Royaume du Dahomey

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Coord Modèle:Autre Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale Le royaume du Dahomey Modèle:Incise est un ancien royaume africain situé dans le sud de l'actuel Bénin et dont on connaît l'histoire entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le Danhomè se développe sur le plateau d'Abomey au début des années 1600 et devient une puissance régionale au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en conquérant des villes clés sur la côte Atlantique, en particulier le port de Wida ou Ouidah. Pendant la majeure partie des {{#switch: e

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}}, le royaume de Danhomè se renforce : il cesse d'être tributaire du royaume d'Oyo et devient un centre de la traite transatlantique, fournissant, comme bien d'autres états de la région, de nombreux esclaves<ref name="heywood"/>. Il acquit aussi la réputation d'avoir pratiqué des sacrifices humains<ref>Voir sur persee.fr.</ref>.

En 1894, l'empire colonial français intègre le royaume à l'Afrique-Occidentale française comme « colonie du Dahomey ». Celle-ci devient indépendante en 1960 en tant que république du Dahomey, puis, pendant la guerre froide, devint un État communiste avec la république populaire du Bénin en 1975<ref name="cosmovisions"/>, qui s'effondra lors de la chute du bloc de l'Est pour laisser place à la république du Bénin en 1990.

Le royaume du Danhomè a été une puissance régionale importante dotée d'une économie domestique organisée, un commerce international significatif avec les pays européens, une administration centralisée, un système d'impôts et une armée organisée mixte dont la partie féminine, les Amazones (les agojié) est permanente.

Étymologie

Le royaume du Dahomey est désigné par différents noms et écrit de diverses façons, dont Danxome, Danhome et Fon. Le terme « Fon » désigne le groupe ethnique et linguistique dominant, les Fon ; le royaume est initialement connu sous ce terme par les Européens<ref name="law-1986"/>.

Les noms « Dahomey », « Danxomè » et « Danhome » possèdent une origine similaire, dont l'historienne Edna Bay dit qu'elle pourrait être fausse<ref name="bay-1998"/>. Selon cette histoire, Houessou Akaba, considéré comme Modèle:4e dans les chronologies modernes, obtient la permission des chefs Guédévi, les souverains locaux, de s'installer sur le plateau d'Abomey. Akaba demande des terrains additionnels à un roi nommé Dan, qui lui répond de façon sarcastique : Modèle:" S'estimant insulté, Akaba tua Dan, étendit sa dépouille dans un creux, puis construisit par-dessus son premier palais : le nom du royaume, Danhomè, signifierait selon cette légende Modèle:"<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Histoire

Modèle:Citation bloc

Création

Selon les traditions locales, des populations d'origine Yorouba auraient quitté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la région de Ketou en pays Yorouba (ouest et sud du Nigéria, est du Bénin) pour s'établir à Tado, près du fleuve Mono. Deux groupes s'y forment : Les Ewe (ou Ehvé) qui se dirigent vers l'Ouest (actuel Togo) et les Fon (Dauma ou Dahoméens) qui s'installent à l'Est. Les Ewe (ou Ehvé) créent Nuatja. Mais l'avènement d'un pouvoir autoritaire pousse vers 1700-1750 l'ethnie à se diviser en trois groupes : les Ehvés, les Anlos (ou Anglo) à l'est de la Volta (fleuve vers le golfe de Guinée) et les Waçi ou Ouatchis. Ils s'installent dans les régions où ils vivent aujourd'hui et forment des chefferies ou républiques dirigées par des conseils de sages.

Les Fons, eux, fondent trois royaumes. Vers 1600, ils fondent Allada (royaume des Ardres ou d'Adra). Puis des guerres de succession conduisent à la formation de deux autres royaumes : Abomey et Adjatché (Porto Novo).

Le royaume d'Abomey, rebaptisé plus tard Modèle:", probablement par mauvaise retranscription européenne, prend vite le dessus lors de guerres de conquêtes contre ses voisins et les Yoroubas.

Le royaume du Dahomey est ainsi créé vers 1600 par le peuple Fon, établi depuis peu de temps dans la région en provenance d'un du royaume Yorouba voisin (Cf. ci-dessus) ou qui résulte de mariages entre le peuple Aja (ou Adja) et le peuple local Gedevi. Aho Houegbadja (vers 1645-1685), Modèle:3e d'Abomey est parfois considéré comme le roi fondateur du Dahomey. C'est un roi bâtisseur qui fait construire les palais royaux d'Abomey et poursuit des raids et des conquêtes des villes en dehors du plateau d'Abomey<ref name="bay-1998"/>,<ref name="halcrow"/>.

Agadja (1711-1740 ?)

Fichier:Abomey-Palais du roi Agadja.jpg
Palais restauré du roi Agadja (2019).

Agadja, fils de Houegbadja, monte sur le trône en 1718 et commence une expansion territoriale significative du royaume. En 1724, Agadja conquiert Allada : c'est l'origine de la famille royale selon la tradition orale. En 1727 il s'empare de Whydah ou Ouidah. La taille du royaume croît, particulièrement le long de la côte Atlantique, et le Dahomey devient une puissance régionale. En conséquence, le Dahomey est perpétuellement en guerre avec le principal État de la région, le royaume d'Oyo, entre 1728 et 1740<ref name="alpern"/>. Le Dahomey finit par accepter un statut de tributaire de l'empire d'Oyo<ref name="law-1986"/>.

Une puissance régionale basée sur le commerce des esclaves (1740-1880)

Fichier:Kingdom of Dahomy-1793.jpg
Carte du Dahomey et de ses environs, par R. Norris (1793).

Le royaume d'Abomey, fonde sa prospérité du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur le commerce des esclaves. Vers 1750, le roi Tegbessou vend ainsi chaque année plus de Modèle:Nb esclaves aux négriers. On estime que ses revenus sont quatre à cinq fois plus élevés que ceux des plus riches propriétaires terriens d'Angleterre<ref>« La colonisation est-elle responsable des malheurs de l'Afrique », Ambroise Tournyol du Clos, Conflits, hors série Modèle:N°, Printemps 2016, p. 18-22.</ref>.

Le royaume devient une puissance majeure dans la traite des esclaves, ceux-ci étant fournis grâce à des raids dans les régions voisines. Le royaume d'Oyo fait parfois pression sur le Dahomey pour mettre un frein à son trafic d'esclaves, essentiellement pour protéger le sien ; le commerce esclavagiste du Dahomey marque à ces moments une pause avant de reprendre à nouveau<ref name="yoder"/>.

Incapable de maintenir un apport régulier d'esclaves, le roi Adandozan (1797-1818) est renversé par son frère Ghézo (1818-1858) et le marchand d'esclaves brésilien Francisco Félix de Sousa, installé au Bénin et au Togo (actuels) où les esclaves, provenant des royaumes voisins, étaient pratiquement le seul produit d'exportation<ref name="law-1997"/>,<ref>Modèle:Article</ref>. Sous Ghézo, l'empire atteint son apogée ; Ghézo bat l'empire d'Oyo en 1823, mettant fin à son statut de tributaire et développant fortement le commerce d'esclaves<ref name="law-1986"/>.

Les années 1850 voient le développement d'Abeokuta, une ville vouée à la protection des populations des raids du Dahomey<ref name="yoder"/>, et l'application d'un blocus naval par les Britanniques en 1851 et 1852 pour stopper le commerce d'esclaves<ref name="law-1997"/>. Ghézo est contraint d'arrêter les raids et accepte de mettre fin au commerce d'esclaves<ref name="yoder"/>. Des tentatives sont effectuées à la fin des années 1850 et 1860 pour le redémarrer, mais sans succès à long terme<ref name="law-1997"/>.

Période coloniale française

Modèle:Article détaillé

Fichier:Les colonies Françaises.jpg
Carte postale: Les Colonies Françaises - Le Dahomey (vers 1890)

La zone côtière est contrôlée par les Français dans les années 1870 et 1880, la France obtenant un accord avec le roi Glélé en 1878 pour transformer le port de Cotonou en protectorat. « Le premier résident au Dahomey fut le lieutenant-colonel d'infanterie de marine Disnematin-Dorat, nommé par décret du Modèle:Date-. Il avait sous son autorité Porto-Novo, Cotonou et les Popos. Il eut à se débattre contre les intrigues des Anglais, Portugais et Allemands, ses voisins, qui excitaient le roi Glé-Glé contre [les Français]<ref>Leon Silbermann, Souvenirs de campagne, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref> ». En 1883, la France fait de même avec les chefs de Porto-Novo, un rival du Dahomey.

Lorsque Behanzin (1889-1894) prend le pouvoir, il commence des raids sur les protectorats français et conteste l'accord de cession de Cotonou<ref name="newbury"/>. Les Français répliquent en lançant la Première et Seconde Guerre du Dahomey entre 1890 et 1894. Les troupes françaises du général Alfred Dodds capturent et déportent le roi Behanzin, annexent cette région et installent Agoli-Agbo comme roi. Lorsque celui-ci résiste aux tentatives d'imposition françaises, les Français dissolvent le royaume et exilent Agoli-Agbo<ref name="newbury"/>. Il est autorisé à retourner dans la région en 1910, à des fins cérémonielles.

La colonie française, qui inclut le royaume, Porto-Novo et une grande zone au nord<ref name="newbury"/>, prend le nom de colonie du Dahomey. Elle devient indépendante en 1960 sous le nom de république du Dahomey. Le terme reste jusqu'en 1975 lorsque le pays devient la république populaire du Bénin puis en 1990 la république du Bénin.

Le prince Arini Ouanilo, fils de Behanzin et dernier descendant royal du Dahomey est mort à Dakar le Modèle:Date. Il reposa d'abord dans le caveau de son épouse bordelaise, avant d'en être exhumé le Modèle:Date pour être enterré au Bénin<ref name="dna"/>. Les successeurs actuels au trône du Dahomey, même s'ils ne possèdent plus de pouvoir politique officiel, restent d'importants leaders d'opinion auprès des Fon d'Abomey.

Souverains du Danhomè

Modèle:Article détaillé Modèle:Colonne

Liste des ministres du roi

liste des ministres
Nom Titre
Mehou Intendant du palais, régisseur de la prison des princes
Migan Premier ministre,justicier de la cour
Gaou Premier ministre de la guerre
Possou Ministre adjoint de la guerre
Adjaho Procureur du roi, chef de la police des mœurs dans le royaume
Tokpo Ministre de l'agriculture<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Le royaume du Dahomey dans la culture

Le royaume de Danhomè apparaît dans de nombreux contes et légendes notamment en éwé et fon, mais aussi en français, par exemple dans la bande dessinée historique Les Passagers du vent de François Bourgeon<ref>Olivier Delcroix, « Les Passagers du vent », Le Figaro, 10 février 2010.</ref>, plus particulièrement dans les albums Le Comptoir de Juda<ref>François Bourgeon, Le Comptoir de Juda, Glénat 1981, Modèle:ISBN.</ref> et L'Heure du serpent<ref>François Bourgeon, L'Heure du serpent, Glénat 1982, Modèle:ISBN.</ref>.

Fichier:Homme-requin Dahomey.jpg
Représentation zoomorphe de Behanzin comme requin.

Le film The Woman King de Gina Prince-Bythewood sorti en 2022 dépeint une version romancée de l'histoire des Amazones du Dahomey.

Durant l'existence du royaume de Danhomè, les artistes locaux ont produit d'innombrables œuvres représentant des scènes de la vie sous forme de reliefs d'argile, statuettes, tapisseries, vêtements appliqués, fresques et peintures<ref name="quaibranly"/>. Parmi les traditions artistiques africaines, les arts du Dahomey sont facilement identifiables par leur style particulier même s'ils empruntent fortement aux autres peuples de la région. Les artistes furent entretenus par le roi et sa famille, qui les fournissaient en différents matériaux comme l'ivoire, le bois et les métaux (dont l'or, l'argent, le fer et le cuivre)<ref name="blier-1988"/>.

Les rois sont souvent décrits selon de grandes formes zoomorphes, chacun ressemblant à un animal particulier<ref name="pique"/>.

L'historienne Modèle:Lien identifie deux aspects spécifiques de l'art du Dahomey : l'assemblage de différents composants et l'emprunt à d'autres cultures. L'assemblage, impliquant plusieurs parties (souvent de différents matériaux) combinées en une unique œuvre, est courant, résultat des différents rois promouvant des produits finis plutôt qu'un style particulier<ref name="blier-1988"/>. Cet assemblage peut également résulter des emprunts des styles et techniques d'autres cultures. Les vêtements et l'architecture ressemblent aux autres représentations artistiques de la région<ref name="blier-2004"/>.

Les artistes ne formaient pas une caste spécifique : leur talent suffisait pour qu'ils soient reconnus<ref name="blier-1988"/>. Le rôle de la famille royale était central dans les arts<ref name="livingston"/>. Considéré comme animal royal, le léopard fut fréquemment représenté. La plupart des œuvres tournent autour de la royauté. Chaque palais du musée historique d'Abomey contient des bas-reliefs d'argile élaborés (Modèle:Lang en fon) enregistrant les réalisations du roi<ref name="pique"/>, souvent représentés pendant des batailles contre les tribus Oyo et Mahi du nord du Dahomey, leurs opposants étant décrits négativement. Les thèmes historiques dominent et les personnages sont dessinés sommairement, souvent assemblés les uns sur les autres ou à proximité les uns des autres, créant un effet d'ensemble<ref name="livingston"/>.

Les membres de la famille royale sont représentés dans des sculptures appelées Modèle:Lang, incorporant des matériaux divers (métal, bois, perles, vêtements, fourrure, plumes, os) sur une base formant un personnage debout. Les bocio ont un aspect religieux et incluent différentes forces<ref name="blier-2004"/>. En outre, les appliqués du Dahomey les décrivent dans des représentations zoomorphes similaires<ref name="livingston"/>. Une tradition distincte concerne la fonte de petites figurines de cuivre représentant des animaux ou des êtres humains, portées comme bijoux ou exposées dans les habitations des personnes aisées.

Notes et références

<references> <ref name="cosmovisions">Modèle:Lien web.</ref> <ref name="heywood">Modèle:Ouvrage.</ref> <ref name="bay-1998">Modèle:Ouvrage.</ref> <ref name="law-1986">Modèle:Article.</ref>

<ref name="dna">Modèle:Lien web.</ref> <ref name="halcrow">Modèle:Ouvrage.</ref> <ref name="alpern">Modèle:Article.</ref> <ref name="yoder">Modèle:Article.</ref> <ref name="law-1997">Modèle:Article.</ref> <ref name="newbury">Modèle:Article.</ref> <ref name="quaibranly">Modèle:Lien web.</ref> <ref name="pique">Modèle:Ouvrage.</ref> <ref name="blier-1988">Modèle:Article.</ref> <ref name="blier-2004">Modèle:Article.</ref> <ref name="livingston">Modèle:Article.</ref> </references>

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Source

Bibliographie

  • A. Vallon, Modèle:", dans Revue maritime et coloniale, Modèle:Date-, Modèle:P. [1] {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Samuel Decalo, Historical dictionary of Dahomey : People's Republic of Benin, Scarecrow press, Metuchen, N.J, 1976, XXVII-201 p. Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Patrick Manning, Slavery, colonialism and economic growth in Dahomey, 1640-1960, Cambridge University Press, Cambridge, 1982, 446 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Alfred Skertchly, Dahomey as it is : being a narrative of eight months' residence in that country, with a full account of the notorious annual customs, and the social and religious institutions of the Ffons; also an appendix on Ashantee, and a glossary of Dahoman words and titles, Chapman and Hall, London, 1874, 524 p.
  • Alexandre L. d'Albéca, La France au Dahomey, Institut national des langues et civilisations orientales, Paris, 1976 (reprod. de l'édition de 1895)
  • Hélène d'Almeida-Topor, Histoire économique du Dahomey, Bénin, 1890-1920, L'Harmattan, Paris, 1995, 2 vol. (490, 419 p.)
  • Maurice Delafosse, Manuel dahoméen : grammaire, chrestomathie, dictionnaire français-dahoméen et dahoméen-français, Paris, E. Leroux, 1894, 435 p.
  • Dictionnaire bio-bibliographique du Dahomey, I.R.A.D., Porto-Novo, 1969, 183 p.
  • Maximilien Quénum, Au pays des Fons : us et coutumes du Dahomey, Maisonneuve et Larose, Paris, 1983 (rééd. de 1936), 170 p. Modèle:ISBN
  • Pierre Clément Répin, « Voyage au Dahomey », Le Tour du monde, 1863, vol. 7, Modèle:P. {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} [2]

Bande dessinée

La première partie de la série de bandes dessinées Les Passagers du vent évoque le comptoir portugais de Juda sur les côtes du royaume du Dahomey (François Bourgeon, éditions Glénat, de 1980 à 1984).

Filmographie

  • Dahomey : rois et dieux, Fondation Zinsou, Cotonou, 2005 (DVD)
  • The Woman King (2022)

Articles connexes

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Liens externes


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