Ribemont
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Ribemont est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
Description
Ribemont est un bourg rural picard du Vermandois situé dans la vallée de l'Oise.
Il se trouve à Modèle:Unité au sud-est de Saint-Quentin, Modèle:Unité au nord-ouest de Laon et Modèle:Unité au sud-ouest de Hirson. Desservi par la RD 13, il est facilement accessible depuis l'ancienne route nationale 29 à Origny-Sainte-Benoite.
La ligne du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise traverse la commune mais n'accueille qu'un faible trafic de fret et occasionnellement un train touristique.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est drainée par les divers bras de l'Oise, un affluent de la Seine, ainsi que par le canal de la Sambre à l'Oise.
-
Pont sur l'Oise.
-
Pont sur l'Oise et écluse.
-
L'écluse Modèle:N°.
Urbanisme
Typologie
Ribemont est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), prairies (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones urbanisées (5,8 %), cultures permanentes (2,2 %), forêts (0,9 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom du bourg apparaît pour la première fois en 1083, sous la dénomination de Ribaudimons puis Ribotmons, Ribelmont, In teritorium de Ribemont, Ribomont en 1183 dans un cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel. Le nom variera ensuite en fonction des différents transcripteurs Ribaudimont, Ribuaumont, Ribomont, Ribbemont, Ribeumont, Ribedimons, Rebemont, Riblemont et enfin l'orthographe actuelle Ribemont sur la carte de Cassini au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs hypothèses sont avancées sur l'origine du nom de la commune. Parmi lesquelles :
- Ribemont aurait été au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un établissement de Francs ripuaires (Francs rhénans) ;
- la topographie de la commune, dont le centre ancien est situé sur une colline au bord de l'Oise, d'où l'ancien nom Ripemons signifiant « mont au bord d'une rive »<ref name= "Gomart">Charles Gomart, Histoire de Ribemont, éd. Res Universalis, Modèle:Nb p.</ref>.
Histoire
Découvertes archéologiques
La situation géographique stratégique de la ville laisse supposer que la ville dut être un oppidum gaulois. Aux {{#switch: XX
| e | er | = {{#switch: XX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, des vestiges ont pu retracer une partie de l'histoire de Ribemont<ref name= "Gomart" /> :
- des haches celtiques dont une en silex blanc attestent le séjour des Celtes<ref>Musée de Picardie, pièce no 698, catalogue de 1848.</ref> ;
- des sépultures franques trouvées à la ferme de la Grande Cense ;
- époque gallo-romaine : pièces de monnaie gauloises. Les cinq siècles d'occupation romaine sont certifiés par la découverte d'un vase de verre blanc (conservé au musée de Picardie) et un mur en petit appareil au niveau de l'ancien château de Ribemont.
Moyen Âge
En 685, Constantin est le premier châtelain de Ribemont<ref>Dom Lelong, Histoire du diocèse de Laon, Modèle:P.</ref>. Ce seigneur avec son épouse Francigène donnent naissance à saint Rigobert qui deviendra archevêque de Reims.
Les reliques de saint Germain de la Bresle sont abritées dans un premier temps dans l'église du château en 882 lors d'une incursion normande. Au XVIIIe siècle la chapelle Saint-Germain fut édifiée pour accueillir les reliques.
En 880, les rois carolingiens Louis le Jeune, Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2 y signent le traité de Ribemont. Un second traité y sera signé en 1178 entre les fils du duc Modèle:Souverain3 pour le partage de l'héritage.
Époque moderne
(vers 1750).
La carte de Cassini montre qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Ribemont est un bourg fortifié situé sur la rive gauche de l'Oise. Un moulin à eau est symbolisé par une roue dentée.
Le bourg était relié aux villages des environs par cinq routes empierrées.
Au sud, Saint-Denis était un hameau dont le nom est rappelé de nos jours par le lieu-dit Vallée Saint-Denis ; la Tuilerie est évoquée par la rue de la Briqueterie.
Le pont Basillot était un pont en pierre sur l'Oise.
Au nord, la chapelle Saint-Germain est intégrée actuellement à l'agglomération.
L'abbaye de Saint-Nicolas-des-Prés est une ancienne abbaye bénédictine fondée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle; son appellation latine est citée en 1141 : Sanctus-Nicholaus-de-Prato<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après la Révolution et jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle fut transformée en filature de laine.
Le hameau de Lucy est cité en 1083 sous le nom de Luciacus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le château de Tournoison (écrit Fournoison) fut construit au début de Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; on l'appelle de nos jours château de Lucy.
Époque contemporaine
Passé ferroviaire de la commune
De 1874 à 1968, Ribemont a été desservie en trafic voyageur par la ligne de chemin de fer de Saint-Quentin à Guise qui contournait la ville par l'ouest près de l'Oise qu'elle franchit par deux fois tout en se préservant de ses crues hivernales par des remblais et de nombreux ponceaux.
Le hameau de Lucy possédait également une gare, à proximité d'un bras de l'Oise , du château de Tournoison, et du Moulin de Lucy.
À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises, qui a constitué jusqu'en 1892 le seul débouché des industries de Guise vers le grand réseau de la Compagnie des Chemins de fer du Nord.
De 1900 à 1958, une seconde ligne de chemin de fer, la Ligne de Ribemont à La Ferté-Chevresis partait de la gare en direction de Villers-le-Sec jusque La Ferté-Chevresis (voir les horaires en 1923<ref>https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Horaire_La_Fert%C3%A9-Chevresis_Ribemont.jpg</ref> et 1956<ref>https://commons.wikimedia.org/wiki/File:La_Fert%C3%A9_Chevresis_Ribemeont_Horaire_1956.jpg</ref>) dont certains trains assuraient une liaison directe entre Saint-Quentin et Laon.
Avant la Grande Guerre huit aller-retours quotidiens<ref>Modèle:Ouvrage</ref> desservaient cette gare pour les passagers qui se rendaient vers Saint-Quentin ou Guise mais aussi 3 aller-retours quotidiens vers Laon. Cette desserte assurée après la Grande Guerre par la Compagnie des Chemins de fer Secondaires du Nord-Est se réduira progressivement avec le développement du trafic routier dès la Reconstruction (voir les horaires de 1923<ref>https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ligne_Saint-Quentin-Guise-La_Fert%C3%A9-Chevresis_Horiare_1923_Horaire_1956.jpg</ref> avec 5 aller-retours quotidiens qui seront renforcés à partir de 1925 pour retrouver une desserte proche de l'avant guerre jusqu'en 1956 avant un déclin fatal).
Le bâtiment voyageurs de la gare à un seul étage à colombages de bois date de l'origine de la ligne en 1874, et a été complété en 1900 pour l'ouverture de la ligne de La Ferté-Chevresis par un bâtiment transversal en brique dans le style architectural des gares départementales de l'Aisne. Ces bâtiments n'ont pas été détruits par la Grande Guerre et sont les seuls témoins, avec la gare de Longchamps-Bohéries, de l'origine de la ligne qui n'est pas sans rappeler le style architectural caractéristique de la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons. La gare de Lucy a été reconstruite en 1921 dans le style départemental, et reste bien en place de nos jours.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a décru progressivement et la desserte voyageurs entre Saint-Quentin et Origny-Sainte-Benoîte a été abandonnée le Modèle:Date-.
Le trafic fret persiste encore à traverser la gare pour desservir les industries d'Origny-Sainte-Benoîte, mais les voies d'évitement et de desserte de la gare de Ribemont ont été déposées à partir de 1982.
En 2022, la ligne est ainsi toujours en service pour le fret, mais elle n'est plus parcourable par les visiteurs que les dimanches et fêtes à la belle saison par les trains du Chemin de fer touristique du Vermandois jusqu'à la gare d'Origny-Sainte-Benoîte. La gare étant désormais une propriété privée, un quai spécial a été aménagé entre le passage à niveau sur la D58 proche de la gare et le pont sur l'Oise pour cette desserte touristique.
- Le passé ferroviaire de la commune
-
Carte postale de la gare vers 1905.
-
La ligne traversait la rue de l'Abbaye grâce à passage à niveau protégé par une barrière pivotante en bois.
-
La gare en 1921.
-
L'ancienne gare de Lucy en 2021.
- Ribemont au tout-début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
-
Rue du Général-Saint-Hilaire après la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne<ref name="meta">Modèle:Lien web.</ref>.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Ribemont<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Ribemont<ref name="meta"/> Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Aisne<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Ribemont était membre de la communauté de communes de la Vallée de l'Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le Modèle:Date-, la communauté de communes du Val de l'Oise dont est désormais membre la commune. L'intercommunalité est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu
Jumelages
La municipalité de Ribemont a conclu jumelage avec :
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Culture
- L'école municipale de musique. Fermée en 2016.
- La bibliothèque municipale.
Manifestations culturelles et festivités
Le Tour de France 2007 est passé dans la commune, de l'étape Waregem-Compiègne le mardi Modèle:Date-.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le musée Condorcet, installé dans la maison natale de ce dernier, est inscrit à la Fédération nationale des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires<ref>Site officiel de la Fédération des maisons d'écrivains.</ref>.
- Le moulin de Lucy.
- L'abbaye Saint-Nicolas-des-Prés, transformée en château après la Révolution.
- Le château de Lucy, rue de Tournoison, ancienne ferme de Tournoison appartenant à l'abbaye.
- Statue de Condorcet par le sculpteur Ernest Diosi, installée en face de l'hôtel de ville en 1947.
- Motte, sur un promontoire crayeux dominant la vallée de l'Oise, dont le donjon était nommé « la Tour du Chin » ; cité en 1117<ref>Modèle:Atlas des châteaux forts en France.</ref>.
-
Maison natale de Condorcet Modèle:Nobr, dessin de Joachim Malézieux (1851-1906).
-
La maison natale de Condorcet à Ribemont.
-
Le monument aux morts.
-
Le moulin de Lucy.
-
L'ancienne abbaye.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ribemont, monument historique.
- Chapelle Saint-Germain-l'Écossais. Cette chapelle est ce qu'il reste d'un prieuré dédié à Germain le Scot, après le transfert de ses reliques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Le calvaire du cimetière et des croix de chemin.
- Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge (hameau de Lucy)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Patrimoine religieux
-
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul Modèle:Nobr, dessin de Joachim Malézieux (1851-1906).
-
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
-
La chapelle Saint-Germain-l'Écossais.
-
Le calvaire du cimetière.
-
Croix de chemin entre Ribemont et Lucy.
Mémoriaux de guerre
- Le carré militaire français au cimetière avec son mémorial des soldats ribemontais.
- La section militaire britannique au cimetière, entretenu par la Commonwealth War Graves Commission.
- Le monument aux morts du bourg.
- Le monument aux morts du cimetière.
- Mémoriaux de guerre
-
Le monument aux morts du bourg.
-
Le monument aux morts du cimetière.
-
Le carré militaire du cimetière, vue d'ensemble.
-
Le carré militaire avec le mémorial des soldats ribemontais.
-
Le carré militaire : les tombes britanniques de la CWGC.
Personnalités liées à la commune
- Germain de la Bresle, martyr en Normandie, fête le 2 mai.
- Eustache de Ribemont, dit Wistache, le seul à avoir battu le Prince Noir au combat et à l'avoir fait prisonnier ; la victoire revint hélas au camp anglais et Eustache fut tenu dès lors en très haute estime par le Prince Noir lui-même<ref>Paul Roche (maître d'école puis maire de Ribemont), Ma petite ville au grand renom, Modèle:P., imprimerie L'Espoir à Guise, dépôt légal Modèle:Nobr.</ref>.
- Jeanne Harvilliers, la sorcière de Ribemont (1528-1578).
- Nicolas François Blondel (1618-1686), architecte français.
- Nicolas de Condorcet, mathématicien et homme politique sous l’Ancien Régime et la Révolution (1743-1794).
- Louis Vincent Joseph Leblond, comte de Saint-Hilaire (1766-1809), général de division de la Révolution et de l'Empire, mort des suites de blessures reçues lors de la bataille d'Essling.
- Léon Hennique (1850-1935), romancier naturaliste et auteur dramatique français.
- Rachel Legrain-Trapani, miss France 2007.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune