Pier Giorgio Frassati

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Pier Giorgio Frassati (Modèle:Date - Modèle:Date) est un étudiant, alpiniste et membre du Tiers Ordre dominicain, béatifié par le pape Jean-Paul II le Modèle:Date à Rome.

Pier Giorgio est né à Turin dans une famille bourgeoise : son père, Alfredo Frassati, agnostique, est le fondateur du journal Modèle:Citation étrangère ; sa mère, née Adélaïde Ametis, est une peintre reconnue. Il poursuit ses études malgré des difficultés scolaires. Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, sans même que sa famille ne s'en aperçoive. Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de son cru, au sein d'une compagnie créée par lui, la Modèle:Citation, qui mêle amitié spirituelle et plaisanteries lors d'excursions dans les Alpes.

L'arrivée du fascisme met fin à ses espoirs concernant l'émergence d'une démocratie chrétienne qu'il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l'association Modèle:Citation. Lors de l'une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le Modèle:Date-, à 24 ans.

Lors de son enterrement, de nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée. De nombreux groupes de jeunes catholiques s'inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.

Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux en 1990, par le Pape Jean-Paul II. Décrit comme l'Modèle:Citation lors de sa béatification, il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d'accroître encore sa notoriété.

Biographie

Enfance

Pier Giorgio Frassati est né à Turin le Modèle:Date dans une famille de la haute bourgeoisie italienne. Son père, Alfredo Frassati est agnostique, même s'il n'est pas hostile à l'Église<ref group="C" name="p.22">Modèle:P.22.</ref> ; sa mère, Adélaïde Ametis (épouse Frassati) est un peintre renommé ; elle est catholique pratiquante, mais sa foi se limite à l'observation scrupuleuse des prescriptions de l'Église<ref group="C" name="p.22"/>. Pier Giorgio est éduqué de manière assez sévère<ref group="C" name="p.21">Modèle:P.21.</ref>, son père nourrissant l'espoir que son fils reprenne l'entreprise familiale<ref group="C" name="p.26">Modèle:P.26.</ref>.

Dès son plus jeune âge, Pier Giorgio se montre très bienveillant envers les pauvres. Selon une anecdote, un jour, un pauvre sonne à la porte des Frassati, mais le maître de maison le congédie au motif que son haleine est celle d'un ivrogne. Pier Giorgio se met alors à pleurer auprès de sa mère, soutenant qu'il s'agit là d'un refus de l'aide qui est due aux pauvres<ref group="B" name="p.26" />,<ref group="C" name="p.42">Modèle:P.42.</ref>. En 1909, le jeune garçon perd son grand-père maternel, Pier Giorgio Ametis<ref group="C" name="p.31">Modèle:P.31.</ref>.

Au cours de ses études, Pier Giorgio éprouve des difficultés scolaires. Il suit des cours particuliers dispensés par un salésien<ref group="C" name="p.34">Modèle:P.34.</ref>, qui n'hésite pas à faire des digressions sur l'Évangile<ref group="B" name="p.29">Modèle:P.29.</ref>. Luciana, sa cadette d'un an, suit les mêmes cours que lui.

Le Modèle:Date-, Pier Giorgio et Luciana font leur première communion<ref group="B" name="p.31">Modèle:P.31.</ref>. Sa mère l'initie aux excursions en montagne. À onze ans, il gravit le mont Castor à plus de 4 222 mètres en compagnie de sa mère<ref group="A" name="p.136">Modèle:P.136.</ref>. Son père, directeur de La Stampa, accède au Sénat en 1913<ref group="C" name="p.43">Modèle:P.43.</ref> ; Pier Giorgio est alors malicieusement considéré par ses amis comme « le fils du sénateur ».

Pier Giorgio poursuit ses études dans une école tenue par les jésuites<ref group="C" name="p.48" />, à l'Modèle:Citation étrangère des Jésuites à Turin en 1913-1914, puis au lycée Massimo d'Azeglio jusqu'en 1917<ref group="A" name="p.213">Modèle:P.213.</ref> à l'instigation de son père spirituel, Don Lombardi<ref group="C" name="p.48" />,<ref group="B" name="p.32" />. À l'instar de ce dernier<ref group="C" name="p.48" />,<ref group="B" name="p.32" />, il communie régulièrement, ce qui est relativement rare à l'époque. Il apprend le piano et poursuit ses études.

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Pier Giorgio défend, comme son père et le journal Modèle:Citation étrangère, une position neutraliste, refusant l'entrée de l'Italie dans un conflit armé<ref group="C" name="p.55">Modèle:P.55.</ref>. Dès que la guerre éclate, Pier Giorgio suit des cours d'agriculture et obtient un diplôme dans cette discipline<ref group="C" name="p.59">Modèle:P.59.</ref>. Très vite, il offre le fruit de son travail aux nécessiteux qu'il rencontre. Il se passionne pour les écrits de Dante Alighieri<ref group="C" name="p.59"/>.

École Royale Polytechnique

À la fin de la Première Guerre mondiale, Alfredo Frassati est nommé ambassadeur d'Italie à Berlin entre 1918 et 1922<ref group="C" name="p.99">Modèle:P.99.</ref>. Pier Giorgio demeure dans la capitale piémontaise (Turin) et part en vacances régulièrement en montagne à Pollone. C'est à cette époque qu'il veut devenir prêtre, mais sa mère qui a d'autres ambitions refuse, affirmant même Modèle:Citation<ref group="A" name="p.68">Modèle:P.68.</ref>. Pier Giorgio vit alors sa foi dans l'indifférence générale de sa famille<ref group="B" name="p.26" />. Son père s'irrite par ailleurs que son fils refuse de le suivre dans sa carrière de propriétaire et de directeur du quotidien la Stampa<ref group="C" name="p.63">Modèle:P.63.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pier Giorgio Frassati entre en 1918 à l'École polytechnique de Turin afin de devenir ingénieur des Mines. Il choisit d'intégrer l'école afin de pouvoir côtoyer des ouvriers. Son père, qui ne connaît pas les motivations profondes de son fils, regrette qu'il ne prenne pas la voie nécessaire à la reprise de l'entreprise familiale La Stampa. Pier Giorgio s'engage au sein de la Fédération des universitaires catholiques italiens (FUCI) et son cercle de Turin, le Cercle Cesare Balbo<ref group="B" name="p.109">Modèle:P.109.</ref>. Au sein de la FUCI, il prend connaissance de la doctrine sociale de l'Église, qu'il défend, avec une réforme agraire plus juste, l'Italie étant composée en grande partie de riches propriétaires terriens, beaucoup de paysans ne possédant pas leurs terres<ref group="B" name="p.107">Modèle:P.107.</ref>.

En 1918, il s'inscrit aux Conférences Saint-Vincent-de-Paul, fondées par Frédéric Ozanam<ref group="B" name="p.189">Modèle:P.189.</ref>. Cette association qui regroupe des bénévoles cherche à développer l'aide aux plus pauvres, en organisant soit des visites, soit la collecte de dons. L'année suivante il prend contact avec l'ordre de Saint Dominique. Pier Giorgio participe quotidiennement à la messe, et respecte les prescriptions, comme le jeûne avant la communion<ref group="B" name="p.49">Modèle:P.49.</ref>, et il participe à des adorations eucharistiques<ref group="B" name="p.61">Modèle:P.61.</ref>. Il lit souvent les écrits de saint Paul, qu'il admire beaucoup, principalement pour ses écrits sur la charité<ref group="B" name="p.207">Modèle:P.207.</ref>. Il aime lire des vies de saints, qu'il considère comme des Modèle:Citation<ref group="B" name="p.138">Modèle:P.138.</ref>.

En période de troubles en Italie<ref group="A" name="p.84" />, Pier Giorgio se livre de plus à une forme d'activisme politique, et cela malgré les dangers liés au contexte politique. Il se forge une pensée démocrate chrétienne, et milite pour le nouveau parti démocrate chrétien, le PPI, collant des affiches lors de la campagne pour les élections de 1919<ref group="B" name="p.98">Modèle:P.98.</ref>, et écrivant dans le journal du parti Modèle:Citation étrangère<ref group="C" name="p.73">Modèle:P.73</ref>. Il affiche publiquement son appartenance au groupe politique des Jeunesses catholiques<ref group="A" name="p.84" />.

Engagement politique

Fichier:PierGiorgioFrassati-Bureau.jpg
Pier Giorgio Frassati dans le bureau de son père.

En Modèle:Date-, Pier Giorgio, qui vient d'avoir vingt ans, participe au premier congrès de la Jeunesse catholique italienne<ref group="A" name="p.89">Modèle:P.89.</ref>, à Rome. Le congrès a l'autorisation de célébrer la messe dans le Colisée le Modèle:Date-, mais lors de l'arrivée des fidèles au matin, l'autorisation est reportée et les congressistes sont accueillis par la police<ref group="A" name="p.90" />. Alors qu'ils essaient de déposer une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu, la manifestation est interdite par les autorités. La police exige que tous les drapeaux soient retirés, mais Pier Giorgio défend celui du Cercle Cesare Balbo<ref group="B" name="p.118">Modèle:P.118.</ref>. Il finit par être arrêté avec ses camarades et emprisonné<ref group="A" name="p.90" />. Au cours d'un interrogatoire musclé, les policiers apprennent qu'il est le fils de l'ambassadeur d'Italie à Berlin, lui présentent leurs excuses et veulent le remettre en liberté mais Pier Giorgio refuse de sortir de prison sans ses camarades, et tous les détenus sont relâchés<ref group="A" name="p.91">Modèle:P.91.</ref>.

En 1921, Pier Giorgio s'inscrit au Parti populaire italien de don Sturzo qui se réclame des idées de la Démocratie chrétienne. Au cours du mois d'Modèle:Date-, Pier Giorgio rend visite à sa famille à Berlin. Il en profite pour passer plusieurs semaines à Fribourg-en-Brisgau où il étudie, auprès du professeur Karl Rahner, la langue et la culture allemandes<ref group="C" name="p.101" />. C'est au cours de cette période, et au cours de discussions avec Karl Rahner, qu'il renonce au sacerdoce : Modèle:Citation De retour dans sa famille, Pier Giorgio fuit les mondanités nécessaires à la vie d'un fils de diplomate, préférant soutenir les nécessiteux, leur distribuant de la nourriture ou fleurissant leurs tombes avec les fleurs qu'il récupère après les réceptions à l'ambassade<ref group="C" name="p.102" />. Sa mère, Adélaïde Ametis, peintre reconnue et recherchée, qui ne comprend ni les raisons de ses retards aux réceptions ni son refus des mondanités, en conclut qu'il dispose d'une intelligence médiocre<ref group="Note">Modèle:Citation Témoignage de Luciana Frassati, sœur de Pier Giorgio, dans Pier Giorgo, les jours de sa vie, page 93.</ref> ; de fait, elle le considère de plus en plus comme un Modèle:Citation incapable de se plier aux exigences de la vie mondaine<ref group="C" name="p.102" />.

Pier Giorgio, quant à lui, se passionne de plus en plus pour la montagne, organisant régulièrement des excursions avec ses amis en altitude. En 1921, l'un d'eux se tue lors d'une de ces sorties à la placca Santi. En 1922, lui-même est pris dans une tempête alors qu'il tente de gravir le col du Petit-Saint-Bernard<ref group="B" name="p.174">Modèle:P.174.</ref>. Pendant la période du Carnaval, il part avec son groupe faire du ski et des promenades en montagne<ref group="B" name="p.176">Modèle:P.176.</ref>.

Le Modèle:Date-, Pier Giorgio, après avoir étudié la spiritualité pendant plus de quatre ans, devient membre laïc du Tiers Ordre dominicain. Il explique ainsi son choix : « Dans l'état laïc, j'aurai plus facilement des contacts quotidiens avec le peuple, je pourrai plus facilement assister mes frères<ref group="C" name="p.68">Modèle:P.68.</ref>. » L'année suivante, il fait profession perpétuelle comme laïc dominicain sous le nom de Frère Jérôme en l'honneur de Jérôme Savonarole, qu'il admire pour sa volonté de réforme démocratique et de lutte pour la chasteté<ref group="C" name="p.125">Modèle:P.125.</ref>. Il continue son engagement auprès des pauvres, dans lequel il voit Modèle:Citation

L'arrivée du parti de Benito Mussolini au pouvoir le Modèle:Date est pour Pier Giorgio source d'une grande tristesse, mais aussi d'un sentiment de révolte dans la mesure où le Parti populaire italien (« les Populaires »), présidé par Alcide De Gasperi, s'allie aux fascistes dès le mois de Modèle:Date-<ref group="C" name="p.119">Modèle:P.119.</ref>. L'union est de courte durée : le PPI est dissous en 1926 et Alcide De Gasperi, devenu un opposant sérieux, condamné à quatre ans de prison. De Berlin, que sa famille s'apprête à quitter, Pier Giorgio écrit à ses amis : Modèle:Citation

Le père de Pier Giorgio, Alfredo Frassati, lui aussi profondément anti-fasciste, démissionne et, quittant Berlin avec sa famille, s'en retourne vivre à Turin, se consacrant à La Stampa<ref group="C" name="p.117">Modèle:P.117.</ref>. Quelques mois plus tard, le pouvoir en place l'oblige à quitter le monde de la presse et à vendre son journal pour un prix dérisoire à Giovanni Agnelli, patron de Fiat.

En Modèle:Date-, Pier Giorgio se montre très préoccupé par la crise internationale que provoque l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises<ref group="C" name="p.133">Modèle:P.133.</ref>. Il écrit une lettre à la Jeunesse catholique de la Ruhr le Modèle:Date- ; publiée dans le journal Modèle:Citation étrangère, elle tend à soutenir la population : Modèle:Citation

Toujours en 1923, il rencontre Laura Hidalgo, qui sera sa grande histoire d'amour<ref group="C" name="p.149" />. Orpheline et étudiante en mathématiques, vue pour la première fois pendant le carnaval de 1923, elle devient pour lui un guide et un soutien. Il ne parle à personne de cet amour, qu'il garde secret pendant plusieurs mois et auquel l'opposition de sa famille le fera renoncer. Le Modèle:Date-, il apprend la mort de son oncle Pietro et de l'un de ses amis lors d'une ascension en montagne le Modèle:Date-<ref group="C" name="p.135">Modèle:P.135.</ref>.

En octobre, le journal auquel il participe, Modèle:Citation étrangère, soutient désormais le Duce et sort le drapeau du cercle Modèle:Citation étrangère en son honneur lors de sa venue à Turin. Pier Giorgio écrit alors une lettre de démission du Cercle Cesare Balbo auquel appartient le journal<ref group="C" name="p.157">Modèle:P.157.</ref> : Modèle:Citation

La compagnie des types louches

L'opposition des Frassati au fascisme leur vaut des représailles de la part des « Chemises noires » qui, en Modèle:Date-, n'hésitent pas à tenter de saccager la demeure familiale de Turin <ref group="C" name="p.160">Modèle:P.160.</ref>. Pier Giorgio se défend courageusement contre les intrus, ce dont se félicite sa mère dans une lettre à sa fille Luciana : Modèle:Citation

Cependant, contraint à une certaine oisiveté, Pier Giorgio crée avec des amis, la Compagnie des types louches, groupe d'amis issus de la jeunesse dorée remuants et chahuteurs qui partent souvent en excursion en montagne. Cette compagnie est composée de membres se donnant des surnoms (Pier Giorgio est Robespierre) ; leur but est de se distraire par des excursions en montagne et de rédiger le compte rendu de leurs faits et gestes en un style pompeux<ref group="B" name="p.90">Modèle:P.90.</ref>. Ils s'engagent à se soutenir spirituellement les uns les autres<ref group="C" name="p.132">Modèle:P.132.</ref>. Pier Giorgio structure la pensée du groupe : « À nous, il n’est pas permis de vivoter ; nous devons vivre »<ref group="B" name="p.52">Modèle:P.52.</ref>. Il entraîne ses amis à vivre leur foi avec joie, et se montre parfois farceur : ainsi, en plein repas, il appelle une de ses amies qui, alors qu'elle décroche, reçoit un coup de trompette pour seule réponse<ref group="B" name="p.88">Modèle:P.88.</ref>. Lors des trajets, les imitations des contrôleurs par Pier Giorgio conduisent ses amis à lui acheter cinq minutes de silence avec des bonbons<ref group="B" name="p.87">Modèle:P.87.</ref>. Invité avec sa troupe à fêter Noël en compagnie de son aumônier, Pier Giorgio l'entraîne à faire une surprise, remplissant d'eau tous les bols et verres prévus pour le petit déjeuner<ref group="B" name="p.86">Modèle:P.86.</ref>.

En Modèle:Date-, ils tentent de faire l'ascension du col de la Bessanèse. Au cours de cette excursion, les « types louches » sont pris dans une tempête et choisissent de creuser une cavité dans la neige pour se reposer<ref group="B" name="p.183">Modèle:P.183.</ref>. Ils y passent plus de douze heures à attendre la fin de la nuit sans dormir avant de pouvoir redescendre<ref group="B" name="p.184">Modèle:P.184.</ref>. La montagne devient progressivement une vraie passion pour Pier Giorgio : Modèle:Citation

L'arrivée du fascisme et du régime dictatorial avait marqué pour Pier Giorgio un début de désengagement de sa participation à la politique. Bien qu'il contribue encore aux engagements sociétaux à travers la FUCI, il se consacre alors davantage à ses visites aux pauvres, donnant la priorité à la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul<ref group="B" name="p.232">Modèle:P.232.</ref>. Ainsi, il se rend régulièrement dans les taudis de Turin<ref group="B" name="p.191">Modèle:P.191.</ref>. Grâce à des emprunts, il achète le nécessaire pour certaines familles. Lors d'une réunion de la Société Saint-Vincent-de-Paul, Pier Giorgio découvre qu'un homme, victime d'un accident, ne peut plus travailler en usine, il propose alors de payer pour lui : il remet discrètement au trésorier de la Société Saint Vincent de Paul les 500 lires qu'il vient de recevoir après la mort de son grand-père pour acheter un matériel de vendeur de glace ambulant<ref group="B" name="p.195">Modèle:P.195.</ref>. Après les réceptions données en la demeure de ses parents, il récupère les fleurs pour qu'elles soient déposées sur les cercueils des pauvres gens<ref group="C" name="p.103">Modèle:P.103.</ref>. Une autre fois, il apprend que l'une des personnes qu'il a coutume de visiter est à l'agonie et que l'hôpital ne l'admet pas aux soins. En son nom, il effectue auprès de la mairie les démarches nécessaires à l'obtention d'un lit pour le malade<ref group="B" name="p.202">Modèle:P.202.</ref>. Il décrit ses visites aux pauvres comme ses Modèle:Citation<ref group="B" name="p.201">Modèle:P.201.</ref> et affirme à l'un de ses amis : « Autour des malades, autour des malheureux, je vois une lumière que nous n’avons pas ».

Les derniers renoncements

Le Modèle:Date-, Pier Giorgio révèle à sa sœur Luciana son profond amour pour Laura Hidalgo<ref group="C" name="p.149" />. Cependant, au regard des difficultés que cet engagement rencontrerait, il prend la décision d'y renoncer ; ses parents, en effet, refusent tout mariage avec un parti issu d'un milieu social éloigné du leur<ref group="C" name="p.151">Modèle:P.151.</ref>. Il fait part de sa douleur à un ami : Modèle:Citation ; à un autre, il affirme : Modèle:Citation Et commentant la douleur ressentie, il écrit : Modèle:Citation

Sa lutte intérieure se conforte à la lecture des Confessions de saint Augustin. Dans ses lettres, il regrette de ne pas avoir tenu toutes les résolutions qu'il avait faites, mais affirme sa volonté de poursuivre dans sa voie : Modèle:Citation Il cherche à lutter contre ses défauts : Modèle:Citation

En Modèle:Date-, en pleine réforme universitaire où est débattue la liberté d'enseignement, des tensions naissent entre anticléricaux et partisans des écoles confessionnelles<ref group="B" name="p.102">Modèle:P.102.</ref>. À l'université où étudie Pier Giorgio s'étend une campagne menée par des étudiants anticléricaux ; le directeur, membre de l'Action catholique, est injurié. Pier Giorgio déchire publiquement les affiches et, devant les critiques de certains étudiants dénonçant les manques à la liberté de pensée, il s'exclame : Modèle:Citation

Le Modèle:Date-, sa sœur Luciana épouse l'ambassadeur de Pologne en Italie, Jan Gawronski. Ils auront six enfants : Wanda en 1925, Alfredo, Giovanna, Nella, Maria-Grazia née en 1933, duchesse Salviati et en 1936, Jas qui sera journaliste. Pier Giorgio se retrouve seul dans la maison paternelle<ref group="C" name="p.172">Modèle:P.172.</ref>. La séparation d'avec sa sœur, ainsi que l'abandon difficile de son amour pour Laura lui sont particulièrement pénibles. Cela ne l'empêche pas, le Modèle:Date-, d'écrire à sa sœur qui s'inquiète de sa possible tristesse : Modèle:Citation

L'année universitaire 1924-1925, qui se termine au mois de juillet par les examens habituels, marque la fin des études de Pier Giorgio, qui, à vingt-quatre ans, reçoit son diplôme d'ingénieur. À partir d'Modèle:Date-, il abandonne toutes activités autres que ses études à l'exception de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul à laquelle il continue de participer<ref group="B" name="p.190">Modèle:P.190.</ref>.

Il souhaite que son diplôme le rapproche des ouvriers. Son désir est cependant déjà contrarié par ce que lui apprend un ami de son père en Modèle:Date- : ce dernier, avant même que Pier Giorgio ait réussi ses examens et sans lui en avoir parlé, entend faire de son fils et héritier le prochain directeur de La Stampa<ref group="C" name="p.197">Modèle:P.197.</ref>. Malgré la peine qu'engendre cette décision et l'abandon de la proximité avec les ouvriers qu'elle implique, Pier Giorgio l'accepte et écrit à sa sœur qui s'interroge sur son avenir : Modèle:Citation

En fait, Alfredo Frassati sera contraint par le pouvoir fasciste de vendre son journal pour un prix dérisoire au patron de Fiat, Giovanni Agnelli. Pendant ce temps, le Modèle:Date-, Pier Giorgio confie à un ami son admiration profonde pour Catherine de Sienne<ref group="A" name="p.127">Modèle:P.127.</ref>. La sainte sera proclamée Docteur de l'Église et patronne des moyens de communications en 1970.

Alors que sa grand-mère est à l'agonie, Pier Giorgio, très fatigué, ne sait pas encore qu'il souffre de la maladie qui l'emportera en quelques jours...

Maladie et mort

Pier Giorgio Frassati contracte la poliomyélite lors de l'une de ses visites à des nécessiteux<ref group="D" name="p.15">Modèle:P.15.</ref>. Le Modèle:Date-, il commence à être très fatigué mais il ne se plaint pas. Dans les jours qui suivent, sa santé se détériore sans que sa famille ne se rende compte de la gravité de son état. Sa famille reste au chevet de leur grand-mère qui meurt le Modèle:Date-<ref group="D" name="p.57">Modèle:P.57.</ref>. Les proches de Pier Giorgio persistent à penser qu'il n'est victime que d'une grippe passagère.

L'agonie de Pier Giorgio se poursuit pendant les jours qui suivent, et ce n'est que le Modèle:Date-, soit plus de cinq jours après le début de la maladie, que le médecin prend la mesure des choses et demande confirmation auprès de spécialistes. Le lendemain, le diagnostic est enfin posé : poliomyélite infectieuse aiguë au stade avancé<ref group="D" name="p.109">Modèle:P.109.</ref>. Le vendredi étant le jour de ses visites aux pauvres, Pier Giorgio demande à sa sœur Luciana de réécrire et de transmettre un billet qu'il a péniblement rédigé : il demande qu'on le remplace auprès des pauvres à qui il devait rendre visite, en fournissant les médicaments qu'il achetait pour eux : Modèle:Citation<ref group="B" name="p.211">Modèle:P.211.</ref>. La famille de Pier Giorgio ne lui révèle pas la gravité de sa maladie, mais son père spirituel venu le visiter lui annonce qu'il est possible qu'il rejoigne sa grand-mère rapidement. Il meurt le lendemain, paralysé par la poliomyélite.

Postérité

Béatification

Ce n'est qu'après la mort de Pier Giorgio que sa famille prend connaissance de ses actions de charité ; même ses amis, en dehors du cercle de Saint-Vincent-de-Paul, ne sont pas au courant de l'importante activité qu'il a menée auprès des pauvres<ref group="B" name="p.192">Modèle:P.192.</ref>. Lors de ses obsèques, des milliers de personnes, dont de nombreux pauvres de Turin, sont présents pendant le trajet jusqu'à l'église ; dans la foule se trouve Giovanni Amendola<ref group="C" name="p.209">Modèle:P.209.</ref>, homme politique influent. La dépouille est enterrée à Pollone.

L'année suivant sa mort, une plaque commémorative est apposée dans l'église de Crocetta<ref group="B" name="p.259">Modèle:P.259.</ref>. Un alpiniste donne le nom de Pier Giorgio Frassati à deux cimes des Alpes pennines<ref group="B" name="p.260">Modèle:P.260.</ref>. Peu à peu, la notoriété de Pier Giorgio Frassati grandit en Italie. De nombreux groupes de jeunes le prennent comme exemple dans les années 1930<ref group="B" name="p.268">Modèle:P.268.</ref>. À l'été 1935, l'explorateur et missionnaire salésien Alberto Maria De Agostini nomme un sommet de la cordillère de Patagonie en son honneur, le cerro Piergiorgio (Modèle:Unité).

En 1981, son corps est Modèle:Page h' et retrouvé intact. Plusieurs journaux publient la nouvelle et considèrent Pier Giorgio comme un saint<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. La même année, son corps est transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin où il est toujours vénéré aujourd'hui<ref group="B" name="p.272">Modèle:P.272.</ref>.

Lors de la création des Journées mondiales de la jeunesse et de l'inauguration du Centre international de jeunes San Lorenzo à Rome en 1983<ref name="zenit-5255" />, le Pape Jean-Paul II cite Pier Giorgio Frassati en modèle de sainteté pour la jeunesse. Au cours des nombreuses Journées mondiales de la jeunesse, les papes Jean-Paul II et Benoît XVI le citent en exemple<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pier Giorgio est déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II le Modèle:Date-. L'Église catholique reconnaît la guérison miraculeuse de Dominique Sellan, victime du mal de Pott, une tuberculose osseuse, dans les années 1930, obtenue après que la maladie eut emporté Pier Giorgio Frassati. Un deuxième miracle a eu lieu en 2011, et concerne le jeune Kévin Becker, tombé du toit d’une école et victime d’un traumatisme crânien extrêmement grave<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est béatifié et déclaré patron des sportifs et des confréries par Jean-Paul II le Modèle:Date-, et décrit comme « l'homme des huit béatitudes »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="zenit-5255" />.

Culture

En 1990, un film italien avec Antonio Sabato Jr et Ottavia Piccolo comme acteurs, …Se Non Avessi l'Amore, raconte la vie de Pier Giorgio<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2004, l'acteur Damien Ricour crée une pièce nommée Debout dans le vide qui retrace la vie de Pier Giorgio Frassati<ref name="Debout dans le vide">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2009, une pièce de théâtre sur la vie de Pier Giorgio Frassati, intitulée « Un grand Amour m'attend », est jouée à Paris par une troupe qui s'est nommée « La Compagnie des Types Louches ».

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

Principales sources utilisées

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Autres sources

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