Pierre le Vénérable

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Modèle:Infobox Prélat catholique Pierre-Maurice, dit Pierre de Montboissier, plus connu sous le nom de Pierre le Vénérable, est né à Montboissier, Auvergne, lieu-dit de la commune de Brousse (Puy-de-Dôme) en 1092 ou 1094, et mort le Modèle:Date de décès à l'abbaye de Cluny. Il est, du Modèle:Date au Modèle:Date, le neuvième abbé de Cluny. Reconnu bienheureux par l'Église catholique, il est fêté le 25 décembre<ref>Bx Pierre le Vénérable, Abbé de Cluny († 1156), fête le 25 décembre, l’Évangile au Quotidien.</ref>.

Son épithète de Vénérable, qui lui est attribuée dès la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>, vient de ce que, bien qu'il ne fût pas canonisé, il fut considéré comme un saint à l’intérieur de l'ordre clunisien, eu égard à son idéal d'équilibre et de modération.

Biographie

Famille

Pierre le Vénérable est le descendant de deux lignages, les Montboissier et les Semur, qui ont joué chacun un rôle clé dans l'histoire de l'ordre de Cluny, en 1092 ou en 1094, en Auvergne.

Fils de Pierre-Maurice de Montboissier et de Raingarde de Semur, il est le frère d'Héraclius de Montboissier, archevêque de Lyon, de Ponce de Montboissier, abbé de Sainte-Marie-Madeleine de VézelayModèle:Note, de Jordan de Montboissier, abbé de l'abbaye de la Chaise-Dieu, d'Armand de Montboissier, abbé de Manglieu, et d'Eustache de Montboissier, abbé de Mozac.

Par sa mère, Pierre le Vénérable est le petit-neveu d'[[Hugues de Cluny|Hugues {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Cluny]]Modèle:Note et le neveu d'Hugues II de SemurModèle:NoteModèle:Note, les Modèle:6e et Modèle:8e abbés de Cluny (Hugues {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} étant aussi le fondateur de Marcigny).

Il est aussi l'arrière-petit-fils d'Hugues Maurice de Montboissier, surnommé « le Décousu », fondateur de l'abbaye Saint-Michel-de-la-CluseModèle:Note.

Carrière ecclésiastique

Dès l'âge de cinq ou sept ans, il entre en tant qu'oblat à l'abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Sauxillanges, à la demande de son grand-oncle Hugues de ClunyModèle:Note, dont son oncle Hugues de Semur est le Modèle:22e prieurModèle:Note. Cette oblation ne nuisit visiblement ni à son développement intellectuel, ni aux liens affectifs qu'il développa avec son père, sa mère et ses frères.

Il fait profession de foi en 1109, quelques mois avant le décès d'Hugues de Cluny. Il est envoyé à Vézelay, par l'abbé de Cluny, Pons de Melgueil, vers 1113-1115, et y exerce les fonctions d'écolâtre et de prieur claustralModèle:Note.

À défaut de pouvoir démontrer son intervention directe, plusieurs historiens ont mis en évidence les correspondances entre les exemples moraux que l'on relève dans sa correspondance et le programme iconographique des chapiteaux de l'abbatiale romane de VézelayModèle:Note,Modèle:Note.

Il est élu abbé de Cluny le Modèle:Date pour succéder à son oncle Hugues II de Semur, ancien prieur claustral de Marcilly, élu en avril, mais décédé trois mois plus tard, soit le Modèle:DateModèle:Note. Il restera abbé de Cluny jusqu'à sa mort en 1156.

Selon la légende, le matin de Noël, les moines découvrent que « le cadavre est devenu plus pur que le verre et plus blanc que la neige ». Cette transfiguration lui vaut d'être considéré sans délai parmi les saints, même s'il ne sera jamais canonisé<ref>Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date, le pape Calixte II, depuis le palais du Latran, adresse deux lettres : la première à Pierre de Montboissier pour le féliciter de son électionModèle:Note, et la seconde au chapitre de l'abbaye de Cluny pour lui exprimer l'approbation de ce choixModèle:Note.

Il voyage beaucoup et joue un rôle diplomatique important, notamment lors de l’élection pontificale lorsqu’il reconnaît en 1130 le pape [[Innocent II|Innocent Modèle:II]] contre l’antipape [[Anaclet II|Anaclet Modèle:II]].

Son activité intellectuelle fait de lui un représentant de la [[renaissance du XIIe siècle|renaissance du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]]<ref>Agnès Gerhards, L'abbaye de Cluny, éditions Complexe, 1992 Modèle:ISBN, p. 75.</ref>. Il fait traduire le Coran en latin<ref>[https://books.google.fr/books?id=vYWqg8talacC&pg=PA103&lpg=PA103&dq=Pierre+le+V%C3%A9n%C3%A9rable+%22traduction+du+Coran%22&source=bl&ots=WqnQZzHByv&sig=CwBDqEc1PMov43FSN2jHWNbOlQ0&hl=fr#v=onepage&q=Pierre%20le%20V%C3%A9n%C3%A9rable%20%22traduction%20du%20Coran%22&f=false Unité mixte de recherche 5648, Histoire et archéologie des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, Pays d'islam et monde latin, {{#switch: -

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
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}}. Textes et documents, Presses universitaires de Lyon, p. 103].</ref>, Lex Mahumet pseudoprophete. Connu comme polémiste, il rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines israélites et musulmanes.

En effet, il recommande d'établir des débats argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des croisades.

Fichier:Peter the Venerable.jpg
Pierre le Vénérable et des moines.

Sa devise est : « La règle de saint Benoît est subordonnée à la charité ». Les accusations de Bernard de Clairvaux (saint Bernard) contre Cluny avaient été violentes et Pierre y avait répondu avec une dignité qui lui avait assuré la victoire. Il s'est ensuite réconcilié avec Bernard dont il est devenu l'ami et parfois le charitable critique.

Quand Abélard, également dénoncé par saint Bernard, est condamné comme hérétique à être enfermé dans un couvent, Pierre le Vénérable l'accueille à Cluny comme un frère<ref>Pierre Aubé, Saint Bernard de Clairvaux, Paris, Fayard, 2003, p. 423.</ref>. À la mort d'Abélard, Pierre le Vénérable cède furtivement son corps à l'abbaye du Paraclet, dont Héloïse est abbesse, et rédige l'absolution plénière suivante :

Modèle:Citation<ref>Ibid. p. 425.</ref>

Cette absolution fut, selon la coutume d'alors, gravée au-dessus du tombeau d'Abélard par l'abbesse.

Considéré par l'historiographie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme le dernier des grands abbés de Cluny, il succède à son oncle Hugues II de Semur. Il combat également l’hérésie de Pierre de Bruys.

Il réforme l'abbaye de Cluny, en proie à des difficultés financières. Il réforme le domaine seigneurial pour assurer le train de vie des moines (Dispositio rei familiaris). Les inventaires qui sont constitués (Constitutio expense cluniaci) sont une précieuse source pour les historiens, avec des données sur les rendements, les semences, les techniques agricoles… À noter le rôle essentiel d'Henri de Blois, évêque de Winchester, dans cet ouvrage.

Pierre le Vénérable est l'auteur d'un Livre des merveilles de Dieu. L'expression « Livre des Merveilles » sera reprise par d'autres voyageurs, comme Marco Polo.

Bibliographie

Œuvres

Études sur Pierre le Vénérable

  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Lien web.
  • Dominique Iogna-Prat, Article « Pierre le Vénérable », dans Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink (dir.), Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, Presses Universitaires de France, 2002, p. 1106.
  • Dominique Iogna-Prat, Ordonner et exclure, Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam. 1000-1150, Paris, Aubier, 1998. (Sur Pierre le Vénérable et l'islam, p. 332-359).
  • Pierre-Félix Mandonnet, « Pierre le Vénérable et son activité littéraire contre l'islam », revue Thomiste no 1, 1893, p. 328-42.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Kritzeck, Peter the Venerable and Islam, Princeton, Princeton University Press, 1964. Recension sur le site Persée.
  • Micòl Long, « Pratiques et conceptions de l'amitié dans le recueil des lettres de Pierre le Vénérable (première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) », dans Amitié, un lien politique et social en Allemagne et en France, {{#switch: –
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}} hg. von / éd. par Bertrand Haan, Christian Kühne, discussions 8, en ligne sur perspectivia.net.

Autres travaux

Références et notes

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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