous-espèce Hordeum murinum subsp. glaucum (Steud.) Tzvelev (1971) (orge glauque)
  • sous-espèce Hordeum murinum subsp. leporinum (Link) Arcang. (1882) (orge des lièvres)<ref> Modèle:Lien web. </ref>,<ref> Modèle:Lien web. </ref>.
  • sous-espèce Hordeum murinum subsp. murinum (orge des rats)

Utilisation

La tige comestible se mâchonne comme les caryopses avant qu'ils ne soient trop secs. Malgré leur petite taille, les graines sont susceptibles de fournir une farine comestible<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'orge des rats est commune dans les prairies dégradées. Son intérêt fourrager est très médiocre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Hordeum murinum est considérée comme une source potentielle de gènes de résistance pour l'amélioration génétique des cultivars d'orge commune (Hordeum vulgare). Cette espèce appartient au pool génique tertiaire de l'orge cultivée, le pool primaire étant constitué par le complexe d'espèces regroupant l'orge cultivée et son ancêtre sauvage (Hordeum vulgare subsp. spontaneum), et le pool secondaire par l'espèce Hordeum bulbosum. L'orge commune et l'orge des rats étant isolées sur le plan reproductif, avec des génomes dissemblables des types I et Y respectivement, des hybrides interspécifiques ne peuvent être obtenus que par des manipulations artificielles, telles que le sauvetage d'embryons, ils seraient en tout état de cause hautement stériles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Références taxinomiques

Liens externes

Bibliographie

  • Pierre Idiart, Herbes folles, beauté des graminées sauvages, Flammarion.

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