Rouvres-en-Plaine

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Rouvres-en-Plaine est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Géographie administrative

Rouvres-en-Plaine est situé dans la communauté de communes de la Plaine Dijonaise dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Communes limitrophes

Géographie physique

Le village de Rouvres-en-Plaine est situé en plein cœur de la plaine Dijonnaise. Cette dernière, annexe de la vaste plaine de la Saône, est une plaine alluviale drainée par l’Ouche, un affluent de la Saône. Ce « pays d’Ouche » était autrefois appelé le pays d’Oscheret. Le relief de la commune est relativement plat : l’altitude varie d’un minimum de Modèle:Unité à un maximum de Modèle:Unité.

La commune de Rouvres-en-Plaine est parcourue par deux cours d'eau : l’Oucherotte<ref>Rivière l’Oucherotte (U1410660) sur le site Le Sandre.</ref> (Modèle:Unité) et son petit affluent, le ruisseau de la Fontaine aux Sœurs<ref>Ruisseau de la Fontaine-aux-Sœurs (U1411140) sur le site Le Sandre.</ref> (Modèle:Unité). L’Oucherotte arrosait auparavant le centre du village (ainsi que, par une dérivation, les douves de l’ancien château ducal). Cette partie du cours d’eau est aujourd’hui asséchée ; son lit en reste cependant visible.

Modèle:Article détaillé

Par ailleurs, du fait de l’exploitation de gravières à Rouvres, le territoire de la commune possède quelques étendues d’eau artificielles.

Géographie humaine et économique

Fichier:Rouvres-en-Plaine - Sablière de Rouvres-en-Plaine 1.jpg
Sablière de Rouvres-en-Plaine

L’élevage ovin traditionnel remontant au Moyen Âge a aujourd’hui disparu ; il était encore présent jusqu’à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Précision nécessaire. Il reste un petit élevage bovin très réduit. Les terres agricoles sont aujourd’hui essentiellement consacrées aux céréales. Jusqu’en 2007, une partie de ces terres était aussi consacrée à la culture des betteraves sucrières destinées à la sucrerie voisine d’Aiserey. Modèle:Quand, il ne subsiste plus que Modèle:Nombre agricoles à Rouvres.

Des gravières sont exploitées sur le territoire de la commune. Il s’agit de transformer des granulats d’origine alluvionnaire en sables et graviers destinés aux bétons.

Faune et flore

Plaine céréalière sans relief ni obstacle majeur (peu d’écran d’arbres, de bosquets, ni même de bois), présence de retenues d’eau liées aux activités des gravières, Rouvres-en-Plaine est un site favorable à la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux : buses variables, busards cendrés, cygnes sauvages, hérons cendrés, grandes aigrettesModèle:Etc. C’est aussi un site fréquenté par les oiseaux migrateurs : des grues cendrées ont déjà été aperçues. Au Moyen Âge, les cigognes avaient pour habitude de bâtir leur nid sur les cheminées de l’ancien château ducal, ce qui était source de bien des désagréments pour les occupants (risques d’incendies)<ref name="Frignet"/>.

Par conséquent, le site de Rouvres est réputé parmi les amateurs qui y assurent des observations<ref>Site de l'association l’Aile brisée qui effectue des observations à Rouvres</ref>. On a ainsi pu ponctuellement y observer quelques espèces rares d’oiseaux : harelde, pygargue, Modèle:Précision nécessaire, fuligule nyroca, bécasseaux (sanderling et de Temminck)<ref>Voir les comptes rendus du Comité d’homologation régional de Bourgogne de la LPO, notamment à cette adresse.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Rouvres-en-Plaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,7 %), zones urbanisées (5,4 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (4,5 %), mines, décharges et chantiers (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Modèle:Section vide ou incomplète

Histoire

Antiquité

Du temps des Gaulois

Au temps des Gaulois, Rouvres se situe au sud-est du Territoire des Lingons, aux confins de ceux des Éduens (au sud de la Forêt de Cîteaux) et des Séquanes (à l'est de la Saône). Le pays est alors le domaine de la forêt de chênes rouvres, ou rouvraie, à l’origine du nom du village.

Une première occupation gallo-romaine

Après la conquête, la paix romaine permet la croissance économique. Une voie romaine, d’axe nord-sud, passe à l’est, à proximité du territoire de Rouvres. Des villas (ou Modèle:Langue) sont construites dans des lieux favorables et fertiles. Une villa romaine est une grosse installation : c’est un centre de vie complet avec différents métiers associés. On repère ainsi à Rouvres au moins deux villas gallo-romaines du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : la villa de Saint-Phal, proche du village de Bretenière et, surtout, plus loin au nord-ouest de l’agglomération actuelle, une grande villa nettement identifiable<ref>Ce site archéologique, ainsi que des esquisses du plan de cette villa et de ses alentours, sont visibles sur l’imagerie aérienne et satellitale du logiciel Google Earth en cliquant sur ces trois liens : premier lien, deuxième lien, troisième lien.</ref> avec les méthodes de l’archéologie aérienne<ref>Le site internet de l’archéogéographie : http://www.archeogeographie.org/index.php?rub=presentation/infos/edito</ref>,<ref>Une étude d’Archéogéographie.org : « La villa d’époque romaine de Rouves-en-Plaine sur Google Earth » Modèle:Lire en ligne.</ref>, avec son chemin d’accès et des traces du parcellaire antique. Un troisième site initialement identifié au sud de la commune correspond en fait à un habitat du Haut Moyen Âge. Tous ces vestiges ont été découverts par prospection aérienne, en 1962, Modèle:Passage évasif Modèle:M.. Des campagnes de fouilles (1966–1967) ont été menées sur la grande villa et ont donné lieu à publications<ref>René Goguey, « La villa gallo-romaine de Rouvres-en-Plaine : découverte aérienne et fouilles de contrôle », dans Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or, Modèle:TomeModèle:XXV, 1970, Modèle:P..</ref>,<ref>Josiane David et René Goguey, « Les villas gallo-romaines de la vallée de la Saône découvertes par prospection aérienne », dans Revue archéologique de l’est et du centre-est, Modèle:TomeModèle:XXXIII, Modèle:Nobr, avril–décembre 1982, Modèle:P..</ref>. Pour l’essentiel, ces villas relèvent du type méditerranéen, avec une cour intérieure à péristyle et une cour-exploitation et jardins.

Moyen Âge

Les maisons-halles du haut Moyen Âge

Lors des invasions barbares, les Burgondes arrivent progressivement et s’installent sur des domaines agricoles dévastés ou abandonnés. L'historien Grégoire de Tours, passant par là au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, écrit : Modèle:Citation<ref>Grégoire de Tours, Histoire des Francs (Modèle:Langue), éd. Belles lettres, Modèle:Coll., Paris, 1980 Modèle:ISBN.</ref>. Y a-t-il alors une véritable agglomération dans la plaine roburienne ? Une récente campagne de fouille archéologique préventive préalable à l’ouverture d’une gravière, effectuée par l’INRAP en 2004–2005<ref>J.-M. Viollot et A. Couilloud, Marliens et Rouvres-en-Plaine, rapport de diagnostic archéologique, INRAP, mars 2004 ; Patrick Chopelain, Rouvres-Marliens, “Les Gravières” et “Fin Saint-Jean”, rapport de diagnostic, INRAP, août 2004 ; Patrick Chopelain et Modèle:Nobr, Rouvres-en-Plaine, “Fin-Saint-Jean”, rapport final d’opération, septembre 2004.</ref>, a identifié les traces d'un vaste habitat rural de type mérovingien ({{#switch: e

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}})<ref>Un site "mérovingien" a déjà été identifié au nord du village, près des anciennes villas gallo-romaines, au lieu-dit "Derrière le Vau". Voir : BUSSEUIL (N.), “L’habitat rural mérovingien de Rouvres-en-Plaine”, Autoroutes au Pays des Lingons, Dijon, 1989.</ref>. Aux lieux-dits "Les Gravières" et "Fin Saint-Jean", près du village voisin de Marliens, on a ainsi retrouvé les plans d'une vingtaine de bâtiments sur poteaux. Plus particulièrement, un grand corps de bâtiment (long de Modèle:Nombre pour Modèle:Nombre de large et d'une surface de Modèle:Unité) est à rapprocher de la "maison-halle" destinée à abriter hommes et bétail. Surtout connue en Europe du Nord (Frise, Allemagne du Nord), ce type d'habitat se retrouve aussi dans les proches plaines alluviales de la Saône, du Doubs et de l'Ain. Organisé autour de deux “cellules centrales” séparées par un corridor et entourées d’une galerie, cette construction présente cinq lignes de poteaux en file (une ligne centrale de poteaux faîtiers délimitant deux nefs et deux bas-côtés correspondant à la galerie). Des vestiges d'enclos et de greniers ont également été découverts. Quelques objets ont été dégagés : céramiques avec des décors à la molette, fiches à bélière, fragments de peigne en os ainsi qu'un demi joug en bois. Au regard de l'ampleur des vestiges, il n'est pas exclu que l'occupation du site ne s'étale plus largement jusqu'au {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXI

}}<ref>Patrick Chopelain, « Rouvres-Marliens (Côte-d’Or). Village mérovingien », dans Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, no 9, 2005 Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Un rapport au Parlement de la D.R.A.C. permet de visualiser une photographie et un plan du site : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/archeo-preventive2006/tome2-bourgogne.pdf (pages 7, 8 et 9)</ref>.

Fichier:Rouvrescassini.JPG
Rouvres sur la carte de Cassini.

Des mottes castrales au milieu des chênes rouvres

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la fin de l'époque carolingienne, le pays dijonnais relève en partie de l'autorité des comtes d'Oscheret. Ce "pays d'Oscheret" ("pagus oscarensis", dans la plaine de l'Ouche), contient une subdivision (centana roringoram) qui est le territoire d'une rouvraie (Roriacum en latin), lieu des chênes<ref>Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, deuxième série, tome 2, Paris, 1849</ref>. Rouvres est donc le pays du chêne rouvre, au pluriel, "robora". Par suite de déformations, on trouvera plus tard les noms : Roboris (937), Rovra (1208), Rovre (?), Rouvre (1215). C'est alors que dans la région, se construisent les premières mottes féodales<ref>Courtépée signale la présence de 14 fiefs sur le finage roburien (op. cité).</ref>, des installations défensives rustiques réduites à une butte de terre surélevée entourée d'une grossière palissade de pieux et de fossés, en eau ou non, avec quelques hommes en position défensive ou de guet. Il existait ainsi au nord du village une "Motte Menant"<ref>Cf. Oudot de Menans.</ref>. Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le territoire et ses occupants est partagé, acheté, échangé entre de nombreux propriétaires, spécialement des ordres religieux : Bonvaux, Saint-Seine, Époisses, Notre-Dame de Beaune. Les premiers ducs capétiens de Bourgogne finissent par acquérir la motte castrale de Rouvres<ref>J. Tillet, J. Verrier et P. Vitry, « Rouvres-en-Plaine », dans Congrès archéologique de France, guide archéologique du congrès de Dijon, Paris, 1929, Modèle:P..</ref>. Ils sont en effet intéressés par le riche domaine agricole roburien, véritable "grenier à blé", à la fois proche de Dijon, la capitale, et de Cîteaux, la grande abbaye abritant des sépultures de la dynastie. Une forteresse se construit avec des murailles épaisses, de forme légèrement octogonale avec huit tours, une habitation centrale, et des dépendances à l'abri de murs<ref>Hervé Mouillebouche, Les maisons fortes en Bourgogne du Nord, du {{#switch: e

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}}, Dijon, 2002, Modèle:P..</ref>.

Le village médiéval

À l'époque, dans le village non fortifié, il semble qu'il n'y ait pas eu de véritable église paroissiale, ou alors, celle-ci devait être très exiguë. Les habitants avaient ainsi pris l'habitude de se rendre aux offices de la chapelle castrale, ce qui indisposa les occupants du château, notamment pour des raisons de sécurité. En Modèle:Date-, durant sa régence, la duchesse Alix de Vergy décide de construire une église suffisante dans le village. Celui-ci est devenu très important avec 750 feux. La rivière Oucherotte, alors abondante, voit son cours naturel bien entretenu par les manants taillables et corvéables. Une partie en est détournée pour alimenter les fossés du château. Des banalités contraignent les villageois : four, moulins (à Rouvres, sur l'Oucherotte, puis à Fauverney en raison du plus fort débit de l'Ouche), banvin, garde des fenaisons,... Diverses taxes sont également dues au seigneur ducal.

La charte rurale, la matroce et les premières difficultés

En Modèle:Date-, la première charte rurale en France est octroyée aux habitants de Rouvres par le duc [[Eudes III de Bourgogne|Modèle:Nobr]]. Elle sera confirmée en 1247 par [[Hugues IV de Bourgogne|Modèle:Nobr]] puis en 1362 par Jean le Bon, roi de France. Les villageois ne furent plus « taillables et corvéables à merci » moyennant une redevance annuelle assez lourde mais supportable au début, quand les mesures étaient précisées : Modèle:Nombre (environ Modèle:Unité), moitié avoine, moitié froment. Cette redevance, appelée la matroce<ref>Louis Ligeron, « Histoire d’une redevance : la matroce de Rouvres », in Mémoires de la Société pour l’Histoire du droit, Modèle:36e, 1979.</ref> par les habitants car elle était souvent remise à la châtelaine, ou « maîtresse », en l'absence de l'époux souvent en déplacement, fut rapidement une source de conflits pour deux raisons. Tout d'abord, c'était un impôt de répartition distributive : ce qu'un redevable ne pouvait donner, un autre devait le donner. Ensuite, certains châtelains peu scrupuleux modifiaient les mesures de grains à leur avantage, et ceci, malgré les mesures étalons que le notaire ducal, Girard Bonotte, avait fixées en 1288. C'est que le statut de forteresse du château, ainsi que le statut de ville de foire (deux par an) et de marché (le jeudi), bien qu'offrant des avantages à la population, augmentaient surtout sa contribution à l'impôt ! Les habitants commencent alors à « fuir » le village où les charges deviennent progressivement insupportables. Bien souvent, les 1000 émines ne peuvent être livrées. Il faut demander des reports de dette ou des réductions de la redevance. Des différents surgissent et la peste noire fait des ravages. La population diminue : en 1308, 575 feux ; en 1431, 123 feux ; en 1469, 99 feux ; en 1666, 37 feux. En 1356, un Comtois, Thibaud de Faucogney, venu pour tenter d'enlever le jeune prince Philippe, héritier ducal, pille et brûle le village. À ces malheurs, s'ajoutent les exactions des routiers : on connait ainsi le cas de « frère Darre », un chef de bande écumant la région en 1365.

Une nouvelle dynastie ducale au château

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la famille ducale s’installe à la campagne, dans son domaine de Rouvres, afin d’échapper aux conséquences néfastes des épidémies. [[Jeanne Ire d'Auvergne|Modèle:Nobr d’Auvergne]] (dite aussi « de Boulogne »), reine de France, assure la régence ducale depuis 1349 pour son fils né d’un premier lit bourguignon. Elle meurt néanmoins de la maladie, à Vadans, en Modèle:Date-. L’année suivante, le Modèle:Date-, son fils [[Philippe Ier de Bourgogne|Modèle:Nobr de Bourgogne]], ou « de Rouvres » car né à Rouvres en 1346, meurt prématurément lui aussi de la peste<ref>L’abbé Courtépée (source discutable) prétend, mais il est le seul, que Philippe de Rouvres serait tombé d’une fenêtre du château.</ref>. Âgé de quinze ans, il n’a pas eu le temps de s’assurer une descendance. Avec lui, s’éteint « par les mâles » la branche aînée (ou « directe ») de la maison capétienne de Bourgogne. Le roi de France, [[Jean II de France|Modèle:Nobr le Bon]], second mari de Jeanne, prend possession de la Bourgogne et en confie le gouvernement à son lieutenant général, le comte de Tancarville. En Modèle:Date-, il remet en apanage la Bourgogne à son fils Philippe le Hardi qui devient le premier duc Valois en 1364. En 1369, [[Philippe II de Bourgogne|Modèle:Nobr de Bourgogne]] (1364-1404) prend pour épouse Marguerite de Flandres, veuve de Philippe de Rouvres. Ils s’installent à Rouvres et font d’importants travaux au château : tour de guet (la Lanterne), fossés, hourds, pont-levis… Après 1414, le duc Jean sans Peur (1404–1419) fait encore renforcer l’édifice. En ces temps troublés de la guerre de Cent Ans, les écorcheurs sévissent alors dans la contrée. Ainsi, à partir de 1416, Marguerite de Bavière, épouse de Jean sans Peur, supervise la construction d’une grosse tour de défense, dite « tour Marguerite ». Sous les deux premiers ducs de la Maison de Valois<ref name="Frignet">FRIGNET (Georges), ROUVRES : la châtellenie et le château au temps des deux premiers ducs Valois de Bourgogne ( vers 1360 – vers 1420 ), Paris, 2005. (Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l’Université Paris IV (Sorbonne), présentée et soutenue par monsieur Georges Frignet, sous la direction de monsieur Philippe Contamine, le 5 mars 2005) http://www.theses.paris4.sorbonne.fr/frignet/paris4/2005/frignet/html/index-frames.html </ref>, les duchesses font en effet de longs et fréquents séjours au château. Leurs époux sont alors retenus à Paris par les affaires du Royaume : c’est l’époque de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons. Le château, en ce début de Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est « une bâtisse vénérable, un grand ensemble de bâtiments, mi-forteresse, mi-demeure de plaisance, entourés de fossés larges et profonds et d'une enceinte de hauts murs de pierre, renforcée par des tours »<ref>Article de Georges Frignet, tiré du livre L’Art à la Cour de Bourgogne, édité par le musée des Beaux-Arts de Dijon en collaboration avec le « The Cleveland Museum for Art » de Cleveland et la réunion des Musées Nationaux.</ref>. Il s'y ajoute, au sud, de vastes jardins clos<ref>PICARD (E.), Les jardins du château de Rouvres au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Mém. Soc. Ed. tome 22, 1894.</ref>,<ref>Felice Olivesi, Marguerite en son jardin, le jardin du château de Rouvres dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mémoire de maîtrise d'histoire médiévale sous la direction de Modèle:Mme (M.) Bourin-Derruau, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, 2001. Lien</ref>. Avec Germolles et Argilly, c'est une des résidences préférées de la famille ducale dans la campagne bourguignonne. Rouvres constitue alors un important poste de dépenses du budget ducal<ref>Jean Rauzier, Finances et gestion d’une principauté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Le duché de Bourgogne de Philippe le Hardi (1364–1384), Paris, 1996.</ref>.

La châtellenie de Rouvres

Fichier:Rouvres-en-Plaine (21) Collégiale Saint-Jean-Baptiste - Dalle funéraire de sire Monnot Machefoing et sa femme - 02.jpg
Monnot Machefoing.

Grâce aux travaux de Georges Frignet sur des archives comptables<ref name="Frignet"/>, la châtellenie de Rouvres est mieux connue. Une châtellenie est un ensemble de villages entourant un château. Elle est ici administrée au nom du duc par un officier qui en tient également les comptes : le châtelain. Celle de Rouvres s'étend ainsi sur les territoires de Fauverney, Saint Phal, Bretenière, Sathenay, Saulon-la-Chapelle, Thorey, Marliens, Pluvet, Pluvault, Soirans-Foufrans, Collonges-lès-Premières, Beire-le-Fort, Longeault, (cf. liste détaillée en section Administration)... Les limites de l'extension du domaine restent en fait assez « floues » et fluctuantes (selon les contributions respectives). Un terrier<ref>On connait les terriers de 1416, de 1457, de 1537...</ref> rappelle d'ailleurs les obligations liées aux terres. Quelques châtelains ont marqué leur temps, notamment Monnot Machefoing. Ils sont assistés d'autres officiers (clerc, sergent, portier, garde, forestier, jardinier, etc.). La prévôté assure l'ordre public. La gruerie s'occupe des eaux et forêts. Quatre pouvoirs judiciaires locaux coexistent en fonction des compétences propres : le prévôt, le châtelain, le gruyer, le maire assisté des échevins. Si ces derniers n'exercent en principe que la basse justice, on notera toutefois une exécution capitale au village en 1451<ref>Jugé par le maire et les échevins en 1451, le sieur Jean Bressel est condamné, avec ses « complices », ses seize vaches et sa chèvre, pour pratiques contre nature. Jean Bressel prétendra avoir « habité ses animaux ». Ligoté à ses « complices », il est brûlé au lieu-dit « Derrière les Vaudois » (sources et données à vérifier). On rappellera la toponymie locale « Les Brûlées » d'un fin au sud de la commune, après le Fin Saint-Jean !</ref>. Les productions agricoles sont essentiellement celle des céréales (blé et avoine), notamment dans le cadre de la matroce, et celle du foin (chevaux de la cour).

Le déclin à la fin du Moyen Âge

Sous Philippe le Bon, ou Philippe III de Bourgogne (1419-1467), l'intérêt de Rouvres faiblit<ref>Georges Frignet, Rouvres au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le principat de Philippe le Bon, (1419-1467), mémoire de DEA, Paris IV Sorbonne, 1997.</ref>,<ref>Georges Frignet, Rouvres au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d’après un compte de châtellenie (1446), mémoire de maîtrise, Paris IV Sorbonne, 1996.</ref>. Seuls un petit nombre de parents du duc, dont ses neveux les princes de Nevers, Charles et Jean, héritiers potentiels du duché, y vivent quelque temps. Une nuit de Modèle:Date-, on signale dans certains écrits une pluie d'aérolithes dans la plaine qui a marqué les populations locales impressionnées par ce mauvais présage. Charles le Téméraire (1467-1477) ne passe lui-même, de toute sa vie, qu'une journée à Rouvres la veille de son entrée solennelle à Dijon. Sous son principat, le château servit de prison à la duchesse de Savoie, Yolande de France, sœur du roi de France Louis XI, son ennemi. Elle sera libérée sans trop de difficultés en 1476 par un petit corps expéditionnaire français de 200 "lances" commandé par Chaumont d'Amboise. En 1477, après la mort du dernier duc Valois, le duché de Bourgogne est rattaché à la Couronne de France. Louis XI remet le château et les terres à différents personnages ; le plus connu étant Jacques Coitier, son médecin, en Modèle:Date-<ref>En 1483, ce dernier prendra également possession des châtellenies de Saint-Jean-de-Losne et de Brazey-en-Plaine.</ref>. Rouvres perd alors de son importance : les attachés au service du château quittent progressivement le village, la forteresse se dégrade. Par ailleurs, en 1485, un incendie ravage la charpente de l'église paroissiale. La nef s'effondre et est reconstruite difficilement car les finances manquent.

Temps modernes

La guerre de Trente Ans à Rouvres

Au début des Temps modernes, l'abandon progressif de la châtellenie a pour conséquence une certaine négligence dans l'entretien des digues canalisant l'Ouche et l'Oucherotte. En 1594, ces dernières sont emportées et la plaine inondée. Les dégâts se renouvellent en 1612 ainsi qu'entre 1628 et 1630, puis encore en 1643<ref>« Au gré de l’Oucherotte », article du journal Le Bien Public, 18 septembre 2005.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les terres sont progressivement achetées par de grosses fortunes dijonnaises qui trouvent un accord avec le nouveau seigneur en 1635. La communauté est alors en partie déchargée de la dette liée à la matroce. Pourtant, les ennuis ne sont pas terminés ! Pendant la guerre de Trente Ans qui oppose le Royaume de France à la Maison de Habsbourg, le général Gallas (1584-1647), envahisseur de la Bourgogne au profit du Duc de Lorraine, se dirige fin octobre 1636 vers Saint-Jean-de-Losne pour y mettre le siège. Secondé par le général Mercy, il est à la tête d'un corps de 10000 hommes. Il s'arrête à Rouvres et loge dans la maison de Monsieur de la Tournelle<ref>Actuelle mairie.</ref> qu'il avait fréquenté au manège de Strasbourg. Alors qu'un contingent français, dirigé par le Prince de Condé, s'avance par Fauverney, Gallas décide la retraite. Il ordonne à Mercy l'incendie du village (excepté la maison de la Tournelle) et du château. L'église est également endommagée : chœur abattu, clocher brûlé, cloches fondues et nef découverte<ref name="Relation">Histoire de Rouvre, fondée sur titres et tradition certaine, datable de 1775, 22 pages manuscrites, manuscrit conservé au presbytère.</ref>. Une source historique précise même que le château aurait été en grande partie détruit à coups de canons<ref name="Courtépée">COURTEPEE (Abbé) et BEGUILLET, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, (écrit vers 1775), Modèle:3e, Avallon, 1967.</ref>. Trente années plus tard, en 1666, un terrible incendie détruit à nouveau le village. Pourtant, l'enquête de l'intendant Bouchu montre qu'une partie du château subsiste encore après cette date, dans un village réduit à 37 feux bien pauvres.

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Rouvres à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Rouvres après le remembrement (1707).

Le premier remembrement rural

Le premier remembrement rural français moderne a lieu à Rouvres-en-Plaine en 1707. Il s'agit d'une opération collective qui consiste à faire un regroupement de parcelles pour mettre fin au morcellement excessif de la propriété rurale. Le premier remembrement de Rouvres avait deux utilités. D'une part, il s'agissait d'augmenter la production agricole en regroupant les diverses parcelles d'un propriétaire en une seule parcelle ayant la même surface. On passa ainsi de près de 4000 parcelles sur 1900 hectares à seulement 442 parcelles après l'opération. D'autre part, il fallait constituer un fond de terre en remplacement de la matroce qui ne pouvait plus être versée. En effet, les guerres, la peste et les départs ont diminué la population roburienne : la charge de la matroce est devenue insupportable. Les rois successifs (Modèle:François Ier, [[Charles IX de France|Modèle:Nobr]], [[Henri III de France|Modèle:Nobr]]…) ont accepté de la reporter mais la dette finit par être énorme, impossible à régler à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1697, les habitants ont envoyé une supplique au roi Louis XIV. Ce dernier décide de transformer la redevance en fonds de terre prélevés sur la communauté et remis aux bénéficiaires de cette matroce. L'Intendant de Bourgogne, François-Antoine Ferrand (1657-1731), admirateur des premiers philosophes économistes de l'époque, organise ce premier remembrement de terres agricoles. Fin 1703, un géomètre a pour mission d'arpenter le finage de Rouvres. Commencé en 1704, le remembrement est achevé en 1707. Il établit également des chemins larges de 6 m pour desservir les terres. Pendant cette période, des travaux ont aussi été réalisés pour drainer les terres (chemins, fossés d'assainissement, digues, modification du cours de l'Oucherotte)<ref>Cartes d’époque visibles sur le site du Comité roburien des fêtes du remembrement.</ref>.

La disparition du château ducal

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un nouveau château voit le jour à Rouvres. Bien plus modeste que l'édifice des ducs, cette construction a été entreprise par le conseiller Guenichot de Nogent sur des terres achetées en 1704<ref name="Frignet"/>. Situé au nord du village, donc à l'opposé de l'ancienne bâtisse, il repose sur un vaste parc orné de statues. Quant au château ducal, les deux tours ayant résisté aux destructions de Gallas sont démolies en 1735 pour construire la grange de dîme<ref name="Courtépée"/>. La seigneurie, un temps passée aux gouverneurs de Bourgogne, l'amiral Chabot, le duc de Guise puis les princes de Condé, retourne finalement au roi de France en 1767. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on aperçoit encore des restes du château : un puits, des vestiges de la chapelle, la base de la tour Marguerite<ref name="Courtépée"/>,<ref name="Relation"/>. En certains endroits, les vestiges de murs atteignent trois mètres de hauteur<ref>Plans géométraux de 1775 et 1783.</ref>. En cas d'inondations dans la plaine (Ouche et Oucherotte), le site est parfois utilisé comme refuge par les habitants et leurs troupeaux. Lors de la suppression du prieuré voisin d'Époisses, Rouvres reçoit, en 1771, certains éléments liturgiques dont une célèbre croix-reliquaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1782, l'office de capitaine-châtelain est supprimé. La Régie des Domaines du Roi concède en 1785 le terrain à des particuliers pour le lotir (constructions, jardins,...)<ref name="Frignet"/>. Les ruines imposantes du château sont alors utilisées comme carrière de pierre et les fossés comblés. Le château ducal a définitivement disparu<ref>Le château ducal se situait à l’actuel emplacement des habitations Dorey et Curtat.</ref>.

Époque contemporaine

Rouvres en révolution

À la Révolution, en 1793, Rouvres devient chef-lieu d'un éphémère canton d'une douzaine de communes avec un président, Robin, et douze assesseurs. Ce canton reprendra en partie les limites de l'ancienne châtellenie abolie seulement onze ans plus tôt (1782). Le gouvernement nomme un syndic : Courtier. Le canton roburien sera supprimé sous le Consulat en 1801 : Rouvres dépendra du canton de Genlis, ville alors en plein développement. Des réquisitions pour l'armée de la République sont effectuées : grains, foins... L'abbé Pierre Proteau prête le serment constitutionnel. L'abbé Garnier, du village voisin de Fauverney, abandonne les ordres, se marie avec une sœur de Genlis et devient juge de paix à Rouvres. Un révolutionnaire convaincu, le citoyen Bartet, institue le culte de la Raison et de l'Être suprême demandé par Robespierre. L'église devient Temple décadaire avec cérémonie chaque décadi. La présence y est obligatoire sous peine d'amende. Pour commencer la cérémonie, les enfants des écoles chantent la Marseillaise. Ils finissent par l'invocation à l'Être suprême. La croix gothique du cimetière est abattue : il n'en restera que le socle.

Fichier:Rouvres sur le cadastre de 1843.jpg
Rouvres sur le cadastre de 1843.
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La mairie en 1869.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Au retour de [[Louis XVIII de France|Louis Modèle:XVIII]] en France, un maire est nommé à Rouvres. C’est un ancien émigré, Jean-Jacques Guenichot de Nogent, déjà maire à la fin de l’Empire. Il fait planter un orme sur la place du châtel qui s’appellera « place Bourbon » pour célébrer le retour des Bourbons sur le trône. Il avait prêté serment de fidélité à l’Empereur, puis à Modèle:Nobr. À l'avènement de Louis-Philippe, le nouveau maire, Robert Proteau, fait arracher l’orme Bourbon qui est remplacé par un peuplier. La place devient place de la Réunion. Le canal de Bourgogne, achevé partiellement en 1808, est définitivement ouvert en 1832 : il borde la limite ouest de la commune. Un maire suivant, Julien Fichot, prête successivement, et avec la même conviction, le serment de fidélité au roi, à la République, puis à l’Empire. Il fait construire la maison dite Les Tourelles. Une école est aussi construite en 1834 pour les garçons. Par ordonnance en date du Modèle:Date-, la petite partie du territoire de Rouvres situé de l’autre côté du canal est rattachée à Thorey-en-Plaine. En 1869, une mairie est bâtie dans le prolongement de l’école. Puis, le terrain contigu à l’école-mairie est acheté pour faire le jardin de l’instituteur (1873). Ce terrain sera aménagé en place publique en 1920 afin d’y édifier le monument aux morts.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Durant la période de l'Occupation (1940-1944), une batterie de la Flak, la DCA allemande, est installée sur le territoire de la commune de Rouvres afin de participer au système de défense de la base aérienne militaire voisine de Longvic. Le Modèle:Date-, vers 17 heures, trois avions américains P-51 Mustang du 122th FS effectuent un straffing (raid) sur la base. Chasseurs très rapides, ils abattent en vol quatre Heinkel He 111 du IV/KG55 allemand, l'un tombera au bord de l'Ouche<ref>On signalera aussi le crash d'un avion allemand près de l'Ouche, entre Rouvres et Varanges. Voir : http://www.histavia21.net/HISTAV2/CHRIST-VARANGES.htm</ref> à Fauverney, un à 500 mètres au sud du village de Rouvres en Plaine<ref>Bombardier Heinkel 111 H-6, codé GI + QW Werk nr 7573 du 12./KG55 ; 1 tué : Of. Heinz Pries (73045/246). Voir : Modèle:Lien brisé.</ref>, un au lieu-dit « Le Layer » à Saulon-la-Chapelle et le dernier, sur la base même<ref>Rapport de la Gendarmerie de Genlis en date du 24 avril 1944. Lien</ref>. Quelques mois plus tard, en Modèle:Date-, le maquis Bonaparte s'installe au château moderne de Rouvres. Après ratissage de la région, il capture quelques soldats allemands cachés en forêt de Cîteaux<ref>Gilles Hennequin, Résistance en Côte d’Or, Modèle:TomeModèle:Rom-maj.</ref>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rouvres-en-Plaine connaît, à l'instar des communes environnant Dijon, une forte croissance démographique liée au phénomène de rurbanisation. Des lotissements pavillonnaires sont créés et le prix du foncier augmente. Un lotissement, les "Jardins du Roy", occupe même l'emplacement des anciens jardins du château médiéval. De même, les migrations pendulaires d'habitants travaillant en ville sont importantes. L'économie locale traditionnelle change : l'élevage ovin a disparu, les terres agricoles sont essentiellement consacrées aux céréales et aux betteraves sucrières destinées à la sucrerie d'Aiserey. Des gravières sont également exploitées sur le territoire de la commune. Avec ces évolutions, de nouveaux défis se présentent au village, notamment ceux liés à la hausse du trafic automobile traversant son territoire<ref>Rouvres a été affecté par un accident mortel de la circulation il y a quelques années.</ref>.

Le tricentenaire du premier remembrement (2007)

La célébration du Modèle:300e de cet événement a été organisée les samedi Modèle:Date- et dimanche Modèle:Date-. Ces fêtes du Tricentenaire du remembrement de 1707 ont été organisées à l’initiative de la mairie de Rouvres-en-Plaine avec les associations du village. Le Comité roburien des fêtes du remembrement<ref>Site internet du Comité roburien des fêtes du remembrement</ref> a été créé pour simplifier la gestion de la manifestation. L’ensemble de la population roburienne s’est mobilisé pour le succès<ref>Modèle:Lien brisé</ref> de cette célébration (voir le film de la manifestation)<ref>La manifestation filmée : http://www.bourgognetvweb.com/rouvrestri.html</ref>.

Héraldique

Modèle:Blasonnement

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Administration sous l'Ancien Régime

Située dans le bailliage de Dijon, Rouvres-en-Plaine a été le siège d'une châtellenie du Moyen Âge jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1782).

Les seigneurs de ce domaine ont d'abord été des ordres religieux (Bonvaux, Saint-Seine, Époisses, Notre-Dame de Beaune). Puis, il est passé sous la domination des ducs de Bourgogne avant d'échoir à Jacques Coitier, médecin de Louis XI (Modèle:Date-), après la réintégration au royaume (1477). Passée sous la domination des gouverneurs de Bourgogne (l'amiral Chabot, le duc de Guise puis les princes de Condé), la châtellenie revient finalement aux rois de France ([[Louis XV de France|Modèle:Nobr]] de 1767 à 1774 puis [[Louis XVI de France|Modèle:Nobr]] de 1774 à 1782, année de son abolition). Voir section Histoire.

L’emprise de cette châtellenie s’est étendue sur plusieurs villages retrayants<ref>On parle de villages retrayants car, par leurs contributions, ils ont la possibilité de se retirer au château de Rouvres (le « retrait ») en cas de danger.</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Nom du village Commune actuelle Remarques
Barges Barges -
Bere Beire-le-Fort -
Bessey Bessey-lès-Cîteaux -
Bressey Bressey-sur-Tille -
Bretenière Bretenière -
Broindon Broindon -
Cessey Cessey-sur-Tille -
Chambere Chambeire -
Corcelles au Bois Corcelles-lès-Cîteaux -
Quelonges Collonges-lès-Premières -
Crimolois Crimolois -
Demois Fénay (Domois) Lieu-dit. Le terrier de 1537 précise que la "grange de Demois", fief dont les maisons sont démolies, devait une livre de cire à la châtellenie. Le hameau de Domois est aujourd'hui intégré à la commune de Fénay.
Eschigey Échigey -
Espernay Épernay-sous-Gevrey -
Fauverner Fauverney -
Fenées Fénay -
Foufrant Soirans-Fouffrans -
Janlay Genlis -
La grange de Tarsul Tarsul Lieu-dit
Huchey Genlis Lieu-dit de Genlis
Yseure Izeure -
Ysier Izier -
Layer Saulon-la-Chapelle Lieu-dit de Saulon-la-Chapelle
Longeaul Longeault -
Longecourt Longecourt-en-Plaine La seigneurie de Longecourt (avec Potangey et Tart), entrée dans le domaine ducal en 1298, est revendue à la famille de Bar en 1323 pour régler une dot. Dans le cadre du conflit opposant Armagnacs et Bourguignons, cette seigneurie est placée de facto sous la dépendance provisoire de la châtellenie ducale de Rouvres de 1415 à 1436, date de sa revente officielle à Jean de Fribourg, maréchal de Bourgogne. En effet, 1415 est l'année de la mort à Azincourt d'Édouard III de Bar qui venait juste de se réconcilier avec les Bourguignons. Mais son successeur, son fils [[Louis Ier de Bar|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bar]], un clerc, ouvre alors pour le duché de Bar une période d'incertitude qui conduira finalement à la désignation du "Roi René", adversaire farouche du duché bourguignon. Longecourt est temporairement saisie (les pierres de son château ruiné sont même utilisées pour l'édification de la tour Marguerite de Rouvres). Après 1436, cette seigneurie retrouve son autonomie.
Maigney sur Tille Magny-sur-Tille -
Malliens Marliens -
Morey Morey-Saint-Denis -
Milley ou Nulley Neuilly-lès-Dijon -
Noiron Noiron-sous-Gevrey -
Ouges Ouges On cite alors les "trois Ouges", à savoir : "Grand Ouges", "Petit Ouges" et, entre les deux, l'"abbaye" (hameau construit sur les restes d'une ancienne abbaye dépendant de Tart).
Plouot Pluvault D'après les différents terriers, la prison de la châtellenie de Rouvres était située à Pluvault.
Plouey Pluvet -
Potangey Aiserey (Potangey) Lieu-dit d'Aiserey. Depuis 1323, le hameau de Potangey dépendait de la seigneurie de Longecourt. Entre 1415 et 1436, cette seigneurie appartenant à la famille de Bar, opposée aux Bourguignons, est temporairement rattaché à la châtellenie de Rouvres.
Rouvre Rouvres-en-Plaine -
Saint Faule Bretenière Aujourd'hui Saint-Phal, lieu-dit de Bretenière
Salon et Chapelle Saulon-la-Chapelle -
Savoige Savouges -
Tard l'Abbaye Tart-l'Abbaye -
Tard la ville Tart-le-Haut Il semble que Tart la ville (ou Tard) et Tart le Châtel correspondent au même village, aujourd'hui dénommé Tart-le-Haut. Cependant, à l'époque médiévale, il existait déjà bien trois entités séparées appelées "Tart" : Tart-l'abbaye, Tart-le-Haut (soit Tart la ville ou Tart le Châtel) et Tart-le-Bas, un village situé au pied de la colline, près de l'Ouche.
Tard le Châtel Tart-le-Haut Tart le Châtel (ou Tart la Ville), comme sans doute le village du bas de la colline (Tart le Bas), dépendait de la seigneurie de Longecourt depuis 1323. Entre 1415 et 1436, cette seigneurie appartenant à la famille de Bar, opposée aux Bourguignons, est temporairement rattaché à la châtellenie de Rouvres.
Talecey Tellecey -
Toirey Thorey-en-Plaine -
Verranges Varanges -

Modèle:Boîte déroulante/fin

Sous l'Ancien Régime, l'administration de cette seigneurie, y compris militaire et judiciaire, est répartie selon une certaine hiérarchie entre plusieurs officiers :

Le châtelain
Le châtelain est un officier chargé d'administrer le domaine de la châtellenie. Il en assure aussi la comptabilité. C'est le représentant local du seigneur.
Le capitaine
Le capitaine assure l'organisation de la défense militaire du château ainsi que de la châtellenie. Sa présence n'est pas permanente dans la durée ; elle est souvent effective lors des périodes troublées (début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par exemple). Parfois, le châtelain peut aussi avoir la charge de capitaine. (Cf. Liste des châtelains)
Le prévôt
Le prévôt assure l'ordre public (la police) dans son domaine, la prévôté, correspondant approximativement à la châtellenie. Il ne l'assure cependant pas dans le village même de Rouvres ; c'est alors le rôle du maire secondé par ses échevins. Une prison existait à Pluvault. Le prévôt participe à la collecte de certains revenus, notamment les amendes. Le châtelain peut parfois exercer cette charge (sous Jean sans Peur notamment). En Bourgogne, on a d'ailleurs souvent confondu les termes de « châtelain » et de « prévôt ».
Le gruyer
Le gruyer est chargé de l'administration (la gruerie) des eaux (étangs de Sathenay, de Longeault) et forêts (plusieurs Bois-le-Duc, Chassagne, Boulouse, Soirans, Sathenay…). Le châtelain peut aussi avoir cette charge, ou en être « lieutenant ».
Le maire
Le maire (assisté d'échevins) a été institué par la charte d'Eudes (1215). Assisté au début par deux sergents, administre le village de Rouvres et peut infliger quelques amendes. Ce n'est qu'à partir de 1700 que ce maire sera élu.

Modèle:Boîte déroulante/début

Nom du châtelain Date de fonction Durée d’exercice Remarques (notamment sur les autres officiers)
- - - -
Girard de Longchamp 1356-1361 5 ans Girard de Longchamp est chevalier. En 1360, Oudot de Menans est capitaine.
Monnot Lescot 1361-1375 14 ans Guillaume de Martinville est capitaine en 1362 et 1363. Fin 1363, ce dernier devient capitaine du château de Saint-Aubin nouvellement conquis ; il est remplacé par Guillaume de Mourtigue. Fin 1364, ce dernier est à son tour remplacé par Oudot de Menans. En 1368, deux écuyers, Jean de Ruffey et Poinceart de Saingney, se partagent la charge de capitaine sans en avoir le titre. Il semble que cet intérim soit lié à une « suspension » d'Oudot de Menans (?) dont la parente, Marguerite, venait d'être exécutée à Dijon pour trahison.
Compaignot Bernon 1375-1377 2 ans En 1377, Compaignot Bernon est nommé châtelain d'Argilly, autre résidence ducale.
Dimanche de Valleroy 1377-1387 10 ans Fin 1378, le capitaine est Perrin Cotelle. En 1380, en raison de grandes craintes militaires, on obtient le renfort ponctuel d'écuyers-capitaines de châtellenies voisines : Huguenin de Montmorot (Laperrière) et Jean de Plouot (Auxonne).
Girard Maitrot 1387-1404 17 ans également gruyer, mais pas prévôt
Monnot Machefoing 1404-1411 6 ans 1/2 Monnot de Machefoing est nommé lors de l'accession au duché de Jean Sans Peur en 1404. Il est également prévôt. En 1411, pour faire face à une situation militaire à nouveau dangereuse, un capitaine est nommé : Girart Petitjehan. La même année, comme tous les officiers ducaux, Monnot est suspendu pour permettre l'examen et approbation des comptes.
Pierre Chapet 1411-1412 1/2 année Pierre Chapet, un clerc, assure une sorte d'intérim permettant l'examen des comptes.
Monnot Machefoing 1412-1416 4 ans 1/2 Renommé début 1412, il est également prévôt. La situation militaire reste dangereuse : en 1412, un capitaine est présent au château : Euvrart (ou Girart) de Trouhans. En 1416, Monnot est « promu » : il est envoyé à la cour de Flandre pour 4 ans.
Simon Panez 1416-1418 2 ans Déjà châtelain de Brasey depuis plusieurs années, il assure une sorte de long intérim consécutif au départ de Monnot Machefoing pour les Flandres. Officiellement, Monnot Machefoing reste châtelain jusqu'en 1418.
Gilet Revain 1418-1420 2 ans En 1418 et 1419, le prévôt est Pierre Noireux.
Monnot Machefoing 1420-1445 25 ans Après l'assassinat du duc Jean, Monnot finit sa carrière comme châtelain jusqu'à sa mort en 1445.
Philippe (de) Machefoing 1445-1453 8 ans Fils de Monnot Machefoing, il semble qu'il ait reçu la charge de châtelain au décès de son père, en 1445. Il est surtout vicomte-maïeur (maire) de Dijon de 1439 à 1445 puis de 1448 à 1450.
Jean Martin 1453-1454 1 an Fils de Jacquot Martin, valet de chambre du Duc anobli en 1435 et de Marguerite Machefoing. Proche du Duc, capitaine et gruyer.
Philippe Martin 1454 - Demi-frère de Jean Martin. Capitaine. Il est seigneur de Bretenière et maire de Dijon (1485-1489).
- - - -
Guy de Beaulieu 1470 - Nommé le Modèle:Date-<ref>Brevet de capitaine du château de Rouvres délivré en 1470. Lien

</ref> par Gilbert de Bourbon, dauphin d'Auvergne et lieutenant général du roi. Louis XI est alors en plein conflit avec le duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

- - - -
Jean Terrion 1547- 1564(?) - -
- - - -
Antoine Terrion fin Modèle:S mini- - début Modèle:S mini- - également capitaine
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M. Lagoutte ? -1782 - dernier châtelain (office supprimé par un édit d'Modèle:Date-)

Modèle:Boîte déroulante/fin

Liste des maires

Rappel historique sur le canton de Rouvres : En 1793, en pleine Révolution, un éphémère canton de Rouvres groupant une douzaine de communes reprendra en partie les limites de l'ancienne châtellenie abolie onze ans plus tôt (1782). Il sera supprimé sous le Consulat en 1801. Le village de Rouvres-en-Plaine est alors intégré au canton de Genlis, ville en plein développement au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Gentilé

Les habitants de Rouvres-en-Plaine se nomment les Roburiens et les Roburiennes.

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Lieux et monuments

Collégiale Saint Jean-Baptiste

Fichier:Egliserouvres.jpg
L’église Saint-Jean-Baptiste.

Ancienne collégiale, l’église Saint-Jean-Baptiste<ref>D. Secula, Étude architecturale de l’église Saint-Jean-Baptiste de Rouvres-en-Plaine, mémoire de maîtrise en histoire de l’art, Dijon, 1994.</ref>,<ref>D. Secula, L’église Saint-Jean-Baptiste de Rouvres-en-Plaine : étude architecturale, Mémoires de la commission des antiquités du département de la Côte-d’Or, Modèle:Tome37, 1993–1996, Modèle:P..</ref> est classé Monument historique<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. De type cistercien, construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle présente, sur un plan cruciforme, une nef de cinq travées à collatéraux, un transept fortement saillant, une corniche bourguignonne, des encorbellements à têtes sculptées, un chœur à chevet plat et des chapelles latérales carrées. Son clocher trapu est du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme son cimetière (croix et Dieu de Pitié du même siècle).

C’est la duchesse Alix de Vergy (1182-1252), épouse d’[[Eudes III de Bourgogne|Modèle:Nobr]], qui ordonna en Modèle:Date-, durant sa régence, la construction d’une église paroissiale à l’extérieur du château. Rouvres ne disposait alors dans l’enceinte du château ducal que d’une chapelle qui assurait la double fonction de chapelle castrale et d’église paroissiale. De cette époque, il ne reste que le magnifique chœur de type cistercien, la nef et le transept ayant été reconstruits plusieurs fois après des destructions (1485, 1636…). Quant au vocable de saint Jean-Baptiste, il semble que l’édifice ait abrité les restes du saint entreposés ici par les ducs. En effet, dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le comte-duc Gilbert reçut la visite en Bourgogne Modèle:Qui, venu avec sa suite offrir ces saintes reliques.

La chapelle Machefoing

La chapelle funéraire de Monnot Machefoing, châtelain de Rouvres, contient un célèbre ensemble de trois statues en ronde bosse en dessus d’autel attribuées à Jean de la Huerta : saint Jean l’Évangéliste, la Vierge à l’Enfant, saint Jean-Baptiste. Commandée en 1448 par Philippe (de) Machefoing<ref>L’art gothique en France à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, maire de Dijon, cette chapelle nord présente en effet une dalle funéraire<ref name="Dumay1">Gabriel Dumay, Les tombes de l’église de Rouvres (Côte-d’Or), Dijon, Imprimerie Jobard, 1895. (Extrait des Mémoires de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or, Modèle:TomeModèle:XII).</ref> en calcaire incrusté de marbre blanc avec double effigie et inscription consacrée à Monnot Machefoing, mort en 1445, Modèle:Citation et à sa femme, Jeanne de Courcelles, morte en 1428, Modèle:Citation<ref>Dalle funéraire de sire Monnot Machefoing et sa femme.</ref>.

Autres dalles funéraires

D’autres dalles funéraires remarquables sont visibles<ref name="Dumay1"/> :

Autres éléments (architecture, mobilier, objets)

Dans le transept sud, s’élance la statue monumentale de saint Jean-Baptiste, du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, exécutée sans doute dans les ateliers de Mussy-sur-Seine.

La collégiale possède aussi un orgue récent placé au-dessus de la porte principale. La console est déplaçable grâce à une transmission électrique.

Le cimetière abritait autrefois une croix gothique qui a été détruite lors de la Révolution, il n’en reste aujourd’hui que le socle. Une célèbre sculpture du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle y est également abritée : le Christ aux liens<ref>Modèle:Lien brisé, article du Bien Public, 31 octobre 2007.</ref>.

La croix de Rouvres

Fichier:Croix de Rouvres.JPG
La croix de Rouvres.

La croix staurothèque, ou croix-reliquaire<ref>Modèle:Base Palissy ; voir aussi sur la base Mémoire : Modèle:Base Mémoire et Modèle:Base Mémoire.</ref>, dite « croix de Rouvres »<ref>H. Chabeuf, La croix-reliquaire de Rouvres, Dijon, extrait des Mémoires de la commission des antiquités de la Côte d’Or, Modèle:TomeModèle:XII.</ref>, date du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette croix est rehaussée de vermeil et de pierres précieuses. Modèle:Référence nécessaire

Elle provient du prieuré d’Époisses, de l’ordre de Grandmont, qui fut supprimé le Modèle:Date- et est aujourd’hui situé sur la commune de Bretenière. La translation solennelle de la croix reliquaire d’Époisses à Rouvres eut lieu le Modèle:Date-<ref>D’après le procès-verbal dressé par maître Jean-Baptiste-Joseph Dumas, conseiller du roi, notaire à Dijon.</ref>. Ce jour-là, dans la salle capitulaire, dom Gilbert-Mathieu Tournaire, dernier prieur d’Époisses, remit la croix staurothèque à Claude-Barthélémy Lobot, alors curé de Rouvres. Elle est depuis conservée dans l’église Saint-Jean-Baptiste. Réputée pour ses vertus miraculeuses, elle est présentée aux fidèles lors de la fête des Semailles en septembre.

La mairie

Il s’agit de l’ancienne maison de Monsieur de la Tournelle, bâtie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et épargnée par Gallas en 1636. Elle a été remaniée depuis. Un colombier, avec une singulière lucarne à plage d’envol, prolonge le jardin de la mairie.

Château moderne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Chateauguenichot.JPG
Château de Rouvres.

Construit au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le conseiller Guenichot de Nogent sur des terres achetées en 1704, ce nouveau château est situé au nord du village. Il est donc à l’opposé de l’ancien édifice ducal aujourd’hui disparu. Bien plus modeste que ce dernier, il repose sur un vaste parc, traversé par l’Oucherotte (bief) et orné de statues. Il possède des boiseries originelles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sa chapelle est ornée de marbre de Louksor. Des bâtiments et un pigeonnier complètent l’ensemble. (Coordonnées : Modèle:Coord) Modèle:Article connexe

Personnalités liées à la commune

Philippe de Rouvres

[[Philippe Ier de Bourgogne|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bourgogne]], dit « Philippe de Rouvres » (on trouve aussi : « Philippe de Rouvre ») (1346–1361) : né au château de Rouvres en 1346, duc de Bourgogne en 1349, mort de la peste en 1361, il est le dernier duc de la première maison capétienne de Bourgogne.

Modèle:Article détaillé

Monnot (de) Machefoing

Monnot (de) Machefoing († 1445) : châtelain de la seigneurie de Rouvres de 1404 à 1411, de 1412 à 1416 puis de 1420 à sa mort en 1445, ce membre de l'aristocratie bourgeoise locale est un proche du duc Jean Sans Peur qui le fait "premier valet de chambre, garde des joyaux" et l'envoie en Flandre (1416-1420) pour veiller sur le comte de Charolais, unique prince héritier. Sa femme, Jeanne de Courcelles, avait d'ailleurs été la nourrice du futur duc Philippe le Bon, né à Dijon en 1396, mais élevé au château de Rouvres. Monnot (de) Machefoing et Jeanne de Courcelles (morte en 1428) sont inhumés dans une chapelle funéraire de la collégiale Saint-Jean-Baptiste.

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Oudot de Menant

Oudot de Menant, ou de Menans (parfois aussi prénommé Odot) : capitaine de la châtellenie de Rouvres en 1360, puis de 1364 à 1368. Lors de l'arrestation puis de l'exécution capitale pour trahison de sa sœur Marguerite, à Dijon (1368), il est suspendu de ses fonctions<ref name="Frignet"/>.

Le fief de Menant était situé sur le territoire actuelle de Rouvres, au lieu-dit "La Motte-Menant"<ref>On signalera également la présence d'un bois "de Menans" sur le territoire d'une autre châtellenie ducale à Argilly.</ref>.

Famille Terrion

Ancienne famille roburienne ayant donné plusieurs dignitaires régionaux (cf. dalles funéraires de l'église Saint-Jean-Baptiste)<ref name="Frignet"/>.

  • Jean Terrion : châtelain de Rouvres de 1547 à sa mort en 1564.
  • Antoine Terrion : capitaine et châtelain de Rouvres (mort en 1610).
  • Pierre Terrion : procureur du roi aux eaux et forêts de Bourgogne (gruyer) puis maire (mayeur) de Dijon de 1630 à 1631 puis de 1641 à 1643. Pierre Terrion décède en 1648.
  • Hector Terrion : né à Rouvres en 1580, il est nommé officier royal dans le Brionnais.

Titulaires de la Légion d'honneur

Rouvres-en-Plaine compte quelques natifs titulaires de la Légion d'honneur :

Ferdinand Cabanne

Ferdinand Cabanne : né le Modèle:Date- à Rouvres-en-Plaine et mort le Modèle:Date- à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, fils d'un médecin de campagne roburien (il exercera également lui-même quelque temps cette profession), ce médecin et professeur spécialiste de la cancérologie est à l'origine de la création, en 1967, de la faculté de Médecine de Dijon ainsi que de celle du centre Georges-François-Leclerc (Modèle:Lien brisé). Il s'impliqua beaucoup dans la vie locale : président de la Ligue Bourguignonne contre le Cancer pendant plusieurs années mais aussi animateur de la chorale de la Collégiale de Rouvres-en-Plaine.

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Bibliographie

Georges Frignet, historien, originaire du Brionnais, descendant de l'ancienne famille roburienne des Terrion, a consacré ses travaux universitaires, dont une thèse, à l'histoire médiévale de Rouvres-en-Plaine. La connaissance du château de Rouvres, ainsi que de sa châtellenie, ou seigneurie, à la fin du Moyen Âge ({{#switch: e

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}}), Modèle:Référence nécessaire à ses travaux historiques et universitaires. Sa thèse, intitulée Rouvres : la châtellenie et le château au temps des deux premiers ducs Valois de Bourgogne (vers 1360 – vers 1420), s’inscrit dans la continuité du courant historiographique de l’École des Annales. À partir de sources comptables (recettes, mais aussi, et surtout, dépenses), il a présenté l’organisation et le fonctionnement de la châtellenie (Modèle:Nobr). Par ailleurs, et malgré l’absence de documents iconographiques ou de résultats de fouilles, son étude a également su restituer concrètement l’ancien château ducal : la forteresse (Modèle:Nobr), la résidence (Modèle:Nobr) et les jardins (Modèle:Nobr)<ref name="Frignet"/>.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes

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Cartes

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Références

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