Paul Léautaud
Paul Léautaud, né le Modèle:Date de naissance à Paris [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]], et mort le Modèle:Date de mort à Châtenay-Malabry<ref name=archives>Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 1/91/1872, avec mention marginale du décès ; ses parents sont : Firmin Léautaud, artiste dramatique, et Jeanne Forestier, également artiste dramatique (consulté le 19 mai 2012).</ref>, est un écrivain et critique dramatique français.
Père indifférent, mère absente, Léautaud quitte l’école à 15 ans, exerce toutes sortes de petits emplois pour vivre, s’éduque lui-même en lisant tard le soir les grands auteurs. Connu des milieux littéraires dès 1903 avec Le Petit Ami, du grand public seulement en 1950 après ses entretiens radiophoniques avec Robert Mallet qui le rendent célèbre, il publie peu, ayant en horreur la Modèle:Citation. Pour avoir la liberté d’écrire ce qui lui fait plaisir, il accepte, en 1907, un travail mal payé d’employé au Mercure de France. Chargé Modèle:Incise de la chronique dramatique sous le nom de plume de « Maurice Boissard », il se fait connaître par sa franchise, son esprit moqueur et subversif.
Solitaire, recueillant les animaux abandonnés dans son pavillon de Fontenay-aux-Roses et vivant lui-même pauvrement, il se consacre pendant plus de 60 ans à son Journal, qu’il appellera littéraire, où il relate, au jour le jour, sous l'impression directe, les événements qui le touchent. Modèle:Citation
Ses dernières paroles avant de mourir ont été : Modèle:Citation
Marie Dormoy, dont il devient l'amant en 1933, fut sa légataire universelle et son exécutrice testamentaire et contribua à faire publier et connaître son Journal littéraire après sa mort.
Biographie
Enfance et jeunesse
Paul Léautaud naît le Modèle:Date dans le premier arrondissement de Paris au no 37 de la rue Molière, de parents comédiens.
Son père, Firmin Léautaud (1834-1903), d’une famille de paysans de Fours dans les Basses Alpes, vient à Paris vers l’âge de 20 ans ; admis au Conservatoire, il obtient un deuxième prix de comédie, joue dans différents théâtres dont l’Odéon, puis entre, en 1874, à la Comédie-Française comme souffleur, emploi qu’il occupe durant 23 ans.
Les femmes se succèdent chez Firmin Léautaud. Parmi elles, Jeanne Forestier (1852-1916), chanteuse d’opérette, n'est remarquable que pour avoir donné la vie à Paul. Elle reprend son métier après la naissance de l'enfant et part dans des tournées. (Avant sa relation avec Jeanne Forestier, Firmin avait été en ménage avec Fanny Forestier, sœur aînée de Jeanne, actrice elle aussi, dont il avait une fille, Hélène, morte en 1882. Paul n’a jamais connu cette demi-sœur (et cousine germaine).)
Firmin Léautaud met son fils en nourrice jusqu’à l’âge de 2 ans, puis le reprend chez lui et engage une vieille bonne Marie Pezé qui s’occupe de l’enfant pendant une dizaine d’années. « Maman Pezé », que Paul considère comme sa mère, l’emmène chaque soir coucher dans sa propre chambre, rue Clauzel, pour qu’il ne soit pas témoin des multiples aventures de son père. Paul revoit, une huitaine de fois lors de courtes visites, sa mère qui part ensuite à Genève, épouse en 1895 le docteur Hugues Oltramare dont elle aura deux enfants, et ne retrouvera son fils que vingt ans plus tard, à l’occasion de la mort de sa sœur Fanny, à Calais, en 1901. Cette rencontre fournit à Paul Léautaud la matière des derniers chapitres de son livre en cours, Le Petit Ami. S’ensuit une correspondance émouvante (publiée par le Mercure de France en 1956, Lettres à ma mère) entre la mère et le fils qui dure 6 mois, puis les lettres de Paul restent sans réponse.
Léautaud grandit dans les quartiers Saint-Georges et Rochechouart. Il habite chez son père, no 13 puis no 21 rue des Martyrs. Modèle:Citation
Dès leur installation dans ce nouveau logis, Firmin remet une clef à son fils de Modèle:Unité : Modèle:Citation
Son père ne s’occupe guère de lui mais il l’amène régulièrement à la Comédie-Française dans sa boîte de souffleur et le laisse circuler dans les couloirs et les coulisses du théâtre. En 1881, Firmin Léautaud installe chez lui une jeune bonne de 16 ans, Louise Viale, qu’il finira par épouser et dont il aura un fils, Maurice, demi-frère de Paul. Il renvoie Marie Pezé et quitte Paris pour Courbevoie. Paul Léautaud fait ses études à l’école communale de Courbevoie dans l’indifférence de son père. Il s’y lie d'amitié avec Adolphe van Bever Modèle:Citation. En 1887, à 15 ans, après son certificat d’études, Paul Léautaud quitte l’école et commence à travailler à Paris. Il exerce toutes sortes de petits métiers. C’est un enfant soumis et docile. Le soir, il rentre à la maison. Le salaire à peine versé est prélevé par son père.
En 1890, à 18 ans, il quitte Courbevoie et s’installe à Paris. Il exerce divers métiers pour vivre. Modèle:Citation En 1894, il devient clerc dans une étude d’avoué, l’étude Barberon, 17 quai Voltaire, puis, de 1902 à 1907, s’occupe de liquidations de successions chez un administrateur judiciaire, M. Lemarquis, rue Louis-le-Grand. Son goût pour les lettres se dessine. Il consacre de longues soirées à la lecture : Barrès, Renan, Taine, Diderot, Voltaire et Stendhal, qui est une révélation. Modèle:Citation En 1895, il va porter au Mercure de France un poème, Élégie, dans le goût symboliste de l’époque. Le directeur Alfred Vallette accepte de le publier dans le numéro de septembre.
Le Mercure
Le Mercure de France, à cette époque, est non seulement une revue littéraire et une maison d’édition, mais aussi un centre littéraire, une sorte de vivier de la génération symboliste, attirant des écrivains comme Guillaume Apollinaire, Remy de Gourmont, Alfred Jarry, Henri de Régnier, Paul Valéry, André Gide.
Paul Léautaud a 23 ans. Il devient un familier du Mercure. Il est accueilli avec une grande sympathie par son directeur Alfred Vallette qui l’encourage (mais lui conseille d’écrire en prose) et avec qui il passe tous les après-midi du dimanche. Il se lie en particulier avec Remy de Gourmont et Paul Valéry, alors inconnu. C’est au Mercure que nait la grande amitié qui lia pendant des années Léautaud et Valéry.
En 1899, il commence, avec Van Bever, à préparer l’édition des Poètes d'Aujourd'hui pour rendre accessibles au public lettré les œuvres des poètes contemporains. Ils en choisissent trente-quatre et se partagent les notices de présentation. Léautaud est à l'origine de la découverte du talent d’Apollinaire, dont il fait publier, au Mercure, La Chanson du mal-aimé, mais il prend ses distances avec la poésie et suit le conseil de Vallette d’écrire en prose. Modèle:Citation
Le Petit Ami
En 1902, Léautaud apporte au Mercure une œuvre en grande partie autobiographique, Souvenirs légers, que Vallette, sur l’avis favorable d’Henri de Régnier, accepte de publier sous le nom de Le Petit Ami. Tiré à Modèle:Unité, il ne sera épuisé qu’en 1922. Le livre est pourtant bien accueilli par le milieu littéraire. Le jury Goncourt s’y intéresse. Octave Mirbeau et Lucien Descaves veulent lui donner le prix. Marcel Schwob introduit l’auteur dans son salon littéraire où il rencontre Gide et se lie avec Marguerite Moreno. Mais la forme du livre ne satisfait pas Léautaud : Modèle:Citation) . Il s’opposera toujours à sa réimpression, réécrira les deux premiers chapitres et n’ira pas plus loin.
Il continue dans la même veine avec In memoriam, le récit de la mort de son père. Modèle:Citation
En 1907, Vallette, sous l’influence de Remy de Gourmont, lui propose une place de secrétaire de rédaction aux éditions du Mercure, 26 rue de Condé. Léautaud accepte pour assurer sa liberté d'écrivain : Modèle:Citation<ref>Journal, Modèle:Date-.</ref>. En 1911, il occupe son bureau, au premier, où il restera plus de trente ans, chargé de la réception des manuscrits et de la publicité. Modèle:Citation écrit son ami André Billy. La collaboration avec Valette se fait sans trop de heurts. Il y a entre eux une totale entente littéraire, tout au moins jusqu’en 1914, mais les questions financières les opposent souvent, Léautaud trouvant qu’il en fait trop pour ses maigres appointements<ref group=N>Modèle:Unité en 1923, soit environ Modèle:Unité de 2016 (Journal Modèle:Date-).</ref> et ne se gênant pas pour s’absenter, Vallette tenant le raisonnement inverse.
En 1912, il s’installe dans le pavillon, au no 24 de la rue Guérard à Fontenay-aux-Roses<ref>Maison de Paul Léautaud à Fontenay-aux-Roses (Topic Topos).</ref>, où il restera jusqu’au Modèle:Date-<ref>Paul Léautaud à Fontenay-aux-Roses, film documentaire de Benjamin Roussel, 2009, découvrir en ligne. Intervenants : Philippe Barthelet, Loïc Decrauze, Philippe Delerm, Michel Déon, Isabelle Gallimard, Christian Marin, Jean Petit, Denise Rigal, Martine Sagaert.</ref>, délabré et dépourvu de confort, avec un grand jardin en friche (Modèle:Citation), entouré d'animaux Modèle:Incise dont sa guenon Guenette, perdue et réfugiée dans un arbre en 1934.
Les Chroniques de Maurice Boissard
Pendant longtemps, Léautaud n’est connu qu’en tant que critique dramatique, le succès du Petit Ami ayant été oublié. Il tient la rubrique des théâtres au Mercure, de 1907 à 1921, sous le pseudonyme de « Maurice Boissard<ref group=N>Inspiré du prénom de son frère et du nom de sa marraine l'actrice Blanche Boissart, dite Modèle:Mlle de la Comédie-Française (Ernest Raynaud, Jean Moréas et les Stances, avec un index de tous les noms cités, 1929, (lire en ligne).</ref> », présenté comme un vieux monsieur, n’ayant jamais manié une plume, n’acceptant de tenir la rubrique que pour aller au théâtre gratuitement, mystification éventée par Octave Mirbeau qui reconnaît le style de Léautaud à la troisième chronique.
Il se fait remarquer par son esprit d’indépendance, sa franchise brutale, son non-conformisme. Ses critiques sont, la plupart du temps, féroces et lui attirent des conflits avec les auteurs. Des lecteurs le trouvent immoral, scandaleux, subversif. Quand une pièce lui déplait, il parle d’autres choses, de lui-même, de ses chiens, de ses chats.
Les lecteurs adorent ou détestent, écrivent au Mercure qu’ils achètent la revue uniquement pour la rubrique théâtrale ou qu’ils se désabonnent. En 1921, lassé par les récriminations des lecteurs et de son épouse Rachilde qui reproche à Léautaud d’éreinter des gens qui fréquentent son salon littéraire, Vallette lui retire la chronique des théâtres, mais crée pour lui la chronique Gazette d’hier et d’aujourd'hui, dans laquelle il publiera des essais, en partie repris dans Passe-Temps (1928).
Aussitôt, Jacques Rivière lui offre la rubrique des théâtres à la La Nouvelle Revue française, et Gaston Gallimard lui propose d’éditer en deux volumes un choix de ses articles de critique dramatique parus dans le Mercure de France. Léautaud accepte, mais, négligeant, ne donne le texte du premier volume qu’en 1927 et celui du second qu’en 1943. En 1923, Rivière lui demandant la suppression d’un passage désobligeant sur Jules Romains, alors un des principaux collaborateurs de la NRF, Léautaud refuse et préfère donner sa démission.
Maurice Martin du Gard lui offre alors la même rubrique aux Nouvelles littéraires et publie l’article refusé par la NRF<ref>Journal littéraire, 28 mars 1923, Mercure de France, 1998</ref>. Trois mois plus tard, il est sur le point de démissionner encore, n’admettant pas qu’on lui demande de supprimer la phrase : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Martin du Gard finit par céder, mais après d'autres menaces de censure, Léautaud quitte définitivement les Nouvelles littéraires six mois après le début de sa collaboration<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il écrit<ref>Lettre à Édouard Champion du Modèle:Date-, Correspondance générale, Flammarion, 1972.</ref> : Modèle:Citation
Réduit à ses appointements du Mercure, Léautaud connait des moments difficiles : Modèle:Citation
En 1939, Jean Paulhan lui demande de reprendre, cette fois sous son nom, dans la NRF, la chronique dramatique. Il accepte, mais, trois mois plus tard, survient une nouvelle rupture à la suite d’une chronique où il traite le savant Jean Perrin de Modèle:Citation et de Modèle:Citation, pour avoir déclaré dans une réunion publique que Modèle:Citation.
En Modèle:Date-, Drieu la Rochelle lui demande de reprendre la chronique dramatique dans la NRF. Une première chronique paraît en Modèle:Date-, mais la suivante est refusée.
Toutes ces chroniques ont été intégralement publiées chez Gallimard en 1958.
En 1939, Léautaud considère qu'il est temps de commencer la publication de son Journal dans le Mercure. Le directeur, Jacques Bernard, donne tout de suite son accord. La publication commence le Modèle:Date- dans le Mercure devenu mensuel, et se poursuit jusqu'au Modèle:1er juin, allant de 1893 à 1906.
En Modèle:Date-, Jacques Bernard le renvoie, Modèle:Citation.
La notoriété
Modèle:Citation selon son expression, Paul Léautaud devient connu du grand public dans les années 1950 grâce à la radio. Mais il approche de 80 ans et la gloire Modèle:Incise viennent bien tard.
Après son renvoi du Mercure, Léautaud se retire de plus en plus dans son pavillon de Fontenay avec ses bêtes. Venir à Paris le fatigue. Il faut le dévouement de Marie Dormoy<ref name=":0" /> et de quelques amis pour qu’il ne soit pas totalement isolé.
En 1950, à la demande de Robert Mallet, il accepte avec beaucoup de réticences d’enregistrer, pour la radio qu’il n’aime pas (il n’a pas d’appareil de radio chez lui), une suite de 28 Entretiens sur le Programme National, une des chaînes de la Radiodiffusion française, les lundis vers Modèle:Heure et les jeudis à 21 h 40. Chaque entretien dure environ Modèle:Unité.
Léautaud n’a pas connaissance à l’avance des questions. L’opposition entre le ton volontairement conformiste et solennel de Mallet et la verve anticonformiste de Léautaud fait merveille. Modèle:Citation, écrivent les critiques. Modèle:Citation bloc
Modèle:Citation dit Gide, peu avant sa mort. Devant le succès remporté, une deuxième série de Modèle:Nobr commence le premier dimanche de Modèle:Date-, à Modèle:Heure sur Paris-Inter<ref>Ces impressionnantes séries d'émissions sont écoutables et téléchargeables via leur rediffusion sur France Culture en Modèle:Date- : « Entretiens avec Paul Léautaud », 1/10 : parties 1 à 4 (première diffusion : les 7, 11, 14 et 18/12/1950, Chaîne Nationale) Modèle:Date-.</ref>.
Les propos de Léautaud sont bien sûr jugés trop audacieux pour être entendus dans leur intégralité. Tout ce qui touche à la famille, à la sexualité, à l’homosexualité, et notamment à celle de Gide, à l’armée et à la patrie, aux comportements des gens de lettres à la Libération est soumis à la censure. Mallet et Léautaud doivent revenir enregistrer certains passages pour les rendre conformes à ce que la radio peut offrir à ses auditeurs.
Léautaud note le Modèle:Date- dans son Journal, à propos de la scène, racontée par lui, où Firmin Léautaud couche avec sa mère et sa tante dans le même lit : Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date-, à l’Assemblée nationale, où l’on délibère sur le budget de la radiodiffusion, un député MRP<ref>Marcel Poimboeuf, député des Vosges.</ref> interpelle le gouvernement : Modèle:Citation Le ministre socialiste de l’Information répond : Modèle:Citation
Les journaux s’emparent de l’affaire. Le Canard enchaîné du Modèle:Date- imagine une réponse de Léautaud au député. Combat prend la défense du vieil écrivain.
Ses livres se vendent, les revues sollicitent sa collaboration. Le Mercure de France lui fait l’hommage, pour ses Modèle:Unité, d’un numéro spécial. Gallimard publie les Entretiens avec Robert Mallet (non censurés) à Modèle:Unité et fait intervenir Mallet pour obtenir la publication du Journal dans la bibliothèque de la Pléiade<ref>Journal littéraire, 25 et Modèle:Date-.</ref>. Léautaud refuse.
Le Mercure demande la réimpression du Petit Ami. Léautaud refuse. Marie Dormoy lui propose de donner en échange le premier tome du Journal. Il finit par accepter et le premier tome est publié le Modèle:Date- à Modèle:Unité. Tous vendus en trois semaines, on en fait aussitôt un nouveau tirage<ref>Histoire du Journal littéraire par Marie Dormoy, Modèle:T. du Journal littéraire, Mercure, Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date-, sentant ses forces diminuer, après avoir noyé sa guenon Guenette par crainte qu’après sa mort elle ne soit malheureuse, et confié à des amis les chats qui lui restent, il quitte sa maison pour s’installer à la Vallée-aux-Loups, dans la demeure de Chateaubriand, chez son ami le docteur Henri Le Savoureux (1881-1961) qui tient là, une maison de santé. Il y meurt le Modèle:Date-, et est inhumé dans l'ancien cimetière communal de Châtenay-Malabry, où il avait acheté, quinze ans auparavant, son futur emplacement, "éloigné de toutes les tombes à grand tralala de marbre, de colonnes et de dimension"Modèle:Note.
Un intellectuel libre et « égotiste »
Paul Léautaud a écrit pour le plaisir, sans compromis, sans concession, uniquement préoccupé de lui-même. Totalement libre, il dit tout ce qu’il pense avec une franchise qui peut être brutale : Modèle:Citation
Grand admirateur de Stendhal, il se reconnaît volontiers un goût pour l’exploration égotiste : « J’ai un grand penchant [...] à parler de moi, de mes souvenirs. Aussi, dans mes songeries, j’aurai passé ma vie à me revivre »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Il a pour principe qu’en écriture, Modèle:Citation. Le style doit être naturel, dépouillé, sans aucun embellissement. Il déteste le style poli, bien préparé. Modèle:Citation
Ses maîtres sont Saint-Simon, Molière, La Rochefoucauld, Diderot, Voltaire, Chamfort et Stendhal : Modèle:Citation
Autodidacte, ses maigres ressources consacrées uniquement à payer son loyer et à nourrir sa ménagerie d’animaux recueillis, il est fermé à beaucoup de choses : la musique, la peinture, la science, la philosophie. En littérature même, son domaine est étroit : il rejette le romantisme, n’aime pas les romans contemporains (il ne lit ni Proust, ni Céline), se méfie des poètes.
Athée, il assiste à une messe et déverse ensuite son sarcasme sur ces pratiquants « d’une incurable et monumentale bêtise » qui assistent en « crédules[s] respectueux à une pareille singerie »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La politique ne l’intéresse pas. Il n’a jamais voté. Modèle:Citation
Il est élitiste. Sur le plan de l’esprit et de l’absence de préjugés, il se met au-dessus de la plupart de ses contemporains : Modèle:Citation
Liste de souscription au monument Henry lancée par La Libre Parole d’Édouard Drumont.
La provocation de Léautaud ne passe pas mais le journal publie sa lettre de protestation.
Il n’aime pas la démocratie, l’égalitarisme. Modèle:Citation
Il est contre le suffrage universel, l’instruction gratuite et obligatoire, le droit de grève, les syndicats de fonctionnaires, le service militaire obligatoire, l’idée de patrie dans son sens vulgaire et agressif. Il est pour la hiérarchie, l’ordre, le règne de l’élite, la liberté de la presse, les droits professionnels des salariés, la remise à sa place de la haute finance<ref>La citation complète de Léautaud est dans Maintenant foutez-moi la paix de Philippe Delerm, Paris, Mercure de France, 2006, Modèle:P..</ref>.
Il rejette violemment, en 1936, le gouvernement du Front populaire, qu'il accuse de véhiculer l'utopie égalitaire en France. Modèle:Citation
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est pro-allemand. Il porte sur les attentats perpétrés par la Résistance un jugement virulent : « La stupidité de tous ces crimes, en plus de leur lâcheté, est sans bornes », et estime que la réaction allemande est tout à fait mesurée »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En revanche, il ne cache pas, tout au long de son Journal, son admiration pour l’Angleterre : Modèle:Citation. Le régime de Vichy lui apparaît comme un rempart contre le retour de l’ancienne équipe politique qu’il déteste, mais il refuse les offres de publication de son Journal qui lui sont faites par les journaux de la collaboration (Je suis partout). En 1947, à un « déjeuner Malakoff » (déjeuners littéraires organisés par l’Américaine Florence Gould auxquels il est régulièrement convié avec son ami Jean Paulhan), Modèle:Citation En 1950, il adhère à l'Association des amis de Robert Brasillach<ref name="CM">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dreyfusard dans sa jeunesse (il raconte<ref>Lettre au docteur Le Savoureux du Modèle:Date-, Correspondance générale, Paris, Flammarion, 1972.</ref> qu’en 1898, accompagnant son ami Paul Valéry, alors antidreyfusard à la souscription pour le monument Henry, il verse par provocation Modèle:Unité avec ce motif : Modèle:Citation<ref group=N>C'est évidemment une provocation. Léautaud demande qu’on lui garantisse que son motif sera exactement reproduit, ce qu’on lui garantit… un peu vite. Deux jours après dans la liste paraissant dans le journal, il lit : Modèle:Citation. Il adresse alors au journal une demande une rectification avec menace de recourir aux tribunaux. Le journal ne rectifie pas, mais publie sa lettre de protestation (voir l'illustration). </ref>), il a pour ami Marcel Schwob, Marguerite Moreno et Rose Adler. Son antisémitisme apparaît dans ses chroniques théâtrales quand il attaque le théâtre Modèle:Citation, surtout le théâtre de boulevard qu’il n’aime pas (Bernstein, Bataille, Porto-Riche, Donnay, Romain Coolus)<ref>Bibliothèque nationale, catalogue de l’exposition Léautaud présentée à l'Arsenal en 1972, Modèle:P..</ref>. Bien qu’il ne se considère pas comme antisémite Modèle:Citation, le mot juif revient très souvent dans son Journal à partir de 1936, à propos en particulier de Léon Blum, Modèle:Citation qui est, pour Léautaud à l’origine de tous les désordres avec son ministère du Front populaire.
Le Journal littéraire
Modèle:Citation
La grande œuvre de Paul Léautaud est son Journal écrit presque chaque jour pendant plus de 60 ans Modèle:Incise au cours de longues veillées<ref group=N>Léautaud prend des notes sur-le-champ dans son bureau du Mercure mais n’écrit son Journal que le soir.</ref>, à la lueur des chandelles.
Ce sont des pages écrites chaque jour sur des faits, des circonstances du jour<ref group=N>En 1903 commence vraiment le Journal. Avant cette date, il s'agit surtout de notes et d'évocations du passé.</ref>. Léautaud parle de ses impressions, de ses amours, de ses animaux. Son plus grand plaisir littéraire est de surprendre des gestes, des mots, des traits des personnages qu’il rencontre au Mercure de France (Jammes, Coppée, Gide, Valéry, Schwob, Rachilde, Colette, Henri de Régnier, André Billy, Georges Duhamel, François Mauriac, Ernst Jünger, André Malraux, Jean Cocteau, Marcel Jouhandeau, Drieu et bien d’autres).
Modèle:Citation Modèle:Citation Modèle:Citation
Le Journal littéraire comprend 18 tomes plus un tome d’index dans l’édition originale (plus de Modèle:Unité) auxquels il faut ajouter les fragments retirés du Journal littéraire ou écrits à part car jugés Modèle:Citation par Léautaud. Ces fragments relatant crûment (Modèle:Citation), mais jamais vulgairement, ses relations amoureuses avec Anne Cayssac surnommée « le Fléau » (1914-1930) et Marie Dormoy<ref name=":0">Modèle:Article.</ref> (1933-1936) ont été publiés après sa mort sous forme de quatre Journaux particuliers (1917-1930, 1933, 1935, 1936) et d'un Petit journal inachevé qui éclairent nombre de pages du Journal littéraire.
Le style du Journal est naturel et spontané. Modèle:Citation
À partir de 1922, Léautaud donne volontiers aux revues littéraires qui lui en font la demande des extraits choisis, mais il recule longtemps devant les difficultés de publication de son Journal malgré son manque d’argent et les demandes répétées des éditeurs (Mercure de France, Gallimard, Grasset et autres) Modèle:Citation bloc
Le premier tome du Journal littéraire ne sera publié au Mercure de France qu’en 1954, le deuxième en 1955, le troisième en 1956 deux mois après sa mort. Tous les autres tomes seront édités au Mercure sous la responsabilité de Marie Dormoy, directrice de la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet, dernière liaison amoureuse de Léautaud, restée une amie dévouée et son exécutrice testamentaire<ref name=":0" />.
Modèle:Citation, écrit son ami André Billy le Modèle:Date- dans le Figaro Littéraire.
Ce Journal littéraire fut parfois très âprement jugé. Dans sa chronique Les livres, intitulée La victoire de Paul Léautaud, publiée dans le Figaro du 5 août 1961, à l'occasion de la publication du dixième volume du Journal littéraire, Robert Kanters se montre très critique à la fois sur l’œuvre et sur l’homme<ref>Robert Kanters, Le Figaro, 5 août 1961 : Il n’y aura sans doute pas d’amis de Léautaud. Mais il y aura des maniaques, un petit nombre de chercheurs passionnés qui se pencheront tant que durera notre littérature sur cette masse énorme de réflexions et de ragots, qui feront part de leurs découvertes à des curieux un peu moins passionnés et qui feront des pages choisies, des recueils de maximes, des citations. C’est en ce sens qu’il a gagné. (…) Le malheur, c’est qu’il n’y a pas d’œuvre, c’est que cet écrivain jaloux de son indépendance n’écrivait pas, qu’il n’écrivait pas parce qu’il n’avait rien à dire, qu’il n’avait rien à dire parce qu’il avait l’esprit étroit et le cœur sec. Pendant trente-trois ans, il s’est plaint de la sujétion de son emploi au Mercure ; mais imagine-t-on son Journal s’il n’avait pas été placé à ce poste d’observation ? Ce seraient les Mémoires d’une concierge sans loge. (…) Il aimait les bêtes, et surtout il aimait son amour des bêtes, Ou plutôt il aimait les bêtes de se laisser aimer : il avait découvert là un emploi de ses forces de tendresse qui ne risquait pas de mettre jamais en péril son immense orgueil. (…) Il est le fanfaron de toutes les vertus modestes, il ne nous laisse le choix qu’entre deux images de lui-même, celle d’un saint laïque, que tout dément, et celle d’un cabotin. Fait comme il était fait, infirme de cœur et d’esprit, il ne pouvait guère écrire autre chose que le Journal. Et ce journal est un monument d’insincérité à demi volontaire. C’est un miroir où il se regarde chaque soir, en prenant bien soin d’être ressemblant à l’image qu’il y voit. (…).</ref>.
Œuvres
- 1900, avec Adolphe van Bever : Poètes d'Aujourd'hui [1880-1900], morceaux choisis accompagnés de notices biographiques et d'un essai de bibliographie<ref>Cette anthologie, originellement en 1 seul tome, fut rééditée en 1908 en 2 tomes puis en 1929 en 3 tomes.</ref>, Paris, Mercure de France :
- Sommaire : Henri Barbusse - Henri Bataille - Tristan Corbière - André Fontainas - Paul Fort - René Ghil - Fernand Gregh - Charles Guérin - André-Ferdinand Hérold - Francis Jammes - Gustave Kahn - Jules Laforgue - Raymond de La Tailhède - Pierre Louÿs - Maurice Maeterlinck - Maurice Magre - Stéphane Mallarmé - Camille Mauclair - Stuart Merrill - Robert de Montesquiou - Jean Moréas - Pierre Quillard - Henri de Régnier - Adolphe Retté - Jean-Arthur Rimbaud<ref>Graphie du prénom telle qu'imprimée dans 2 premières éditions.</ref> - Georges Rodenbach - Albert Samain - Emmanuel Signoret - Laurent Tailhade - Paul Valéry - Émile Verhaeren - Paul Verlaine - Francis Vielé-Griffin.
- 1903 : Le Petit Ami<ref>Prépublié dès 1902 dans la revue du Mercure de France.</ref>, Paris, Mercure de France.
- 1909, en collaboration avec Van Bever : Poètes d'Aujourd'hui, morceaux choisis accompagnés de notices biographiques et d'un essai de bibliographie, Paris, Mercure de France :
- En deux tomes ; ajouts : Lucie Delarue-Mardrus - Émile Despax - Max Elskamp - Remy de Gourmont - Gérard d'Houville - Léo Larguier - Louis Le Cardonnel - Sébastien-Charles Leconte - Grégoire Le Roy - Jean Lorrain - Éphraïm Mikhaël - Albert Mockel - Comtesse Mathieu de Noailles - Ernest Raynaud - Paul-Napoléon Roinard - Saint-Pol-Roux - Fernand Séverin - Paul Souchon - Henry Spiess - Charles Van Lerberghe
- 1926 : Le Théâtre de Maurice Boissard : 1907-1923
- 1928 : Passe-Temps, Paris, Mercure de France.
- 1929, initialement en collaboration avec Van Bever : Poètes d'Aujourd'hui, morceaux choisis accompagnés de notices biographiques et d'un essai de bibliographie, Paris, Mercure de France :
- En trois tomes ; ajouts de 1929 : Guillaume Apollinaire - André Castagnou - Jean Cocteau - Guy-Charles Cros - Tristan Derème - Charles Derennes - Léon Deubel - Georges Duhamel - Édouard Dujardin - Fagus - Tristan Klingsor - Philéas Lebesgue - Maurice Maeterlinck - Louis Mandin - François Porché - Jules Romains - André Salmon - Cécile Sauvage - André Spire - Touny-Léris
- 1929, Lettres 1902-1918 (éditions Mornay)
- 1942 : Notes retrouvées (Imprimerie de Jacques Haumont, Paris) : Modèle:Citation
- 1943 : Le Théâtre de Maurice Boissard - 1907-1923 - avec un supplément
- 1945 : Marly-le-Roy et environs, Éditions du Bélier
- 1947 : Propos d'un jour, Mercure de France
- 1951 : Entretiens avec Robert Mallet, Paris, Gallimard.
- 1954 à 1966 : Journal littéraire 19 volumes, Paris, Mercure de France.
- 1956 : In Memoriam, Paris, Mercure de France.
- 1956 : Lettres à ma mère, Paris, Mercure de France.
- 1956 : Le Fléau. Journal particulier 1917-1930, Paris, Mercure de France. Ce Journal particulier concernant Anne Cayssac a été publié par Marie Dormoy. Il est incomplet, les années 1914-1916 prêtées par Léautaud à Anne Cayssac qui voulait les lire ayant été détruites par celle-ci.
- 1958 : Amours
- 1958 : Le Théâtre de Maurice Boissard : 1915-1941 (tome 2)
- 1959 : Bestiaire, Paris, Grasset.
- 1963 : Poésies
- 1964 : Le Petit ouvrage inachevé
- 1966 : Lettres à Marie Dormoy, Paris, Albin Michel, réimprimé en 1988.
- 1968 : Journal littéraire, Choix par Pascal Pia et Maurice Guyot
- 1968 : Correspondance Paul Léautaud-André Billy 1912-1955, Le Bélier
- 1986 : Journal littéraire, édition complète en 4 volumes, Paris, Mercure de France :
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- Histoire du Journal [et Index].
- 1986 : Journal particulier 1933, présenté par Edith Silve, Paris, Mercure de France.
- 1992 : Correspondance de Paul Léautaud, tome 1, 1878-1928 recueillie par Marie Dormoy, Paris, Mercure de France.
- 1992 : Correspondance de Paul Léautaud, tome 2, 1929-1956 recueillie par Marie Dormoy, Paris, Mercure de France.
- 2004 : Chronique poétique, Éditions Sigalla.
- 2012 : Journal particulier 1935, présenté par Edith Silve, Paris, Mercure de France.
- 2016 : Journal particulier 1936, présenté par Edith Silve, Paris, Mercure de France. Le Journal particulier concernant Marie Dormoy a été rédigé par Léautaud de 1933 à 1939 environ. Sa publication a commencé après la mort de Marie Dormoy en 1974. La période 1937-1939 n'a pas encore été publiée.
- 2020 : Journal particulier 1937, présenté par Edith Silve, Paris, Mercure de France.
- 2022 : Ami ou La Mort du Chien, transcription et gravures de Maxime Hoffman, Modèle:ISBN . https://nouveautes-editeurs.bnf.fr/annonces.html?id_declaration=10000000807352&titre_livre=Ami_ou_La_Mort_du_Chien
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Edmond Dune, « Paul Léautaud », in Critique, Modèle:Numéro avec majuscule, 1955
- Frédéric Canovas, « Le grand contempteur : Remy de Gourmont vu par Paul Léautaud. » Cahier Remy de Gourmont, Paris, L’Herne, 2003, pp. 142-55.
- Frédéric Canovas, « Écrire avec feu : Marcel Schwob vu par Paul Léautaud. » Marcel Schwob : d’un siècle à l’autre 1905-2005, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, pp. 219-32.
- Frédéric Canovas, « Un grand courage moral, un grand désintéressement : André Gide vu par Paul Léautaud.» Épistolaires no. 45 (2019), pp. 75-86
- Claude Courtot, Léautaud, Paris, Artefact/Henri Veyrier, 1986
- Loïc Decrauze, L'Aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, Lorisse, 1996
- Philippe Delerm, Maintenant, foutez-moi la paix !, Paris, Mercure de France, 2006 (réédité dans la collection folio en 2009)
- Marie Dormoy, Léautaud, coll. « La bibliothèque idéale », Paris, Gallimard, 1958
- Marie Dormoy, La Vie secrète de Paul Léautaud, Paris, Flammarion, 1972
- Serge Koster, Léautaud tel qu'en moi-même, Paris, Léo Scheer, 2010
- Dominique Lacout, Paul Léautaud, "écrivain français, 1872-1956", Le Flâneur des Deux Rives, 2022
- Raymond Mahieu, Paul Léautaud : la Recherche de l'identité (1872-1914), Paris, Lettres Modernes Minard, 1974
- Pierre Perret, Adieu, Monsieur Léautaud, Paris, Lattès, 1986
- François Richard, L’Anarchisme de droite dans la littérature contemporaine, Paris, PUF, 1988
- François Richard, Les Anarchistes de droite, Paris, PUF, 1997, coll. « Que sais-je ? »
- Martine Sagaert, Paul Léautaud, Castor Astral, Millésimes, 2006
- Edith Silve, Paul Léautaud et le Mercure de France, Paris, Mercure de France, 1985
- Patrick Spriet, Een Tragische Minnares (Rachel Baes, Joris Van Severen, Paul Léautaud en de surrealisten, Vanhalewijck, 2002.
Iconographie
- Th. Catti, peinture à l'huile, 1915 Consulter en ligne.
- Marie Laurencin, lithographie, 1929 Consulter en ligne.
- Émile Bernard, huile sur toile, 1929 Consulter en ligne.
- Édouard Vuillard, lithographie, 1934 Consulter en ligne.
- Edmond Heuzé, Paul Léautaud, 1937, huile sur toile, Paris, musée national d'Art moderne.
- Viko, Portrait de Paul Léautaud, dessin, Mulhouse, musée des Beaux-Arts.
- Matisse, lithographies, 1946 Consulter en ligne.
- André Rouveyre, lithographie, 1946Modèle:Refnec.
- Rachel Baes, aquarelle, 1948 Consulter en ligne.
- Jean Cocteau, dessin, 1950 Consulter en ligne.
- André Dunoyer de Segonzac, eau-forte, 1951 Consulter en ligne.
- Rachel Baes, trois photographies, Modèle:Date-.Modèle:Commentaire biblio
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Vid Portrait de Paul Léautaud en vidéos sur ina.fr
- Modèle:Pdf Sur les traces fontenaisiennes de Paul Léautaud
- Maison de Paul Léautaud à Fontenay-aux-Roses
- Quelques textes (dont quelques inédits) et une biographie détaillée
- Fonds Rachel Baes, lettres de Paul Léautaud à Rachel, Archives et Musée de la littérature à Bruxelles