Paul-Jean Toulet

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Écrivain

Fichier:Toulet - Les Tendres Ménages, 1904.djvu
Les Tendres Ménages (1904).

Paul-Jean Toulet, né à Pau (Basses-Pyrénées) le Modèle:Date et mort à Guéthary (Basses-Pyrénées) le Modèle:Date, est un écrivain et poète français, célèbre pour ses Contrerimes, une forme poétique qu'il a créée.

Biographie

Paul-Jean Toulet perd sa mère à sa naissance. Tandis que son père regagne l'île Maurice, il est confié à un oncle de Billère en périphérie de Pau. Il séjourne trois ans à l'île Maurice où se sont installés ses parents (1885-1888) puis un an à Alger (1888-1889), où il publie ses premiers articles. Il arrive à Paris en 1898. L'année suivante il rencontre la romancière Yvonne Vernon (Noby) avec qui il a une liaison ; le couple échange de nombreuses lettres<ref>Paul-Jean Toulet : [exposition], Paris, Bibliothèque nationale, mai-juin 1968 catalogue rédigé par Jean Adhémar et Marie-Christine Angebaul — sur Gallica, Modèle:P., 51, 52.</ref>.

C'est là qu'il se forme véritablement, sous la tutelle de Willy, dont il est l'un des nombreux nègres littéraires, notamment pour Maugis en ménage. Colocataire du futur prince des gastronomes, Curnonsky, il fréquente les salons mondains et les boudoirs demi-mondains qu'il évoque dans Mon amie Nane. Il travaille beaucoup et se livre à divers excès, dont l'alcool et l'opium. Il collabore à de nombreuses revues, dont la Revue critique des idées et des livres de Jean Rivain et Eugène Marsan. De novembre 1902 à mai 1903, il effectue un voyage qui le mène jusqu'en Indochine.

Il quitte définitivement Paris en 1912 pour s'installer chez sa sœur, à Saint-Loubès, au château de la Rafette, où leur tante maternelle vit avec son mari Aristide Chaline, qui a racheté le château. Paul-Jean est un familier des lieux, qui auront l'honneur de plusieurs Contrerimes. Puis à Guéthary, où il se marie. Ses dernières années sont assombries par la maladie. Pendant ce temps, un groupe de jeunes poètes, dont Francis Carco et Tristan Derème, prenant son œuvre en modèle, s'appellent « poètes fantaisistes ».

Les fameuses Contrerimes parurent à partir de la fin des années 1900 dans des revues et dans le corps des romans de Toulet. Un premier projet de les réunir en volume fut retardé par la guerre de 1914-1918. Le livre ne parut finalement que quelques mois après la mort de l'auteur. Il contient, outre des contrerimes, des poèmes d'autres formes, dont ce dixain :

Modèle:Vers

Dans le domaine théâtral, Paul-Jean Toulet composa avec des amis (Martin et Cotoni) un à-propos en vers, La Servante de Molière, dont nous n'avons pas le texte, mais qui fut représenté au Théâtre des Nouveautés d'Alger (alors que le poète y résidait), et qu'il s'amusa à éreinter lui-même dans Le Moniteur. Il fit également représenter une comédie en prose, Madame Josephe Prudhomme, dont il était l'unique auteur.

Paul-Jean Toulet avait eu, dès 1902, un projet avec Claude Debussy autour de Comme il vous plaira (As you like it) de William Shakespeare. Debussy était désireux d'y revenir en 1917, mais la maladie du compositeur n'en a pas permis la réalisation<ref>François Lesure, Debussy, Fayard, 2003, Modèle:P.</ref>.

Œuvre

Modèle:Colonnes

Publications posthumes

Modèle:Colonnes

Traduction
Correspondance

Modèle:Colonnes

Publications en revues<ref>P.-O. Walzer, Paul-Jean Toulet, Les Portes de France, 1949</ref>

Modèle:Colonnes

Rééditions modernes

Modèle:Colonnes

Postérité

Le Souper interrompu fut joué pour la première fois au Théâtre de Monte-Carlo le Modèle:Date<ref>Mise en scène de Marcel Herrand.</ref> puis, à Paris, le Modèle:Date au théâtre du Vieux-Colombier, au même programme que la création de Huis clos de Jean-Paul Sartre.

Georges Bernanos évoque son souvenir dans les premiers mots de son premier roman Sous le soleil de Satan (« Voici l'heure du soir, qu'aima P. J. Toulet… »).

Frédéric Beigbeder place deux œuvres de Paul-Jean Toulet (Mon amie Nane et Les Contrerimes) dans le "top-100" de ses livres préférés que constitue Premier bilan après l'Apocalypse (Modèle:Refnec).

Le poème En Arles est dit par Jean Rochefort dans le film L'Homme du train (2002)<ref>https://blogmansarde.blogspot.com/2012/04/les-alyscamps-de-lhomme-du-train.html?m=1</ref>.

Le groupe français Alcest a repris le texte de son poème Sur l'océan couleur de fer sur le titre homonyme paru sur l'album Écailles de Lune (2010).

En 2019, Daniel Auteuil a mis en chansons plusieurs poèmes de Toulet dans un spectacle musical et dans son album Si vous m'aviez connu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie succincte

  • Henri Martineau, La Vie de Paul-Jean Toulet, Paris, Le Divan, 1921.
  • Jacques Dyssord, L'Aventure de Paul-Jean Toulet Gentillomme de lettres, Paris, Bernard Grasset, 1928.
  • Pierre-Olivier Walzer, Paul-Jean Toulet, L'Œuvre, l'Écrivain, Paris, Aux Portes de France, 1949.
  • Pierre-Olivier Walzer, Paul-Jean Toulet, Seghers, « Poètes d'aujourd'hui », 1954.
  • Catalogue de l'exposition Paul-Jean Toulet à la Bibliothèque nationale de France, mai-Modèle:Date-.
  • La Belle Époque à Pau. Lettres et arts, Collectif publié par l'Académie des lettres pyrénéennes, sous la direction de Louis Ducla et Michel Fabre, Pau, 1980.
  • Daniel Aranjo, Paul-Jean Toulet (1867-1920). Vol. 1. La vie, l'œuvre. Vol. 2. L'Esthétique, Pau, Marrimpouey, 1980.
  • Présence de Paul-Jean Toulet, ouvrage collectif conçu et réalisé par Michel Bulteau, La Table Ronde, 1985.
  • Pierre-Olivier Walzer, Paul-Jean Toulet, La Manufacture, « Qui êtes-vous », 1987 (réédition du volume Seghers avec quelques différences dans le choix de textes)
  • Alexis Ichas, Paul-Jean Toulet au bord du gave, Pau, Atlantica, 2003.
  • Frédéric Martinez, Prends garde à la douceur des choses, Paul-Jean Toulet, une vie en morceaux, ed. Tallandier, 2008.
  • Jacques Le Gall, Paul-Jean Toulet (1867-1920). Parle tout bas si c’est d’amour / Au bord des tombes, Pau, Le Pin à crochets, 2020.
  • Jean Serroy (éd.), Les Poètes fantaisistes. Une anthologie, Paris, Classiques Garnier, coll. « Bibliothèque de littérature du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », 2021

Liens externes

Modèle:Autorité Modèle:Bases Modèle:Dictionnaires

Modèle:Portail