Rue des Martyrs

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Modèle:Infobox Voie parisienne

La rue des Martyrs est une rue des 9e et 18e arrondissements de Paris, ancien chemin menant au village de Montmartre.

Elle est l'une des rues les plus commerçantes du [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e]] avec la rue Cadet et se termine, au nord, à son intersection avec la rue La Vieuville.

Situation et accès

Fichier:Rue de Martyrs Paris 1.jpg
Rue des Martyrs.

C'est aujourd'hui une rue très vivante marquée par les quartiers de nuit de Pigalle et des Abbesses. On y trouve beaucoup de petits commerces ainsi que des cabarets (Chez Michou, Madame Arthur…), une salle de spectacle (Le Divan du Monde) et des bars.

Ce site est desservi par la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé aux stations de métro Notre-Dame de Lorette, Saint-Georges, Pigalle et Abbesses.

Mais aussi par la ligne Modèle:Bus RATP/correspondances avec intitulé aux stations : Navarin (au n°44), Rochechouart-Martyrs (au n°72), Martyrs (au n°71) et Orsel (au n°84)

Origine du nom

Cette rue fut ainsi nommée parce qu'elle se dirige sur le village de Montmartre, où, selon une très ancienne légende, saint Denis, premier évêque de Paris, et ses compagnons subirent le martyre de la décapitation.

Historique

Cette voie est indiquée à l'état de chemin sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort (1672). Sur plusieurs plans, elle est confondue avec la rue du Faubourg-Montmartre.

Elle conduisait à l'Abbaye de Montmartre (« abbaye d'en bas » ayant remplacé en 1686, à l'emplacement du martyre présumé de Saint Denis, l'« abbaye d'en haut » qui existait depuis 1136 au sommet de la butte).

Elle fut primitivement dénommée « rue des Porcherons », puis « rue des Martyrs » et, de 1793 à 1806, « rue du Champ-de-Repos ».

Après la construction de l'enceinte des Fermiers généraux, la partie située au-delà du boulevard fut appelée « chaussée des Martyrs »<ref>Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), Montmartre, Section C dite de la Mairie, 1re feuille, CN/141.</ref> ; elle fut de nouveau réunie à la « rue des Martyrs » par arrêté préfectoral du Modèle:Date-.

Une décision ministérielle du 23 germinal an IX (Modèle:Date-), signée Chaptal et une ordonnance royale du Modèle:Date-, fixent la moindre largeur de cette voie publique à Modèle:Unité.

La section au nord de la rue des Abbesses a été percée après la destruction de l'église et des bâtiments conventuels de l'abbaye de Montmartre.

Le 18 mars 1871, lors de la Commune de Paris, le Général Clément-Thomas, habillé en civil, qui inspectait les barricades de cette rue est reconnu et arrêté par les habitants puis fusillé par les émeutiers rue des Rosiers<ref>Cette voie a été supprimée en 1885 et remplacée par la rue du Chevalier-de-La-Barre.</ref>.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • L'acteur François Cluzet est né dans cette rue.
  • Au no 8 : maison close (Hygiène-Massages), tenue par Miss Ariane, Modèle:2e étage de 1 à 7, dim et fêtes<ref>Le Rire du 4 août 1917 annonce publicitaire de Miss Ariane.</ref>. C'est là qu'est mort en 1921 le sénateur Antonin Dubost<ref>A REFAIRE (11/04/2020) Le Figaro, édition du 16.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k2928208/f1 - L'Action française, édition du 16.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k760827p/f3 - La Lanterne, édition du 20.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k75116505/f2 - Les Potins de Paris, édition du 21.07.1922. BnF/Gallica : bpt6k55547823/f7 - La Vie parisienne, édition du 22.09.1917. BnF/Gallica : bpt6k1254967j/f20 - Jazz : a flippant magazine, édition du 01.09.1924. BnF/Gallica : bpt6k6364987v/f14 - L'Action française, éditions du 04.05.1923, 29.08.1923, 19.11.1923, 12.07.1924, 16.07.1924, 24.10.1924, 24.12.1928, 30.03.1929, 25.09.1929. - Le Sénat, Haute Cour de Justice sous la IIIe République : l'affaire Malvy (1918) : https://www.senat.fr/evenement/archives/D40/malvy1.html - Lettre de M. le président du Sénat à M. le président de la Chambre des députés. BnF/Gallica : bpt6k6484067s.</ref>. Selon le marquis Henri Pascal de Rochegude (1741-1834), cette maison datant sans doute de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, abritait depuis des temps immémoriaux des pensionnaires chargés du bien-être des ecclésiastiques et des bourgeois. Le Guide Rose de 1934 donne le prénom de la sous-maîtresse: Jeannine. Les dossiers de police de la préfecture donnent à cet endroit en 1860, l'atelier de photographies de Froger et Guillochin
  • Fichier:Paris - 9ème arrondissement - Immeuble 10 rue des Martyrs -1.JPG
    Affiches publicitaires anciennes rue Hippolyte-Lebas.
    Au no 10 : à l'angle de la rue Hippolyte-Lebas, le pignon de la maison est décoré de réclames peintes de grand format découvertes en 2012. Elles vantent les mérites de la peinture Ripolin et de la liqueur Bénédictine. Elles sont datées de 1908 et signées Defoly. Il s'agit des seules réclames inscrites au titre des monuments historiques en France<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
  • no  : à cette adresse se trouvait, en 1823, l'atelier du peintre Horace Vernet (1789-1863) puis, en 1826, celui du peintre britannique Bonington (1802-1828)<ref>« Collection on Line », British Museum .</ref>.
  • Au no 13 et ensuite au no 21 : ici a vécu avec son père, dans les années 1870, l'écrivain Paul Léautaud, auteur du journal personnel contradictoirement intitulé Le Journal littéraire et de la nouvelle autobiographique, Le Petit Ami. Dans ce dernier, il décrivit comment, dès l'âge de 5 ans, il était devenu Modèle:Citation des prostituées, très nombreuses à l'époque, qui fréquentaient cette rue et celles qui entourent l'église de Notre-Dame-de-Lorette. Il y avait dans cette maison entre 1914 et 1928 une maison de passes tenue par Léontine Chevrel<ref name="t">Autour du Père Tanguy.</ref>
  • Au no 22 : s'entraînait André The Giant, au début de sa carrièreModèle:Refnec.
  • Au no 23 : ici vécut le député Jacques Antoine Manuel (1775-1827). C'est également à cette adresse que vécut Laurent-Jan (1808-1877), secrétaire, homme de confiance et organisateur de parties fines d'Honoré de Balzac (1799-1850) qui l'a personnifié dans la Comédie humaine sous le nom d'Étienne Lousteau et son épouse Dinah de La Baudraye qui y habitent, dans le roman La Muse du département<ref>Bernard Vassor, 23 rue des Martyrs dans Autour du Père Tanguy.</ref>. C'est à partir de 1812 que le peintre Théodore Géricault (1791-1824) ouvre ici son atelier et habite au numéro 49 de la rue
    Fichier:Delmontel, 39 Rue des Martyrs, 75009 Paris, June 2014.jpg
    Modèle:Numéro avec majuscule39 : angle de la rue de Navarin.
    . C'est dans cette maison qu'il mourut des suites de sa chute de cheval et tel que le peignit Ary Scheffer (1795-1868) : La mort de Géricault en 1824.
  • Au no 35 : ici se trouvait la maison close chez Berry Jenny et madame Bernard et chez Irma Colli dite Frou<ref name="t" />,<ref>Gérard de Lacaze-Duthiers, Les laideurs de la Belle-Époque, éditions La Ruche Ouvrière, 1956.</ref>
  • Au no 39 : angle rue de Navarin, bel immeuble construit en 1903 par les architectes Émile Charlet et Henri Michel (1854-1930).
  • Au no 40 : résida Maurice Ravel, de 1875 à 1880, avec ses parents et son frère ÉdouardModèle:Refnec.
  • Du no 41 au no 47 : ensemble dit Maison Chapsal classé donnant sur un jardin. En 1840, le propriétaire monsieur Joseph Adrien Rogron avocat aux conseils du Roi et à la cour de cassation décida de faire construire un premier immeuble de cinq étages carrés sur un plan en U puis de faire édifier un ensemble de rapport avec jardins, par l'architecte Jean Joseph Alphonse Blot (1813-1869). L'ensemble est protégé par un PLU. C'est au Modèle:N° que vécut Laure Surville (1800-1871), sœur préférée de Balzac, et son mari Eugène Auguste Georges Midy de la Greneraye, ingénieur. Balzac vint souvent se cacher chez eux lorsqu'il était poursuivis par ses créanciers<ref>Montmartre secret.</ref>.
  • Au n° 41, le « Conservatoire de la Chanson » de Jules Mévisto<ref>Modèle:Lien web.</ref> en 1913.
  • Au no 46 : résida le peintre et illustrateur Louis Vallet, au moins en 1924.
  • Au no 49 : à cette adresse (partie de la rue appelée Chaussée des Martyrs avant 1868), résida le peintre Géricault dont l'atelier était plus bas, au no 23<ref>André Roussard, Dictionnaires des peintres à Montmartre aux {{#switch: XX
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}}

}}, éditions A. Roussard, Montmartre, 1999, p.266-267/640. Modèle:Isbn.</ref>. En 1873, le jeune compositeur Paul Louis Rougnon (1846-1934) y habite avec sa mère puis avec sa femme Marie-Louise Beurmann et leurs cinq enfants<ref>Isabelle du Ranquet, Dossier de visite conférence de juin 2012, dans le cadre du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} parcours imaginaire par le collectif d'animation du quartier Lorette-Martyrs, Modèle:9e histoire.</ref>

La rue des Martyrs dans la culture

  • Cette voie est mentionnée dans le film de Sacha Guitry, Le Roman d'un tricheur, où le narrateur décrit une soirée « dans un petit café de la rue des Martyrs au nom prédestiné ».
  • Patrick Eudeline a publié un roman intitulé Rue des Martyrs.
  • Modèle:Mme Loisel, dans une des nouvelles de Guy de Maupassant, La Parure, vit rue des Martyrs.
  • Maurice-Pierre Boyé, dans son livre La Mêlée romantique, évoque souvent cette rue à propos des peintres qui y avaient leur atelier.
  • Le réalisateur Claude Lelouch est né dans cette rue, le Modèle:Date-.
  • Dans cette rue, Allan Kardec a commencé les meetings qui donneront ses origines au spiritisme.
  • Quand il était critique de cinéma aux Cahiers du cinéma et Arts, dans les années 1950, François Truffaut a habité « une minuscule chambre rue des Martyrs »<ref>Aline Desjardins s'entretient avec François Truffaut, Ramsay, 1987, Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>.
  • Dans le livre La dernière rue de Paris, Enquête sur la rue des Martyrs écrit par Elaine Sciolino<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Dans une chanson du groupe Pigalle, l'ambiance du quartier Pigalle des années 1990 est célebrée. Ainsi on retrouve prostituées, ivrognes et drogue Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs.
Fichier:Rue des Martyrs, Paris juillet 2021.jpg
Exemple de végétalisation de la rue.

Végétalisation de la rue

À l'automne 2018, des jardinières (dont 33 arbres) ont remplacé des places de stationnement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les riverains ont approuvé à 64 % ce projet de végétalisation des rues du quartier (la rue Manuel, par exemple, est également concernée), porté par la mairie du [[9e arrondissement de Paris|Modèle:9e]] <ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

  • Elaine Sciolino, La Dernière Rue de Paris. Enquête sur la rue des Martyrs, Éditions Exils, 2016, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.

Annexes

Articles connexes

  • [[Liste des voies du 9e arrondissement de Paris|Liste des voies du Modèle:9e arrondissement de Paris]]
  • [[Liste des voies du 18e arrondissement de Paris|Liste des voies du Modèle:18e arrondissement de Paris]]

Modèle:Portail