Georges Duhamel

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Georges Duhamel, né à Paris le Modèle:Date<ref name="Acte de naissance">Acte no 1904 des registres d'état civil établit le 2 juillet 1884 à la [[Mairie du 13e arrondissement de Paris|mairie du Modèle:13e]] de Paris.</ref> et mort à Valmondois (Seine-et-Oise, actuellement Val-d'Oise) le Modèle:Date<ref name="Acte de décès">Acte no 1427 établit le 14 avril 1966 à Valmondois. Note reportée en marge de l'acte de naissance le 18 avril 1966.</ref>, est un médecin, écrivain et poète français.

Rendu célèbre par l’écriture de Civilisation (prix Goncourt 1918) puis de la Chronique des Pasquier, il fut élu en 1935 membre de l’Académie française dont il fut secrétaire perpétuel de 1944 à 1946<ref name="AF"/>. Il devint ensuite un président très actif pour le renouveau de l’Alliance française après-guerre.

Georges Duhamel est, par ailleurs, le père du compositeur Antoine Duhamel et le grand-père de l'écrivain journaliste Jérôme Duhamel.

Biographie

Jeunesse et études

Georges Duhamel naît au 4, rue Coypel<ref name="Acte de naissance"/> près de la place d'Italie dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e]] de Paris<ref name="GeoCordEur">Georges Duhamel, Géographie cordiale de l'Europe, Mercure de France, 1931, Modèle:Pp..</ref>. Il est le troisième d’une famille de quatre enfants<ref>Marie Emma Duhamel aura sept maternités, dont seuls quatre enfants survivront.</ref> Modèle:Incise qui vit chichement des activités d’un père, Pierre-Émile Duhamel (1849-1928), Modèle:Citation, et d'une mère, Marie Emma Pionnier (1854-1939), tous deux herboristes<ref name="Acte de naissance"/>. « Pharmacien<Ref group="notes">L'acte de naissance de Georges Duhamel indique qu'en 1884, son père est herboriste. Cependant Pierre-Émile Duhamel exerça successivement ou concomitamment de très nombreuses activités telles que journaliste correspondant du Figaro au Havre, herboriste-pharmacien, agriculteur, éleveur, commerçant avant de devenir médecin. Dans Inventaire de l'abîme, Paul Hartmann éditeur, Paris, 1944, Modèle:P..</ref> », son père décide d'entreprendre, passé quarante ans, des études de médecine<ref name="AF"/>.

Après une enfance perturbée par les nombreux déménagements de sa famille (plus d'une dizaine d'adresses à Paris, puis au Havre, Nevers, et enfin à Montreuil-sous-Bois<ref>César Santelli et Marcel Saurin, Georges Duhamel. L'homme, l'œuvre, éditions Bordas, 1947, Modèle:Pp..</ref>,<ref name="Druon"/>), Georges Duhamel fait ses études au lycée Buffon à Paris, puis au lycée de Nevers, et enfin à l'Institution Roger-Momenheim pour l'année de philosophie<ref name="AF"/>,<ref>Georges Duhamel, Biographie de mes fantômes, éditions Paul Hartmann, 1944, Modèle:Pp..</ref>.

Il obtient son baccalauréat en 1902 et décide alors de poursuivre des études scientifiques. Après une licence de sciences, il entame des études de médecine, qu’il achève en 1909.

Abbaye de Créteil

Fichier:Abbaye de Créteil 1906.jpg
Les membres de l'abbaye de Créteil en 1906. Georges Duhamel est le deuxième en partant de la gauche.

Entre 1906 et 1908, il crée avec son ami le poète Charles Vildrac, qui deviendra son beau-frère, et René Arcos « l’abbaye de Créteil » ou groupe de l'Abbaye, phalanstère d’artistes regroupant poètes, écrivains, musiciens et peintres<ref name="ORTF71">L'Unanimisme et l'Abbaye de Créteil émission de l'ORTF du 6 juin 1971.</ref>, groupe d'écrivains unanimistes, expérience qu’il a relatée de façon romancée, bien qu’il s’en soit défendu, dans le cinquième volume de la série de la Chronique des Pasquier, le Désert de Bièvres. Georges Duhamel avait marqué son entrée dans la littérature par des poèmes, puis la publication de Des légendes, Des batailles, en 1907, L'Homme en tête et Sur la technique poétique (avec Charles Vildrac), en 1909, Selon ma loi, en 1911.

Tandis que son théâtre est représenté à L'Odéon, il se voit confier en 1912 une rubrique critique au Mercure de France. Il devient un des auteurs de la maison, qu’il dirige ensuite pendant quelques années, à la mort d’Alfred Valette en 1935.

À l'occasion de représentations théâtrales à l'abbaye de Créteil, il fait la rencontre et s'éprend de l'actrice Blanche Albane<ref name="ORTF71"/> avec laquelle il entretient une importante correspondance. Il l'épouse le Modèle:Date- à Paris<ref>Note reportée en marge de l'acte de naissance.</ref> et aura avec elle trois fils : Bernard (1917-1996, futur chirurgien-pédiatre<ref>Nécrologie de Bernard Duhamel, La Presse médicale, Modèle:Vol, no 6, mai 1997, Modèle:P. ; sur le site des éditions Masson.</ref>), Jean (1919-1998, futur médecin proctologue infantile<ref>Vincent de Parades, « Jean Duhamel (1919–1998) », in Colon and Rectum Modèle:Vol, no 2, Modèle:1er mai 2012, Modèle:Pp..</ref>) et Antoine Duhamel (1925-2014, futur compositeur de musique)<ref name="Bio">« Repères chronologiques », in Vie et aventures de Salavin, éditions Omnibus, 2008, Modèle:Pp. Modèle:ISBN.</ref>. De 1910 à 1914, frais diplômé en médecine et en chimie biologique, il travaille sur les propriétés des métaux à l'état colloïdal pour les laboratoires pharmaceutiques Clin à Paris, dirigés par le bibliophile Léon Comar<ref name="Bio"/>, tout en laissant libre cours à ses aspirations littéraires. Il est le parrain de Blanchette Brunoy, fille du dessinateur Henri Doucet <ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, Georges Duhamel décide de s'engager dans le service actif, alors qu'il avait auparavant bénéficié d'une réforme médicale en raison de sa vue<ref name="ORTF71-2">Les poètes et leurs émules - L'Unanimisme et l'Abbaye de Créteil, ORTF, 13 juin 1971.</ref>. Il veut faire don de lui-même et partager les épreuves des hommes de sa génération<ref name="Campa30">Laurence Campa, « Le Goncourt de la paix », L'Histoire, no 337, décembre 2008, Modèle:P..</ref>. À partir de 1914, il occupe pendant quatre ans les fonctions de médecin aide-major dans des « autochir », dans des situations souvent très exposées<ref>Dossier militaire de Georges Duhamel,Service historique de la Défense, consulté le 19 mai 2020.</ref>. Alors qu'il exerce près du front de Champagne en 1915, puis participe à la bataille de Verdun<ref name="ORTF71-2"/> et à la bataille de la Somme<ref>Georges Duhamel, Vie des martyrs et autres récits des temps de guerre, éditions Omnibus, 2005 Modèle:ISBN.</ref>, il décide de raconter les épreuves que les blessés subissent<ref name="Campa30"/>. Deux romans naîtront de cette expérience : d'une part Vie des martyrs, paru en 1917, un recueil de récits qui connaîtra un certain succès<ref name="Campa31">Laurence Campa, Modèle:P.</ref>. La presse compare ce livre au roman d'Henri Barbusse, Le Feu, lauréat du prix Goncourt en 1916. Georges Duhamel entreprend ensuite la rédaction de Civilisation, livre-témoignage sur les ravages de la guerre. Le livre sort en Modèle:Date sous le pseudonyme de Denis Thévenin car Duhamel ne veut pas être accusé de profiter de la guerre pour faire de la littérature<ref name="Campa31"/> et reçoit le Modèle:Date le prix Goncourt.

Après la guerre, Georges Duhamel donne, le Modèle:Date- à la maison des Amis du livre sur invitation d'Adrienne Monnier, une importante conférence sur le thème Guerre et Littérature dans laquelle il invente, selon Antoine Compagnon, la notion de « littérature de témoignage<ref name="Compagnon2014">La Guerre littéraire (cycle 2014, leçon 2) par Antoine Compagnon, cycle de cours 2014 donnés au Collège de France, le 21 janvier 2014.</ref> » et s'inquiète du désintérêt littéraire rapide concernant la Grande Guerre pouvant conduire à Modèle:Citation au profit d'une « littérature de convention<ref name="Compagnon2014"/> » — analyse qui sera reprise deux ans plus tard par Maurice Genevoix dans l'avant-propos des Éparges<ref name="Laserra"/>.

Reconnaissance et cycles littéraires

Rendu à la vie civile, Georges Duhamel se consacre désormais entièrement aux lettres et à la défense d’une civilisation à visage humain. En 1919, il découvre en Seine-et-Oise la vallée du Sausseron et Valmondois, où il passera tous ses étés faisant l'acquisition en 1925 de la « maison neuve » ou « maison blanche » au lieu-dit de La Naze<ref name="chrono"/>,<ref>Marie Persidat, « Valmondois se souvient de Georges Duhamel », Le Parisien, 11 novembre 2016.</ref>. Il écrit alors en 1920, Confession de minuit, qui deviendra le premier tome de son premier cycle romanesque Vie et aventures de Salavin (1920-1932), considéré par de nombreux critiques littéraires comme précurseur des questions existentialistes que développeront plus de quinze ans plus tard Camus dans La Chute (1956) et Sartre dans La Nausée<ref name="Ouellet">Modèle:Pdf François Ouellet, Georges Duhamel : Salavin, précurseur, Nuit blanche, le magazine du livre, no 49, 1992, Modèle:Pp..</ref>,<ref name="EU"/> (1938).

C’est au début des années 1930 qu’il entame sa Chronique des Pasquier qui le rendra célèbre<ref name="Ouellet"/>, selon le principe du roman-fleuve, œuvre qui est parfois comparée aux Rougon-Macquart d'Émile Zola ou aux contemporains Thibault de Roger Martin du Gard. La publication de ce cycle littéraire au Mercure de France s'étend de 1933 à 1945. Elle peut être vue comme la transposition littéraire autobiographique de la vie de Georges Duhamel dans son héros principal Laurent Pasquier. En 1935, Georges Duhamel devient directeur du Mercure de France<ref>« Georges Duhamel 1930-1939 », leautaud.com, consulté le 26 février 2021.</ref> et la même année est élu le Modèle:Date-<Ref group="notes">Par 17 voix contre 7 à l'historien Charles Diehl.</ref>, à sa seconde tentative<Ref group="notes">Sa première candidature date de 1934 pour le fauteuil d'Eugène Brieux où il fut battu par 11 voix contre 17 à Léon Bérard.</ref>, à l’Académie française au fauteuil no 30 à la suite du décès de G. Lenotre ; sa réception officielle au sein de l'Illustre Compagnie a lieu le Modèle:Date- avec un discours d'accueil prononcé par Henry Bordeaux<ref name="AF"/>. En 1937, il est également élu à l'Académie de médecine<ref name="AcadFra">Fiche de Georges Duhamel sur le site de l'Académie nationale de médecine</ref>. Avec François Mauriac, qui en est le fer de lance, il s'oppose nettement mais en vain à l'élection en Modèle:Date- de Charles Maurras à l'Académie française<ref>Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, tome I – 1885-1940, éditions Fayard, 2009 Modèle:ISBN, Modèle:Pp..</ref>.

Entre 1930 et 1940, il accomplit de nombreux voyages en France et à l’étranger, défendant par de brillantes conférences la langue et la culture françaises ainsi que l’idée d’une civilisation construite sur le cœur de l’homme et non uniquement sur les progrès techniques de la mécanisation envers lesquels il est le plus souvent critique, le classant comme un écrivain de gauche<ref name="Ouellet"/>,<Ref group="notes">Georges Duhamel collabore à L'École libératrice, hebdomadaire du Syndicat national des instituteurs. Il est notamment lié à son directeur Georges Lapierre.</ref>. Articles et conférences sont rassemblés sous divers titres, et la période de l'entre-deux-guerres constitue celle de son plus grand succès auprès du public<ref name="Ouellet"/>. Il devient alors membre du jury du prix Jeunesse, dont il prendra plus tard la présidence, en 1945.

Il fonde avec Pierre Raoul Dubois, alias Pierre Dane, l'Office de l'information en 1953.

Années sombres de la guerre : un académicien en résistance

Au début des hostilités de la Seconde Guerre mondiale, Georges Duhamel redevient chirurgien-militaire à l'arrière, opérant durant l'exode de 1940 les blessés civils à l'hôpital de Pontchaillou à Rennes<ref>Modèle:Pdf « Duhamel à Pontchaillou en 1940 », magazine Place publique du Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes, septembre-octobre 2014, Modèle:P..</ref>,<ref>Pierre Bensoussan, Les Cris du silence : Itinéraire d'un psychanalyste, éditions Belfond, 1977, Modèle:ISBN ; rééd. FeniXX, 2020, Modèle:ISBN, Modèle:Pp..</ref>. Après la défaite, il voit dès l'été 1940 une partie de son œuvre interdite par les Allemands<ref name="AF">Voir sur le site de l'Académie française.</ref>,<ref name="chrono"/> qui mettent sur la liste Bernhard des ouvrages interdits par la Gestapo trois de ses livres<Ref group="notes">Civilisation (1918), Mémorial de la guerre blanche (1939) et Positions françaises (1940)</ref>. Quelques mois plus tard, c'est l'ensemble de son œuvre qui est inscrite sur la liste Otto, se voyant de plus interdit de toute publication en 1942<ref name=Hueber123>Hueber (1997), Modèle:Pp..</ref>. Durant toute cette période sombre, durant laquelle il reste volontairement à Paris et ne fait que quelques séjours dans sa maison de campagne de Seine-et-Oise, il tient tête ouvertement à la pression de l'occupant et à la fraction pétainiste de l’Académie française<ref name="FondationDeGaulle">De Gaulle et la Libération, Fondation Charles-de-Gaulle, Éditions Complexe, Modèle:Vol, 2004 Modèle:ISBN, Modèle:Pp..</ref>,<ref name=Hueber9-11>Hueber (1997), Modèle:Pp..</ref>,<ref name="RFSP58">« Les élections à l'Académie française. Analyse d'un scrutin significatif : l'échec de M. Paul Morand », Revue française de science politique, 1958, Modèle:Vol, no 3, Modèle:Pp..</ref>,<ref name="Barré2"/> Modèle:Incise, institution au sein de laquelle il est durant cette période volontairement très présent et actif à « visage découvert<ref name=Hueber123/>,<ref name="FondationDeGaulle"/> ». Il explique cette attitude dans une lettre à son ami François Mauriac indiquant : Modèle:Citation bloc

À cette fin et à la suite de la mort d'André Bellesort, Georges Duhamel se fait élire le Modèle:Date- comme secrétaire perpétuel de l'Académie à titre provisoire pour Modèle:Citation<ref name="Barré2">Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, tome 2 – 1940-1970, éditions Fayard, 2010, Modèle:Pp. Modèle:ISBN.</ref>,<ref name=Hueber147>Hueber (1997), Modèle:Pp..</ref>. Avec Mauriac, Gillet et Valéry<ref name="FondationDeGaulle"/>, ils vont être Modèle:Citation et s'attachent en 1942 à ne remettre les prix de l'institution qu'à des écrivains engagés secrètement dans la résistance ou réputés proches<ref group="notes">Le Grand prix du roman de l'Académie française est attribué à Jean Blanzat pour L'Orage du matin ; le grand prix de littérature à Jean Schlumberger ; et le prix de poésie à Pierre Seghers.</ref>,<ref name="Barré2"/>,<ref name="FondationDeGaulle"/>. En conséquence, il est l'objet de virulentes attaques dans Je suis partout durant cette période<ref name="Barré2"/>. Otto Abetz rédige une note datée du Modèle:Date- dans laquelle il donne son accord de principe pour la déportation de Georges Duhamel – qui n'aura heureusement jamais lieu – au motif qu'il s'agit d'« un auteur de livres anti-allemands [qui] intrigue contre les intérêts allemands<ref>Arlette Lafay, « Le conflit de Georges Duhamel et de Jacques Bernard, directeur du Mercure de France pendant l'occupation (1940-1944) », Cahiers de l'Abbaye de Créteil, no 18, décembre 1997, Modèle:P..</ref>,<ref name="AM">Modèle:Pdf Atinati Mamatsashvili, « Littérature et antisémitisme : la Chronique des Pasquier (1933-1945) de Georges Duhamel », in Yearbook of Comparative Literature II, Université d'État Ilia/Université Paris-Sorbonne, 2016, Modèle:P..</ref> ».

Son positionnement et ses engagements durant la période du gouvernement de Vichy sont reconnus à la Libération de Paris par le général de Gaulle, qui le rencontre lors d'un déjeuner le Modèle:Date à Paris et reconnaitra publiquement son action dans ses Mémoires de guerre (Le Salut, 1959) dans lesquels il qualifie Duhamel de Modèle:Citation<ref>Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2000, Modèle:ISBN, Modèle:P. et note no 33 Modèle:P..</ref>,<ref name="FondationDeGaulle"/>. Il l'aide alors dans sa démarche d'après-guerre pour conforter l'Académie dans son rôle malgré les très vives attaques qu'elle subit<ref name="Aron">L’Académie française et la Libération par Raymond Aron dans la Revue des deux Mondes, mars 1975, Modèle:Pp..</ref>. En Modèle:Date-, Georges Duhamel est élu cette fois-ci définitivement secrétaire perpétuel de l'Académie, pour mener à bien ce renouveau Modèle:Incise, mais il démissionne de son poste dès 1946<ref name="AF"/> en raison de ce qu'il considère comme un basculement du centre de gravité politique de la compagnie vers la droite dont il ne se sent pas le représentant<ref name="RFSP58"/>.

Georges Duhamel est également nommé au Comité national des écrivains en 1944 mais en démissionne en 1946 pour protester contre les excès de l'épuration<ref name="AF"/>.

L'Alliance française

Après la guerre, Georges Duhamel est nommé, en 1947, à la présidence de l’Alliance française et reprend ses voyages en faveur de la culture française. Il rétablit partout de nombreuses écoles de l’Alliance. En 1950, son roman Confession de minuit (1920) fait partie de la liste du grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle regroupant une sélection de douze romans publiés entre 1900 et 1950.

Il est membre du Comité de patronage de la Fédération française contre l'armement atomique<ref>Modèle:Article</ref>.

Il fut membre du comité d'honneur de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont et du Centre culturel international de Royaumont.

À partir de 1960, sa santé décline, l'obligeant à réduire beaucoup ses activités. Il meurt à Valmondois le Modèle:Date- où il est enterré.

Modèle:Refnec.

Style littéraire de Duhamel

Modèle:... Georges Duhamel, qui commença sa carrière d'écrivain par la poésie, les essais, et l'écriture dramatique, obtient la reconnaissance littéraire principalement grâce à ses cycles littéraires s'apparentant au « roman-fleuve ». Daniel Madelénat dans son article consacré à Duhamel pour l'Encyclopædia Universalis qualifie l'œuvre de l'écrivain comme Modèle:Citation.

Duhamel et la musique

Fichier:Georges Duhamel et Marius Casadesus.jpg
Duhamel et Marius Casadesus en 1937.

Georges Duhamel, par ses amitiés littéraires et artistiques Modèle:Incise s'adonnera, sur le tard et avec passion, à la musique en autodidacte éclairé<ref name="erudit">Modèle:Pdf Deux maîtres germaniques de Georges Duhamel : Wagner et Beethoven par Urbain Blanchet, dans Études littéraires, Modèle:Vol, no 1, 1982, Modèle:Pp..</ref>. À 32 ans en 1915, alors qu'il est engagé comme chirurgien au front durant la Première Guerre mondiale, il apprend le solfège et la flûte sous l'impulsion de Modèle:M. Prudhomme, le chef de musique du Modèle:1er régiment de ligne<ref>La Musique consolatrice, Monaco, Éditions du Rocher, 1989, Modèle:Pp. Modèle:ISBN.</ref>. Dès lors il dirigera, pour son plaisir et entre amis, des concerts hebdomadaires à son domicile où il donne en priorité des œuvres de Jean-Sébastien Bach Modèle:Incise et voue un culte à Wagner. La musique possède pour lui, l'athée, tous les attributs et toutes les pratiques d'une réelle Modèle:Citation.

En 1932, il vilipende dans son essai Querelles de famille le phonographe et la TSF qui entraient alors dans les familles et empêchaient la pratique active de la musique instrumentale en direct, remplacée par l'écoute passive et de mauvaise qualité des transmissions mécaniques, ces disques qui sont à ses yeux Modèle:Citation<ref>Scènes de la vie future (1930), Paris, Éditions Mille et une nuits, no 414, 2003, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. Toutefois, cette dernière position s'est modérée au cours des années qui suivirent avec l'amélioration des techniques audiophoniques<ref name=Hueber82>Hueber (1997), Modèle:P..</ref>. À partir de 1939, il écrira également des critiques musicales, notamment dans Le Figaro<ref name="erudit"/>. Le Modèle:Date- au palais de Chaillot, un coffret prestige avec des textes de Georges Duhamel et des illustrations de Marcel Chassard est édité pour le concert d'exécution et d'enregistrement de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz par le grand orchestre de Radio France sous la direction de Jean Fournet<ref>Myriam Chimènes et Yannick Simon, La Musique à Paris sous l'Occupation, éd. Cité de la Musique / Librairie Arthème Fayard, 2013, Modèle:Précision nécessaire.</ref>. En 1944, il fait paraître, alors qu'il est profondément affecté par la situation de la France sous l'occupation, un essai intitulé La Musique consolatrice dans lequel il développe son point de vue sur cet art et le rôle qu'il joue dans sa vie.

Lui-même non initié dans sa jeunesse à la musique, Georges Duhamel fera bénéficier ses enfants, dès leur plus jeune âge, d'une solide formation musicale conditionnant certainement la future carrière de compositeur d'Antoine Duhamel<ref name="erudit"/>. Les concerts familiaux, à plusieurs voix, et sous la direction paternelle seront l'une des pierres angulaires de la famille Duhamel qui émerveilleront son ami François Mauriac, qui écrira de lui : Modèle:Citation bloc

Œuvre

Il est l'auteur prolifique de quelque 150 ouvrages<ref>Arlette Lafay, Georges Duhamel, recueil des Commémorations nationales de 2016 sur France Archives.</ref>.

Récits, romans, voyages et essais

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Poésie

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Critique

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Théâtre

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Correspondance

Georges et Blanche Duhamel, Correspondance de guerre 1914-1919, tome I ː Modèle:Date--Modèle:Date-, t.2 ː Modèle:Date--Modèle:Date-. Préface par Antoine Duhamel. Introduction par Jean-Jacques Becker. Édition établie et annotée par Arlette Lafay. Paris, Honoré Champion, 2007<ref>Modèle:Article</ref>.

Distinctions

Hommages

La rue Georges-Duhamel<Ref group="notes">Il existe de nombreuses autres rues Georges-Duhamel en France notamment dans les villages et villes du Val-d'Oise d'où était originaire l'écrivain tels que Valmondois, Hérouville-en-Vexin, Taverny, Mériel, Méry-sur-Oise, Pontoise mais aussi à Créteil, Brive-la-Gaillarde, Saint-Germain-lès-Corbeil, Mantes-la-Jolie, Évreux, et Septeuil.</ref> dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]] et le jardin Georges-Duhamel dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e]] de Paris ont été nommés en son souvenir au début des années 2000. Trois établissements scolaires portent le nom de l'écrivain :

ainsi que de nombreuses bibliothèques en France (à L'Isle-Adam, Mantes-la-Jolie, Champforgeuil, Altkirch, etc).

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Désiré Denuit, Georges Duhamel, Bruxelles, Les Éditions de Belgique, 1933
  • César Santelli, Georges Duhamel, L'Homme, L'Œuvre, Paris, Bordas, Collection « Hommes du Jour », n°3, 1947, 232 p.
  • Modèle:Ouvrage
  • Vincent Therrien, « L'imagination de Georges Duhamel d'après la Chronique des Pasquier », Études françaises, Modèle:Vol, no 3, 1965, Modèle:Pp (lire en ligne).
  • Arlette Lafay, La Sagesse de Georges Duhamel, Paris, Minard, 1984 Modèle:ISBN
  • Jacques Bréhant, « Georges Duhamel, chantre de la musique », Bulletin de l'Académie nationale de médecine, no 169-3, 1985
  • Jean-Jacques Hueber, Entretiens d'humanistes : correspondance de Charles Nicolle et Georges Duhamel, 1922-1936, Rouen, Éditions de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, 1996 Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
  • Françoise Danset, Paul Maunoury, Arlette Lafay, Georges Duhamel parmi nous, Éditions du Valhermeil, 2000 Modèle:ISBN.
  • Gil Charbonnier, « Humanités médicales et critiques de l’État chez Georges Duhamel », in J. Broch (dir.), Médecins et politique ({{#switch: -
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}). Études d’histoire des idées politiques et sociales, Bordeaux, LEH Édition, coll. « Les Cahiers du droit de la santé », 2019, Modèle:Pp.

Articles connexes

Liens externes

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