Révolte de Kronstadt
Modèle:Infobox conflit militaire
La révolte des marins de KronstadtModèle:Note,<ref>Olivier Compagnon, « NEP en URSS », Encyclopédie Universalis, Modèle:Lire en ligne.</ref> contre le pouvoir bolchevique se déroule en Russie soviétique en mars 1921.
Elle est le dernier grand mouvement contre le régime bolchevique, sur le territoire russe, pendant la guerre civile et la plus importante manifestation ouvrière d'opposition au communisme de guerre<ref name=Larousse2>« Insurrection de Kronchtadt (28 février-18 mars 1921) », Encyclopédie Larousse, Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Jacques Perdu, La révolution manquée : l'imposture stalinienne, Éditions Sulliver, 1997, Modèle:P..</ref>.
En 1917, les marins de Kronstadt sont à l'avant-garde, Modèle:Citation<ref name=Rosmer>Alfred Rosmer, « Soulèvement de Cronstadt », dans Moscou sous Lénine : les origines du communisme, Flore, 1953, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name=Werth2>Nicolas Werth, « Octobre 1917 : révolution ou coup d'État ? », dans « Révolution russe », Encyclopédie Universalis, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
En 1921, les marins, soldats et ouvriers de Kronstadt, y compris de nombreux communistes déçus par la direction du gouvernement bolchevique, exigent une série de réformes et rejoignent les revendications des ouvriers de Petrograd en grève : élections libres des soviets, liberté de la presse et de réunion pour toutes les forces socialistes, suppression des réquisitions et rétablissement du marché libre<ref name=Werth1>Nicolas Werth, « Le tournant de 1921 », dans « URSS - histoire », Encyclopédie Universalis Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="Larousse2" />.
Dénonçant la Modèle:Citation, les insurgés revendiquent la démocratie ouvrière et paysanne confisquée par le Parti communiste<ref name="Dullin" />,<ref name=Werth3>Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique de Lénine à Staline (1917-1953), Que sais-je ?, Modèle:N°, Presses Universitaires de France, 27 mars 2013, lire en ligne.</ref> : Modèle:Citation<ref>Mireille Massip, La Vérité est fille du temps : Alexandre Kasem-Beg et l'émigration russe en Occident, 1902-1977, Georg éditeur, 1999, Modèle:P..</ref>.
Isolée du continent, cette révolte spontanée débute le Modèle:Date et est écrasée militairement deux semaines plus tard, le Modèle:Date-, par l'Armée rouge, sur ordre de Trotsky.
Au même moment se tient à Moscou le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} congrès du Parti communiste de l'Union soviétique qui, comme en écho, accélère la mise en œuvre de la Nouvelle politique économique (NEP) qui remplace le Modèle:Citation.
Contexte historique
Marins de Kronstadt sur le cuirassé Petropavlovsk en été 1917.
Importante base navale russe, Kronstadt est une ville de garnison de la flotte de la Baltique sur l'île de Kotline, dans le golfe de Finlande, à Modèle:Unité de Pétrograd, dont elle constitue un poste de défense avancé. La forteresse est construite en 1703<ref name="Larousse1" />.
En 1921, la population de la ville comprend les marins de la flotte baltique, les soldats de la garnison, artilleurs pour la plupart, quelques milliers d'ouvriers occupés surtout dans les arsenaux militaires et de nombreux officiers, fonctionnaires, commerçants, artisans employés, etc. En tout quelque Modèle:Nombre<ref name=Voline>Voline, Cronstadt (1921), La Révolution inconnue, Livre troisième : Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921), lire en ligne.</ref>.
Souvent d'origine ouvrière, les marins de Kronstadt ont joué un rôle de tout premier plan dans les révolutions russes en 1905 et 1917Modèle:Note,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopædia Britannica : « Kronshtadt Rebellion ».</ref>,<ref name=Larousse1>« Kronchtadt », Encyclopédie Larousse Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref name="Voline" />. Pendant la révolution d'Octobre, les marins sont considérés comme Modèle:Citation<ref name=Dullin>Sabine Dullin, Histoire de l'URSS, 1917-1991, La Découverte, coll. « Repères », 2010, Modèle:P..</ref>.
En raison de leur histoire révolutionnaire, les habitants de Kronstadt sont très tôt partisans du Modèle:Citation (Modèle:CitationModèle:Note ou, en 1921, Modèle:Citation<ref>Jean-Jacques Marie, La guerre civile russe, 1917-1922 : Armées paysannes, rouges, blanches et vertes, Éditions Autrement, 2005, Modèle:P..</ref>) et forment, dès 1917, une commune libre relativement autonome par rapport à l'autorité centrale. Ils pratiquent une forme de démocratie directe à base d'assemblées ou de comités réunis place de l'Ancre, énorme espace public dans le centre de la forteresse, servant de forum populaire et pouvant contenir plus de Modèle:NombreModèle:Note.
Situation militaire
En Modèle:Date, après la défaite du général Wrangel en Crimée, la guerre civile russe touche à sa fin, les forces blanches sont réduites à quelques poches éliminées progressivement. Beaucoup d'anciens marins de Kronstadt reviennent à la base navale de leurs origines, tandis qu'à travers toute la Russie, les contraintes que la guerre civile expliquait deviennent insupportables.
À la fin de 1920 et au début de 1921, le pouvoir affronte une flambée de révoltes paysannes : les Aigles noirs (paysans tatars et bachkirs) de la province de Samara, les détachements anarchistes de Nestor Makhno en Ukraine, l'armée paysanne de l'ancien socialiste révolutionnaire Alexandre Antonov dans la province de Tambov. Les bolcheviques lancent alors de véritables expéditions militaires punitives, utilisant gaz asphyxiants et aviation, déportant les populations de centaines de villages. La résistance paysanne est vaincue avec l'arrivée, en 1921, d'une terrible famine qui ravage les régions de la Volga, où une grande sécheresse, endémique dans ces régions, aggrave les dégâts causés par des années de réquisition. Plus de cinq millions de personnes meurent de faim<ref name="Werth1" />,<ref name=Souyri>Pierre-François Souyri, « Paul Avrich, La tragédie de Cronstadt, 1921 », Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, 1976, vol. 31, Modèle:N° Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Situation économique et sociale
Au début de l'année 1921, le pays est ruiné par sept années de guerre. La démocratie prolétarienne dont ont rêvé les ouvriers en 1917 n'est plus qu'un souvenir. La révolution n'a apporté que le froid, la faim, le typhus et l'autoritarisme des communistes qui dans les quelques fabriques qui fonctionnent encore, dans l'armée fatiguée par trois ans de guerre civile, imposent leur discipline de fer<ref name="Souyri" />.
Dans les villes en proie à la famine, où la population a fortement diminué (en 1921, Moscou et Petrograd ont perdu la moitié de leur population par rapport à 1917), l'agitation ouvrière est endémique. En janvier-Modèle:Date-, les grèves et les marches de la faim se multiplient<ref name="Werth1" />.
Soutien de Kronstadt aux ouvriers de Pétrograd
En Modèle:Date-, à Pétrograd, où la population connaît régulièrement la famine, les ouvriers des principales usines se mettent en grève. Des meetings spontanés ont lieu le 22.
Le 24, une manifestation de Modèle:Unité se heurte à des détachements d'étudiants de l'Académie militaire, aspirants officiers dits « Koursanti ». Le même jour, le Soviet de Petrograd, dirigé par Grigori Zinoviev, proclame l'état de siège<ref name=Mett2>Ida Mett, La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets, éditions Spartacus, 1977, deuxième partie Modèle:Lire en ligne.</ref> et décide le lock-out de centaines d'ouvriers, tandis que la Tchéka procède à des arrestations.
Le Modèle:Date-, la grève s'élargit. À partir du Modèle:Date-, un nombre considérable de proclamations sont diffusées qui demandent la libération de tous les socialistes emprisonnés, la fin de l'état de siège, la liberté de parole, de presse et de réunion pour tous ceux qui travaillent et la réélection libre des Comités d'usines et des représentants aux syndicats et aux Soviets<ref name="Voline" />. Notons qu'à partir de cette date, le Comité de défense de Petrograd autorise la population à chercher du ravitaillement à la campagne, annonce l’achat de charbon et de blé par le gouvernement, lève les barrages routiers et retire les détachements militaires des usines, ce qui fait cesser les grèves à Petrograd.
Le Modèle:Date-, informés des événements de Pétrograd, les équipages des navires de la marine soviétique Petropavlovsk et Sebastopol tiennent en urgence une réunion et décident d'envoyer une délégation de trente-deux marins qui, le Modèle:Date-, se rend à Petrograd, chargée de se renseigner et de faire un rapport à propos de la situation sur le continent. À leur retour, le 28, les délégués informent leurs camarades des grèves, lock-out, arrestations de masse et loi martiale<ref name="Getzler" />.
Revendications de Kronstadt
Le Modèle:Date-, les équipages réunis sur le Petropavlovsk prennent connaissance du rapport de la délégation. Lors des débats animés qui suivent, les dirigeants communistes du Soviet de Kronstadt tentent en vain de bloquer l'adoption d'une résolution en 15 points qui sera rapidement soutenue par l'ensemble de la flotte et de la garnisonModèle:Note,<ref>Ante Ciliga, L'Insurrection de Cronstadt et la destinée de la révolution russe, Allia, 1983, page 7.</ref>,<ref>Kostas Papaïoannou, Marx et les marxistes, Flammarion, 1972, page 334.</ref>,<ref name=Voline4>Voline, « Cronstadt appuie les ouvriers de Pétrograd - Son premier geste - La riposte et l'attitude du gouvernement », dans La Révolution inconnue, tome 3, Les luttes pour la véritable Révolution sociale, lire en ligne.</ref>,<ref name="Werth1" />,<ref name=Ciliga>Anton Ciliga, « L'insurrection de Cronstadt et la destinée de la Révolution russe », La Révolution prolétarienne, Modèle:N°, 10 septembre 1938 Modèle:Lire en ligne.</ref> :
Selon l'exégèse de ce texte, il ressort que ce programme est en deux parties, politique et économique. La plupart des revendications sont conformes à la constitution soviétique de 1918, qui ne fut jamais appliquée. La liberté de presse est réclamée. Le texte ne soutient que des partis de gauche, ce qui montre que ce n'est pas une révolte anti-communiste, à l'image de la révolte de Tambov<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Comité révolutionnaire
Le Modèle:1er mars, le président de l'Exécutif central panrusse Mikhaïl Kalinine et le Commissaire de la flotte baltique Nikolaï Kouzmine arrivent à Kronstadt. Le président du Comité exécutif du Soviet de Cronstadt, le communiste Vassilieff, convoque officiellement une réunion publiqueModèle:Note, place de l'Ancre, à laquelle assistent les représentants officiels en présence de Modèle:Unité, soldats de l'Armée rouge et ouvriers, dont un nombre considérable de membres du parti communiste<ref name="Getzler" />.
Les délégués envoyés à Pétrograd font leurs rapports. La résolution adoptée la veille sur le Petropavlovsk est présentée à l'assemblée. Lors du débat qui suit, Kalinine et Kouzmine attaquent la résolution, les grévistes de Pétrograd et les marins de Kronstadt. La résolution est mise aux voix et adoptée presque à l'unanimité, Kalinine, Kouzmine, Vasiliev et quelques autres votant contre<ref name="Voline" />,<ref>Paul Avrich, La Tragédie de Cronstadt : 1921, Éditions de Seuil, 1975, Modèle:P..</ref>,<ref name="Getzler" />,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Edward Acton, Tom Stableford, The Soviet Union: a documentary history, University of Exeter Press, 2005, page 146 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Le compte rendu de cette réunion est publié dans les Izvestia de Cronstadt, le Modèle:Date-, et explique la façon dont y est constitué le Comité révolutionnaire provisoire<ref name=Bulletin>Ministère de la guerre (1791-1936), Bulletin périodique de la presse russe, Modèle:N°, Paris, 29 avril 1921, lire en ligne sur gallica.bnf.</ref>.
Le Modèle:Date- est convoquée une réunion de délégués des vaisseaux, des unités militaires, des ateliers et des unions professionnelles, à raison de deux par organisation (soit 303 délégués au total). La majorité des délégués n'appartient à aucun parti politique, un tiers est communiste<ref name="Voline" />.
Présidée par Stepan Petritchenko, l'assemblée élit, au scrutin public, un bureau de cinq membres. La parole est donnée au représentant communiste, le commissaire Kouzmine, lourd de menace : Modèle:Citation. L'assemblée décide de la mise aux arrêts des deux commissaires (Kouzmine et Vassilieff), mais refuse l'arrestation des délégués communistes présents (peut-être un tiers) en raison de leur comportement loyal pendant la confrontation<ref name="Getzler" />.
Ainsi, le Modèle:Date-, sans qu'un seul coup de feu ne soit tiréModèle:Note, le pouvoir bascule à Kronsadt<ref name="Bulletin" /> : Modèle:Citation<ref name=Mett3>Ida Mett, La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets, éditions Spartacus, 1977, troisième partie Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Le Modèle:Date-, en présence de 202 délégués et sur proposition de Petritchenko, le Comité révolutionnaire provisoire (CRP) est élargi à quinze membresModèle:Note par une élection à une écrasante majorité parmi les vingt candidats proposés aux votes<ref name="Getzler" />, chargé de procéder à de nouvelles élections au Soviet et d'organiser la défense<ref name="Bulletin" />,<ref name="Voline" />.
Pourquoi nous combattons
Le Modèle:Date-, les insurgés envoient un message radio Modèle:Citation, proclamant : Modèle:Citation<ref>Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938, lire en ligne.</ref>.
Le Modèle:Date-, les insurgés de Kronstadt écrivent : Modèle:Citation.
Réorganisation de la commune de Kronstadt
Dès le début de la révolte, Kronstadt commença à se réorganiser de bas en haut. On procède à de nouvelles élections de comités syndicaux, et un Conseil des syndicats est formé. La conférence des délégués se réunit régulièrement (spécifiquement les 2, 4 et Modèle:Date-) pour discuter des sujets concernant les intérêts de Kronstadt et la lutte contre le gouvernement bolchevique.
Le Modèle:Date-, un journal quotidien est créé, les lzvestia du Comité révolutionnaire provisoire : Modèle:Citation<ref name="Mett3" />
Attitudes des communistes de Kronstadt
Dès avant les événements, le parti bolchevik subit une érosion importante dans ses rangs : de Modèle:Date- à Modèle:Date-, les effectifs passent de Modèle:Nombre à 2 228<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Kronstadt's third revolution », dans Kronstadt 1917-21: The fate of a soviet democracy, Cambridge University Press, 1983, page 211 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Le Modèle:Date-, un Bureau provisoire de l'organisation de Kronstadt du Parti communiste russe (RKP) est formé, dirigé par des vétérans bolcheviks. Dans un appel spécial, celui-ci demande aux communistes locaux de ne pas saboter les efforts du Comité révolutionnaire, mais de rester à leur poste et d'appuyer les nouvelles élections au Soviet. Par la suite, avec les démissions démonstratives de 497 communistes (ou 780<ref name="Mett3" />), l'emprisonnement de 327 membres et la fuite de plusieurs centaines d'autres sur le continent, l'organisation du parti de Kronstadt cesse d'exister, même en tant que groupe d'opposition<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Kronstadt's third revolution », dans Kronstadt 1917-21: The fate of a soviet democracy, Cambridge University Press, 1983, page 219 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Réponses du gouvernement bolchevique
Dès le Modèle:Date-, une ordonnance du Conseil du travail et des défenses (l'ancien Conseil de défense), signé par Lénine et Trotski, évoque Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, les Izvestia de Petrograd identifie Kozlovski comme Modèle:Citation. Une intense campagne de propagande est lancée pour isoler les marins. Le Modèle:Date-, le blocus de Kronstadt est effectif<ref name="Getzler" />.
Le même jour depuis Petrograd, Zinoviev exige la reddition inconditionnelle des insurgés : Modèle:Citation<ref name="Mett3" />,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Kronstadt's third revolution », dans Kronstadt 1917-21: The fate of a soviet democracy, Cambridge University Press, 1983, page 220 Modèle:Lire en ligne.</ref>
Le Modèle:Date-, dans un ultimatum, les autorités affirment que la révolte Modèle:Citation, que les marins sont Modèle:Citation<ref name="Larousse2" /> et que la résolution du Petropavlovsk est une résolution des socialistes-révolutionnaires de droite et des réactionnaires. Il ajoute que la révolte est organisée par d'anciens officiers tsaristes menés par le général Mikhaïl Timofeevitch Kozlovski — lequel s’est en fait rallié à l’Armée rouge (et, ironiquement, a été placé dans la forteresse en tant que spécialiste artilleur par Trotski)<ref name="Voline" />.
Agissant en tant que président du Conseil militaire révolutionnaire de l'armée et de la marine de la République (RVSR), Trotski commande la réforme et la mobilisation de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} armée Modèle:Citation<ref>« Le rôle des chefs communistes dans la tragédie de Kronstadt de 1921 à la lumière des documents archivistiques récemment publiés », La Russie révolutionnaire, vol. 15, Modèle:N°, juin 2002, Modèle:P..</ref> ; Modèle:Citation<ref name=Wolton>Thierry Wolton, Histoire mondiale du communisme, tome 2, Les victimes, Grasset, 2015, page 791.</ref>.
Répression
Tandis que le Modèle:Date- marque le début « officiel » de la révolte armée de Kronstadt, les bolcheviks commencent les opérations militaires le Modèle:Date- à 18 h 45 : Modèle:Nombre de l'Armée rouge partent à l'assaut des Modèle:Nombre et marins insurgés<ref name="Bulletin" />.
Les troupes d'assaut sont commandées par un ex-officier tsariste, le général Mikhaïl Toukhatchevski (le même qui liquidera quelques mois plus tard les paysans de Tambov). Il teste à Kronstadt ses méthodes expéditives en donnant l'ordre d'Modèle:Citation<ref name="Wolton" />.
Le Modèle:Date-, les Izvestia de Kronstadt publient une proclamation du Comité révolutionnaire provisoire : Modèle:Citation<ref name="Bulletin" />.
Au terme de dix jours de combats acharnés, du 8 au Modèle:Date-, la commune de Kronstadt est écrasée<ref name="Werth1" />,<ref name="Larousse2" />.
La raison de la précipitation du pouvoir à écraser la révolte au détriment de la négociation est strictement d'ordre militaire : en mars le printemps commence à réchauffer la glace, dans quelques jours elle sera trop mince et les chevaux ne passeront plus. La forteresse réputée imprenable allait redevenir une île. Il est inenvisageable, pour les responsables militaires bolcheviques, de prendre le risque de laisser la forteresse faire sécession et servir d'ancrage durable et déterminant pour des forces jugées par eux comme « contre-révolutionnaires ». La crainte à la suite du dégel était que les marins de Kronstadt puissent recevoir des soutiens par voie navale.
Tentatives de négociations (demandées au gouvernement bolchevique)
Le Modèle:Date-, soit deux jours avant que le bombardement de Kronstadt commence, un groupe d'anarchistes menés par Emma Goldman et Alexandre Berkman se proposent comme intermédiaires pour faciliter les négociations entre rebelles et gouvernement (l'influence des anarchistes a été importante dans Kronstadt entre 1917 et 1921). Mais ce geste est ignoré par les bolcheviks. Quelques années plus tard, Victor Serge reconnaît que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Victor Serge, Léon Trotsky, The Serge-Trotsky Papers, Palgrave Macmillan, 1994, Modèle:P..</ref>
Le Modèle:Date-, le Soviet de Pétrograd suggère qu'une délégation de membres du Parti et de non-affiliés (mais membres du Soviet) visite Kronstadt. Cette proposition n'est pas retenue par le gouvernement. Les rebelles, réservés quant au véritable statut des délégués non-affiliés, demandent que l'élection de la délégation ait lieu dans les usines, en la présence d'observateurs venus de Kronstadt : cette demande reste sans réponse, le Parti craignant que des observateurs indépendants ne rapportent la réalité d'une révolte populaire à Kronstadt et n'exposent ainsi les propos mensongers de la propagande officielle au sujet de Kronstadt, rendant une intervention armée beaucoup plus hasardeuse. Une délégation envoyée par Kronstadt pour expliquer les demandes au Soviet de Pétrograd est directement envoyée dans les prisons de la Tchéka.
La décision d'attaquer Kronstadt est déjà prise. Se basant sur des documents des archives soviétiques, l'historien allemand Modèle:Lien précise que le Modèle:Citation<ref name=Getzler>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Kronstadt's third revolution », dans Kronstadt 1917-21: The fate of a soviet democracy, Cambridge University Press, 1983, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Refus de négociations par les bolcheviks
Du 8 au Modèle:Date- se tient, à Moscou, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} congrès du Parti communiste de l'Union soviétique. Trois questions fondamentales sont à l'ordre du jour : le rôle des syndicats dans le système soviétique, la politique à adopter dans les campagnes, en considérant que la situation d'urgence de la période de guerre civile avait réduit la production à la moitié de celle de 1913 et enfin l'abolition des courants à l'intérieur du parti.
Pour les bolcheviks, la victoire de l'insurrection de Kronstadt ne peut que conduire à brève échéance à la victoire de la contre-révolution, indépendamment des idées qui peuvent être présentes dans la tête des marins révoltés.
Mais si, pour Lénine et les bolcheviks, l'insurrection risque de conduire à la contre-révolution, elle est aussi le signe que le pays est épuisé par huit années de guerre et de guerre civile. Il déclare le Modèle:Date- : Modèle:Citation. Maintenant que les Armées blanches sont défaites, il estime qu'il faut en finir avec le Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, il propose au congrès de remplacer la réquisition par un impôt en nature, laissant libre le paysan de vendre le reste de la récolte : Modèle:Citation C'est le premier pas de la NEP.
Alexandre Berkman estime dans La Tragédie russe (Modèle:P.), que le gouvernement communiste Modèle:Citation (à travers notamment la mise en place de la NEP, associée au capitalisme d'État).
L'isolement de Kronstadt
Le Modèle:Date-, le Comité révolutionnaire de Kronstadt envoie une trentaine de délégués pour distribuer, sous forme de tracts, le texte de la résolution. Ils sont, dès leur arrivée, arrêtés par la Tcheka. Condamnés, ils seront fusillés deux semaines plus tard dans le cadre de la répression de l'insurrection.
Isolée, et pénalisée par les conditions politiques autoritaires et la famine, la révolte ne reçoit aucun appui externe. Les ouvriers de Pétrograd sont bloqués en vertu d'une loi martiale et ne peuvent donc pas grand-chose, et aucune action n'est entreprise pour soutenir Kronstadt.
Attaques de Kronstadt par l'Armée rouge
Le premier assaut, le Modèle:Date-, est un échec. Encadrés par des troupes spéciales de la Tchéka<ref name="Werth3" />, les soldats de l'Armée rouge, sous les ordres de Mikhaïl Toukhatchevski, doivent attaquer sur plusieurs kilomètres de glace, sous les obus et la mitraille. Des grappes entières de soldats périssent noyés dans l'eau glacée ; percés par les obus, des régiments s'affolent et se débandent. Modèle:Citation l'historien Paul Avrich relève que Modèle:Citation. L'historien trotskiste Jean-Jacques Marie conteste cette version ; il attribue la menace de tirer sur les hésitants à Pétritchenko, et relève que les régiments qu'il cite n'arrivent sur place que le lendemain.
Le Modèle:Date- marque une pause, c'est l'ouverture du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} congrès du parti bolchevik à Moscou (il dure jusqu'au 16) : l'ensemble des tendances du parti, divisé sur le communisme de guerre, soutiennent la répression, y compris l’Opposition ouvrière dirigée par Alexandra Kollontaï.
Le Modèle:Date-, une nouvelle attaque est repoussée avec d'importantes pertes pour l'Armée rouge.
La nuit du 16 au Modèle:Date-, Modèle:Citation arrête plus de 100 meneurs de l'insurrection, dont 74 sont publiquement abattus. L'assaut final a lieu le 17 et, une fois les forces bolcheviques entrées finalement dans la place, Modèle:Citation. Après dix jours de constantes attaques, la révolte de Kronstadt est finalement écrasée par l'Armée rouge.
Bilan de la répression
Les équipages du Petropavlovsk et du Sébastopol combattent jusqu'au dernier, de même que les cadets de l'école de mécanique, du détachement de torpilles et de l'unité des communications. Un communiqué statistique de la section spéciale de la Troïka extraordinaire du Modèle:1er mai déclare que Modèle:Unité ont été arrêtés, Modèle:Unité (un tiers), Modèle:Unité au travail obligatoire (dont Modèle:Unité pour cinq années), et Modèle:Unité. Les familles des rebelles sont déportées en Sibérie, considérée comme Modèle:Citation pour elles.
Les pertes bolcheviques sont estimées à plus de Modèle:Unité. Aucun chiffre fiable sur les rebelles tués, exécutés par la Tchéka ou plus tard ou déportés dans des camps de prisonniers n'est disponible.
Nicolas Werth indique que la répression a fait des milliers de victimes : pour les seuls mois d'avril-Modèle:Date-, il y eut Modèle:Unité à mort et Modèle:Unité à des peines de prison ou de camp<ref>Nicolas Werth, Histoire de l'Union soviétique. De l'Empire russe à la Communauté des États indépendants (1900-1991), PUF, coll. « Thémis Histoire », Paris, Modèle:5e refondue, 2001, Modèle:P..</ref>. Jean-Jacques Marie évoque Modèle:Unité<ref>Jean-Guillaume Lanuque, Jean-Jacques Marie, Cronstadt, Fayard, Paris, 2005, Dissidences, décembre 2011 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Après l'écrasement de la révolte, Modèle:Unité de Kronstadt sont arrêtés et transférés en Crimée ou dans le Caucase. Lénine ordonne le Modèle:Date- qu'ils soient finalement envoyés dans des camps de travail obligatoire (futurs camps du Goulag) des régions d'Arkhangelsk, de Vologda et de Mourmansk.
Huit mille marins, soldats et civils s'échappent vers la Finlande en marchant sur la glace. Un an après les faits, Moscou annonce une amnistie pour les « coupables ». Certains des réfugiés en Finlande y croient. À peine rentrés, ils sont expédiés en camp.
Selon Victor Serge : Modèle:Citation<ref>Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire : 1901-1941, Éditions du Seuil, 1951, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Épilogue
Le gouvernement bolchevique réorganise la forteresse. Alors qu'il a maté la révolte au nom du « pouvoir aux soviets », le commandant militaire nouvellement désigné pour Kronstadt abolit le soviet local et réorganise la forteresse « avec l'aide d'une troïka révolutionnaire » (c'est-à-dire un comité de trois hommes spécialement désignés)<ref name="Getzler" />. Le journal de Kronstadt est renommé Krasnyi Kronchtadt (Kronstadt rouge) ; il annonce dans son éditorial que « les dispositifs fondamentaux » de Kronstadt sont ramenés à la « dictature du prolétariat », alors que leurs « phases initiales » ont été simplement faites de Modèle:Citation<ref>Cité par Getzler, Modèle:P..</ref>.
Les vainqueurs entreprennent d'éliminer toutes les traces de la révolte, la place de l'Ancre devenant « place de la Révolution » et les cuirassés rebelles Petropavlovsk et Sébastopol étant rebaptisés respectivement Marat et Commune de Paris.
Si les revendications économiques de Kronstadt sont partiellement adoptées par la mise en œuvre de la Nouvelle politique économique, le gouvernement ne cède rien sur le plan politique. Au contraire, il élimine les oppositions internes et externes. Après le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:| }} }} congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, le droit de tendance est supprimé tandis que les autres groupes de gauche, socialistes-révolutionnaires ou anarchistes, sont emprisonnés ou contraints à l'exil. À la fin de 1921, la dictature bolchevique est finalement consolidée.
Analyses et polémiques
Ces événements et leur interprétation sont un objet de désaccord au sein des mouvements révolutionnaires. À l'époque des faits, le débat a opposé les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes aux bolcheviks. Les premiers considéraient la révolte de Kronstadt comme l'amorce d'une « troisième révolution » légitime et émanant du peuple, pouvant déboucher sur une démocratie directe communaliste et fédérale, et les derniers la présentaient comme « bourgeoise » et risquant de déboucher sur une invasion des Armées blanches.
Quelques faits sont établis : l'absence de véritables négociations avec les insurgés avant l'assaut ; les mensonges sur la nature et les organisateurs de l'insurrection et la sauvagerie de la répression. Par ailleurs, il est difficile d'imaginer pour le pouvoir bolchevique, aux portes de Pétrograd, une citadelle autonome pouvant rallumer la flamme de dizaines de soulèvements paysans et obligée pour survivre d'être ravitaillée par l'étranger.
Rôle de Trotski
Trotski est fortement critiqué pour son rôle dans la répression de Kronstadt, mais s'en défend dans un article de 1938<ref name="marxists.org">Modèle:Lien web.</ref>.
Pour Trotski, ce soulèvement est marqué par le caractère réactionnaire et petit-bourgeois des participants socialistes-révolutionnaires et anarchistes. Selon lui, les chefs révolutionnaires de toutes tendances qui ont mené le soulèvement de 1917 et qui ont fait la réputation révolutionnaire de la ville ont été envoyés aux quatre coins de la Russie pour les besoins de la Révolution, et il écrit : Modèle:Citation.
Et il poursuit Modèle:Citation<ref name="marxists.org"/>.
À propos des conséquences qu'aurait entraînées ce soulèvement, Trotski ajoute : Modèle:Citation<ref name="marxists.org"/>.
Dans sa version des faits, Trotski a donc choisi l'affrontement plutôt que de voir s'étendre « l'ennemi » ou « l'ennemi intérieur » dans le Nord du pays et risquer encore plus de dégâts. Selon lui, l'intérêt de la bourgeoisie russe était de faire entrer les armées « alliées » et blanches pour reprendre le pouvoir d'où elle avait été chassée quatre ans plus tôt par la révolutionModèle:Refnec.
Voix discordantes
Pour Victor Serge, Modèle:Citation<ref>Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire : 1901-1941, Éditions du Seuil, 1951, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Victor Serge, Mémoires d’un révolutionnaire 1905-1945, Montréal, éditions Lux, 2010, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>
Pour Ida Mett en 1938<ref name=Perdu>Jacques Perdu, La révolution manquée : l'imposture stalinienne, Éditions Sulliver, 1997, page 212, note 11.</ref>, les insurgés de Cronstadt « en formulant des revendications démocratiques » mettent en lumière le fait que Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref name=Mett5>Ida Mett, La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets, éditions Spartacus, 1977, cinquième partie Modèle:Lire en ligne.</ref>
Pour le communiste Ante Ciliga en 1938, Modèle:Citation<ref name="Ciliga" />,<ref name="Perdu" />
En 1938, une polémique oppose Léon Trotski et Emma Goldman, le premier assumant les positions du Parti bolchevik en 1921 et la seconde assurant que Trotski, alors proscrit par le stalinisme, ne pouvait à la fois se présenter comme le seul véritable héritier de Lénine et du léninisme et refuser de rendre des comptes sur ce qu’il a fait (ou approuvé) lorsqu’il était au pouvoir<ref>Emma Goldman, Ni patrie ni frontières, 2002 Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Pour Voline, dans son ouvrage La Révolution inconnue (1947), Modèle:Citation<ref name="Voline4" />
Pour l'historien Paul Avrich en 1970, même si Kronstadt n'est pas tout fait la pure révolution libertaire levant un étendard sans tache contre la dictature des bolcheviks, les arguments de Trotski justifiant la répression en s'appuyant sur la composition sociale de la garnison (les marins d'origine ouvrière ont été remplacés par d'autres d'origine paysanne) ne paraît pas significative, les marins ouvriers se comportant de la même manière que les paysans incorporés. Par ailleurs, il est inexact d'affirmer, comme le font les bolcheviks, que la révolte a été utilisée voire suscitée par les émigrés blancs ou les gouvernements occidentaux. En réalité, aucun parti, aucune organisation, et pas même les anarchistes, n'est à l'origine d'un mouvement spontané, résultat des violentes tensions entre les masses ouvrière et paysanne et l'État. Mais, si l'agitation ouvrière et la révolte des marins prouvent qu'en 1921 la rupture est consommée entre le pouvoir bolchevik et les masses populaires, elles ne prouvent pas que le prolétariat de l'époque, décimé par la guerre civile et décomposé par le chômage, soit en mesure de substituer son pouvoir direct à la dictature des bolcheviks et de faire face à la contre-révolution<ref name="Souyri" />.
En 2014, Olivier Besancenot et Michael Löwy, tous deux issus d’un courant trotskiste, écrivent : Modèle:Citation Propos importants pour qui ne souhaite pas Modèle:Citation mais Modèle:Citation<ref>Olivier Besancenot, Michael Löwy, Affinités révolutionnaires : Nos étoiles rouges et noires, Éditions Mille et une nuits, août 2014, 260 p. Modèle:ISBN, notice critique.</ref>.
Kronstadt et l’émigration
Selon l’analyse de Lénine et Trotski, la répression de la révolte de Kronstadt était nécessaire car il n’existait pas de troisième voie entre les bolcheviks et les Armées blanches. Quels que soient les sentiments des marins révoltés, il semble que cette analyse ait été partagée par les milieux monarchistes russes. Le prince Lvov a ainsi reçu un télégramme indiquant : Modèle:Citation ; le journal cadet de Miloukiv, Poslednie Novosti, écrit que l’insurrection de Kronstadt a Modèle:Citation. Tseidler, représentant de la Croix-Rouge à Helsinki écrit que Modèle:Citation<ref>Cité par Jean-Jacques Marie, Cronstadt, Modèle:P. et Paul Avrich, La tragédie de Cronstadt, Modèle:P..</ref>.
Les milieux monarchistes ont tenté de venir matériellement en aide aux insurgés<ref>Jean-Jacques Marie, « Cronstadt et l'émigration », dans Cronstadt, Modèle:P..</ref>. Le Centre national, qui devait en 1919 constituer un gouvernement blanc en cas de victoire du général blanc Ioudenitch, cherche à rassembler des fonds pour soutenir les insurgés. Victor Tchernov, dirigeant démocrate des socialistes-révolutionnaires, adresse ses Modèle:Citation et propose de Modèle:Citation. Le Modèle:Date- au soir, une délégation arrive à Kronstadt pour apporter une aide humanitaire, composée du baron Vilken, ancien commandant du Sébastopol (suscitant la colère des anciens marins de ce bâtiment), le général Iavit, le colonel Bounakov, représentant du grand prince Nicolas Nicolaievitch Romanov, Saliari, le chef du service de renseignement de l’État-major finlandais, Guerman, membre d’une organisation monarchique clandestine, etc. Le comité révolutionnaire accepte leur aide, mais ne recevra que 13 quintaux de blé. Des fonds sont collectés par l’Union des commerçants et des industriels<ref>Jean-Jacques Marie, Cronstadt, Modèle:P..</ref>. D'après Stepan Petrichenko, président du Comité révolutionnaire provisoire de Kronstadt, l'aide était livrée par la Croix-Rouge russe résidant en Finlande et ce à titre Modèle:Citation<ref>Ida Mett, La Commune de Cronstadt. Crépuscule sanglant des soviets, Paris, janvier 1949, Spartacus, Modèle:2e, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Sources primaires
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- Témoignage de Petritchenko sur les événements de Kronstadt, Znamia Borby, Modèle:Date-, dans Ida Mett, La Commune de Kronstadt, crépuscule sanglant des soviets, éditions Spartacus, 1977 Modèle:Lire en ligne.
- Ch.-A. Julien, « Souvenirs de Russie : 1921 », Le Mouvement social no 71, avril-Modèle:Date-, Modèle:P. Modèle:DOI Modèle:Lire en ligne.
- Léon Trotski, Beaucoup de tapage autour de Cronstadt, Modèle:Date- Modèle:Lire en ligne.
- Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938 Modèle:Lire en ligne.
- Emma Goldman, « Kronstadt », dans Ma Désillusion en Russie, 1924, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.
- Emma Goldman, L'épopée d'une anarchiste : New York 1886-Moscou 1920, 1931, Éditions Complexe, Bruxelles, 2002, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.
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- Pierre Pascal, Mon journal de Russie, volume 2, En communisme, Éditions L'Âge d'Homme, 1977, Modèle:P..
- La Commune de Cronstadt : recueil de documents comprenant la traduction intégrale des Isvestias de Cronstadt, Paris, Bélibaste, 1969.
Bibliographie
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- Efim Yartchouk, Kronstadt dans la révolution russe, traduction Alexandre Skirda, Éditions Noir et rouge, 2018
- Voline, La Révolution inconnue, Livre troisième : Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921), 1947, Éditions Entremonde, Lausanne, 2009 Modèle:ISBN.
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- Cronstadt 1921. Chronique à plusieurs voix de la révolte des marins et de sa répression. Textes assemblés et annotés par Étienne Lesourd. Éditions Les Nuits Rouges, 2021.
Audiovisuel
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- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roman Shaposhnik, Kronstadt rebellion 1921, 2013, voir en ligne.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malcolm Boorer, The Kronstadt Uprising , 2013, voir en ligne.
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Modèle:Lien, La vérité sur Cronstadt, J. G. Wright (proche de Trotski), Modèle:Date-.
- Edward Sarboni, Sur Kronstadt…, Modèle:Date- Modèle:Lire en ligne.
- Léonce Aguirre, En Modèle:Date- : Kronstadt, Modèle:Date-, Ligue communiste révolutionnaire (Belgique) Modèle:Lire en ligne.
- David Dessers, La répression du soulèvement de Cronstadt : un retour critique, Modèle:Date-, Ligue communiste révolutionnaire (Belgique) Modèle:Lire en ligne
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