Port-aux-Français
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Base permanente
Port-aux-Français est une station technique et scientifique des îles Kerguelen et actuellement le seul établissement permanent de l'archipel. Elle a été créée en 1950 avec l'édification de laboratoires scientifiques, des installations techniques et logistiques, ainsi qu'un petit hôpital. Elle abrite suivant les périodes entre 45 et 120 personnes.
La base est desservie par des rotations du navire Marion Dufresne depuis l'île de La Réunion, distante de Modèle:Unité ; le trajet dure une dizaine de jours et est effectué lors de quatre opérations portuaires chaque année (OP1 en mars, OP2 en septembre, OP3 en novembre et OP4 en décembre).
Géographie
Situation
La station se trouve sur les rives septentrionales d'une petite baie du golfe du Morbihan, qui baigne la côte sud de la péninsule Courbet à l'est de la Grande Terre.
La plupart des bâtiments, dont ceux affectés au logement, sont concentrés dans une zone grossièrement carrée d'environ Modèle:Unité de côté mais diverses constructions techniques se trouvent beaucoup plus éloignées du centre de la base qui s'étend ainsi dans sa plus grande longueur sur plus de quatre kilomètres<ref>Mesures sur Google Earth</ref>. La surface bâtie totale est d'environ Modèle:Unité<ref>Base de Port-aux-Français sur le site de l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor.</ref>.
Climat
Port-aux-Français a un climat subpolaire océanique (océanique froid ou type DM) avec comme record de chaleur Modèle:Unité le Modèle:Date- et comme record de froid Modèle:Unité le Modèle:Date-. La température moyenne annuelle est de Modèle:Unité.
Histoire
Le site a été choisi en raison de sa position abritée et de la faisabilité de construction d'une piste d'aviation (qui n'a finalement jamais été réalisée). C'est le chef de mission Pierre Sicaud (1911-1998), administrateur de la France d'outre-mer, qui fait ce choix en 1949 et baptise l'emplacement Port-aux-Français<ref>Edgar Aubert de la Rüe, Deux ans aux Îles de la Désolation : Archipel de Kerguelen, Julliard, 1954, Modèle:P.</ref>. Edgar Aubert de la Rüe, membre de l'expédition relate :
- Modèle:Citation<ref>Edgar Aubert de la Rüe, Deux ans aux Iles de la Désolation : Archipel de Kerguelen, Julliard, 1954, Modèle:P.</ref>.
Par une étrange association, l'explorateur La Pérouse avait nommé « Port des Français » un fjord d'Alaska<ref>Gracie Delépine, Toponymie des Terres australes et antarctiques françaises, La Documentation française, 1973, Modèle:P.</ref> et c'est l'aviso La Pérouse qui amena Pierre Sicaud aux Kerguelen. Celui-ci affirma qu'il s'agissait cependant d'une pure coïncidence<ref>Gracie Delépine, Les Îles australes françaises, éditions Ouest-France, 1995 Modèle:ISBN Modèle:P.</ref>. La station est établie et est fonctionnelle dès le Modèle:1er janvier 1950<ref>Edgar Aubert de la Rüe, op. cit., Modèle:P.</ref>. Au retour de la mission conduite par Sicaud en 1951 et 1953, le ministre de la France d'Outre-mer, François Mitterrand, confirme la décision de créer une station permanente.
À partir de 1955, des machines mises au point en Australie sont apportées sur le site, destinées à l'usine phoquière construite en 1957 pour le compte de la Société industrielle des abattoirs parisiens (Sidap). C'est au sein de ce bâtiment encore vide qu'est célébré le Modèle:Date- le premier mariage tenu aux îles Kerguelen, celui du jeune chef d'entreprise à l'origine du projet, Marc Péchenart avec Martine Raulin<ref>Frères mineurs capucins province de France, André Beaugé, aux îles Kerguelen</ref>. Les cuiseurs, autoclaves, égoutteurs et centrifugeuses sont montés le lendemain. L'usine ferme dans les années 1960. Le matériel n'est rapatrié à La Réunion qu'en 2005, à la suite d'un don des Péchenart.
L'archipel reçoit le statut de colonie française (de 1905 à 1960), puis de territoire français d'outre-mer dès 1960. Avant 1960, l'archipel était en théorie administré depuis la colonie française de Madagascar, mais dans les faits, c'était le ministère de la Défense (département de la Marine) qui administrait et prenait en charge la gestion du territoire, avec un bureau à Port-aux-Français.
Les résidents de Port-aux-Français sont localement appelés les Pafiens<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Organisation de la station scientifique
La station dispose d'un port en eaux peu profondes et d'un quai de déchargement pour les barges assurant la navette avec le navire ravitailleur. L'effectif de la base est généralement de 45 personnes<ref>Modèle:Article</ref> pendant l'hivernage (mars à novembre), et peut atteindre 120 personnes en campagne d'été (décembre à février). La station, en plus des moyens logistiques nécessaires à son fonctionnement et d'un petit hôpital, comprend des laboratoires scientifiques (biologie, géophysique…) et des installations techniques (météorologie, télécommunications, suivi des satellites, etc.).
La petite église Notre-Dame-du-Vent domine la base à l'ouest et constitue le lieu de culte français le plus austral.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Port-aux-Français sur le site de l'IPEV, Institut polaire Paul Emile Victor
- Port-aux-Français, galerie photos
- Port-aux-Français en 1978
- Port-aux-Français en 2011