Musée du Quai Branly - Jacques-Chirac

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Le musée du Quai Branly - Jacques Chirac, plus communément appelé musée du Quai Branly, anciennement musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques avant 2016, est un musée ethnographique situé dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e]] de Paris, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom et au pied de la tour Eiffel, sur le quai Jacques-Chirac. Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, est inauguré le Modèle:Date. La fréquentation se situe à près de Modèle:Nombre en 2014 et franchit en 2016 le cap des Modèle:Unité depuis son ouverture, ce qui le place parmi les plus fréquentés au monde dans sa catégorie.

Le Modèle:Date, dix ans après son inauguration, le musée prend le nom de l'ancien président Jacques Chirac, à l'initiative du projet<ref>Décret Modèle:N° du 20 juin 2016 paru au Journal Officiel.</ref>. Son emblème est une statuette Chupicuaro.

Origine

Le site accueille en 1852 le Garde meuble national, puis le Centre des métiers durant l'Exposition universelle de 1937. Alors qu'un parc devait ensuite y être créé, le ministère de l'Équipement installe après la Seconde Guerre mondiale des bâtiments provisoires sur son vaste terrain, qui demeure cependant grevé d'une servitude d'espace vert, reprise pour Modèle:Unité au POS de Paris<ref>Règlement du Plan d'Occupation des Sols de Paris applicable du 14/12/1989 au 01/12/1994, octobre 1989, p. 148.</ref>. Les riverains et la mairie de Paris s'opposent ainsi au Centre de conférences internationales destiné à remplacer celui de l'avenue Kléber, le dernier des grands projets de François Mitterrand, dont le concours est remporté en 1990 par Francis Soler, au point que le gouvernement envisagera d'utiliser la procédure exceptionnelle du projet d'intérêt général pour en imposer la réalisation à la municipalité. La crise immobilière de 1993 et la cohabitation ont cependant raison du projet, qui est abandonné par le gouvernement d'Édouard Balladur en Modèle:Date-<ref>Anne Bauer, « Le gouvernement renonce au projet de Centre de conférences internationales », Les Échos, 25/02/1994, site www.lesechos.fr.</ref>.

Jacques Kerchache, marchand d'art et spécialiste en art africain, essaie dès le début des années 1990 de faire entrer les « arts premiers » au musée du Louvre. En 1990, il signe dans le journal Libération un article sur ce sujet et rencontre ensuite Jacques Chirac, alors maire de Paris. Ce dernier, réputé pour être passionné par les « arts premiers », visitait fréquemment le musée Guimet<ref>Modèle:Lien web</ref>, est élu président de la République en 1995. Dès son arrivée à la tête de l'État, il demande l'ouverture d'un département des arts premiers au musée du Louvre. Un an plus tard, il annonce le projet de création d'un nouveau musée, qui rencontre rapidement une opposition interne, suivie en 1999 d'une grève des agents du musée de l'Homme, qui contestent le démantèlement de ses collections et critiquent la primauté du choix esthétique au détriment des considérations scientifiques. En effet, les collections du musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie (MAAO), fermé en 2003, sont également destinées à y être transférées depuis le palais de la Porte-Dorée.

Un nouveau concours international d'architecture est lancé en 1999, désignant Jean Nouvel comme lauréat, lequel choisit notamment de plus que doubler la surface d'espace vert initialement prévue, en la portant à Modèle:Unité, par le biais d'un bâtiment-pont édifié sur pilotis. Le permis de construire initial est délivré le Modèle:Date, sur la base du POS de Paris révisé en Modèle:Date- et son second modificatif en Modèle:Date-, alors que la construction est confiée à la société Joseph Paris. L'établissement est ensuite doté de ses statuts par le décret Modèle:N°2004-1350 du 9 décembre 2004, relatif au statut de l'Établissement public du musée du Quai Branly<ref>Rapport annuel 2004 du musée du Quai Branly, p. 1-25 et p. 179, site www.quaibranly.fr.</ref>.

Le musée est inauguré le Modèle:Date par Jacques Chirac, en présence notamment de Kofi Annan, Rigoberta Menchú, Paul Okalik, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et Claude Lévi-Strauss. Il a le statut d'établissement public administratif, placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et de la Communication et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Il ouvre au public le Modèle:Date avec une première exposition consacrée aux Mnong Gar, une ethnie des montagnes du Viêt Nam méridional étudiée par Georges Condominas, intitulée « Nous avons mangé la forêt : Georges Condominas au Viêt Nam », qui est présentée du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Christine Hemmet et al., « Nous avons mangé la forêt… » Georges Condominas au Vietnam, Paris : musée du Quai Branly : Actes Sud, 2006 Modèle:ISBN, (musée du Quai Branly) Modèle:ISBN (Actes Sud).</ref>, puis reprise en 2007 à Hanoï avec un catalogue spécifique bilingue.

En Modèle:Date-, le musée s'est associé avec trois autres musées proches pour former la Colline des musées.

En 2016, le musée est labellisé Architecture contemporaine remarquable<ref>Labellisation Architecture contemporaine remarquable du musée du Quai Branly – Jacques Chirac sur la base POP, site www.pop.culture.gouv.fr.</ref>.

Fréquentation

Fichier:Musée du quai Branly P1020787.JPG
Panneau d'entrée du musée devant la façade de la libraire.
Fichier:Quai Branly exhibit 05.JPG
Vue de l'espace Océanie.

Un point sur la fréquentation du musée est établi régulièrement et permet de mesurer l'évolution du nombre de visiteurs<ref name="site officiel du musée">Site officiel du musée.</ref>. Après le premier mois d'ouverture, qui a compté Modèle:Nombre, la moyenne de fréquentation depuis son ouverture s'est établie autour de Modèle:Nombre par mois et 1 380 000 par an. En 2013, la fréquentation annuelle s'est située autour de Modèle:Nombre<ref>« Le Quai Branly « se porte très bien » malgré une baisse de fréquentation », Le Point, 14 janvier 2013.</ref> et jusqu'à 1 500 000 en 2009 et 2014<ref name="Palmarès">Magali Rangin. Palmarès des musées : la percée du Quai Branly et du MuCEM. 6 mai 2015</ref>.

L'exposition Tatoueurs, tatoués, qui a eu lieu entre 2014 et 2015, a attiré Modèle:Nombre en 18 mois d'ouverture<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour les festivités marquant son dixième anniversaire, le musée enregistre une fréquentation record de Modèle:Nombre à l'été 2016<ref>« Pour ses dix ans, le musée du Quai Branly a établi un record de fréquentation », 20 Minutes, le 27 juin 2016.</ref>.

Fréquentation cumulée du musée depuis son ouverture :

Date Fréquentation cumulée
Modèle:Date- Inauguration
Modèle:Date- 8 757
Modèle:Date- 151 000
Modèle:Date- 350 000
Modèle:Date- 800 000
Modèle:Date- 952 000
Modèle:Date- 1 000 000 franchi
Modèle:Date- 2 000 000 franchi
Modèle:Date- 2 175 000
Modèle:Date- 2 404 000
Modèle:Date- 3 801 873
Modèle:Date- 4 000 000 franchi
Modèle:Date- 4 654 642
Modèle:Date- 5 301 873
Modèle:Date- 5 693 002
Modèle:Date- 6 671 723
Modèle:Date- 8 128 751
Modèle:Date-<ref name="parisien020114">Modèle:Lien web.</ref> 9 438 899
Modèle:Date-<ref name="parisien020114"/> 10 746 225
Modèle:Date- 12 242 042
Modèle:Date- 13 543 319
Modèle:Date- 14 695 241
Modèle:Date- 15 868 953
Modèle:Date- 17 130 770
Chiffres de fréquentation 2006-2018<ref>Modèle:Lien web</ref>
Année Entrées gratuites Entrées payantes Total
2006 366 759 585 311 952 070
2007 571 554 920 886 1 492 440
2008 622 360 767 130 1 389 490
2009 698 946 797 493 1 496 439
2010 690 504 635 650 1 326 154
2011 676 142 780 886 1 457 028
2012 673 309 607 313 1 280 622
2013 735 042 334 417 1 069 459
2014 765 194 422 920 1 188 114
2015 716 938 317 688 1 034 626
2016 626 119 284 726 910 845
2017 627 296 546 416 1 173 712
2018 Pas de données 1 261 817

Bâtiments

Fichier:Musée du Quai Branly, Paris (fr) - OSM 2022.svg
Plan du musée

Le musée du Quai Branly, conçu par Jean Nouvel pour près de 233 millions d'euros, comporte quatre bâtiments d'une surface totale de Modèle:Unité.

Le pont-musée

Le plus grand bâtiment du musée, recouvert de façades vitrées sérigraphiées et partiellement habillé de bois, abrite principalement les expositions permanente et temporaires. L'architecte ayant voulu faire en partie référence à la tour Eiffel toute proche, sa structure est un pont métallique de Modèle:Unité fixé par 500 000 boulons, qui est soutenu à Modèle:Unité de hauteur par les deux piliers Est et Ouest et 26 pilotis intermédiaires en acier, afin de respecter la servitude d'espace vert du POS de Paris. Sur ce pont sont arrimées trente et une cellules multimédias ou techniques exprimées en façade nord par une succession de « boîtes » colorées en porte-à-faux.

À l'intérieur, une longue rampe sinueuse de faible pente parcourue par une installation d'art vidéo de Modèle:Lien, The River composée de mots en mouvements, conduit les visiteurs du hall d'entrée du rez-de-chaussée jusqu'au plateau des collections permanentes, situé au premier étage du bâtiment-pont, en offrant des points de vue sur les salles en contrebas. La galerie d'exposition permanente longue de Modèle:Unité, est plongée dans la pénombre par des façades vitrées sérigraphiées, afin que la lumière du soleil n'attaque pas les pigments des objets exposés les plus fragiles, constitués de matières organiques végétales ou animales (fibres, peaux, plumes, etc.). Ceux-ci sont alors éclairés par des spots dans une scénographie à l'esthétique affirmée voulue par l'architecte, tirant sur les tons d'ocre, de rouge et de noir, qui vise à évoquer pour certains d'entre eux leur charge spirituelle originelle. La galerie est un immense espace non cloisonné de Modèle:Unité, traversé par un couloir longitudinal gainé de cuir où de petites cellules multimédias permettent de consulter certains des 150 programmes vidéos du parcours muséographique, et s'ouvre au nord sur près de trente salles thématiques correspondant aux « boîtes » colorées visibles à l'extérieur.

La galerie est surplombée de trois mezzanines. La mezzanine centrale de l'atelier Martine Aublet accueille sur Modèle:Unité des installations pour comprendre la recherche en anthropologie. Les deux autres mezzanines sont dédiées aux expositions temporaires du plateau des collections. Celle de l'Ouest, de Modèle:Unité, accueille une grande exposition thématique pour 18 mois, celle de l'Est, de Modèle:Unité, plusieurs expositions par an.

Au rez-de-chaussée, une galerie modulable de Modèle:Unité est destinée aux grandes expositions temporaires et contraste par ses murs et plafonds blancs avec la galerie supérieure. Dans l'entrée, qui présente quelques œuvres monumentales, la collection de près de 10 000 instruments de musique, classés par familles, est visible à travers les parois vitrées d'une tour de réserves circulaire de Modèle:Unité et 16 mètres de diamètre traversant tous les niveaux. Un escalier hélicoïdal qui s'enroule autour de celle-ci mène au niveau inférieur du rez-de-jardin, qui comporte un auditorium de 490 places ouvrant sur un amphithéâtre extérieur végétalisé, une salle de cinéma de 100 places, 6 salles de cours et de recherche et un snack-bar.

Un restaurant, « Les Ombres », accessible par le pilier Est du bâtiment-pont, est également aménagé sur le toit-terrasse, le plus grand de Paris ouvert au public, qui offre une vue dégagée sur la Seine, le Trocadero et la tour Eiffel. Le rez-de-chaussée de ce pilier est occupé par le « Café Branly ». Fin 2021, les chefs Alain Ducasse et Albert Adria créent aux Ombres le projet gastronomique éphémère ADMO : durant 100 jours y est proposé un menu en cinq ou sept temps créés à partir de légumes de saison, de céréales, de poissons et de fruits de mer<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les bâtiments secondaires

Le bâtiment-pont est encadré de trois autres immeubles :

Bâtiment Université

Il doit son nom à la rue de l'Université qui longe le musée sur le côté sud. Ce bâtiment y a son entrée principale et abrite une librairie décorée de peintures aborigènes réalisées dans le cadre du 1 % artistique, des bureaux et des ateliers.

Bâtiment Branly

Le bâtiment de cinq étages, qui abrite l'administration du musée, donne sur le quai Branly et la Seine. Sa façade principale est recouverte d'un mur végétalisé de Modèle:Unité, le plus grand du monde à l'époque de sa réalisation. Ce dernier, conçu par Patrick Blanc<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et qui le fera connaître du grand public, supporte 15 000 plantes cultivées de 150 espèces différentes et assure une continuité verticale au jardin de Gilles Clément en se répandant sur les façades de la ville. Le projet permit ainsi de réunir en un seul lieu l'œuvre complémentaire de deux importants paysagistes français, tout en offrant un écrin végétalisé au bâtiment de Jean Nouvel.

L'auvent

Adossé, comme les trois autres, aux héberges des immeubles haussmanniens contigus, ce bâtiment, qui est situé entre les bâtiments du pont-musée et Branly, comprend la médiathèque et les réserves de Modèle:Unité sur Modèle:Unité de linéaires.

Le jardin

Le jardin<ref>Guide d'exploration du jardin, site quaibranly.fr0</ref> qui occupe Modèle:Unité sur les Modèle:Unité du terrain, a été conçu par l'architecte-paysagiste Gilles Clément, rendu célèbre en 1992 par sa réalisation du parc André-Citroën et son usage innovant et original des graminées et des fougères. Protégé de la rumeur des quais par une palissade de verre et planté de 169 arbres, 900 arbustes et 70 200 fougères et graminées, il est composé de sentiers, terrasses, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent, de bassins propices à la méditation et à la rêverie et de hautes graminées ou poacées, refuges d'une petite faune urbaine et de passage. Une œuvre du plasticien lumière Yann Kersalé, « L'Ô », parsème le jardin de tubes LED, de couleur variable selon la météo, qui projettent des auréoles lumineuses sur la sous-face du musée.

Fichier:Le mur végétal (Musée du quai Branly) (7166632353).jpg
Sommet du mur végétalisé.
Fichier:Batiment musee quai branly.jpg
Façade sud du bâtiment-pont.
Fichier:Branly 91638 Quai-Branly-bassin-41.jpg
Bassin et graminées du jardin.
Fichier:Tour Eiffel vue du jardin du Musée Branly.jpg
Tour Eiffel vue du jardin du Musée Branly

Collections

Fichier:Sphère de pierre.JPG
Grande sphère de pierre (Costa Rica, région du Diquís, 800-1500) située dans le hall d'entrée du musée.

La collection comportait Modèle:Nombre fin 2020<ref name="chiffresclés">Chiffres clé, la collection, site quaibranly.fr.</ref>, dont Modèle:Nombre dans son catalogue en ligne en juin 2022<ref name="collection">Collection en ligne du musée, site quaibranly.fr.</ref> :

  • Modèle:Nombre, dont environ 3 500 sont exposées sur Modèle:Unité, incluant 27 180 textiles, 7 094 sculptures, 1 942 peintures ou 852 moulages, certaines de ces pièces appartenant aux Modèle:Nombre de la « collection histoire », mais aussi 9 129 instruments de musique regroupés dans une tour réserves visible du public ;
  • une iconothèque d'environ Modèle:Nombre, dont 493 608 photographies sont numérisées, de même que Modèle:Nombre graphiques, dont Modèle:Nombre sont numérisées, comprenant au moins 2 136 gravures et 1 074 dessins, des albums, affiches ou cartes postales.

En outre, le musée possède Modèle:Nombre d'archives, dont 38 556 sont numérisées, dans une médiathèque réunissant Modèle:Nombre, dont 20 000 en accès libre et incluant :

 | e | er | = 
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 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
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}}

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}}

}} : récits de voyages, historia, géographie, mission scientifique ;

Un renouvellement régulier et progressif des objets présentés sur le plateau des collections permet de valoriser les dernières acquisitions, les dons récents, tout en donnant à voir la richesse des collections. Ce renouvellement vise également à préserver les œuvres, pour certaines très fragiles, de l'usure causée notamment par la lumière<ref name="Plateau">La vie des collections, le plateau des collections, site http://www.quaibranly.fr, septembre 2014.</ref>.

Le Modèle:Date-, Marc Ladreit de Lacharrière annonce avoir fait don de 36 œuvres africaines et océaniennes<ref>Dons exceptionnels au Quai Branly, Le Figaro, Éric Biétry-Rivierre, 14 février 2018.</ref>,<ref>Donation Ladreit de Lacharrière, site quaibranly.fr.</ref>. Évaluée à 52 millions d'euros, cette collection est la plus importante donation d’œuvres d’art africaines et océaniennes depuis 1945 en France<ref>Modèle:Lien web</ref>. La collection est exposée à partir de 2021 dans un nouvel espace du musée imaginé par Jean Nouvel<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Pavillon des Sessions

Fichier:Pavillon des Sessions 01.jpg
Pavillon des Sessions au musée du Louvre.

Depuis le Modèle:Date-, un choix de 120 œuvres des collections du musée du Quai Branly est exposé au Pavillon des Sessions, au sein du musée du Louvre. Sélectionnées par Jacques Kerchache, ces œuvres avaient vocation à être une ambassade. D'abord temporaire, elle s'est vue devenir permanente après l'ouverture du musée du Quai Branly. L’architecture intérieure de Modèle:Unité carrés, conçue par Jean-Michel Wilmotte, offre un espace conséquent. L'ambition de Jacques Kerchache était de montrer au visiteur, qu'au même titre que le grand art classique européen, le spectateur pouvait s'émouvoir de la beauté formelle des arts extra-européens, hors de toute explication ethnologique. Pour Jacques Kerchache, Modèle:Citation<ref>Extrait d'entretien cité sur le site du musée du Quai Branly [1].</ref>.

Musée du Quai Branly

À partir de 2006, le musée réunit les anciennes collections d'ethnologie du musée de l'Homme (abrité par le palais de Chaillot) et celles du musée national des Arts d’Afrique et d'Océanie (installé à la Porte-Dorée). Environ 300 000 objets ont ainsi été transférés du musée de l'Homme ; 3 500 sont exposés sur le plateau des collections permanentes, vaste espace sans cloisons. Les œuvres sont réparties en grandes « zones » continentales : l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques.

En complément du plateau des collections permanentes, environ dix expositions temporaires sont organisées par an, réparties entre les mezzanines du plateau des collections et la Grande galerie du rez-de-chaussée, qui accueille les grandes expositions de niveau international, ce qui permet de présenter des thématiques de fond, comme des expositions-dossiers, tout en donnant à voir la richesse des collections.

Médiathèque

Modèle:Article détaillé

Fichier:Musee quai Branly library.jpg
La médiathèque.

La bibliothèque du musée de l'Homme s'est transformée en médiathèque, regroupant dans une même structure trois pôles documentaires offrant 250 places au total sur Modèle:Unité et déclinant l'ensemble de la documentation scientifique mise à disposition des étudiants, des chercheurs et des conservateurs du musée :

  • le premier pôle documentaire est celui de la bibliothèque. Ses ressources (monographies et périodiques) sont disponibles en accès libre soit dans le salon Jacques Kerchache du rez-de-chaussée ouvert au grand public, soit à la bibliothèque du cinquième étage ouverte aux chercheurs. Elles sont aussi disponibles sur Internet ou communiquées sur place depuis les réserves. La bibliothèque possède des fonds ethnographiques importants comme ceux de Claude Lévi-Strauss, Georges Condominas, Françoise Girard, Jacques Kerchache (don fragmentaire des deux tiers d'une de ses bibliothèques) et Nesterenko ;
  • le second pôle documentaire est celui de l'iconothèque qui recouvre les documents photographiques, sérigraphiques et graphiques ;
  • le troisième pôle documentaire est celui de la documentation muséale et des archives.

Ces trois pôles sont non seulement réunis administrativement dans le département de la médiathèque du musée, mais intellectuellement par la possibilité d'effectuer une recherche fédérée sur les différents catalogues. L'accompagnement des collections d'objets par les archives les documentant et les collections de la bibliothèque est indispensable à la cohérence du musée.

Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Théâtre Claude Lévi-Strauss et cinéma

Fichier:0001 DSC04213 small.JPG
Le théâtre Claude Levi-Strauss.

Le théâtre Claude Lévi-Strauss, situé au niveau inférieur sous le hall d'accueil et accessible également depuis le jardin a été conçu par Jean Nouvel avec la collaboration de dUCKS scéno pour la scénographie et Jean-Paul Lamoureux pour l'acoustique<ref>Modèle:Article.</ref>. L'espace permet plusieurs configurations grâce à des rideaux acoustiques conçus par Issey Miyake. Le théâtre se compose d'une partie avec des gradins droits d'une capacité de 390 places, d'une scène de Modèle:Unité de large par Modèle:Unité de profondeur et d'un gradin courbe situé à l'arrière de la scène reproduisant des courbes de niveaux. Le théâtre peut accueillir 483 spectateurs dans sa configuration bi-frontale. Le jardin vient prolonger l'auditorium apportant de la lumière naturelle au sein de l'équipement scénique. Le bar et le foyer public du théâtre peuvent être ouverts ou fermés grâce aux rideaux acoustiques.

Le niveau bas comporte également une salle de cinéma de 100 places en accès libre qui propose une programmation saisonnière de films et peut aussi servir aux colloques.

Collections d'Afrique

Afrique du Nord

Afrique de l'Ouest

Afrique centrale

Afrique de l'Est

Afrique australe

Collections d'Amériques

Amérique du Nord

Mesoamérique

Amérique du Sud

Collections d'Asie

Inde

Indonésie asiatique

Collections d'Océanie

Indonésie océanienne

Papouasie

Australie

Expositions temporaires

Fichier:Tiki vaka àuàu pihao 00125 musée ethnographie genève.jpg
Matahoata, proue de pirogue, musée ethnographique de Genève.
Fichier:Les Maîtres du désordre (Musée du quai Branly) (7351838214).jpg
Salles d'expositions temporaires à rez-de-haussée, Les maîtres du désordre (2012).
Fichier:Exposition "Autres Maîtres de lInde" (Musée du Quai Branly) (4489194003).jpg
Autres maîtres de l'Inde (2010).
Fichier:Upside Down - Les Arctiques (musée du Quai Branly) (2950550592).jpg
Les Arctiques (2009).
Fichier:Exposition Fleuve Congo-Paris 2010.jpg
Salles d'exposition en mezzanines : Fleuve Congo (2010).

Le musée a été conçu pour accorder une large place aux expositions temporaires<ref>[2], site http://www.quaibranly.fr.</ref>, qui bénéficient de 40 % de sa surface accessible et dont le nombre s'est élevé à 97 en dix ans<ref>Francine Guillou et David Robert, « Les 10 ans du Quai Branly, En 2006, le Quai Branly se veut pionnier », Le Journal des Arts, 29 avril 2016, p. 11.</ref>. Soumise à de moindres contraintes de conservation, la vaste galerie modulable du rez-de-chaussée contraste par sa clarté et sa luminosité avec le plateau des collections permanentes et autorise un renouvellement innovant et de qualité de sa muséographie.

Modèle:Colonnes

Revue

Le musée publie depuis 2005 la revue d'anthropologie et de muséologie Gradhiva. Cette revue, fondée par Michel Leiris et Jean Jamin en 1986, est consacrée à la recherche contemporaine en ethnologie, à l'histoire de l'anthropologie, aux archives de grands ethnologues et aux esthétiques non-occidentales. De par sa destination, Gradhiva s'intéresse régulièrement aux collections du musée du Quai Branly.

Modèle:Article détaillé

Controverses

Avant l'ouverture

Modèle:Section à sourcer La création du musée, le plus grand projet de ce genre dans le monde, fut sujette à quelques interrogations avant son ouverture :

  • art ou culture ? Avec le transfert d'une bonne partie des pièces exposées précédemment au musée de l'Homme, la question s'est posée à nouveau du rapport entre ce qui relève des arts Modèle:Incise et ce qui relève de la culture, dans la mesure où le choix de la valorisation esthétique des collections, en vigueur à l'ancien musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie ou au musée Guimet, a été ici privilégié sur le discours ethnographique voire anthropologique, qui a été plus spécialement dévolu au musée de l'Homme ;
  • qu'est-ce qu'un « art premier » ? Au début de la mise en forme du projet la qualification de « musée des arts premiers » était parfois avancée. L'expression « art primitif » précédemment employée en histoire de l'art, puis par certains musées de même nature (Museum of Primitive Art de New-York) étant devenue politiquement incorrecte et péjorative, à la différence de son usage pour la peinture italienne ou flamande, son emploi pour l'art extra-occidental était depuis quelques années tombé en désuétude. L'expression d'« art premier » au sens d'art initial issu d'une civilisation au sein d'une aire donnée, bien que moins dévalorisante, reste néanmoins controversée dans la mesure où elle traduirait aussi une conception évolutionniste et ethnocentriste des sociétés humaines, qui pourrait tendre à faire passer les sociétés occidentales ou orientales les plus évoluées comme produisant un « art abouti » à la différence de celui des sociétés « extra-occidentales » restées plus longtemps au sein d'un environnement rural voire naturel et considérées de ce fait comme productrice d'un art plus archaïque. Mais aussi bien chez les anciennes civilisations urbaines précolombiennes, que dans les inventions formelles de l'art africain, trouve-t-on des valeurs esthétiques et culturelles élevées, ou même éloignées de plusieurs siècles des « premières » manifestations artistiques d'une population. Du point de vue chronologique, l'expression est donc aussi contestable et celle-ci a été remise en cause, y compris par les anthropologues, de sorte que l'appellation « musée des Arts premiers », un temps envisagée, a été abandonnée pour désigner le musée du Quai Branly, avant même son inauguration ;
  • égalité de représentation pour tous les peuples du monde ? : si le musée a vocation d'exposer les productions artistiques des civilisations du monde entier, on constate néanmoins des disparités dans leur représentation, dues notamment à la taille réduite du plateau des collections au regard de la multitude des peuples et civilisations présents dans la collection. L'ouverture de ce musée a ainsi suscité des protestations au Québec en raison de la quasi-absence initiale d'œuvres du Nord-Est du Canada. Ainsi, contrairement aux Yupiks et aux tribus de la Colombie-Britannique alors exposés, les Inuits du Grand Nord n'étaient représentés que par un peigne et les premières nations du Québec par deux ceintures tissées. Néanmoins, de par leur fragilité (textiles, matières organiques) et leur sensibilité à la lumière et aux infestations, le plateau des collections est sujet à un renouvellement régulier de plusieurs centaines d'œuvres chaque année (98 vitrines, soit 30 %, et 685 œuvres, soit 20 %, en 2013<ref>Rapport d'activités 2013 du musée du Quai Branly, p. 32, site quaibranly.fr.</ref>), ce qui peut entraîner une succession des peuples présentés dans chacune des grandes zones géographiques<ref name="Plateau"/>.

Après l'ouverture

Tandis que depuis 1992, le musée national de Nouvelle-Zélande Te Papa Tongarewa demande le retour de tous les restes de dépouilles māories dispersées de par le monde, Stéphane Martin, directeur du musée du Quai Branly à Paris, s'est opposé, pour des raisons scientifiques, à la destruction alors envisagée des têtes de guerriers Maoris conservées en France, dont 7 dans son musée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « France stops Maori mummy's return », BBC News Europe.</ref>. Selon le directeur, « les crânes sont conservés à l’abri dans une pièce très spéciale et ne seront pas exposés au public<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « French Debate: Is Maori Head Body Part or Art? » New York Times.</ref> ». En effet, pour les partisans de la restitution, ces têtes étaient considérées comme des morceaux de corps humains devant être rendues au nom de la loi sur la bioéthique de 1994<ref>Modèle:Lien web.</ref>, position qui ne sera pas retenue par la jurisprudence, tandis que pour la ministre de la Culture de l'époque, Christine Albanel, en vertu de l'article 11 de la loi du Modèle:Date- sur les musées de France, il s'agissait, à raison, de pièces de collections publiques (en l'occurrence anthropologiques), qui à ce titre étaient inaliénables à défaut d'une procédure préalable de déclassement (ou d'une loi spéciale)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elaine Sciolino, « French Debate: Is Maori Head Body Part or Art? », New York Times, 26 octobre 2007.</ref>. En réponse à cette polémique initiée par la presse anglo-saxonne, la ministre chargea Stéphane Martin de l'organisation d'un Modèle:Lien brisé sur la question, qui s'est tenu du 22 au Modèle:Date- et qui a abouti à la restitution des têtes le Modèle:Date-, par la loi spéciale Modèle:N° du 18 mai 2010, après vérification génétique, la ministre ne s'étant en réalité jamais opposée au principe même de cette restitution, mais uniquement à la procédure illégale suivie par les autorités rouennaises, avec la complicité du gouvernement néo-zélandais, pour restituer l'une des 21 têtes conservées en France<ref>« Christine Albanel conteste les conditions de restitution de « la tête maorie » à la Nouvelle-Zélande », communiqué du ministère de la Culture et de la communication, 22 octobre 2007.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Un autre sujet de controverse est le coût du musée, parfois jugé élevé<ref>Cour des Comptes, Rapport public thématique, Modèle:Date (les grands chantiers culturels).</ref>, tant en ce qui concerne le budget de construction qu'en ce qui concerne les coûts d'exploitation.

Enfin, en juin 2020, a lieu une tentative de vol d'un poteau funéraire d'origine tchadienne, qui est dégradé. Les cinq coupables sont condamnés en octobre à des amendes de 250 à 1 000 euros chacun<ref>Le militant congolais Emery Mwazulu Diyabanza condamné à 1 000 euros d’amende après sa tentative de vol au Quai Branly, journal Le Monde, 14 octobre 2020.</ref>.

Le 14 avril 2021, le Conseil de Paris vote le renommage de la majeure partie du quai Branly (de la portion située devant le musée jusqu'à la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d’Hiver) « quai Jacques-Chirac », en hommage à l'ancien président de la République française, notamment pour son rôle dans la création du musée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles

Monographies

  • Stéphane Martin, Chefs-d'œuvre : Dans les collections du musée du Quai Branly, Musée du Quai Branly, Paris, 2006 Modèle:ISBN, 113 p.
  • Yves Le Fur (dir.), Musée du Quai Branly. La Collection, Skira Flammarion / Musée du Quai Branly, Paris, 2009 Modèle:Isbn, 480 p. – prix International 2009 du Livre d'Art Tribal de Tribal Art Magazine.
  • Benoît De L’Estoile, Le Goût des autres. De l’exposition coloniale aux arts premiers, Paris, Flammarion, 2007 Modèle:Isbn.
  • Régis F. Stauder (sous la direction d'Odile Grandet), De la bibliothèque du chercheur à la bibliothèque de recherche : Le Fonds Condominas à la médiathèque du musée du Quai Branly, enssib, 2008 (mémoire d'étude de conservateur des bibliothèques).
  • Leonardo López Luján et Marie-France Fauvet-Berthelot, Aztèques. La Collection de sculptures du musée du Quai Branly,, Musée du Quai Branly, Paris, 2005, Modèle:ISBN, 192 p.
  • Germain Viatte, Yves Le Fur, Christine Hemmet et Hélène Joubert, Le Guide du musée du Quai Branly, Musée du Quai Branly, Paris, 2006 Modèle:ISBN, 307 p.
  • Bernard Dupaigne, Le Scandale des arts premiers. La Véritable Histoire du musée du Quai Branly, Mille et une nuits, Paris, 2006, Modèle:ISBN, 261 p.
  • Sally Price, Au musée des illusions : le rendez-vous manqué du Quai Branly, Paris, Éditions Denoël, 2011 (Paris Primitive: Jacques Chirac's Museum on the Quai Branly, Chicago, University of Chicago Press, 2007).
  • Modèle:Ouvrage

Colloques

Articles connexes

Liens externes

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