Philippe Kieffer
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire
Philippe Kieffer, né le Modèle:Date de naissance à Port-au-Prince (Haïti) et mort le Modèle:Date de mort à Cormeilles-en-Parisis, est un officier de marine français nommé Compagnon de la Libération. Durant la Seconde Guerre mondiale, il crée et commande le [[Commando marine|Modèle:1er bataillon de fusiliers marins commandos]], dont ses membres, connus a posteriori sous le nom de Commandos Kieffer, ont combattu lors du débarquement de Normandie.
Biographie
Avant-guerre
Marie-Joseph-Charles-Philippe Kieffer naît en Haïti d'une famille catholique d'origine alsacienne<ref name="Ouest-France">Modèle:Lien web</ref>. Son père avait fui l'annexionModèle:Référence nécessaire et s'était installé en Haïti où il avait épousé une Anglaise. Le couple aura quatre enfants, dont Philippe, né le Modèle:Date<ref>Article de l'Alsace « Kieffer, l'Alsacien » du 9 mai 2008.</ref>.
Philippe Kieffer passe ensuite ses années de lycée à Jersey<ref name="Ouest-France"/>. Il poursuit ses études aux États-Unis et est diplômé d'une haute école de commerce à Chicago<ref name="Compagnons">Modèle:Harvsp.</ref>.
Il devient directeur de banque, d'abord en Haïti où il se marie et où naissent ses deux premiers enfants. Il y est codirecteur de la Banque nationale de la République d’Haïti ainsi que secrétaire de la chambre de communication.
La Seconde Guerre mondiale
Il revient en France en Modèle:Date-<ref name="Compagnons"/> pour y rejoindre sa famille<ref name="France3">Philippe Kieffer, un homme avant d'être une légende, Christophe Meunier, le 20 octobre 2013.</ref>. Malgré son âge (40 ans), il se présente comme volontaire. D'abord sous-lieutenant, interprète militaire dans l'armée de terre, il entre dans la Marine le Modèle:Date comme quartier-maître secrétaire auprès de l'amiral Nord<ref name="Compagnons"/>,<ref name="Taillemite">Modèle:Harvsp.</ref>.
Après la défaite de la France, l'enseigne de vaisseau Kieffer répond à l'appel du général de Gaulle en partant pour le Royaume-Uni dès le Modèle:Date. Il s'engage dans les Forces navales françaises libres le jour de leur création, le Modèle:Date comme « officier de réserve interprète et du chiffre (ORIC) ».
Impressionné par les méthodes des commandos britanniques, il constitue en 1942 la « Troop 1 » des Commandos français avec une vingtaine de volontaires, dans les environs de Portsmouth. En 1943, le Modèle:1er Bataillon (Modèle:1er B.F.M.C) est fort de Trois Troops la no 1, la no 8 du capitaine Trepel — qui disparaît au cours d'un raid nocturne — et la Troop d'Appui (K-Guns).
C'est au redoutable centre d'entraînement commando d'Achnacarry, en Écosse, que ces hommes sont formés et reçoivent le fameux béret vert. En mai 1944, quelques semaines avant le Débarquement, ils reçoivent leur propre insigne : écu de bronze chargé du brick de l'aventure et barré du poignard des commandos avec dans le coin senestre la croix de Lorraine et souligné d'une banderole portant l'inscription « Modèle:1er Bllon (bataillon) F.M.Commando ». Ils le porteront sur le béret vert « à l'anglaise » c'est-à-dire sur le bord gauche relevé. Le dessin est dû à l'un d'entre eux, le caporal Maurice Chauvet. Appréciant à leur juste valeur les qualités des Français, les Britanniques incorporent le bataillon au sein du Commando no 4 de la Brigade des Forces spéciales. Il aura l'honneur suprême de débarquer le premier en France au Jour J.
1944
Promu lieutenant de vaisseau, puis capitaine de corvette à la veille du Jour J, Kieffer débarque le 6 juin en Normandie à la tête de ses hommes du Modèle:1er de fusiliers marins commandos fort de deux Troops de combat et d’une 1/2 Troop d’appui (K-Guns), en tout Modèle:Unité. Ils débarquent sur la plage Sword à Colleville-Montgomery, malgré des pertes significatives — en tout pour le Modèle:Date- : deux officiers et huit hommes tués plus des blessés —, ils s’emparent d’une pièce de Modèle:Unité encuvée qui avait mis à mal la péniche LCI 523 (Modèle:1re Troop), puis de l'ex-casino de Riva-Bella avant de s’enfoncer dans les terres par Colleville et Saint-Aubin-d'Arquenay pour faire jonction à Pegasus Bridge (Bénouville) avec les Airborne britanniques de la Modèle:6e DAP. Ils y arrivent vers Modèle:Heure. Kieffer sera blessé deux fois ce jour-là. Au soir du 6 juin, le Modèle:1er B.F.M.C. aura perdu presque 25 % de ses effectifs. Il occupe alors les lisières du Plain vers Modèle:Heure.
Au cours de la dure campagne de Normandie, les commandos restent en première ligne (secteur Le Plain - Amfreville) et combattent jusqu’au Modèle:Date, puis le bataillon est recomplété en Grande-Bretagne pour de futures missions. En novembre 1944, le Modèle:1er BFMC est débarqué sur l’île de Walcheren en Hollande et s’empare en combattant de Flessingue, dans le cadre d’une opération combinée alliée avec les commandos britanniques dans le but de dégager les accès du port d'Anvers.
Après la guerre
La guerre finie, Philippe Kieffer quitte l’armée avec le grade de capitaine de corvette et est élu conseiller général d'Isigny-sur-Mer (Calvados) en Modèle:Date-. Il en démissionne le Modèle:Date après son échec aux élections législatives. Il est également conseiller municipal de Grandcamp-les-Bains (Calvados) où il possède une résidence, non loin des lieux du débarquement.
Membre de l'Assemblée consultative en 1945, il quitte la politique à la suite de son échec aux législatives de Modèle:Date-.
Revenu à la vie civile, il part pour l'Allemagne en tant que représentant de l'Agence interalliée des réparations.
En 1950, il s'installe avec sa famille à Cormeilles-en-Parisis (actuel Val-d'Oise) et entre au service de l'OTAN.
En 1954, il est promu capitaine de frégate de réserve.
En 1962, il est conseiller sur le film Le Jour le plus long<ref>Dans lequel son rôle est tenu par Christian Marquand.</ref>. Atteint d'hémiplégie<ref name="Ouest-France"/>, il meurt cette même année dans sa maison de Cormeilles-en-Parisis et est inhumé à Grandcamp-les-Bains.
Son livre de souvenirs, Béret vert, paru en 1948, est un classique du genre.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d’honneur le Modèle:Date- Modèle:Retrait
- Compagnon de la Libération - décret du Modèle:Date- (croix no 828)
- Croix de guerre 1939-1945 (6 palmes de bronze et 1 étoile de bronze)
- Croix du combattant
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre (1940)
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec agrafes « France », « Grande-Bretagne », « Libération », « Allemagne »
- Médaille de la France libérée
- Insigne des blessés militaires (blessé le Modèle:Date-, évacué le Modèle:Date-)
- Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement (bronze)
- Médaille de la jeunesse et des sports (argent)
- Membre de l’ordre de l'Empire britannique (MBE)
- Military Cross britannique (MC), remise le Modèle:Date- par le maréchal britannique Bernard Montgomery
- 1939-45 Star britannique
- France and Germany Star britannique
- Defence Medal 1939-45 britannique
Hommages
En sa mémoire, un centre de préparation militaire marine (PMM) a repris son nom. Originellement spécialisée dans la formation des fusiliers et commandos marine et fermée à la suite de la suppression du service militaire, cette PMM a été réactivée en 2005.
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Tape de bouche de la PMM C.F. (Capitaine de frégate) KIEFFER.
Le Modèle:Date, sur la plage de Ouistreham où se tenaient pour la première fois les commémorations nationales du Modèle:Date-, le président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'un sixième commando de marine, spécialisé dans les nouvelles technologies, qui portera le nom de Commando Kieffer.
Le Modèle:Date, un monument à la mémoire de Philippe Kieffer a été dévoilé devant les locaux de l'ambassade de France en Haïti par le président René Préval et l'une des filles du capitaine de frégate honoraire, Modèle:Mme Maryse Kieffer-Gibbons<ref name="Ambassade France en Haïti">Modèle:Lien web</ref>.
À l'occasion des 75 ans du débarquement de Normandie et des 120 ans de la naissance de Philippe Kieffer, une association a été créée à Cormeilles-en-Parisis, ville où est décédé le Commandant Kieffer, elle a pour nom: Association Commandant Kieffer. Son but est de faire perdurer la mémoire de Philippe Kieffer.
Le 8 mai 2021, une allée Commandant Philippe Kieffer est inaugurée à Bohars (Bretagne) en présence de sa fille<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 5 juillet 2023 un lycée général est nommé à son nom à Cormeilles en parisis <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Commandos Kieffer
Modèle:Article détaillé Le commando Kieffer était composé de fusiliers marins qui s'étaient, pour la plupart, engagés dans les Forces navales françaises libres — aux côtés des bérets verts britanniques — alors qu’ils se trouvaient au Royaume-Uni. Certains rejoignirent les FNFL après l'évacuation de Dunkerque, d’autres s'évadèrent de France occupée ; enfin, un groupe arriva d’Afrique. Quarante pour cent des fusiliers marins de ce commando étaient bretons. Ils durent subir le dur entrainement et la sélection impitoyable au centre commando d'Achnacarry, en Écosse, où ils gagnaient le droit au port du béret vert mythique. Quinze Français de la Modèle:1re, sous les ordres de l'officier des équipages Francis Vourch, avaient participé au raid sur Dieppe aux côtés des commandos britanniques et canadiens « Opération Jubilé ».
Aujourd’hui, deux des sept commandos marine français portent le nom d’un officier du Modèle:1er B.F.M.C mort au combat :
- Commando Hubert (nageurs de combat du COS)
- Commando Trépel
Un septième commando a été créé à l'été 2008 sous le nom de Commando Kieffer.
Les commandos marine français ont conservé le béret vert britannique. Ils arborent sur l'épaule gauche les fourragères gagnées au cours de nombreuses actions d’éclat.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Kieffer - Chef des commandos de la France libre, Benjamin Massieu, Éditions Pierre de Taillac, 2013.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Chapitre Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Chapitre.
- J’ai débarqué le Modèle:Date- de Gwenn-Aël Bolloré.
- Le Commando Kieffer, documentaire de Cédric Condom et Gwenaëlle de Kergommeaux
- Le Commando no 4 de Stéphane Simonnet et Le Penven, Heimdal, 2004.
- Béret vert, Philippe Kieffer, France-Empire, 1952.
Liens externes
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases vie publique
- Biographie de Philippe Kieffer sur le site de l'ordre de la Libération
- Modèle:Lien brisé
- « Fusiliers et commandos » sur le site de la Marine nationale
- Site officiel du musée des fusiliers marins et commandos de la Marine nationale - Lorient
- Site de l'Association Commandant Philippe Kieffer à Cormeilles en Parisis