Référendum : en direct avec le Président
Modèle:Infobox Émission de télévision
Référendum : en direct avec le Président (ou Référendum : en direct de l'Élysée) est une émission de télévision française exceptionnelle d'interview du président de la République française diffusée sur TF1 le jeudi Modèle:Date depuis la salle des fêtes du palais de l'Élysée à Paris, en direct.
Elle était consacrée au référendum français sur la constitution européenne prévu pour le dimanche Modèle:Date par le président de la République française Jacques Chirac qui fut à cette occasion interrogé pour éclairer l'esprit des Françaises et des Français sur la question.
À l'origine, cette émission aurait dû être diffusée une semaine plus tôt, le jeudi Modèle:Date, mais Jacques Chirac faisant partie des personnalités assistant aux funérailles du pape Jean-Paul II le lendemain, l'émission a été reportée.
Organisation
Le président de la République Jacques Chirac, au cours de cette émission animée par Patrick Poivre d'Arvor (de TF1), Modèle:Douteux, a dialogué avec un groupe de 83 jeunes de 18 à 30 ans choisi parmi 400 personnes sélectionnées par l'institut de sondages TNS Sofres en respectant les critères de répartition de la population de l'Insee.
La répartition électorale du panel était de 1/3 de partisans du oui, 1/3 du non et 1/3 d'indécis. D'après les représentants de la Sofres et de TF1, les jeunes ont pu poser les questions qu'ils ont voulu au Président. Le panel a été tenu au grand secret et isolé dans un grand hôtel parisien à partir du Modèle:Date et les jeunes ont été « préparés » par les animateurs toute la journée du Modèle:Date.
L'émission, diffusée en prime time à Modèle:Heure en direct sur TF1, a duré comme prévu 2 heures en première partie de soirée et a été regardée par 7,3 millions de téléspectateurs, avec un pic à 9 millions, soit une part de marché de 30 %. L'émission est en tête des audiences, supplantant respectivement Pale Rider sur France 3, Nouvelle Star sur M6 et Envoyé spécial sur France 2<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Consultable sur le site de l'Inathèque</ref>.
Enjeu
L'attente était énorme car les sondages pendant cette période n'étaient pas favorables à l'adoption de la constitution européenne. Contrairement au référendum sur le traité de Maastricht de 1992 où le débat était plutôt orienté à répondre à oui ou non à l'Europe, les Français ont cette fois une vision plus prudente quant à leurs attentes vis-à-vis des orientations européennes.
Réactions
Le débat a cependant déçu bon nombre de Français qui jugent d'une part que les interlocuteurs de Jacques Chirac n'avaient que des demandes « personnelles » à lui soumettre et d'autre part que le président de la république n'a pas pu réellement répondre aux attentes nombreuses de ses interlocuteurs et n'a pas suscité d'enthousiasme à la défense de la construction européenne.
Jacques Chirac a eu l'air étonné de découvrir que ses interlocuteurs ont des problèmes quotidiens suffisamment importants (chômage, pouvoir d'achat…) pour se désintéresser du débat sur le traité européen et utiliser le vote au référendum comme un moyen de s'exprimer en n'accordant pas au Président la réponse qu'il espère.
Polémique
Selon le journal Libération Marc-Olivier Fogiel et Jean-Luc Delarue auraient été sollicités directement par Claude Chirac, la fille du Président de la République. Le syndicat national des journalistes dénonce par ailleurs Modèle:Citation. Quant aux personnalités politiques favorables au non, celles-ci reprochent qu'aucun de leur représentant n'aura été présent pendant l'émission pour débattre avec le Président de la République française. D'autre part certains invités ouvertement favorables au non ont par ailleurs été exclus du panel final. Le choix de la cible, les jeunes, est aussi critiqué car il exclut une grande partie de la population en privilégiant ceux qui n'ont pas vraiment connu les conséquences ressenties du oui au traité de Maastricht en 1992.
Retombées
Les critiques sont formulées dès le lendemain de l'émission, la classe politique est divisée. Chirac ne réagit pas immédiatement, se déplaçant à Monaco pour les obsèques de Rainier III<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Chirac perdit 6 points dans sa côte d'approbation : après cet échec, il ne refait plus d'exercices de ce genre. Le parti du non fut renforcé, et finalement l'emporta<ref>Modèle:Lien web</ref>.