Alfred Dodds
Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Biographie2 Alfred Amédée Dodds, né à Saint-Louis du Sénégal le Modèle:Date et mort à Paris le Modèle:Date, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Métis par ses deux parents, il est commandant supérieur des troupes françaises au Sénégal à partir de 1890 et mène la conquête du Dahomey (actuel Bénin) entre 1892 et 1894, en déposant le roi Béhanzin. Proche des radicaux français, Alfred Dodds dut sa nomination comme chef d'expédition à l'intervention personnelle de Clemenceau, nomination qui entraîna la démission du ministre de la Marine Godefroy Cavaignac.
Vingt-six œuvres d'art obtenues par Alfred Dodds lors de ses campagnes militaires sont offertes par lui au musée du Trocadéro en 1893 et 1895, puis détenues par le musée du Quai Branly. Elles sont restituées au Bénin en 2021.
Biographie
Filiation et enfance
Alfred Dodds est le fils de Antoine Henri (ou Henry) Dodds (1818-1882), négociant, métis, quarteron, dernier directeur de la Poste à Saint-Louis (avant sa fusion avec le télégraphe), et de Charlotte Billaud de la Chapelle (1823-1890), métisse ou signare, ou mulâtresse, de père français né à la Grenade et de mère issue d'une vieille famille franco-sénégalaise.
Il naît en 1842, aîné d'une famille qui comptera dix enfants.
Son grand-père, John Dodds (1790-1874), officier britannique, aide-de-camp du dernier gouverneur anglais à Saint-Louis, avait épousé une Sénégalaise, Sophie Feuilletaine (1797-1866), fille d'un officier puis négociant d'origine lorraine et d'une femme peule<ref>Luc Garcia, Le Royaume du Dahomé face à la pénétration coloniale (1875-1894), éd Kathala, 1988 - Sylvain Sankalé, « A la mode du pays... - Chroniques saint-louisiennes d’Antoine François Feuiltaine - Saint-Louis du Sénégal 1788-1835 », thèse pour le doctorat en histoire du droit et des faits économiques et sociaux - faculté de droit de Montpellier - 1998 - 750 pp.</ref>.
Formation d'officier
Il est versé dans l'infanterie de marine à sa sortie de Saint-Cyr en 1862. Lieutenant le Modèle:Date-, il est affecté à La Réunion<ref name="bio nav">Voir sur ecole.nav.traditions.free.fr.</ref> ; il se distingue lors de la répression d'une insurrection débutée en décembre 1868. Blessé à la tête, il empêche sa section de tirer sur la foule. Il est proposé au grade de capitaine.
Carrière militaire en Afrique et en Indochine
Devenu capitaine le Modèle:Date, il se distingue durant la guerre de 1870 à Bazeilles et il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il s'évade après la capitulation de Sedan et rejoint l'armée de la Loire puis celle de l'Est. Il est interné en Suisse à la fin de la guerre, en Modèle:Date-. Puis il fait partie de l'armée de Versailles qui fait le siège de la commune de Paris.
Il est en poste au Sénégal de 1872 à 1873, puis à Brest de 1874 à 1876<ref name="bio nav" />, puis à Cherbourg et à Toulon. Il se trouve au Tonkin de 1886 à 1891. Chef de bataillon le Modèle:Date-<ref name="bio nav" />, il participe aux opérations de la Casamance entre 1879 et 1883 et se distingue à l'assaut de Moricounda. Lieutenant-colonel le Modèle:Date-, il participe aux opérations dans le delta du Tonkin en 1886, à Ba-Dinh. Colonel le Modèle:Date-, à 45 ans, il pacifie le Fouta-Djalon en Guinée. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1891. Il prend le commandement du Modèle:8e colonial à Toulon, puis il est nommé commandant supérieur au royaume de Dahomey, futur Bénin en 1892 ; il dirige la campagne au Dahomey.
Sa nomination pour cette mission, à sa demande et sur décision de Clemenceau, entraîne la démission du ministre de la marine Godefroy Cavaignac<ref>Modèle:Article.</ref>.
De retour au Dahomey, il prend la ville royale d'Abomey, capitale du royaume du Dahomey le Modèle:Date-<ref>Voir sur histoirecoloniale.net.</ref>, dépose le roi Behanzin qui prend le maquis, libère ses esclaves et permet la renaissance de royaumes soumis par le Dahomey (Kétou...), met fin aux sacrifices humains, et place le royaume du Dahomey sous protectorat français<ref>Restitutions : vent de l’histoire ou air du temps ?, Yves-Bernard Debie.</ref>. Il est nommé général de brigade le Modèle:Date<ref name="bio nav" />, après la prise de la ville sainte de Cana (ou Kana).
L'amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine, charge le Modèle:Date- au matin monsieur Hanès, commissaire de la marine, de remettre au général Dodds, de retour de Dahomey à bord du paquebot le Thibet, dans le port de Marseille, la première médaille commémorative de l'expédition.
Inspecteur des troupes de marine et grand officier de la Légion d'honneur, il reçoit en 1895 le commandement supérieur des troupes en Indochine.
Il est promu général de division le Modèle:Date.
De 1903 à 1907, il est commandant supérieur des troupes de marine et membre du conseil supérieur de la guerre.
Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le Modèle:Date- puis décoré de la médaille militaire le Modèle:Date-<ref name=wartel>Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, p. 148.</ref>.
Les donations Dodds restituées au Bénin
Alfred Dodds fait deux donations d’œuvres au musée du Trocadéro, à Paris, en deux versements : huit pièces en 1893, dix-huit en 1895<ref name=LM23102021/>. En 1893, il donne Modèle:Citation et en 1895 Modèle:Citation<ref name=LM23102021>Modèle:Article.</ref>.
Le transfert de propriété de ces œuvres, considérées comme Modèle:Citation, est rendu possible par une loi adoptée par le parlement le Modèle:Date- et promulguée le Modèle:Date-<ref name=LM23102021/>. Elles seront restitués au Bénin en Modèle:Date-. En Modèle:Date-, le musée du Quai Branly organise une exposition de ces 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey avant leur restitution<ref>Modèle:Article.</ref>.
Postérité
En 1935, l'avenue du Général-Dodds dans le [[12e arrondissement de Paris|Modèle:12e arrondissement]] de Paris, près du musée des colonies, reçoit son nom<ref>Voir sur parisrues.com.</ref>.
Décorations
- Modèle:Déco<ref name=wartel/>
(Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude)
- Modèle:Déco<ref name=wartel/> ;
- Chevalier le Modèle:Date-<ref name=wartel/>;
- Officier le Modèle:Date-<ref name=wartel/> ;
- Commandeur le Modèle:Date-<ref name=wartel/> ;
- Grand officier le Modèle:Date-<ref name=wartel/> ;
Notes
Voir aussi
Bibliographie
- Léon Silbermann, Souvenirs de campagne par le Soldat Silbermann, Plon, Paris, 1910, Modèle:3e édition, en particulier [[s:Page:Leon Silbermann - Souvenirs de campagne, 1910.djvu/65|Modèle:P.]] & [[s:Page:Leon Silbermann - Souvenirs de campagne, 1910.djvu/89|Modèle:P.]]
- Pierre Gentil, Les Troupes du Sénégal, 1816-1890, tome 2 Les Troupes du Sénégal : du colonel Pinet-Laprade au colonel Dodds (1865-1890), Paris, université de Paris, 1978, 545 p. (thèse d'État)
- François Manchuelle, « Métis et colons : la famille Devès et l'émergence politique des Africains au Sénégal, 1881-1897 », Cahiers d'études africaines, 1984, 24, no 96, Modèle:P.