Phénol (composé)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Chimie

Le phénol, appelé aussi hydroxybenzène, acide phénique, ou encore acide carbolique, est un hydrocarbure aromatique composé d'un noyau phényle et d'une fonction hydroxyle. C'est la plus simple molécule de la famille des phénols.

Représentations

Histoire

Le phénol est découvert à l'état impur par le chimiste allemand Johann Rudolf Glauber au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à partir de la distillation du goudron de houille. Glauber décrit le composé comme « une huile vive et rouge sang qui assèche et guérit tous les ulcères humides »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1834, Friedrich Ferdinand Runge parvient à l'isoler et le nomme alors acide carbolique.

En 1836, Auguste Laurent invente le terme « phène » pour benzène<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; ceci est la racine des termes « phénol » et « phényl ».

En 1841, le chimiste français Auguste Laurent l'obtient dans une forme pure<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

De 1865 aux années 1880, le phénol est utilisé comme antiseptique sous l'impulsion de Joseph Lister, permettant de réduire le taux de mortalité lors des opérations chirurgicales de 65 % à 20 %.

Le phénol est synthétisé et manufacturé, en 1889, par la firme BASF.

Énol

Le phénol est aussi un énol (dérivé alcoolique possédant une fonction alcène). Il est la forme tautomère de la cyclohexa-2,4-diènone. Mais contrairement à la majorité des énols, il est la forme la plus stable comparé à sa cétone tautomère, stabilité due en majorité à la présence d'un cycle aromatique non présent dans la cétone correspondante.

Fichier:Phenol tautomers.svg

Propriétés physiques

Fichier:Phenol (carbolic acid)02.jpg
Phénol.

Le phénol a une constante molale cryoscopique de Modèle:Tmp∙kg/mol et une constante molale ébullioscopique de Modèle:Tmp∙kg/mol.

De couleur blanche à l'état pur, il a tendance à s'oxyder légèrement au contact de l'air pour donner des traces de quinones qui le colorent en rose, puis en rouge.

Production

En 2005, le phénol a été produit à hauteur de Modèle:Nobr de tonnes dans le monde, dont environ 26 % aux États-Unis et 2 % en France. Le principal producteur est Ineos Phenol<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site institutionnel.</ref> (Royaume-Uni) avec une capacité de production de Modèle:Nobr de tonnes<ref name="SFC">Données sur la production industrielle de phénol, Société chimique de France, Modèle:8eModèle:Éd., 2009.</ref>.

Le phénol est produit aujourd'hui à plus de 85 % par le procédé au cumène. Ce procédé, mis au point en 1944 par Hock<ref>Heinrich Hock (1887-1971) est un chimiste allemand, formé à l'université technique de Munich par Karl Andreas Hofmann. Il enseigna de 1927 à 1958 à l'Institut des Charbonnages de Mülheim, puis la chimie des explosifs à l'École des Mines de Clausthal.</ref> et Lang<ref>Shon Lang était le collègue de Heinrich Hock à Clausthal.</ref>, est utilisé depuis les années 1950<ref name="SFC" />. Son avantage réside dans la simplicité de sa mise en œuvre, son bon rendement (90 %) et le fait d'obtenir phénol et acétone à partir du cumène, disponible en grande quantité par pétrochimie. Il consiste en une oxydation du cumène par l'air fournissant l'hydroperoxyde de cumène en tant qu'intermédiaire qui, en milieu aqueux acide, donne du phénol et de l'acétone.

Utilisation

Sécurité

Le phénol est fortement corrosif pour les organismes vivants. Une solution aqueuse à 1 % suffit à provoquer des irritations sévères.

Les brûlures au phénol sont très douloureuses et longues à guérir. De plus, elles peuvent être suivies de complications graves pouvant mener à la mort par la toxicité de ce composé et sa capacité à pénétrer dans l’organisme en traversant la peau.

Ces propriétés font du phénol un agent de mutilations génitales féminines. En effet, le [[John Harvey Kellogg|Modèle:Dr]] préconisait la brûlure au phénol du clitoris comme « remède » contre la masturbation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Durant la Seconde Guerre mondiale, des prisonniers d'Auschwitz et d'autres camps ont été exécutés par une piqûre de phénol dans le cœur. Maximilien Kolbe a été tué par une injection de phénol dans le bras après quatorze jours de détention sans nourriture. Le médecin SS Karl Babor officiant dans le camp de Gross-Rosen était spécialiste de l'assassinat à la seringue de phénol.

Articles connexes

Les substances suivantes sont des composés organiques simples dérivés du phénol :

Notes et références

<references />

Modèle:Palette Modèle:Portail