Putanges-Pont-Écrepin

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Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Putanges-Pont-Écrepin est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le Modèle:Date- une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Putanges-le-Lac.

Elle est peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France.</ref>.

Géographie

Putanges se situe au nord du département de l'Orne et vers le centre-sud de la région Basse-Normandie. Arrosée par l'Orne, Putanges marque la transition entre le Bocage normand verdoyant (pays d'Houlme) et la Suisse normande très touristique que l'Orne parcourt. À quelques kilomètres au nord de Putanges, on peut découvrir également la plaine céréalière de la campagne de Falaise.

Putanges est située à une cinquantaine de kilomètres au sud de Caen, à Modèle:Unité à l'ouest d'Argentan, à Modèle:Unité au sud de Falaise.

Modèle:Communes limitrophes

Toponymie

Putanges

Putanges est mentionné sous la forme Put angle vers 1051 / 1066<ref>Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la société des antiquaires de Normandie, t. XXXVI, Caen, 1961, Modèle:P., § 200.</ref>, (de) Puto angulo en 1200<ref>Thomas Stapleton, Magni Rotuli Scaccariæ Normanniæ sub regibus Angliæ, Société des antiquaires de Londres, Londres, t. I, 1840, t. II, 1844.</ref>, Pute angle en 1335 et 1373<ref>Auguste Longnon, Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, Modèle:P..</ref>,<ref>Guy Chartier, « De l'étymologie de certains noms de communes normandes », Annales de Normandie, 1999, Volume 49, Modèle:P., Modèle:N° - 1.</ref>.

Certains toponymistes ont vu dans le nom de Putanges un toponyme germanique en -ingen<ref>René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 Modèle:ISBN, p. 203a.</ref>, suffixe de parenté et de propriété fréquemment attesté dans la toponymie du Nord-Est de la France, généralement romanisé en -ingos > -ans, -ens ou en -ingas > -ange(s). Cette hypothèse serait confortée par le toponyme Hardanges (Mayenne, Hardengia 1255) à Modèle:Unité au sud pour lequel cette explication est plausible. Cependant, ce suffixe est rare à l'ouest. En outre, les formes anciennes indiquent clairement un élément angle, latinisé en angulus. Il s'agit vraisemblablement du français angle, dont angulo représente l'étymon gallo-roman ANGULU. Le premier élément Put est peut-être l'adjectif roman put « sale »<ref>Guy Chartier, op. cit.</ref>.

Cependant, il faut prendre put au sens non pas de « sale », mais plutôt de « mauvais » (signification que sale peut aussi avoir). Deux anciens lieux-dits de Lisieux portent le nom de Putangle (de Puto angulo 1200, Putangle 1267) et Bonangle (Bone Angle 1293, Bon Angle 1326), ce dernier devenu aujourd'hui la rue Bon Ange<ref name = DF>Dominique Fournier, Dictionnaire historique et étymologique des noms de rues et lieux-dits anciens et modernes de Lisieux, Société historique de Lisieux, 2005 (lire 2006); Modèle:3e revue, corrigée et augmentée, Modèle:P. et 175.</ref>. Il s'agit de deux coins de l'ancienne île Saint-Dominique sur la Touques, le put angle « mauvais coin » est formé par le coude dangereux ou malcommode de la rivière, et le bon angle « bon coin » s'oppose ainsi à lui<ref name = DF/>. La topographie à Putanges est identique puisqu'il est situé sur une courbe prononcée de l'Orne<ref name = DF/>.

Le gentilé est Putangeois.

Pont-Écrepin

Pont-Écrepin est attesté sous les formes Pons Eschrepin en 1131<ref>Louis Duval, Rapport sur l’orthographe des noms de commune du département de l’Orne, Alençon, 1903, Modèle:P..</ref>, Ponte Escrepin en 1219<ref name="gc">Guy Chartier, op. cit., Modèle:P. Modèle:N° - 2.</ref>.

L'élément Pont- désigne un ancien pont sur l'Orne.

En français, le mot crépins se réfère aux outils et fournitures (à l'exception du cuir) du cordonnier, et par extension au cordonnier lui-même, d'après le saint patron éponyme. Cependant, l'étymologie *Pont-es-crépins « pont des crépins » est forgée sur le mode populaire, puisque le substantif crespin au sens actuel n'est pas attesté avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La forme de 1131, bien antérieure, de type Eschrepin, explique régulièrement la forme moderne Écrepin et infirme cette analyse.

C'est pourquoi ni Albert Dauzat, ni René Lepelley, qui ne citent aucune forme ancienne, n'expliquent l'élément Écrepin qu'ils considèrent simplement comme obscur ou indéterminé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>René Lepelley, op. cit.</ref>.

Il peut s'agir d'un anthroponyme, les noms de lieux en Pont- étant dans la toponymie française souvent associés aux noms de ceux qui les ont fait construire ou aux noms de ceux qui prélevaient les taxes. L'hypothèse d'un anthroponyme pour expliquer l'élément Écrepin est aussi fondée sur le fait que cette combinaison Pont- + nom de personne est particulièrement répandue en Normandie, comme en témoignent par exemple: Pontaubault; Pont-Audemer; Pont-Brocard; Pont-Hébert; Pont-Flambart; Pontorson, etc. correspondant à des formations toponymiques médiévales attestées tardivement<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le nom de personne roman Scripinus a été proposé, il est en effet attesté dans le polyptyque d'Irminon et représente la métathèse de Crispinus<ref name="gc" />,<ref name="Beaurepaire2">Modèle:Ouvrage</ref>, ou encore *Skerping, nom de personne scandinave, non attesté<ref>Guy Chartier, Patrimoine normand Modèle:N°</ref>. L'un se retrouverait dans Écrépigny (Vassonville, Seine-Maritime, Escrepenneium Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Écrepintot à Saint-Jouin-Bruneval (Seine-Maritime, Scripintot fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et vers 1385, Ham. d'Escrepintot, 1408)<ref name="Beaurepaire2"/> et l'autre se retrouveraient uniquement dans Écrepintot, associé à l'appellatif d'origine norroise -tot « propriété, site d'une maison » (du vieux norrois topt).

Ou alors il s'agit encore d'un autre nom de personne : Eschrepin / Escrepin. Il semble représenter un sobriquet médiéval issu de l’ancien picard esc(h)repin « escarpin », d’après une habitude vestimentaire<ref name = NLO>Dominique Fournier, Dictionnaire des noms de lieux de l'Orne, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge (à paraître).</ref>. Le patronyme Escrepin est attesté, entre autres, dans le nord de la France du {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII

}}<ref name = NLO/>, ce qui est plutôt tardif. De même, le mot escarpin n'apparaît pas en français avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et passe pour un emprunt à l'italien<ref>Site du CNRTL : étymologie d’escarpin</ref>. De plus, l'existence du hameau d’Écrepintot laisse plutôt penser qu'il s'agit d'un anthroponyme germanique : soit le nom de personne norrois Skarpheðinn (cf. islandais moderne Skarphéðinn), qui est commun<ref>Site de Nordic Names : Skarpheðinn (anglais)</ref>, soit le nom de personne francique *Skarpino, non attesté, mais plausible dérivé diminutif de *Skarpo, hypocoristique des noms dont le premier élément est skarp- « aigu, raboteux »<ref name = NLO/>.

Remarque : aucune de ces deux hypothèses n'est entièrement satisfaisante : la première à partir du scandinave Skarpheðinn connait certes l'amuïssement régulier du [ð] de l'ancien scandinave, d'où le schéma -heðinn > -(h)ein(n) > -ein > -in, mais on devrait sans doute conserver une trace de l'évolution -ein > -in dans les formes anciennes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name = NLO/>,<ref group="Note">Une forme *Skarphiðinn conviendrait davantage, mais elle n'est pas attestée, cependant la variante -hiðinn comme second élément d'un nom de personne composé est formellement identifiée dans Ulfhiðinn in Nordic Names [1] et les anthroponymes vieux norrois Hiðinn et vieux danois Hithinn existent également.</ref>. En revanche, l'évolution Skarp- > Scrap- ou Scerp- > (E)screp- > Escrep- > Écrep- est tout à fait commune en normand et en picard (cf. ci-dessus escarpin / picard esc(h)repin; écharde, variante escherde jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ancien normand *escrede du vieux bas francique *skarda ou l'hydronyme Escrebieux dérivé de celui de la Scarpe). La seconde hypothèse par un nom francique romanisé est plus conforme aux formes anciennes et à la phonétique historique du français, mais la seule difficulté tient au fait que ce nom de personne n'est pas attesté.

Histoire

Fichier:FranceNormandiePutangesPontEcrepinEglisePE.jpg
L'église Saint-Ouen.

Putanges est fondée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sur un site surplombant l'Orne, appelé « Le Vieux-Putanges ». Il ne reste de cette époque médiévale que le manoir seigneurial (aujourd'hui habité), la chapelle et son cimetière (voir la section Lieux et monuments/Au vieux-Putanges). Le pouillé du diocèse de Sées, datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, cite la paroisse de Putangle. La commune vivait alors du minerai de fer, comme témoigne la maison du maître de forges située au bord du lac.

Pont-Écrepin se développe sur la rive droite de l'Orne, la cité devient un centre commercial actif, notamment grâce à l'industrie du cuir et du tissage (chapelleries, draperies, tannerie, etc.).

En 1623, Guillaume du Morel est « sieur de Putanges », et en 1624, Modèle:M., sieur de la Pointe, est « Maître des grosses forges de Putanges ». En 1756, une manufacture d’artillerie s’établit à Putanges. Elle livrait alors des canons pour le ministère de la Marine.

À la Révolution française, Putanges devient chef-lieu de canton d'une vingtaine de communes voisines (voir Canton de Putanges-Pont-Écrepin). En 1812, les deux communes de Putanges et de Pont-Écrepin entament des procédures afin de se regrouper.

L'église Saint-Pierre de Putanges est construite en 1822, l'église Saint-Ouen de Pont-Écrepin en 1824. En 1900, le moulin de la Forge devient une usine génératrice d'électricité. Les communes de Putanges et Pont-Écrépin sont alors les premières de l'Orne à s'éclairer à l'énergie électrique. L'hôtel de ville est construit de 1902 à 1904.

Putanges et Pont-Écrepin n'ont pas été épargnées de la Seconde Guerre mondiale : le site est bombardé, les Allemands dynamitent le pont enjambant l'Orne le Modèle:Date France. Les communes sont tout de même libérées le Modèle:Date France. La libération survient tardivement pour des communes normandes (quelques jours seulement avant celle de Paris), notamment à cause de la bataille de la poche de Falaise.

En 1951, la reconstruction des bourgades est achevée. En 1965, la commune de Putanges fusionne avec celle de Pont-Écrepin, la nouvelle commune ainsi formée prend le nom de Putanges-Pont-Écrepin.

Le Modèle:Date-, Putanges-Pont-Écrepin intègre avec huit autres communes la commune de Putanges-le-Lac<ref>Modèle:Lien web.</ref> créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi Modèle:N° du Modèle:Date- de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Chênedouit, La Forêt-Auvray, La Fresnaye-au-Sauvage, Ménil-Jean, Putanges-Pont-Écrepin, Rabodanges, Les Rotours, Saint-Aubert-sur-Orne et Sainte-Croix-sur-Orne deviennent des communes déléguées et Putanges-Pont-Écrepin est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Administration municipale

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La mairie de Putanges.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints<ref name="of-municipales2014"/>. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Putanges-le-Lac le Modèle:Date- jusqu'en 2020 et Jacques Martineau devient maire délégué.

Démographie

{{#invoke:Démographie|demographie}}

Modèle:Introduction population d'article de commune de France

Modèle:Tableau population d'article de commune de France

Modèle:Graphique population d'article de commune de France

Économie

Modèle:…

Lieux et monuments

  • Église Saint-Ouen, de Pont-Écrepin, {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }}, en grès, croix de l'ancien cimetière. Elle renferme des reliques de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus<ref>Site officiel de la ville dePutanges-Pont-Écrepin.</ref>.
  • Église Saint-Pierre, de Putanges, style roman, {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }}, en grès, et aussi croix de l'ancien cimetière.
  • Au Vieux-Putanges, manoir seigneurial, église avec voûte lambrissée, un if et le cimetière avec des tombes de soldats du [[23e régiment de tirailleurs algériens|Modèle:23e RTA]] morts en 1940.
  • Chapelle Sainte-Geneviève route de Fromentel.
  • Plusieurs lavoirs.

Activité et manifestations

Sports

L'Union sportive de Putanges fait évoluer deux équipes masculines de football et une équipe féminine de football à 8 en division de district<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Personnalités liées à la commune

  • Gaston Lefavrais (1913-1983), peintre, sociétaire des artistes français. Le collège de Putanges porte son nom.
  • Roger Lequet, gangster de la célèbre « bande à Moizot », condamné à la peine capitale en 1947 aux assises d'Alençon, puis commuée en détention à perpétuité par le président de la République. À la suite d'une attaque de ferme à Putanges en Modèle:Date-, le gang sera démantelé, puis incarcéré<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Galerie d'images

Voir aussi

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

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Liens externes

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