Pîtres

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Pîtres est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

La ville est connue pour l'édit du concile de Pîtres de 864 par lequel Charles le Chauve établit la refonte des monnaies.

Géographie

Localisation

Localité du département de l'Eure, Pîtres, distante d'une trentaine de kilomètres au sud-est de Rouen, se situe à la confluence de l'Andelle, affluent en rive droite de la Seine. Elle trouve sa place à la rencontre des deux vallées qui ont formé le site spectaculaire de la côte des Deux-Amants.

Modèle:Communes limitrophes

Pîtres possède plusieurs écarts qui sont les Essarts, l'Île Sainte-Hélène, le Port de Pîtres et la vallée Galantine. Le Quartier Saint-Martin, le Nouveau Pîtres ou les Varennes sont des quartiers de la commune.

Hydrographie

La commune est riveraine de la Seine.

Géologie et relief

S'étendant sur 1 347 ha à Modèle:Unité d'altitude, Pîtres, de par sa géologie typique des vallées fluviales, possède des sols constitués par un mélange d'alluvions contemporaines, diluvium et de craie blanche. Ces terres sont utilisées pour la culture des céréales et du lin et par des bois.

Voies de communication et transports

Une ligne de chemin de fer à voie unique, reliant Alizay à Gisors-Embranchement, traverse Pîtres, qui possédait jadis une gare, maintenant détruite. Cette ligne sert au transport du fret avec, en particulier, le ramassage des bouteilles d'eau Pierval de la source de Pont-Saint-Pierre, située Modèle:Unité en amont, dans la vallée de l'Andelle, et le trafic généré par la sucrerie d'Étrépagny.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 3,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Pîtres est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Pîtres, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (43,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,9 %), terres arables (26 %), zones urbanisées (10,7 %), prairies (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), mines, décharges et chantiers (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Locus qui dicitur Pistas au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:s| s }} }} siècle (Vita sancti Condedi apud acta Sanctorum ord. S. Benedicti), Pistus entre 750 et 775 (dipl. du roi Pepin); Pistis en 862 (recueil des hist. de France), ad Pistas entre 862 et 868 (Annales de Saint-Bertin); Pistes vers 1018 (charte de Richard II), vers 1025 (Fauroux 53) et vers 1040 (Fauroux 94), de Pistris vers 1050 (Fauroux 120)<ref name="De Beaurepaire">François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Éd. Picard, 1981. Modèle:ISBN. p. 158.</ref>; Pistæ en 1119 (Orderic Vital); Pistræ e 1206 (cartulaire de Philippe Auguste), Pystres (p. d’Eudes Rigaud) et Pistre au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:s| s }} }} siècle (Marie de France, lai des Deux-Amants), Pistris en 1296 (cartulaire de Lyre), Pistres en 1722 (p. de Raoul Roussel)<ref name="de Blosseville">Modèle:Ouvrage.</ref> et jusqu'à l'époque moderne.

Le /r/ n'apparaît qu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent sans conviction un mot latin pista « moulin », explication empruntée à Hermann Gröhler<ref>Modèle:Ouvrage</ref> sur la base du participe pī̆stus, feminin pī̆sta « écrasé, battu », du verbe latin pīnsō. Quant à François de Beaurepaire qui les cite, il reste dubitatif sur cette hypothèse, d'ailleurs, pour lui, *pista n'est pas attesté en ce sens<ref name="De Beaurepaire"/>. Il considère son origine comme incertaine<ref name="De Beaurepaire"/>.

Histoire

D'abord agglomération gallo-romaine<ref name="vi" />, puis résidence royale sous les Mérovingiens, palais et château fort sous les Carolingiens, Pîtres, connu par des ordonnances, par des conciles et par différents monuments d’histoire, n'a conservé de son ancienne splendeur que son église dédiée à Notre-Dame (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au plus tard). Pîtres devint sous Charles le Chauve, l'un des centres politiques majeurs de la Francie occidentale.

La richesse archéologique de Pîtres et de ses alentours est considérable, des époques proto-historiques à l'époque médiévale<ref name="vi">Bilan archéologique de la DRAC - Pîtres.</ref>.

En 856, pour tenter d'endiguer les raids vikings, on construit un castrum<ref>Modèle:Article.</ref>. Un pont de bois a été construit sur la Seine et l'Eure à Pont-de-l'Arche vers 862, et protégé par deux forts, de part et d'autre. Ces défenses du règne de [[Charles le Chauve|Modèle:Charles II]], dit Charles le Chauve, ont été décidées lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts auraient été achevés.

En 885, les Vikings remontant la Seine pour assiéger Paris furent momentanément arrêtés par le fort de Pîtres<ref>Historique de Pîtres.</ref>.

Cependant, les Danois s'installent près de Pont-de-l'Arche, à très peu de distance en face de Pîtres, en un lieu attesté comme in portu Dancs ; Hasdans au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis comme Asdans qui lors Arches appelée (Wace, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), aujourd'hui Les Damps « les Danois »<ref>D'après Marcel Baudot in François de Beaurepaire, Modèle:Op. cit. Modèle:P..</ref>.

La découverte remarquable d'une sépulture féminine viking à la Pierre Saint-Martin révèle que les Scandinaves se sont fixés, au moins temporairement, à cet endroit à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="vi" />. On y trouva notamment une paire de fibules en forme de tortues, caractéristiques de l'Est du monde nordique et qui sont entrées dans les collections du musée départemental des antiquités de Rouen.

Marie de France poétesse du Moyen Âge évoque dans son Lai des deux amants la cité de Pîtres (Pistres) vers 1190<ref>Batany Jean, Le "Mari aux deux femmes" les deux Bretagne et l'Irlande; in Celtitudes médiévales, Éd. Philippe Walter, univ. Grenoble 3; IRIS 29(2005)73-88</ref> : <poem class="center"> Jadis advint en Normandie une aventure bien connue de deux jeunes gens qui s'entre-aimèrent, Par amour tous deux finirent. Un lai en firent les Bretons : Des deux Amants il reçut le nom.

La vérité est qu'en Neustrie, Que nous appelons Normandie, sur un haut mont à merveille grand: Là dessus gisent les deux enfants Près de ce mont à part Par grand conseil et par égard Une cité fût faite par le roi qui était sire de Pîtres; des Pistréiens il la fit nommer, et Pistres la fît appeler. de puis Toujours, a duré ce nom ; Il y a encore une ville et des maisons. Nous savons biens dans la contrée, comment le Val de Pistres. est nommé. .... </poem>

Voir à ce sujet la côte des Deux-Amants située près de Poses, non loin de Pîtres, qui illustre cette légende.

En Modèle:Date-, un commando allemand chargé de faire sauter le pont d'Oissel, traversa le village, à bord de véhicules à moteur.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

La commune a un site sidérurgique de Manoir Industries. L'industriel français MetalValue Powder va y investir 50 millions d’euros dans la construction d’une usine de poudre d’acier qui ouvrira ses portes fin 2018 avec des aides régionales et emploiera une centaine de personnes, elle produira jusqu’à Modèle:Unité de poudre d'acier atomisée au gaz à partir de 2020, soit la production mondiale de 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine naturel

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Portail